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13 juin 2022

CONTRE NATURE

 NATURELLEMENT                       

 

La nature, il paraît, aurait horreur du… vice,

S’opposant, « par nature », à ce qui est factice.

La nature aime donc tout ce qui est vertu ?

La Genèse on dirait, sur ce point là s’est tue…

 

De la nature morte, on dit le plus grand bien :

Pourquoi donc l’avoir tuée, si c’est le fin du fin ?

Malgré l’Histoire Sainte et ce qu’elle colporte,

Pas de résurrection pour les natures mortes.

 

« Chassez le naturel, il revient au galop » ;

Ce galop, de nos jours, paraît bien « rococo ».

Le naturel chassé, souvent, ne revient pas :

« Disparu à jamais », on en voit bien des cas.

 

Les animaux au moins, sont restés naturels,

Sauf les domestiqués qui n’ont plus l’étincelle.

Peindre d’après nature est la seule façon,

Pour que le naturel reste bien dans les tons. 


De la nature, on dit : « « Dieu l’a bien réussie ».

Hélas, quand ce fut l’homme, ce fut un beau gâchis !

IL a du maintes fois reprendre tous ses plans :

Car on sent SES essais aux effets décevants.

 

On ne se doute pas de tout ce que l’on a

De notre grande chance, dans ce monde ici bas ,

Jusqu’a ce que l’on perde ce que l’on avait 

Regrettant, mais trop tard, d’avoir été mauvais.

 

Le naturel est moins… naturel qu’on le croit :

On devient naturel en travaillant sur soi.

Ce fameux naturel, les hommes l’ont perdu,

Depuis que ce qu’ils savent, ils savent qu’ils l’ont su.

 

Jacques Grieu


EXPRESSION MEDICALE - LEM 1267  

12 juin 2022


L’Os Court: 

«La nature fait les hommes semblables, la vie les rend différents»

Confucius

 

08 mai 2022

 COMPTES DE LA MERE LOI


PLETHORE LEGALE


Le Français veut des lois, Descartes nous l’a dit :

Des lois, encor des lois, c’est « pour être à l’abri ».

Et plus on légifère et plus il se sent bien,

Souvent sans trop savoir ce que la loi contient.

Les règles et les normes lui font un rempart

Contre tous les dangers qu’il sent de toutes parts.


Bien plus que le covid, la fièvre normative,

Sévit dans les principes et dans la vie active ;

Ordonnances et décrets régissent les méthodes,

Gonflant et boursoufflant les textes et les codes. 

La France est le pays où la règle fleurit :

En hiver, en été, y pousse l’interdit.


Un projet ? Un permis ? Une autorisation ?

Un accord ? Un aval ou simple permission ?

Tous devront en passer par tant de conditions,

Qu’il faudra des années pour leur validation.

Les ralentissements, la paralysation,

Sont les vrais résultats de telles inflations.   


Conscient de ce boulet, chaque gouvernement

Promet un écrèmage avec allègements.

Mais la pile des codes continue de monter,

Asphyxiant le pays sous son poids meurtrier.

Tout devient édicté, dédié, administré.

L’erreur est vérité si conforme au décret.


Mais le décret n’est pas toujours bien déchiffrable.

Il est si compliqué qu’il est interprétable

Et souvent fait la joie d’avocats et juristes

Qui se querelleront suivant de fausses pistes.

On ne sait plus écrire un texte simple et court

Et le style ampoulé  fait passer le discours.


Faut-il normes et lois pour réussir sa vie ? 

Personne ne connaît celles qui bonnifient...

« Trop de lois tue la loi » énonce le dicton.

La France va périr, rongée par ce poison :

Sa maladie empire...  Et sans médication !

Mourir selon les lois serait consolation ?


Jacques Grieu

EXPRESSION MÉDICALE - LEM 1266


L‘Os court:

« Nul n‘est censé ignorer la Loi… il y a plus de deux cent mille lois » Jules Renard





19 mars 2022

TEINTURES (LEM 1265)


Pour les peintres lambdas, les couleurs politiques,
Nous posent des questions qu’il faudrait qu’on explique.

Pourquoi les verts ont-ils l’impérieuse tendance
A « tirer » sur le rouge avec grande constance?
Pourquoi pas sur le bleu ? Est-ce meilleur mélange ?
A l’essai, au pinceau, ils font des tons étranges,
Des verdâtres et bleuâtres qui tirent sur l’orange
Evoquant les couleurs de l’huile de vidange.
Le plus mauvais artiste, en voyant ces couleurs
Y perd tout son latin et comprend sa douleur.
Moralité : les verts, qu’ils soient clairs ou foncés,
Doivent rester des verts s’ils veulent avancer.
Il existe cent verts et cela suffit bien
Pour que leur panoplie nous tire du pétrin.

L’écrivain aime bien jouer avec le rouge ;
« Fièvre rouge » ou vin rouge éclusé dans des bouges.
« Le rouge, en fait, est bleu », finit-il par écrire.
On finit… par le croire, à force de le lire.
Sur ma toile à fond noir, les rouges et les verts
Tournent autour du pot , à l’endroit, à l’envers,
Se frôlent et puis s’en vont, jamais ne s’agglomèrent.
Je range mes pinceaux, rêvant à ce mystère…
Relisant ces vers rouges, un doute m’a heurté :
Alors, c’est à mon front que le rouge est monté…

                                Jacques Grieu

            

   L’Os Court
«  La peinture est une poésie muette et la poésie une peinture parlante.»

Simonide de Céos ( 6ème siècle avant JC  )  
 


 

 Lettre d'Expression médicale

LEM n° 1265
 20 mars 2022

D’iode ou de cheveux
 (Exmed)

 

  Des teintures qui, au quotidien, impliquent beaucoup plus patients et soignants que celles, à mes yeux, tellement plus subtiles qui sont évoquées ici.


   Juste une nécessaire façon de s’évader un instant d’une actualité aussi sombre. 
Jacques Grieu nous entraine sur son terrain très personnel : TEINTURES, la LEM 1265.

François-Marie Michaut    20 mars 2022

10 mars 2022

Espoir, est-ce poire ? (LEM 1264)


   En ces heures guerrières tragiques comme nous avons du mal à vivre dans un climat constant de peur sur ce qui va advenir dans notre continent au charmant nom d’Europe (1). Atmosphère lourde,  terrain rêvé pour les prophètes de malheur et leurs porte-voix qui en font leur miel. Alors quand un autre regard cherche à observer la réalité, une question se pose. Celle de la naïveté du propos.
Nous avons tendance à perdre espoir dans une issue possible de la guerre qui nous implique. Alors, je paraphrase mon titre. Est-ce vivre dans un monde idéal, être une poire, que de soulever cette capacité humaine de premier ordre ? L’espoir qui fait vivre, tout soignant l’a expérimenté dans son métier.

  Alors, je rends à César ce qui lui appartient. Florence Chédotal, journaliste, a intitulé ainsi son éditorial de La Montagne du 7 mars 2022 : « La peur pour horizon ?». Et elle l’a terminé ainsi : « la force d’espérer».
Le désespoir est si facile devant toute situation qui nous dépasse. Cela fait partie de notre humanité et justifie une forme redoutable de passivité, pour ne pas parler de paresse ou de lâcheté. Ou bien un vieux fond de fatalisme hérité de nos ancêtres qui se réveille.

   Souhaiter que les choses s’améliorent est-il seulement un voeu... pieux (2)? Le physicien Philippe Guillemant, auteur de la théorie de la double causalité (3), démontre que nos intentions, si elles sont sincères, ont une influence sur ce qui se passe. Il existerait bien alors d’autres «armes» que les militaires, les économiques, les numériques, les propagandistes. Si doute il y a, ce qui est bien humain avec notre peur de l’inconnu, ne pas utiliser cette énergie potentielle ne dépendant que de nous est ne pas être conscient de ce qui se joue en ce moment en cette période totalement inédite de notre espèce. Le déclencheur des hostilités sait tellement bien mettre en actes les intentions auxquelles il croit ! Faut-il le laisser seul dans son rêve de sauveur devenu transparent ?

François-Marie Michaut 
11 mars 2022

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Notes :

(1) L’origine grecque signifie celle/celui qui a de beaux yeux.


(2) Le silence des autorités religieuses pour exhorter leurs fidèles à la prière pour la paix de leur divinité est remarquable. La rivalité métaphysique majeure entre le patriarche russe ( La Sainte Russie ) et le patriarche ukrénien dissident est pourtant une réalité qui pèse lourd.



(3) F.M Michaut, La double causalité LEM 881 29 septembre 2014


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   L’Os court

«   Sans l’espérance, on ne trouvera pas l’inespéré, qui est introuvable et inaccessible.» 


Héraclite (VI ème siècle avant JC, Éphèse, Turquie) 
   

 

Lettre d'Expression médicale

LEM n° 1264
 11 mars 2022

Défense non passive (Exmed)



  Trouver en soi des possibilités de réagir aux drames que nous partageons ne va pas de soi. Les marchands de recettes magiques souvent si prolixes restent bien silencieux.
Tant pis, osons sortir du silence. Voici la LEM 1264. Son titre est Espoir, est-ce poire ?
Ne vous fiez-pas à son allure quelque peu potache.

François-Marie Michaut   11 mars 2022

09 mars 2022

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F-M Michaut

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05 mars 2022

Téléscopage curieux (Exmed)


Notre vécu est brassé dans tous les sens. Pouvoir ne pas dissocier totalement ce qui nous tombe dessus est-il mission impossible pour notre plus grand malheur ?
  
La LEM 1263 Virus/vie russe vous est proposée.
5 mars 2022


François-Marie Michaut

Virus/vie russe (1) LEM 1263


 

     Corona venu de Chine, tu as envahi toute la planète. Depuis trois ans, tu nous tiens en laisse. Affaiblisant considérablement les animaux sociaux que nous sommes, sous les contraintes sanitaires et obligations que nous nous sommes créés tout seuls comme des grands. Langage amputé par des masques, interdictions à géométrie variable, infantilisation par la propagande incessante, erreurs des modèles mathématiques, querelles entre spécialistes, méfiance vis à vis de tous les autres.
 En un mot, une longue phase de vie éprouvante et aliénante pour chacun. Des temps plus apaisés nous feraient tant de bien. La paix enfin ?

   Mais SRAS-2 poursuit son chemin malgré «la guerre» ( quelle imprudente dénomination) que nous lui avons bien infantilement déclaré.

   Parce que la guerre, la vraie, nous est tombée dessus. L’imaginaire en entendant virus glisse si facilement à vie russe ! Avec une actualité encore bien plus perturbante. Un grand coup de pied, redoutable et surprenant, vient d’être porté à l’ordre ( désordre pour certains) mondial. Cette façon de voir peut sembler curieuse, mais tout se passe comme si la pandémie avait servi de premier acte capable de favoriser le renversement d’un équilibre politique ne convenant pas au pouvoir gouvernant russe. Le propos ici n’est pas de porter un jugement sur ce conflit,  tant d’autres le font avec acharnement. Au risque de nous abrutir totalement.

   Oui, la chose curieuse à remarquer est l’enchainement chronologique de ces deux événements majeurs (2), en apparence de nature totalement différente. La causalité rationnelle est de peu de secours. Elle refuse toute explication. Étrange que les mots de notre langue nous fassent un tel clin d’oeil de parenté inattendue.
   Les mots diraient-ils, eux aussi, bien plus et autre chose que ce qu’en révèlent le dictionnaire ?
Entendre, c’est bien percevoir les sons audibles en même temps que comprendre le sens des paroles.

   À tout bon entendeur, salut.


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Notes :

(1) Le titre utilise le symbole barre oblique (slash) pour signifier une expression alternative. Charge au lecteur d’entendre à sa guise ce Virus/vie russe.

(2) Le calendrier a marqué le remarquable 22/2/2022. 6 fois 2 et un zéro : deux jours après l’Ukraine fut attaquée. Pur hasard encore diront certains. Ce qui n’explique rien.

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   L’Os court
«  Le hasard bavarde, le génie écoute. »

                              Victor Hugo


 Lettre d'Expression médicale

LEM n° 1263
 5 mars 2022
 

01 mars 2022

La tête de Poutine (Exmed)


   «On ne sait pas ce qu’il a dans la tête» disent les observateurs. Lui, tel un judoka, sait parfaitement l’impression redoutable qu’il entretient. Autrement dit, la nosologie psychiatrique ne demeurant que descriptive, c’est un cocktail à géométrie variable de rationalité matérialiste dure et de simulées préoccupations du domaine du spirituel. 

Exercice d’équilibre à très haut risque en vérité.

François-Marie Michaut

27 février 2022


Sidération (Exmed)


     Nous sommes tous sonnés par l’actualité internationale comme si nous avions subi un accident de la route. La tentation est grande de rester branché aux sources de communication qui nous entourent.
    

     Faire en sorte de prendre en compte ces événements d’une façon différente, c’est ce qui est tenté ici. LEM 1262 : Illusion perdue , en vous souhaitant une profitable récolte.

François-Marie Michaut

 27 février 2022

Illusion perdue (LEM 1262)



   Singulière réponse de la réalité au titre de la LEM 1261 «  À venir ? » . Remerciement au passage à Honoré de Balzac et au film à succès actuel qui s’inspire de son roman.

   La voix des armes fratricides sème la mort et la misère, nous ne le savons que trop. Difficile dans ce tumulte général de donner un sens à tout cela.

   La croyance en un monde tellement bien organisé que tout conflit armé d’importance ne puisse plus jamais survenir est définitivement morte à Kiev. Pauvre ONU, pauvres de nous.

   Mais qu’est-ce qui nous a conduit collectivement (1), à nous tromper à un tel point ? À croire que nos progrès technoscientifiques, exploités sans égard sur leur impact sur le monde réel, régleraient tous nos problèmes. Comme par miracle ? Le ridicule petit Corona virus vient de nous prévenir que nous étions bien loin de tout maîtriser en agissant ainsi.
Notre boussole intérieure ne peut plus nous indiquer la route à suivre. Car, c’est exactement celle qui nous a conduits là où nous en sommes.

   Il n’y a aucune raison de penser que nous soyons assez bornés pour ne pas comprendre ce message de la réalité. Quel que soit le nom que chacun peut lui donner, la question n’est plus là.
Définitivement, l’après ne sera plus comme l’avant.

   Le choc de la surprise peu à peu amorti, le matraquage médiatique éssouflé, chacun reste seul face à l’illusion perdue du bonheur obtenu par les moyens auxquels nous avons crus jusqu’à ce jour.

   Formulé de façon plus directe, voici le dilemne. Alors, maintenant, on continue, ou on change notre fusil d’épaule ? Dans tous les domaines, sans aucune exception.

   Vision pessimiste ? Ce qui l’est vraiment est de croire que nous ne sommes que des pions totalement passifs dans un univers incontrôlable par et pour nos esprits humains.
Une voix encore à entendre : « On ne saura jamais assez les dégâts qui peuvent être commis par la violence dans le tissu universel ; quelle portée chaque destruction peut avoir », Dominique Aubier (2).

                                  François-Marie Michaut
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Notes :

(1) La distinction entre les coupables et les autres n’a pas à intervenir ici.


(2) D. Aubier « Le destin du monde est lié à celui de l’homme» p.71 (MLL édition 2016)

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   L’Os court
«  Ce que tu as semé un jour germera. »

                              Simone Weil (1909-1943)


 
 Lettre d'Expression médicale

LEM n° 1262
 27 février 2022
 


                                          
                                              

20 février 2022

À venir ? (LEM 1261)




          La litanie du recommencer à vivre comme avant que surgisse dans nos vies un certain virus sans frontière a de quoi chauffer les oreilles. Comment ? Comme sur le tableau noir de l’école, il suffirait de tout effacer pour repartir à zéro ? Comme si nous n’avions aucune responsabilité dans cette affaire pandémique sans antécédent connu que  nous vivons sans en voir le bout. Condamnés à vivre, puisque finalement nous n’en mourons pas massivement de ce SRAS -Covid2. Ce coquin qui cohabitait tranquillement, aux dernières nouvelles (Cdm du 18 février 2022) avec des chauves-souris des grottes du Laos.

   Pourquoi les perturbations constantes à l’environnement, aussi minimes soient-elles, et par effet domino, ont pu par sommation perturber aussi gravement notre présent à tous. Est-il exagéré de penser que nous ne faisons que récolter que ce que nous avons semé ? En croyant naïvement, ne faire que de bonnes choses pour améliorer sans fin nos lendemains.
      Pas facile à admettre. Nous sommes les seuls responsables de ce grand déraillement auquel a conduit le temps d’avant. Constat d’échec tellement amer que bien peu osent même le penser. Il faudrait pour cela avoir une âme de généraliste (1). Et questionner, au moins un instant, les conséquences de son petit - ou grand - pouvoir d’agir sur la réalité. La chasse aux solutions des multiples problèmes ponctuels, bien réels, nous a conduit au chaos  pudiquement baptisé crise sanitaire. Notre culture occidentale toute entière montre son impuissance. Nous en souffrons en silence.

    Alors, ce futur, cet à venir qui se met en place quoi qu’il arrive quel sera-t-il ? Une destruction de la terre de plus en plus massive liée à nos impossibilités de modifier nos façons d’agir d’avant Covid-2 ?
Une intelligence partagée capable d’éviter la grande erreur depuis la mal nommée Renaissance occidentale nous manque. La grande difficulté est que cela ne peut venir d’aucune compétence spécialisée, mais nécessite, pardon de me répéter, une vision collective généraliste.


      Que vivent enfin pleinement les esprits généralistes, d’où qu’ils viennent !

                                      François-Marie Michaut

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Note :
(1) Pas uniquement médecin de famille, ou même soignant, bien entendu.

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Os court
« Nous entrons dans l’avenir à reculons...  »

                              Paul Valéry



Lettre d'Expression médicale

LEM n° 1261
 20 février 2022
 


Bas les masques (Exmed)


     Ceux qui amputent depuis des années nos relations humaines au titre de geste barrière vont certainement disparaitre avant peu. Gros progrès que de redevenir des animaux sociaux à part entière.
   Mais il y a aussi des masques beaucoup plus subtils qui ne sont ni de papier ni de textile et pour qui la médecine ne peut rien.
    Sujet un peu austère, certes. Mais est-ce une bonne raison pour ne pas le regarder... sans masque culturel ?
    Avec votre lecture,  la LEM 1261 : À venir ? vous, nous questionne.
François-Marie Michaut

 20 février 2022

15 février 2022

Morts évitables (Exmed)



  Les écrits médicaux affirment que des morts, en particulier en fin de vie, peuvent - doivent-  être évitées. Le vieux rêve de l’immortalité, dont dame nature ne fournit à nos observations aucun exemple, serait-il vivace dans nos esprits ?
    Un courant de pensée né en Russie au siècle dernier, toujours agissant, et désormais exporté en Californie, mérite d’être connu sous nos climats.
   Michel Eltchanonoff, rédacteur en chef de Philosophie Magazine, nous propose son ouvrage «Lénine a marché sur la lune
La folle histoire des cosmistes et transhumanistes russes»
.

   Essai présenté le 13 février 2022 par «Le Monde». 
Coup de projecteur stimulant notre chronique ignorance sur les façons de penser la réalité hors du moule occidental.
Vers quel  avenir courrons-nous les yeux fermés ?

François-Marie Michaut

Coup d'oeil d'Exmed du  15 février 2022

12 février 2022

Scientophiles, scientophobes (LEM 1260)



   Cette fois, c’est un convoi hétéroclite importé du Canada aux vieilles racines de France qui attire les caméras. Il est dit de la liberté. Par défaut, mais le fond de son existence demeure mal défini par les acteurs comme par les témoins. Retenons quand même ce qu’évoque le son dans la langue française. Ce convoi c’est ce qu’on voit, ce que certains pensent indispensable de traduire en images pour écrans complaisants. Des gens, comme de façon spontanée, s’organisent en processions. Motorisées comme l’exige notre temps pressé.

   Une fracture s’est faite chez les humains sur les façons de percevoir la vie et la réalité du moment et de demain ? C’est à envisager.
Quand sa propre vie est employée à soigner les autres quand la maladie les frappe, l’axe central semble bien être la question de la connaissance scientifique. Et de la confiance qu’il est légitime, parfois indispensable et vital de lui reconnaitre. Vu plus largement, nous vivons depuis 2019 une confrontation dure entre les scientophiles et les scientophobes à travers le vaste monde.

   La persuasion que la démarche scientifique est la seule capable de percer l’intégralité de ce que nous ne savons pas de la réalité, de notre réalité, nous baigne. Ce courant de pensée, inoculé dès l’école, est largement dominant, et solidement défendu par nos élites. Souvenons-nous des stratégies guerrières pour vaincre la grande «crise sanitaire».

   Nier l’importance des apports des sciences à la compréhension du
 monde, comme au développement des techniques, n’est pas défendable même par les plus extrêmes. La scientophobie absolue est une impasse de l’esprit. La scientophilie intégriste, pour sa part, ne peut pas s’imposer à tous. Si ce n’est, cela tombe sous le sens, parmi ceux dont le seul pouvoir est lié à leur statut de serviteur de la science.
     Renoncer à la science comme voie unique de toute connaissance sérieuse nous serait devenu impossible actuellement ?
Avoir une telle conviction est une simple opinion. Rechercher sans cesse si nous ne disposons pas d’autres voies complémentaires possibles pour aller plus loin, ailleurs et plus vite dans le savoir est de notre responsabilité. La science ne peut travailler que sur ce qui est déjà du passé, mais est muette sur le présent et peu sûre pour l’avenir.

     Il me semble que nous sommes encore là dans ce qui ressemble à une guerre de religion, avec tous les dégâts qui en résultent depuis toujours.
La connaissance de la réalité ne peut être qu’une et indivisible. Postuler que c’est au delà de nos capacités cérébrales est une façon habile de faire la publicité douteuse d’une certaine intelligence artificielle dont on est un partisan forcené. Et hautement intéressé, à tous les sens du terme, cela va de soi.

                              François-Marie Michaut


Os court :

«  Parce que la science nous balance sa science, science sans conscience égale science de l’inconscience.  »

                              MC Solaar


 

 Lettre d'Expression médicale

LEM n° 1260
 13 février 2022

 


                   
                                               


 

Au delà des "convoyageurs
" (Exmed)




    Par quelle énergie sont poussés tous ces gens pour se déplacer ensemble vers... nul ne semble le savoir. Migration d’un genre inédit, laissant muette par son aspect de génération spontanée notre élite pensante.
   La LEM 1260 : Scientophiles, scientophobes propose au lecteur autre chose qu’une simple analyse factuelle de type journalistique. Est-ce un propos pertinent et utile dans la confusion actuelle des esprits ?
Au lecteur de juger.

François-Marie Michaut

13 février 2022

06 février 2022

LE NID NI OUI, NI NON (LEM1259)


    

Quand la vieillesse arrive, on se prend à rêver
D’un petit nid douillet où l’on est bien chauffé.
Protégé des tempêtes et frimas de la vie,
On y serait si bien, attendant l’infini…

Celui qui a construit un nid trop haut pour lui
Risque fort de tomber dès que le vent sévit.
Mais pour le nid-de-pie, plus haut il est perché
Et bien mieux sa vigie verra où se guider…

On adapte son nid à ses propres moyens ;
Ce n’est pas dans un houx qu’est le nid du lapin
Dans un arbre donné, on ne fait qu’un seul nid,
Trop de promiscuité génère des ennuis.

L’oiseau, sortant du nid, pourtant, connaît son chant
Et n’en changera pas même s’il vit longtemps.
Mais celui qui trop chante a oublié son nid
Et ne sait plus bâtir un véritable abri.

La grande solitude est nid à réflexion,
Souvent nid de serpents ou même de frelons.  
Le temps tout lentement, en nous, vient s’insinuer
Et c’est son nid fatal qui finit par nous tuer.

Quand le printemps revient, le coucou pond aussi
Mais il a oublié comment on fait son nid.
Alors il met ses œufs au creux d’une pendule
En répétant son nom sans peur du ridicule.
Écrire, c’est créer des œufs pour la mémoire
Qu’on dépose en un nid comme dans un ciboire…
Nid par ci, nid par là , cela fait trop de nids :
Il faut s’arrêter là. Et donc... pas de déni !


        Jacques Grieu


Os court :

« NID : endroit où on dort. En général, on dispose son nid dans  la branche à coucher.»

                    Pierre Élie Ferrier , Dictionnaire des mots tordus.

 

Lettre d'Expression médicale

LEM n° 1259 6 février 2022



                         
             
                                             

Tel un oiseau (Exmed)

   Les poètes peuvent voler où ils veulent sans jamais, comme c’est devenu l’obsession partout, vouloir nous prouver leur vérité pour mieux nous manipuler. Ou s’emparer de nos avoirs.
 

   Jacques Grieu, préparant le printemps, nous entraine un instant dans le royaume des nids.
LEM 1250 LE NID, NI OUI,NI NON .
 

   
Amis lecteurs, bon voyage.


François-Marie Michaut

29 janvier 2022

Mais c’est quoi, tout ça (Exmed)




     De la répétition naquit l’ennui. Au moins l’ennui ne manque pas de vertus cachées. La litanie infatigable de ce que nous disons «les nouvelles» n’a-t-elle aucune répercussion sur la qualité de notre vie de chaque jour ? Nous ne sommes pas des récepteurs dénués d’émotions humaines, nous ne sommes jamais neutres.

    Nos grands calculateurs, devins vénérés, ne se hasardent pas à l’évaluer. Il ne reste, et c’est considérable, que la voix clairement formulée de ceux qui refusent que souffrir en silence soit la seule attitude raisonnable. Jacques Grieu nous livre gaillardement sa vision des choses du quotidien médiatisé.  « TOUT VA BIEN » LEM 1258.

François-Marie Michaut

 30 janvier 2022

TOUT VA BIEN (LEM 1258)

   

Ce matin, au réveil, après un doux sommeil,
C’est la sérénité, je me porte à merveille.
J’allume la radio pour prendre les nouvelles :
Ecouter les infos, il n’y a rien de tel,
Pour « être dans le coup » et vivre avec son temps.
Il est bon de savoir quels sont les incidents.
Pour l’instant, « tout va bien » aurait dit la marquise
Qui était d’une époque ignorant toute crise.

De fait, il y aurait « danger de pollution »,
Indique le speaker qui, comme solution,
Conseille de « marcher sans ménager ses pas ».
Mais attention aussi à « l’alerte attentat » !
Vigipirate est-il encor d’actualité,
Quand les « parcelles fines » attentent à nos santés  
Et que rôde un virus obligeant vous et moi
A partir bien masqué dès qu’on sort de chez soi ?

Il y  aurait aussi « alerte innondations »
Martèle « France-info » avec répétitions.
Mais « l’alerte à la neige » n’est plus d’actualité                                
Et dame météo veut bien nous l’assurer.
Par contre, un  tsunami du côté des  « Tonga »
Dans tout le Pacifique, va faire des dégâts.
A part ça tout va bien : le PSG recrute
Et l’équipe de France reste bien dans la lutte.

Il y a bien parfois quelques voix de grincheux
Qui se lamenteraient sur des constats piteux :
Déficits commerciaux, du budget, d’EDF  
De tous les hopitaux, de la SNCF...
Notre école régresse en toutes les matières,
Et notre PIB, par Français, est à terre.
A part ça, tout va bien : nos équipes de France
Vont partir à Pékin avec de grandes chances.

Mais le pétrole monte, et le fer et le bois
Les pâtes et le riz, comme les petits pois.
La dette qui explose est-elle une menace ?
L’avenir des retraites est-elle dans l’impasse ?
Questions pour alarmistes ! Propos de défaitistes,
Puisque le CAC 40 , à la bourse, résiste.
Pour l’instant, tout va bien. Et même l’omicron,
Finit par succomber à nos vaccinations.


Des pessimites obtus parleraient d’inflation ?
Des bruits de bottes sont dans les conversations ?
La France rabougrie aurait perdu dix places
Au top vingt des nations où ses atouts décroissent ?
Nos licenciés en lettres  écorchent la grammaire ?
Les GAFA ont croqué tous nos publicitaires ?
Heureusement, on a de bons économistes !
« Tout va  bien » nous ont dit les plus fins spécialistes.

La France est le pays où l’on « bosse » le moins ;
« Le déclin s’accélère » ? Mais je ne le crois point !
Une idée, tout à coup : Coué au moins, est Français ?
Celui de la Méthode, un génie, comme on sait.
On pourrait l’exporter, la vendre au monde entier,
Redressant la balance avec ce grand surdoué !
« Tout va bien, tout va bien », chantons-le tous en chœur,
« Tout va bien, tout va bien », et nous n’aurons plus peur !

            Jacques Grieu

    

Os court :

«  L’actualité à laquelle on colle est une machine à broyer l’humain.  »

                             Fernand Ouellette (poète, romancier, essayiste québécois)


 Lettre d'Expression médicale

LEM n° 1258 30 janvier 2022
 


                        
             

23 janvier 2022


Une si vieille erreur (Exmed)


   Ce n’est pas en la répétant, avec les meilleures raisons du monde,  qu’une erreur est transformée en vérité. La méthode scientifique le prouve sans cesse.

   L’hypothèse que nous ayons collectivement perdu de vue quelque chose dont nous manquons dramatiquement pour cesser de nous détruire mérite un peu plus qu’un rejet condescendant. Deux hommes de plume et une femme hors norme sont sur la sellette dans la LEM 1257 : Quatre siècles de retard.


François-Marie Michaut  23 janvier 2022

Quatre siècles de retard (LEM 1257)


   Nous célébrons les quatre siècles d’existence de Molière au sommet incontesté de notre langue de France. Si ses mots ont un peu vieilli à nos oreilles contemporaines, ses sujets scéniques, sous le couvert de la seule comédie, ont conservé toute leur pertinence. Malades comme médecins en bonne place, c’est bien connu.

   Que peut bien signifier cette très inhabituelle persistance de l’attachement des générations ? Qui était en vérité ce Jean-Baptiste Poquelin aux allures d’amuseur public pour marquer ainsi au fer rouge nos esprits ?
Il avait certainement une caractéristique hors du commun qu’il s’est bien gardé de formuler clairement. Par choix ou par incapacité de l’analyser lui-même.

  Tout simplement, Molière, même dans toutes ses outrances pour faire rire parle toujours vrai. Il est toujours dans la réalité, il ne ment pas, il ne triche pas, il ne cherche à ménager personne. En un mot totalement démodé, c’est paradoxalement un vrai sage.

   Au delà de l’émotion festive immédiate, qu’en tirer pour notre présent et notre avenir lourd de nuages menaçants ? Qu’il y a quatre siècles déjà, nos esprits étaient capables de comprendre le réel tel qu’il est et non tel que nous l’inventons comme si nous étions dans la maitrise de tout. Comment avons-nous pu rater la marche de ce que nous savions déjà ? Ce déraillement a entrainé toute notre culture vers des excès que nous subissons de plein fouet. Toujours de plus en plus, comme si une seule chose dans ce qui nous entoure pouvait obéir à ce système.

  Cela a déjà été évoqué à plusieurs reprises ici, il n’est pas que Molière dans ce cas de figure. Et si nous avions fait erreur en baptisant à la légère le XVIIIéme le Siècle des Lumières quand nous foncions dans une direction qui a conduit directement notre culture occidentale dans le mur que nous ne pouvons plus ignorer, tant le temps du sans retour possible presse. Juste quelques courtes années, nous l’avons mesuré.

 

   De peu prédécesseur de Molière, l’inventeur espagnol du roman, Cervantés, fit l’effort de nous livrer cet enseignement sous forme cachée (Inquisition obligeait) sous le grotesque quichottien jusqu’à nos jours. Thèse dûment étayée que l’opinion, même et surtout la plus savante,  ne parvient pas à reconnaitre à Dominique Aubier dont presque personne ne veut entendre parler. Et pourtant, toute clé de lecture de ce que nous ne comprenons pas, ou ne comprenons plus depuis des siècles, est précieuse pour ne pas dire vitale. Serait-ce parce qu’elle fut une femme indépendante sans label académique? Parce qu’elle naquit  de cette France en qui elle crut tant ? Est-il stupide de prendre un pari sur quelqu’un qui disait déjà que nous raisonnons avec quatre siècles de retard, en pensant à Don Quichotte ? 

   Faute de roue de secours fiable dans la même étendue de compréhension de la réalité pour demeurer dans l’humain vivable, j’accepte sans hésitation d’être stupide.

                                         François-Marie Michaut


    

Os court :

«  Être en retard est un acte de violence.  »

                             Gandhi


 

Lettre d'Expression médicale

LEM n° 1257 23 janvier 2022

20 janvier 2022

Miroir déformant (Exmed)


 Selon Bruno Patino, auteur de « Tempête dans le bocal = la nouvelle civilisation du poisson rouge» , les réseaux sociaux ne sont qu’un miroir déformant de la réalité telle que nous la pensons chacun de notre côté. 

   Salutaire mise au point du président du directoire d’Arte France pour la santé de notre compréhension de ce qui occupe nos esprits. Il ne peut qu’être entendu par ceux qui ont des oreilles pour entendre, pour paraphraser la Bible.

François-Marie Michaut
 20 janvier 2022

09 janvier 2022

BIOSPHÈRE (LEM 1256)

 


                      
Bio ou pas bio ? Là n’est pas la question,
N’en déplaise à Hamlet (qui mangeait du poisson).
Shakespeare était-il anti écologiste ?
Car même Roméo était loin d’un gauchiste...    

La truffe et le caviar nous semblent-ils meilleurs,
Si on les garantit bio chez le vendeur ?
Car si la boîte est verte, avec de jolies fleurs,
Alors elle promet d’ineffables saveurs.    

Pour l’environnement le bio fait miracle
Et ses grands partisans assènent leurs oracles :
Tout en synthétisant les antioxydants
De bons polyphénols, il nous met sous la dent.

Champignons pathogènes, insectes ravageurs,
Pucerons, charançons, les suceurs, les piqueurs
Tous sont mis en échec dès qu’on plante bio ;
Ils protègent les sols de la plupart des maux.

Abeilles et perdreaux, cigales ou crapauds
Chacun à leur manière nous chantent le bio.                               Dentifrices aussi, crèmes, onguents divers,
Et même les savons, tous exigent du vert.

C ‘est une frénésie ! La course au bon label
Fait courir tout le monde et la pub le martèle.
« AB », quel beau logo ! Merveille des merveilles !
C’est plus cher, mais c’est mieux puisque c’est ça qu’on paye !

Autrefois nos anciens, dévots ou pas dévots,
Priaient les saints patrons pour adoucir leurs maux :
Saint Antoine ou Thomas, saint Michel ou Bruno...
Aujourd’hui, c’est fini : on prie Saint Bio !

                            Jacques Grieu


    

Os court :

«  La logique toujours à la remorque du bio ?  »

                             Inomminé

Lettre d'Expression médicale

LEM n° 1256 9 janvier 2022


Mais quelle vie (Exmed)

 
Les modes d’expression ne cessent de tenter de nous séduire. La diffusion verbale industrialisée sans limite, à la portée de tous, fait sonner les trompettes de la renommée ou du scandale à si peu de frais. Entre le vrai et le caricatural, la frontière ne parvient pas à sortir du flou.
Heureusement la tradition de ceux qui nous obligent à réléchir à ce que nous entendons, et répétons, ne se perd pas.

Jacques Grieu, dans sa LEM 1256, nous convie avec sa lucidité habituelle de vieux briscard de l’écriture dans sa BIOSPHÈRE.  À vous, que vous vous sentiez ou non, fondamentalement «bio».

François-Marie Michaut

9 janvier 2022

06 janvier 2022

Endémie (Exmed)

   Pourquoi avoir peur des mots pour comprendre ce qui se passe ? Les discours persistent, chiffres et, au besoin insultes à l’appui, à nommer pandémie le flirt poussé que nous entretenons avec le COVID-19. Une infection collective qui persiste partout depuis plusieurs années, en bonne médecine classique, cela se nomme une endémie.

    Pas une simple question d’étiquette, mais l’adoption d’une conduite adaptée à une situation différente de celle d’une épidémie. Le lutter contre guerrier initial cède la place au dogme du vivre le moins mal possible avec.
L’histoire de la médecine humaine comme vétérinaire nous y a habitués. C’est oublié ?


François-Marie Michaut

04 janvier 2022

Effet parapluie (LEM 1255)

     Ainsi peut-on nommer notre situation collective pour nous défendre contre la menace infectieuse du moment. En vérité la cascade inévitable des conséquences entrainées par nos mesures de protection contre le SRAS-2. Ouvrir le parapluie, nous n’avons cessé d’en voir pratiquer l’exercice par ceux, les infortunés, chargés d’assurer notre santé. Le parapluie des connaissances scientifiques, et des échappatoires bardés de technologie arrogante, il n’arrête pas tout. On n’y croit de moins en moins.

   Parce que, ce que nous avons fait, et persévérons à amplifier, a des effets décevants pour les décideurs, et des conséquences très délétères ou destructrices à long terme quand elles se voulaient salvatrices. Nous ne faisons que récolter ce que nous avons semé. Sans penser assez à ce que nous mettions en terre en songeant agir de la façon  «sanitairement» la plus adaptée possible. Tout procès d’intention, de personne, d’institution ou de courant de pensée est inutile. Dépassé. Stérile. Car tel un château de cartes, et en réaction directe avec ce que nous avons fait, sous nos yeux s’écroule notre beau modèle civilisationnel occidental. Et nous avec. Constat aussi amer que réaliste : les, nos, cerveaux humains se sont plantés. On ne peut le redire assez.

    La nature, dit-on, ayant horreur du vide, de cet immense gâchis chaque jour plus évident, nait autre chose que nous ne connaissons pas encore. On peut continuer à vouloir l’ignorer jusqu’à disparaitre avec le monde des vivants. N’est-il pas moins suicidaire de vouloir exploiter au mieux ce que notre cerveau humain a pu laisser de côté pour savoir, enfin, ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut surtout pas, ou plus, s’obstiner à faire ?

   Jamais, nous n’avons eu sur le dos aussi crûment une telle responsabilité collective et individuelle. Pas d’autre ailleurs ou ici dont c’est la faute. 
Transformer un effet parapluie en un syndrome ombrelle.
                                       François-Marie Michaut
    

Os court :

« Un  parapluie ouvert est un beau ciel fermé. » 


 Xavier Forneret     


 Lettre d'Expression médicale

LEM n° 1255 4 janvier 2022
 


                       
             
                                                

CONTRE NATURE  NATURELLEMENT                                 La nature, il paraît, aurait horreur du… vice, S’opposant, «  par nature »,  à ...