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30 mars 2021

Exponentiel, mais qu’est-ce ? (Exmed)


  Chaque époque souffre de ses mots à la sauce du jour. En ce moment, le déroulement continu et très rapide de tout événement le fait qualifier d’exponentiel.  La traduction graphique de cette fonction mathématique lui confère une allure de scientificité digne de toute confiance. 

  Pour qui a tenté un peu de comprendre comment fonctionne le vivant, cela semble être une (vénérable) illusion d’optique. Rien en nous n’est continu, par exemple notre pression artérielle ou nos sécrétions hormonales, ni en expansion ininterrompue, comme notre croissance osseuse, sauf  sur des tableaux.


  Le vivant ne connait guère qu’un mouvement passant par d’indispensables phases successives de la naissance à la mort, et par la suite de la mort à la naissance. Vouloir absolument imaginer qu’il s’agit toujours d’une causalté linéaire simplifie la perception des observateurs, d’où son grand succès. Mais rend bien aléatoire, pauvres chantres des modélisations mathématiques, toute tentative de comprendre comment les choses peuvent et vont se passer. 

 Dans la vraie vie, pas dans les équations.

François-Marie Michaut

31 mars 1 avril 2021

28 mars 2021

Sous nos yeux (Exmed)


  Comme c’est difficile d’échapper aux marées de messages que nous livrent ces écrans qui nous fascinent ! De détail en détail, de manipulation en manipulation, de communication en communication, bien délicat de conserver une vue d’ensemble cohérente qui nous aide à vivre le présent et à préparer l’à venir.

    Sans prétendre à quelque vision prophétique que ce soit, la LEM 1217 envoie sa bouteille à la mer avec «Homo Solus». Bien entendu sans savoir si elle touchera quelque rivage simplement curieux.

François-Marie Michaut

29-30 mars 2021

«Homo Solus» (LEM 1217)

                                                              
  Homo Sapiens, jusqu’à ce jour fer de lance insurpassable de l’évolution darwinienne , est-il entré en agonie ? Point besoin d’imaginer un scénario catastrophe digne d’Hollywood, car tout se passe sans bruit ni fureur. Juste une transformation fondamentale de ce que les anciens aimaient nommer, de façon commode, la nature humaine. Une sorte de construction systémique, devenant de plus en plus complexe depuis nos premiers ancêtres. Notre grande originalité dans l’arbre du vivant a été de disposer en même temps, même si c’est à des degrés divers selon les cultures, d’un fonctionnement collectif et d’un fonctionnement individuel, solitaire dit-on des animaux.

    Cette dualité fonctionnelle groupale et personnelle systémique a été incroyablement fertile au fil du temps. Une modeste et fragile espèce animale à ses débuts a réussi à devenir une des plus invasives et inventive de tous les lieux habitables de la planète avec ses 8 milliards actuels de représentants. Mais à quel prix ? Les sciences de l’homme nous le disent de plus en plus clairement. La conscience écologique gagne progressivement nos sensibilités. Nos capacités de nuisance semblent atteindre des seuils d’irréversibilité pour la survie de multiples formes de vie. Dont une qui ne peut pas nous laisser de marbre : la notre et celle de nos proches descendants.

  Cela a déjà été dit de nombreuses fois. Ce qui est dit  de façon biaisée « la crise sanitaire» n’est pas le plus important. L’aventure covidienne agit de la manière de ce qu’on nomme zone gâchette dans les redoutées crises de névralgie faciale. Tout ce que nous avons été amenés à mettre en place, dans la peur et la précipitation de l’inconnu,  entraine une chaine d’événements de toute nature dont nous ne connaissons encore que les prémices.

   Nous vivons depuis un an, sous la pression des épidémiologistes, la fameuse distanciation sociale. Toute considération philosophique ou psychologique mise à part, nous subissons de fait une rupture majeure de nos contacts de groupe. Distance, masques, écrans divers, vaccinations, matraquage médiatique inépuisable nous plongent dans une logique paradoxale. Il nous est prêché un double message contradictoire. Toutes ces consignes collectives, parfois passibles d’amende pour les récalcitrants, doivent être suivies à la fois pour chaque personne et pour la collectivité toute entière. Les regards qui se jettent au dessus des masques trahissent bien à quel point tout autre est soupçonné d’être une nuisance. Alors, en même temps agir pour son bien à lui et pour le sien, c’est pas d’une logique évidente.

   Alors Sapiens, parvenu au bout des ressources que son intelligence a su accumuler, est devant un échec sans précédent. Sapiens est dépassé.
Ne croyant plus guère au secours possible d’un pouvoir surhumain venu d’ailleurs, il se trouve dépendre uniquement des potentialités encore inexploitées de son cerveau d’animal d’exception zoologique, car doté de la parole. La tradition judaïque le dit depuis ses origines dans le récit de la Genèse : « Au début était le Verbe...» (1).
Sapiens a loupé le coche, il doit laisser la place. À qui ? Au seul qui reste, celui que je me suis permis de surnommer en titre, que les savants me pardonnent,  en regardant autour de moi dans ces temps stupéfiants « Homo Solus», l’Homme Seul. 
Le vivant ne semble avoir qu’un objectif observable : s’adapter aux conditions qu’il rencontre pour ne pas mourir. 
Une sagesse encore jamais atteinte massivement à ce jour prenant le chemin de la solitude personnelle. Utopie, c’est possible, mais existe-t-il une autre possibilité de ne pas tuer la vie ?

Note :

(1) Source wiki dont la dernière phrase rarement citée concerne aussi le gigantesque apport d’Homo Sapiens, y compris ses échecs :
Traduction du Prologue de l'évangile selon Jean par Augustin Crampon (rédaction : 1864 ; édition : 1894) : Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement en Dieu. Tout par lui a été fait, et sans lui n'a été fait rien de ce qui existe.

                                                          François-Marie Michaut

Os court :
«  Une seule chose est nécessaire : la solitude. La grande solitude intérieure.     Aller en soi-même et ne rencontrer pendant des heures personne, c’est à cela qu’il faut parvenir. Être seul, comme l’enfant est seul... »

Rainer Maria Rilke (1875-1926))

 Lettre d'Expression médicale

LEM n° 1217 29 mars 2021   
 

25 mars 2021

Eau vitale (Exmed)


   L’ONU évalue le nombre de décès annuels mondiaux causés par la consommation d’eau non potable à plus de 1,2 millions par an (Le Monde.fr 1/09/2020). Pour les pays pauvres, on compte 6% des décès toutes causes confondues.
   Le dramatique record est détenu par la République du Tchad avec 14,45%, soit un décès sur sept en 2017.

   En perspective, hélas trop vraisemblable pour être fortuite, la mortalité infanto-juvénile ( 0 à 5 ans) au Tchad est de 133 pour mille alors qu’en France elle est de l’ordre de 5 pour mille.

       Où sont nos grandes âmes, cachées derrière  leurs masques confinants et courant vite se faire vacciner à tout prix ?

François-Marie Michaut
26-28 mars 2021


23 mars 2021

Psychiatrie, attention (Exmed)


   Nous voyons peu à peu émerger un ensemble diffus de troubles psychiatriques liés à l’expérience prolongée de confinement et de distanciation sociale qui sont imposés à tous. Amputés brutalement de notre dimension immémoriale d’être social, comment réagissent devant ce manque nos capacités mentales d’adaptation ? Pour parler sans détour, nous n’en avons encore aucune espèce d’idée.

    C’est la spécialité médicale majeure de la psychiatrie , cette malaimée, qui est directement en cause. Ne faisons pas comme si les ressources médicamenteuses actuelles, avec le secours de puissants algoritmes, avaient le pouvoir magique de nous faire comprendre ce qui nous arrive droit dessus et comment en soigner les victimes !

François-Marie Michaut
24-25 mars 2021

21 mars 2021

Libre expression (Exmed)


    Voici une LEM 1216 originale présentée en deux volets. Elle est écrite par Jean-François Huet qui totalise 45 ans d’anesthésie réanimation en secteur public et en secteur privé dans sa carrière.
      Dans un écrit récent, il ma confié cet implacable constat : « Les anesthésistes de ma génération, et particulièrement ceux du secteur privé, ont vécu la suppression de leurs lits de réanimation, leur transformation en lits de soins dits continus où ils ne sont même plus en capacité de ventiler les malades faute de moyens de tarification et d'autorisation administrative . Cela les force à encombrer inutilement les services de réanimation lourde avec des malades qui n’ont rien à y faire.»

     La pierre angulaire justifiant les décisions officielles de santé publique serait donc en rapport avec cette doctrine purement comptable déjà ancienne ?
Jean-François Huet, avec son franc parler coutumier, vous invite à ses «Notes de démasquage». Bonne lecture.

François-Marie Michaut
22-23 mars 2021

Notes de démasquage (LEM 1216)

                                                

                                              Premier volet :


 Médecin non antivax ,et le plus souvent provax, que je suis, la vaccination contre la Covid dont on fait la publicité sans limite m'inspire les réflexions suivantes .

- Dans une zoonose (1) il est  illusoire de contrôler la circulation d'un virus  quand on ne connait pas vraiment les hôtes animaux intermédiaires. Pas plus que les mécanismes qui font franchir la barrière d'espèce à un virus animal à un moment donné.
Les hôtes intermédiaires animaux qui ont permis ce franchissement  ne sont toujours pas connus parmi ceux qui ont été suspectés : pangolin ,civette,  vison, chauve-souris...

Les confinements aveugles ne servent à rien, pas plus que toutes les mesures collectives erratiques prises.

- Le vaccin n’a rien d’une solution miracle, car on ne maitrise rien, ni les mutations incessantes, ni la circulation du virus.

- La Covid n'est pas la variole ni en nature ni en contagiosité ni en gravité et contrairement au Sars Cov2 les réservoirs de la variole sont uniquement humains (2).
La vaccination massive contre la variole était, en son temps, totalement justifiée. Celle contre la Covid ne l'est pas.
Il est juste, sans tarder, de vacciner les sujets fragiles volontaires ou demandeurs.


 -  Il apparaît pertinent de séquencer (3) tous les virus qu'on détecte pour probablement adapter les vaccins en fonction de ces données et de ne vacciner que les sujets pour lesquels la probabilité de présenter une forme grave de Covid est beaucoup plus grande que celle de présenter une complication du vaccin.

Cela exprimé,  on peut être d'un avis diffèrent et c'est le droit de chacun.

Je signale que mes propos n'ont RIEN de négationniste, de complotiste ou de conspirationniste.

C'est un avis de médecin indépendant et libre de tout conflit d’intérêt.
   En dépit de ce que pensent les inquisiteurs suiveurs de la doxa et adeptes d'une police de l'opinion sur les réseaux sociaux, je n'ai pas forcément besoin d'une caution ou d'une autorisation quelconque pour avoir un avis.

  Le doute, surtout s'il est raisonnable et argumenté,  n'a rien d'un poison, il est le commencement de la sagesse.
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Notes de la rédaction :


(1)  Zoonose : Les zoonoses sont des maladies ou infections qui se transmettent des animaux vertébrés à l'homme, et vice versa. Les pathogènes en cause peuvent être des bactéries, des virus ou des parasites. La transmission de ces maladies se fait soit directement, lors d'un contact entre un animal et un être humain, soit indirectement par voie alimentaire ou par l’intermédiaire d'un vecteur (insecte, arachnides…). D'après l'Organisation mondiale de la santé animale, 60% des maladies infectieuses humaines sont zoonotiques. Source : Site Ministère de l’Agriculture

(2) Une exception rare selon l’OMS, l’orthopoxvirose simienne https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/monkeypox

(3) Le génome du SRAS-CoV-2, soit l'ensemble de son information génétique, est composé de près de 30.000 nucléotides. Séquencer le virus revient à lire ces nucléotides, représentés par des lettres pour plus de clarté.  Source Tifenn Clinkemaillié Les Echos,  23 févr. 2021

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                                           Second volet :

 Encore une fois, un diagnostic médical se fait sur un faisceau cohérent d'arguments cliniques radiologiques et biologiques et non pas sur un test,a fortiori, si sa sensibilité est trop grande.

   Plus les tests PCR (1)  ont des Ct élevés (2) moins ils sont une preuve de maladie ou de contagiosité.
Ils ne sont que les témoins de la présence de matériel génétique viral que le virus soit actif ou qu'il ait cessé de l'être.

   Il n'y a plus aujourd'hui le moindre doute à ce sujet.
Un grand nombre de sujets testés Covid positif ne sont ni malades ni contagieux.

Même celui qui  a inventé ces tests l'a précisé à plusieurs reprises ( Kary Mullis, prix Nobel de chimie 1993, 1944-2019, ndlr) .


Les caméras des médias ont de nouveau envahi les unités Covid des hôpitaux d'île de France,afin que les honnêtes citoyens qui ne sont pas malades et ne risquent pas de formes graves de Covid n'oublient pas que le nuage de variants de Cov2 est toujours là.
Tout en disant à nos compatriotes de rester vigilants et les inciter à se vacciner s'ils ont des facteurs de risque, je vais essayer d'être rassurant sans pour autant être "rassuriste".

Aujourd'hui les infections même sévères par Covid 19 guérissent ultra majoritairement y compris chez des sujets âgés, pour peu que la prise en charge de la maladie soit PRÉCOCE et efficace selon les règles définies par le corps médical depuis des mois. Ces prises en charge évitent la majorité des formes graves marquées par des orages cytotoxiques qui restent RARES et qui finissent dans les VRAIS services de réanimation .

Il était totalement prévisible que cette épidémie continue à mobiliser des moyens hospitaliers. Il suffit pour s'en convaincre d'étudier la durée des épidémies qui se sont produites dans le  monde ne serait-ce que depuis un siècle.

                                         Jean-François Huet
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Notes de la rédaction :


(1) Définition des biologistes (Cerballiance.fr) : La PCR ou RT-PCR SARS-CoV-2 (désignation équivalente pour Reverse Transcriptase-Polymerase Chain Reaction) est une technique de laboratoire permettant de mettre en évidence le matériel génétique du virus dans un échantillon. 


(2) Pour les curieux,  https://www.industrie-techno.com/article/baisser-le-seuil-de-detection-des-tests-rt-pcr-du-covid-19-pour-mieux-depister-les-individus-contagieux.61734


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Os court :
« Les grandes épidémies meurtrières ont disparu. Elles ont été remplacées par une seule : la prolifération des êtres humains eux-mêmes.  »

Jean Baudriard (sociologue 1929-2007)

 

 Lettre d'Expression médicale

LEM n° 1216 , 22 mars 2021   
 

18 mars 2021

Soigner, c'est choisir (Exmed)

 Les notions, répandues un peu partout par le jargon technocratique, de flières de soins, de protocole de traitement, voir même de parcours médical suggérant un chemin unique tout tracé sont trompeuses. Ce ne sont que des fictions purement intellectuelles.
 

  La seule réalité qui compte pour une personne ( et non un groupe) ,c’est ce qui se passe, quand elle, et elle seule, se trouve face à un médecin ou tout autre soignant.
À chaque instant, le professionnel physiquement présent doit, du début à la fin, faire le choix de toutes les options d’action s’ouvrant à lui pour accomplir au mieux le travail dont il a la charge.
   Soigner n’est ni appliquer des routines venant d’ailleurs, ni des ordres venant d’une autorité aussi «scientifique», administrative ou politique quelle qu’elle soit.

   Le médecin vit toujours dans l’incertitude et son courage est de savoir s’y adapter sans jamais baisser les bras. 

Cela vaut un peu de considération de la part de ceux qui ont recours à lui ?

 

 François-Marie Michaut
19-21 mars 2021

16 mars 2021

Au nom des grands principes (Exmed)

     Coup de frein présidentiel sur les vaccins AstraZénéca. Sur quel argument au milieu des élucubrations comminatoires contradictoires des experts ? Le couteau suisse des autorités ne voulant pas endosser leur impossibilité de prendre un risque. Décision de principe grâce au sacro-saint principe de précaution. Au nom des grands principes, si bien chantés par Guy Béart, en l’occurence la défense prioritaire claironnée des plus vieux et des plus fragiles.
   Faute d’un système de décision fondé sur la réalité de l’évolution du monde, et non sur ce qu’en croient nos scientifiques enfermés dans leurs disciplines, il n’y a pas d’alternative en vue.

  La leçon est sévère, mais indispensable. La presse commence à le suggérer : F. Chedotal, Précautions en série, éditorial du 16 mars 2021 ( La Montagne).

François-Marie Michaut
17-18 mars 2021

14 mars 2021

In folio veritas (Exmed)

   
Faute de bars ou restaurants ouverts, la recherche de la vérité dans le vin est entravée. Alors, non pas dans de sérieux ouvrages d’imprimerie du format in-quarto, mais dans ce que peuvent évoquer ces merveilleux organes de toute vie végétale, allons à la peche.
Jacques Grieu, avec Feuilleton, la LEM 1215, nous convie dans sa balade commentée.
      Un bon bol d’air non confiné n’est pas superflu.

François-Marie Michaut

Feuilleton (LEM 1215)



Qu’elle soit feuille morte à sa branche arrachée,
Ou juste bourgeonnante à son arbre accrochée,
La feuille est toujours là qui marque encor nos vies,
Autant qu’elle a compté pour toutes les ethnies.
A la feuille de vigne, on fut fier d’ajouter,
La feuille des impôts et ses complexités.
Les habits des pygmées n’étaient que d’une feuille,
Et tous nos mille-feuilles ont été trompe-l’œil.

Les feuilles de nos arbres ont bien des différences,
Mais feuilles restent  feuilles et chacune a son sens.
Les feuilles de laurier ont fait tourner cent têtes,
Comme les feuilles d’or sur bien des épaulettes …
Si des feuilles de chou racontent des sornettes,
Quelques feuilles de soin parfois ne sont pas nettes :
Des feuilles ont bien en marge un air de forfaiture.
Ce n’est qu’en bas de feuille où est la signature …

Si la feuille de l’arbre est sa physionomie,
Cernant son caractère et son mode de vie,
Comme chez les humains, qu’ils soient laids ou bien beaux
Elle expose à tous vents qualités et défauts.
Certaines sont joviales, épanouies, bienheureuses,
Dynamiques et  rapides, actives et nerveuses,
Quand d’autres sont hautaines, ou même pontifiantes
Figées ou ralenties et parfois arrogantes.

Qui a trop peur des feuilles évite la forêt,
Mais tremble comme feuille à ne voir que des prés.
Les pensées sont des feuilles où les mots sont des fruits,
Mais les feuilles à journaux, l’œil souvent les détruit.
Les portefeuilles emplis n’attirent pas la chance :
Les trèfles à quatre feuilles n’ont pas de connivence ;
Durs de la feuille on reste, aux appels sans-le-sou.
Je hais le trop verni de la feuille de houx.

La vie est artichaut qu’on mange feuille à feuille
Assis sur un brûlot plutôt qu’en un fauteuil.
Mais les rêves et la vie sont feuilles du même arbre :
Arbre à feuilles caduques où plus rien n’est de marbre …
La racine et la feuille ont les mêmes parents ;
La feuille détachée va où lui dit le vent.
On laisse choir les ans comme arbres avec les feuilles ;
Feuille de faire-part n’atténue pas le deuil …

                                Jacques Grieu
 

Os court :
«Être dans le vent, une ambition de feuille morte...   »
Gustave Thibon (1903-2001)


 

 Lettre d'Expression médicale

 
LEM n° 1215 15 mars 2021 

12 mars 2021

Libre arbitre médical (Exmed)

    Les citoyens grecs anciens ne possédaient d’autres médecins que des esclaves. Que sont devenus les praticiens du jour, des citoyens libres de leurs décisions ? Ils sont déjà les seuls humains à avoir le droit légal de porter atteinte à l’intégrité des corps, ce qui en fait au regard du droit des humains à part.


    Le ballet sanitaire, dont la chorégraphie brownienne demeure illisible, révèle au public les barrières multiples derrière lesquelles sont enfermés les praticiens dans leurs actes. Et, pour chacun, le meilleur d’entre tous, le plus crédible : son médecin.
     La question de la nature des liens qui unissent les professionnels de santé à ceux au service desquels ils bossent est en train de faire surface sous la pression de la réalité. 
    Respecter ou supprimer le libre-arbitre de chacun parce qu’il est devenu obsolète, telle est la question.

12-14 mars 2021
François-Marie Michaut

09 mars 2021

Confiance sur ordonnance (Exmed)


   Les soignants se montrent très méfiants vis à vis de la vaccination anticovid. Ils voient ce qu’ils voient et vivent ce qu’ils vivent dans leur métier. Comme aucun de ceux qui veulent leur imposer, du haut de leur mirador, le bon exemple. Bon pour qui ? Bon pour quoi ?, si ce n’est pour eux-mêmes.


   Désolé, mais le «faites-moi confiance», de quelque interlocuteur que ce soit, sent tellement la manipulation qu’il éveille le doute.
Il est des choses, comme la spontanéité  ou la sincérité, au même titre que la foi ou la confiance, qui ne peuvent pas être imposées par un tiers. Ordres professionnels, vous vous discréditez en acceptant de chercher à manipuler ceux que vous représentez légalement.

François-Marie Michaut
 CO 10-11 mars 2021

06 mars 2021

Outil pour un plus comme avant (Exmed)


  Qui ne souffre pas, en ces temps covidiens, de l’émiettement progressif de nos cadres de pensée ? Biosphère dont la situation globale, sanitaire, environnementale, économique et culturelle est le résultat de la créativité humaine invivable, suicidaire à court terme, nous en avons la certitude.
Pas la moindre aide à espérer venant d’un hypothétique ailleurs. Nous avons juste appris que nous ne pouvions plus nous comporter « comme avant». La recherche en nous-mêmes des seuls secours possibles est l 'unique voie exploitable , la technoscience  si arrogante s’est disqualifiée.

À nous de devenir, au mieux, des chineurs de l’intelligence.

  La  LEM 1214 vous propose une piste exceptionnelle : Vaccin anti hors-sol.
Faites-en l’usage qui vous semble le meilleur. 

François-Marie Michaut
Exmed 8-9 mars 2021
 

 


Vaccin anti hors-sol (LEM 1214)

                                                        
  De plus en plus, la réalité qui nous entoure est décrite en notions deshumanisées, souvent dites, de façon imagée, hors-sol. Nous ressentons douloureusement que cet univers intellectuel n’est pas la réalité de notre vie. Comment sortir de cette impasse existentielle qui nous ratatine ? Il est souvent ici invoqué la fertilité négligée de comprendre les choses en termes systémiques. Les sciences du vivant et la médecine elle-même savent depuis longtemps de quoi il s’agit. Mais, tous ces systèmes bien inventoriés, comment fonctionnent ils ensemble ? Tant pis, posons la question qui fâche et qui donne des boutons, un système des systèmes est-il seulement pensable pour un  cerveau humain du XXIème siècle ?
   Pourchasser l'abord systémique ( donc au delà du linéaire cause-effet, mais non sans lui) des réalités auxquelles se heurte la médecine impose de refuser toute frontière à ses investigations. C'est à ce prix, pour beaucoup trop déstabilisant pour pouvoir être pensable, que peut s'enrichir l'intelligence de chacun. Rien à voir avec le classique et réducteur QI ( quotient intellectuel) des psychologues, l'intelligence est le talent de savoir lier entre elles - inter legere- des choses à première vue différentes, voir opposées ( faire voler un plus lourd que l'air).
 L’intelligence humaine est-elle en mesure de proposer à ses semblables un outil indispensable pour comprendre ce qui nous échappe encore ? Là encore, attention au sens des mots. Prendre avec soi ne veut pas dire chercher à devenir propriétaire de quoi que ce soit. Pas plus, même si les gourous prospèrent, que de chercher ainsi à mettre qui que ce soit sous son pouvoir, comme on le voit faire sans vergogne depuis bien des siècles. La connaissance, avec ou sans majuscule, n'est pas un bien matériel achetable ou vendable. Elle n'est pas une matière, elle est réfractaire aux lois du marché. Elle est une énergie en mouvement qui semble, comme le rire de Rabelais, être le propre de l'homme.
 Introduction un peu longue, et peut être maladroite, pour soumettre à votre attention un exercice que n’a jamais utilisé Exmed. Une video de haute qualité technique réalisée par Olivier Verger dont il vous faut absolument connaitre l’existence au milieu de la confusion actuelle des esprits. 

 En accord ou pas avec l’auteur, peu importe,   au libre-arbitre de chacun d’en décider. Mais, et le pari n’était pas évident, la preuve est faite et déposée sur le réseau des réseaux, qu’un système des systèmes est pensable, autrement que sur un mode en hors-sol trop étroit, par un tête d’Homo sapiens de 2021. Voici donc : « L’Arbre de vie Cosmique ». 

 François-Marie Michaut


Os court :
«   La durée d’un film devrait être directement liée à la capacité de la vessie humaine. »
Alfred Hitchcock
 
    

  Lettre d'Expression médicale

LEM n° 1214  8 mars 2021  


                 

05 mars 2021

Information, attention (Exmed)

   Submergés par une montagne de messages dans tous les domaines, ne pas oublier ce que disent les mots est d'une prudence élémentaire. Ainsi en est-il du qualificatif, supposé valorisant,d'information, avec ou sans image.
Informer veut bien dire mettre en forme, ce qui implique que tout informateur, tel un sculpteur, est actionné par l'objectif qu'il cherche. 

   Mais informer signifie également l'action de rendre sans forme.

   Une arme à double tranchant ne se manipule pas sans précaution.

        François-Marie Michaut

Exmed 5-7 mars 2021

02 mars 2021

Présentiel versus virtuel (Exmed)

     Que vaut la télémédecine ? Pour les stratèges en chambre de la gestion des mal nommés déserts médicaux ( quelle vie dans les zones arides), une trouvaille technologique miraculeuse.
 Et pour les utilisateurs, qu’en est-il ? Comment peut naitre et évoluer la si indispensable relation patient médecin dont la spécificité est l’intimité et la non limitation dans le temps ? Comment le «remède médecin» décrit par Balint peut-il se constituer ou se déliter ?
Peut-on vraiment exercer pleinement son métier sans contact direct ?


     Autant de questions qui mériteraient d’être scrupuleusement et objectivement étudiées pour ne pas rester au stade de simples opinions, ou de croyances idéologiques aussi respectables que peu fiables.

François-Marie Michaut
3-4 mars 2021
 

CONTRE NATURE  NATURELLEMENT                                 La nature, il paraît, aurait horreur du… vice, S’opposant, «  par nature »,  à ...