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29 septembre 2019

FORCE CENTRIPÈTE
 CENTRIFUGATION (LEM 1139)

                         
                                                                  
Le centre ou le milieu ? Entre les deux, les mots ?
Si parfois ils sont frères, ils ne sont pas jumeaux !
Leur caractéristique est dure à définir :
Mais ils sont « loin des bords ».  Et doivent s’y tenir !

L’Empire du Milieu, l’ancien « Tchong » des Chinois,
Quand on sort une carte, où faudrait-il qu’il soit ?
On a beau regarder, il n’est pas bien centré,
 Et vers le Pacifique, on sent qu’il s’est penché…

Centres droite ou bien gauche, ces partis politiques
Bien loin d’être au milieu, sont plutôt excentriques…
Quand la gauche est au centre, le centre penche à droite :
La veste est réversible. Avec doublure en ouate…

Pourquoi dit-on souvent qu’on est « au beau milieu » ?
Où sont les milieux laids ? Au centre, entre les deux ?
Entre le « plein milieu » et le centre absolu,
On trouve « barycentre », un milieu… in situ.

 « Centre de gravité », lui, ferait plus sérieux,
Et même un peu pesant, sinistre et prétentieux.
Quant au cercle bien rond, quels sont donc ses rapports,
Avec son centre exact, si distant de ses bords ?

C’est entre l’excellent et le très exécrable,
Qu’au centre existerait le meilleur, l’équitable ?
La vertu, on le sait, est un juste milieu :
Serrée entre deux vices, on l’extrait comme on peut…

L’homme est en plein milieu, entre le Diable et Dieu ;
En plein centre de rien, il cherche son milieu,
Mais aux extrémités il se heurte partout.
Est-ce l’éternité qu’il trouvera au bout ?

Si la mort est au centre, on peut renouer ses fils !
Mais alors, au milieu, un nœud restera-t-il ?
En quittant notre centre, on arrive aux confins :
Le pire est le début… le milieu… puis… la fin ?

              
                                 Jacques Grieu
          

                                      

Os court :
« Le néant n’a point de centre, et ses limites sont le néant. » 

 Léonard de Vinci



 Lettre d'Expression médicale


LEM n° 1139

 30 septembre 2019

Balade cyclique (Exmed)

   
On a beau avoir une tête ronde,  depuis l’improbable invention de la roue,  tout ce qui est circulaire nous fascine.
   Voici, avec la LEM 1139 de Jacques Grieu FORCE CENTRIPÈTE CENTRIFUGATION une immersion dans le monde des mots et des choses qui s’enchainent. Bonne ronde !

François-Marie Michaut
30 septembre- 1er octobre 2019

26 septembre 2019

C'est si bien sans médecin (Exmed)

   Selon un sondage IPSOS réalisé dans 5 pays d’Europe ( Les Échos du 25 septembre 2019) les Français approuveraient massivement que des tâches médicales soient confiés à des infirmiers. Curieux retour en arrière vers ce que furent les Officiers de Santé créés en 1793 pour soigner les populations dépourvues de médecins souvent emprisonnés ou devenus des émigrés.

  Rêve de technocrates au cerveau survitaminé en chiffres : une médecine quasi sans médecins avec des gens dociles largement moins payés. La population est prête ; la médecine est muette.


   Et s’il n’y avait pas que l’argent ou la commodité personnelle immédiate pour justifier nos choix et nos opinions, mais une autre valeur qu’aucun algorithme n’est capable de quantifier ou même de qualifier ?


François-Marie Michaut
27-29 septembre  2019

24 septembre 2019

D’où viennent les médicaments ? (Exmed)

    
La grande émotion du procès du Médiator ne doit pas cacher le dessous des cartes. Le public sait peu comment naissent les produits vendus par l’industrie pharmaceutique. Chaque laboratoire achète un portefeuille, au départ très limité, de molécules déjà existantes avec tous les droits d’exploitation. Ainsi un amphétaminique utilisé au départ comme antisommeil par les pilotes américano-britanniques allant bombarder l’Europe, puis par les étudiants de ma génération préparant l’internat, a fini par être proposé comme, incroyable présomption,  « le premier médicament étiologique du diabète gras» par le laboratoire Servier.

  Raisonnement : en coupant l’appétit, la quantité de glucides ingérée diminue, et le pancréas a moins d’insuline à fabriquer.  On croit rêver : la profession demeure muette devant un tel mensonge.
 

   De là à ce que des plumes prescriptrices complaisantes se laissent aller à aider les dames élégantes à pouvoir rentrer dans leur maillot de bain l’été arrivant, le pas a été franchi.


François-Marie Michaut
25-26 septembre  2019

22 septembre 2019

Plusieurs systèmes ou un seul (LEM 1138)

                         
                      

     Feuillets de systémique médicale (9)


  Les études médicales nous familiarisent avec la notion de système. De l’embryologie à la physiologie, en passant par l’anatomie et la physiologie, sans oublier la biochimie, notre mémoire se charge d’histoires de cycles et de systèmes s’entrecroisant les uns et les autres. Sans qu’il soit précisé, les barrières entre les disciplines demeurant solidement étanches, s’il existe dans cette machinerie du vivant un ordre. Et si oui, lequel ? Si ce n’est pas le cas, impossible d’échapper à une interrogation gênante. Comment un système peut se créer, s’harmoniser avec les autres, enfin durer un certain temps s’il n’est lui-même que le résultat du hasard. Façon commode de donner un nom (1) à... notre ignorance.

   Nous n’avons aucune difficulté, depuis les travaux de Darwin, à admettre que le vivant, depuis ses origines, a une histoire qui évolue sans arrêt (2). Les études de médecine proposent deux modes d’exercice. Soit celui de généraliste sachant un peu de chaque spécialité, en tout cas assez pour orienter une personne qui en a besoin vers un spécialiste. Soit, ce qui est fort prisé des étudiants, la limitation et l’approfondissement d’une pratique limitée à... un système organique bien défini. Un horizon professionnel bien balisé, pourquoi se poser des questions qu’il est si facile de ridiculer en les traitant de «métaphysiques» ?

   Un monde constitué d’une infinité de systèmes obéissant chacun à son propre mode de fonctionnement, avec, des hiérarchies inévitables, des interactions complexes. Pas franchement confortable, ni stimulant pour un quelconque futur à vivre, me semble-t-il. Alors, qu’est-ce qu’on fait ? On s’enfonce la tête dans le sable ? Quand on a été formé à des études revendiquant fièrement leur soumission inconditionnelle aux lois de la science, c’est la connaissance scientifique elle-même qu’il faut d’abord convoquer à la barre des témoins. Pour nous, plongés dans le vivant et formés comme nous l’avons été, les échos les plus facilement audibles ne peuvent venir que des sphères intellectuelles de la biologie. Deux auteurs contemporains s’imposent, reconnus par leurs pairs comme des gens de haute valeur, même si leurs travaux ne font pas l’unanimité(3).

   Le britannique Ruppert Sheldrake, pour le situer rapidement, biochimiste de formation est le père de la théorie de la résonance morphique. La lecture de son livre : Réenchanter la science ( Albin Michel, 2013) est un stimulant remarquable de tout esprit commençant à prendre conscience des limites des technosciences actuelles (4). Voici comment se termine cet ouvrage ( page 388) : « Se rendre compte que les sciences ne connaissent pas toutes les réponses fondamentales conduit à l’humilité plutôt qu’à l’arrogance, à l’ouverture d’esprit plutôt qu’au dogmatisme. Il reste beaucoup à découvrir et à redécouvrir- sagesse incluse.»

 

   Notre deuxième homme est professeur de neurosciences, de neurologie, de psychologie et de philosophie à Los Angeles (Californie). Il se nomme Antonio Damasio et a écrit ( entre autres livres de qualité) : «L’Ordre étrange des choses»(5). Un ordre des choses, mais nous voici sur une piste sérieuse. Un Ordre - avec une majuscule s’il vous plait - cela ne concernerait-il pas également nos mystérieux systèmes ?  Selon la même méthode que plus haut, reprenons ici l’ultime phrase du livre (page 345). "Mais nous ne disposons d’aucune interprétation scientifique satisfaisante quant à l’origine et à la finalité de ce même univers ; d’aucune théorie expliquant l’alpha et l’oméga de notre réalité. Ces lacunes ont valeur d’avertissement. [...]"

Avertissement reçu, rien à ce jour n’existe du côté de la connaissance scientifique pour répondre à notre interrogation. Le cerveau humain dispose-t-il d’une autre source de connaissance qui puise ailleurs ses ressources ? Chacun peut affirmer que c’est pas possible, que ce n’est pas logique, que ce n’est pas crédible. Il ne s’agit alors que d’une croyance, aussi répandue soit-elle.

    Ne pas trouver du côté de la science incite un esprit curieux à aller voir ailleurs. Bien entendu, sans ignorer les risques certains d’égarement des explorations en terrains inconnus. Je proposerais alors de pousser les feux de la curiosité vers une oeuvre exigeante qui a réussi à démontrer, en s’appuyant sur les apports solides des sciences reconnues autant que sur une exploration des grandes traditions initiatiques du monde entier qu’une convergence entre tous ces savoirs existe. Les dangers de notre évolution humaine en soulignent la pressante nécessité. Dominique Aubier (1922-2014) a consacré sa vie à nous montrer qu’il est possible de penser que notre réalité est dirigée par ce qu’elle nomme le Système absolu. Tant pis si l’adjectif et les majuscules font peur, si la lecture est ardue, si les références peuvent dérouter, si le style n’est pas celui des écrits scientifiques. Il ne faut plus passer à côté malgré les conservatismes. Nos descendants nous en feraient le reproche. Un gros ouvrage en deux tomes existe, incomparable à aucun autre écrit : La Face cachée du Cerveau. Aux têtes scientifiques de s’emparer de ce travail et de débattre pour savoir si - oui, non, ou on ne sait pas - notre cerveau humain (6) correspond à ce qui pourrait être le système des systèmes.

François-Marie Michaut

Notes :



(1) Le mot hasard nous provient de l’arabe (al-zarh) désignant ainsi le jeu de dés. Du côté des sciences, et notamment médicales, le calcul statistique a pris une place de tout premier plan.

(2) La doctrine créationniste, bien implantée aux USA, est cependant
persuadée qu’il faut prendre au pied de la lettre le texte de la Génèse biblique. En France, les «platistes», adeptes d’une terre plate, ne sont pas inexistants dans certains intégrismes et sans relais médiatiques.


(3) La critique des travaux scientifiques, avec les discussions, polémiques et désaccords qui en résultent est le moteur indispensable à toute recherche novatrice. La réfutabilité  (falsifiabilité) de Karl Popper.


(4) Présentation du livre sur ce site , LEM 978, F-M Michaut

(5) Odile Jacob 2017, ISBN : 978-2-7381-3608-4, traduction par Jean-Clément Nau de The Strange Order of Things. Life, Feeling and the Making of Cultures . Présentation LEM 1049 F-M Michaut

(6) Du moins, si on ne les croit pas illimitées, ce que nos méthodes scientifiques peuvent permettre d’en étudier.


Os court :
« Pour atteindre la vérité, il faut une fois dans sa vie se défaire de toutes les opinions qu’on a reçues, et reconstruire de nouveau tout le système de ses connaissances. » 

 René Descartes


Lettre d'Expression médicale
LEM n° 1138

 23 septembre 2019 

Escalade systémique (Exmed)

  
Voici donc en ligne le neuvième de nos feuillets de systémique médicale. La LEM 1138 pose une question qui est tout sauf innocente et purement théorique. Plusieurs systèmes ou un seul.
  Nous voici au coeur même d’une réflexion difficile à qualifier autrement que... généraliste. Avec toutes les limites que cela comprend.

   Seul le lecteur est juge de la valeur d’un écrit. À lui de faire son travail, il n’a de compte à rendre à personne.

François-Marie Michaut
23-24 septembre  2019

19 septembre 2019

Ne respirez plus ! (Exmed)


     Les anciens se souviennent avoir donné rituellement cet ordre en auscultant le thorax de leurs patients. Juste pour différencier un son d’origine cardiaque d’un autre produit par les poumons. Temps révolu de l’ère du stéthoscope que personne ne se donnait le droit d’utiliser à travers un vêtement  !


     La région parisienne vient de se doter d’un système d’enregistrement permanent du nombre de particules ultrafines polluant l’atmosphère. On se contentait auparavant des particules fines. Oui, nous allons en savoir plus, en attendant que les nanoparticules elles-mêmes, introduites partout, soient comptabilisées.

  

  Excellente nouvelle pour les hypochondriaques. Pour les autres, accablés par les inévitables alertes des hygiénistes pour notre bien que faire ? Si ce n’est de cesser de respirer.

François-Marie Michaut
20-22 septembre  2019

17 septembre 2019

Voulons-nous des vies pourries ? (Exmed)

   Un certain Romain Verpillot, docteur en chimie, vient de lancer, avec sa société Alzohis le Nora test. En repérant et quantifiant dans le sang, les signatures retrouvées dans la maladie d’ Alzheimer sur l’adrénaline, la noradrénaline et la dopamine passés à la moulinette d’un algorithme informatique de son cru, nous pourrions lire l’avenir. Vingt à trente ans avant que ne se déclarent les troubles cliniques s’il vous plait.

   Que chaque lecteur se mette une seconde dans la peau de la personne à qui il est ainsi prédit de longues années à l’avance qu’il sera atteint d’une maladie neuro-dégénèrative dont on ignore encore la cause et qu’on ne sait pas traiter.


   Puissent les admirateurs d’Alzohis savoir qu’un livre boudé des médias, donc ignoré même des plus savants, existe sur la question. «  L’Alzheimer, étiologie établie d’urgence sous regard kabbalistique» de Dominique Aubier.


François-Marie Michaut
18-19 septembre  2019

16 septembre 2019

Norvège (LEM 1137)

                   Norvège

 
                           Cécile Bour


Ciel et mer vers l'infini lanternent,
La nue se noie dans l'onde qui volute
Et frisotte sous la patte des sternes
Que le vent fou impatient culbute.

Rocaille et bouleaux nains coiffent des monts
Aux profils de trolls tout barbés de brumes,
La mousse ouatée couvre leurs flancs ronds,
A leurs pieds capitule l'écume.

Des airelles et myrtilles diaprent
La bruyère en pointillés sublimes.
Et déjà les automnaux frimas âpres
Sèment des ors éclaboussant les cimes.

La mouette nargue les lents sillages
Des voyageurs aquatiques balourds,
Marins goulus de nouveaux abordages

Dans le silence où les humains sont sourds.
 

Os court ;

«  C’est que les vents tombant des grands monts de Norvège
    T’avaient parlé tout bas de l’âpre liberté.   » 

 Arthur Rimbaud


Lettre d'Expression médicale

 LEM n° 1137

 16 septembre 2019

15 septembre 2019

Selfie, que nenni (Exmed)

   
Tenter de faire partager à ceux qui nous sont chers ce que nos vacances nous ont apporté, c’est généreux. Nous eûmes les cartes postales, puis les photos d’amateurs, les films et enfin les diapositives pour nos antiques écrans. Le numérique vint, la technologie vainquit. Le temps des selfies et des video sur les réseaux triompha.


    Alors quand la chance de recevoir en mots bien rythmés la quintessence d’un ressenti devant une nature admirable survient, on saute dessus. Voici la LEM 1137 de Cécile Bour, sobrement intitulée Norvège.
            Bon voyage.

12 septembre 2019

Union européenne anti-vaccinophobique (Exmed)

    L’OMS, pseudopode  sanitaire de l’ONU, lance à Bruxelles avec l’UE, un sommet afin de répondre à la menace que fait courir aux populations jeunes la mode grandissante des «antivax». Source : Radio-Bleu, 12 septembre 2019.

   Les discours de propagande les plus biaisés et les plus alarmistes circulent largement sur internet. Les parents sont dans l'indécision vaccinale.


   Nous avons oublié l’effroi des grandes épidémies d’antan, sans imaginer une seconde, malgré le SIDA, Ebola et quelques autres, que les agents infectieux disposent de capacités de quiescence et d’adaptation dont nous ne pouvons avoir la moindre idée. Désolé, mais c’est un mensonge scientifique absolu que de dire que nous avons éradiqué tel ou tel virus simplement parce qu’aucun cas de maladie n’a été diagnostiqué par nos systèmes de repérage depuis quelques courtes années.


Les guerres de religion n’y changent rien.

François-Marie Michaut
13-15 septembre  2019

10 septembre 2019

Évaluer notre modèle théorique (Exmed)

   
Les médecins ne savent pas toujours l’exprimer clairement, mais ce qu’ils font obéit obligatoirement à une certaine façon de voir les réalités. Un paradigme, dit-on.

Albert Einstein nous a prévenus : « C’est la théorie qui détermine ce que nous pouvons observer».
Quand l’organisation des systèmes de soins de santé dans le monde entier vacille, c’est la solidité et la pertinence des fondations de la médecine qui doivent être sondés avec la plus grande attention.

   Sinon, gare aux inévitables retours de bâton des tentatives de restauration. Ce qui se passe dans les hôpitaux en France depuis des années n’échappe pas à la règle.


François-Marie Michaut
CO Exmed 11-12 septembre  2019

08 septembre 2019

Rentrée septembre 2019 Cancer Rose (LEM 1136)




                          
                        
 
                                Le collectif  Cancer Rose

Nous espérons que vous tous, chers lecteurs, avez passé d'agréables vacances toutes en détente.
Avec la rentrée, il y a des nouveautés aussi chez Cancer Rose.

  Tout d'abord le support : le site Cancer Rose a fait peau neuve, la navigation vous sera plus aisée, le chargement des médias allégé et la performance du site en terme de temps de réponse nettement améliorée, tout ceci grâce à Tech Box qui s'occupe fidèlement depuis 5 ans du bon fonctionnement du site. Lien : https://cancer-rose.fr
Vous constaterez un rajout, à savoir la médiathèque, véritable apport pédagogique et informatif, dans laquelle vous piocherez au gré de vos intérêts des documents d'information, des diaporamas, des cours notamment pour les étudiants, des brochures, des vidéos, des affiches téléchargeables sur la balance bénéfice/risques, des dépliants, des cas cliniques exposés, dont l'iconographie est mise à disposition par notre confrère le Dr Bernard Duperray qui nous fait partager sa longue expérience en tant qu'ancien chef du service de radiologie à l'hôpital Saint Antoine (Paris), et de sénologiste ayant travaillé longtemps avec Bernard Junod, épidémiologiste, sur le surdiagnostic.

 Son expérience et sa science ont d'ailleurs donné lieu à un ouvrage qu'il prépare déjà depuis 2 années, sorti le 29 août aux éditions Thierry Souccart. Ce livre aborde la problématique du dépistage sous l'angle historique, sous le titre de "Dépistage du cancer du sein, la grande illusion".
   Vous y trouverez des analyses historiques, épidémiologiques et scientifiques, de l'iconographie, avec, pour chaque paragraphe, un résumé synthétique. Pourquoi le dépistage a échoué, pourquoi la détection précoce est-elle un leurre, qu'est-ce qu'un cancer, à partir de quand est-on malade ? L'ensemble est passionnant, cet ouvrage fait un incroyable effort de vulgarisation et peut s'adresser autant aux femmes qu'à leurs praticiens. Le communiqué de presse est accessible ici : https://cancer-rose.fr/wp-content/uploads/2019/07/CP.pdf

 Toujours afin de poursuivre les objectifs de notre mission (information et formation), nous sommes en train d'élaborer, sous l'égide du Dr Jean Doubovetzky et avec l'aide du Dr Isabelle Cibois-Honorat qui possède une grande maîtrise des outils informatiques, une formation interactive en ligne, autrement dit un MOOC (massif open online course). Ce projet aboutira vraisemblablement fin d'année 2019/début d'année 2020, et vous serez informés en tout premier lieu dès sa mise en ligne.

   Notre équipe a participé également à un documentaire de la télévision RTL belge, malheureusement non accessible depuis la France, "dépistage systématique du cancer du sein, bonne ou mauvaise idée" https://cancer-rose.fr/2019/06/14/participation-cancer-rose-a-un-reportage-sur-rtl-belgique/.
Toujours dans le registre de nos actions, nous allons participer au congrès de Bobigny en novembre, congrès qui devait se tenir en mai dernier mais a été annulé unilatéralement par la doyenne de la faculté de médecine, explications ici : https://cancer-rose.fr/2019/05/25/annulation-du-colloque-de-bobigny/
Sur le plan international c'est par l'intermédiaire du Dr Jean Doubovetzky que nous serons présents au congrès Preventing overdiagnosis qui se déroulera cette année à Sydney au mois de décembre, ces deux congrès afin de présenter la problématique de l'étude MyPebs.

   En effet, cette étude européenne censée étudier la possibilité d'un dépistage individualisé sur le niveau du risque individuel de chaque femme à présenter un cancer du sein, démarrera sous peu simultanément dans 5 pays d'Europe et Israël. Quels en sont les tenants et aboutissants ? Malheureusement, les femmes, les médias, les médecins n'en sont pas informés de façon complète et l'ensemble est présenté sous un jour très flatteur. Cancer Rose a pris le parti d'analyser les différents problèmes éthiques et méthodologiques non négligeables de cette étude. De ce fait, deux sites dédiés ont été mis sur pied à votre usage, afin que vous soyez informés de façon complète et honnête :
    • https://cancer-rose.fr/my-pebs/
    • http://www.mypebs-en-questions.fr/index.php
Comme d'habitude nous resterons actifs sur les réseaux sociaux également pour vous informer en temps réel des réalisations et actions de notre collectif, en particulier de l'avancée du MOOC.
D'ici là, bonne rentrée à tous, et à bientôt !

Le collectif Cancer Rose

 

Os court ;


«   Les prédictions pour la semaine qui vient. Poisson : vendredi est votre jour, Taureau : évitez les voyages en Espagne. Cancer : faites un dépistage. Balance : essayez de perdre du poids. » 
 
 Philippe Geluck


LEM n° 1136

 9 septembre 2019 https://www.exmed.org/archives19/circu1136.html

Non à la pensée médicale unique (Exmed)

  
Les ressources d’Internet ne servent pas qu’à favoriser la pratique destructrice des Fake News ou le catéchisme monolithique de la bien-pensance médicale dominante.

  Voici, à titre d’exemple, la LEM 1136 : Rentrée septembre 2019 signée par le collectif Cancer Rose. Texte un peu plus orienté vers l’expression purement médicale technique que d’habitude ici. 


  Déclaration d’intérêt : le site Exmed soutient depuis sa création l’initiative de Cancer Rose. La radiologue Cécile Bour, un de ses piliers, est également une collaboratrice bénévole régulière aux multiples talents d’Exmed.

François-Marie Michaut
9-10 septembre  2019

05 septembre 2019

Notre pauvre diencéphale (Exmed)

    Ce chef d’orchestre de la base du cerveau coordonnant tout le système endocrinien se trouverait en situation préoccupante pour le devenir d’Homo sapiens. Entre autres fonctions vitales, il est, infiniment plus que nos bavards démographes, le maitre de notre fertilité dans les années à venir. Les médecins savent depuis longtemps qu’il dialogue en permanence avec les fonctions cérébrales supérieures. 
  

   Où est le problème ? Une étude de Santé Publique France du ministère de la santé affirme que nous sommes tous imprégnés de perturbateurs endocriniens. Source :  Le Monde du 3 septembre 2019. Et les enfants, plus fragiles durant leur croissance, plus que les adultes.
Puisse notre nouvelle sensibilité écologique croissante prendre  conscience du système culturel qui, sans faire de bruit, a conduit nos sociétés à cet état de fait.

François-Marie Michaut
6-8 septembre  2019

03 septembre 2019

Scolarisation à 3 ans
 (Exmed)

   La France vient de la rendre obligatoire. Pour un médecin ayant acquis en Faculté quelques rudiments de physiologie cérébrale, ce passage légal des 6 ans de Jules Ferry aux 3 ans actuel, une question qui n’a rien de politique se pose.


  Le système nerveux des humains, avec le développement lent de la boite cranienne, de l’encéphale et des organes des sens, est considéré comme s’achevant à l’âge moyen de 8 ans. Nos anciens parlaient de l’âge de raison.


   Et si, au nom de progrès purement matériels et sociaux espérés, nous ne voulions pas aller plus vite que l’évolution naturelle de nos fonctions mentales d’Homo sapiens ?

 Avec des risques d’effets indésirables que nous ne pouvons pas encore connaitre.


François-Marie Michaut
4-5 septembre  2019

01 septembre 2019

Comme une pièce de monnaie (Exmed)

   Toute réalité, la médecine le constate sans cesse, est à double face. Les mots qui sont notre monnaie d’échange depuis toujours ne sont pas logés à une autre enseigne.

  Jacques Grieu nous le rappelle avec élégance avec la LEM 1135 : ENDROITS SENSIBLES. Bonne lecture avant de jouer à pile ou face.

François-Marie Michaut

2-3 septembre  2019

ENDROITS SENSIBLES (LEM 1135)


                            
Il faut, pour réussir, être juste à l’endroit,
À l’endroit et à l’heure où il fallait qu‘on soit.
Le conseil est plaisant. Mais dur à respecter :
Où donc l’endroit et l’heure iront-ils s’afficher ?

Être le bon quidam juste au mauvais endroit
Ou le mauvais sujet à l’endroit adéquat ?
Quant à l’heure, elle est là, juste à votre poignet :
Il reste à la choisir à l’endroit destiné…

À l’endroit du public, il faut tout répéter :
Répéter, c’est prouver, c’est la publicité.
L’envers de vérité est rarement l’endroit,
Où l’erreur apparaît pour opérer ses choix.

Il y a des tissus qui n’ont que des endroits,
Dont on a supprimé tout envers qui se voit :
Il y a des endroits qui n’ont aucun envers
Comme des paradis qui resteraient sur terre….

L’important, dans la vie n’est pas vraiment l’endroit,
Mais comment on y va, en suivant quelle voie.
Ce qui fait le succès, c’est le succès, hélas :
À tel endroit on va pour mieux suivre la masse…

Petit ou grand endroit, les lieux restent les lieux…
Qu’ils soient ici ou là, l’envers ne vaut pas mieux.
Savoir mettre à l’endroit ce qui est à l’envers,
Fut le secret des dieux pour dompter l’univers…

Beaucoup de gens nous font des têtes à l’envers,
Et quel que soit l’endroit, ils voient tout de travers.
La fin n’est-elle pas l’endroit dont nous partons ?
Le début, c’est la fin qu’à l’envers, nous prenons…


On dit que chaque chose a aussi son envers :
Mais d’abord son endroit qui n’est que son contraire…
Si l’inverse d’endroit n’est jamais ce qu’on croit,
Le recto de l’envers est le dos de l’endroit.

                                   Jacques Grieu

Os court ;

«  Un sens interdit, en somme, ce n’est qu’un sens autorisé, mais pris à l’envers.» 

 Pierre Dac




 Lettre d'Expression médicale

LEM n° 1135
 2 septembre 2019
                        
                        
 
                               
             
 


CONTRE NATURE  NATURELLEMENT                                 La nature, il paraît, aurait horreur du… vice, S’opposant, «  par nature »,  à ...