La rocambolesque actualité présidentielle américaine 2021 souligne la dangerosité potentielle de ce comportement humain. Les médecins en parlent souvent comme d’un délire, caractéristique du fonctionnement psychotique de la personnalité, ce qui le range dans la case des affections psychiatriques devant donc être traité comme tel. Mais présenter aux autres un récit volontairement biaisé du réel pour en tirer un avantage personnel n’a rien d’exceptionnel. La menterie, pour utiliser un mot québécois, est jugée moralement et religieusement comme un mal. Ce qui ne change rien à rien.
Avez-vous remarqué que cette Intelligence Artificielle que nous admirons tellement n’est pas capable de mentir, se mentir, comme nous le faisons depuis l’enfance ?
Que détruisons-nous de bien réel - parfois avec de dramatiques retombées - quand, volontairement ou non, nous jouons ainsi avec ce que nous pouvons observer ou comprendre en le traduisant par des mots falsifiés ?
La valeur intrinsèque de l’expression verbale sans qui rien ne peut advenir ?
François-Marie Michaut
CO Exmed 7-10 janvier 2021