Rechercher dans ce blog

28 novembre 2021

Du pouvoir de dire non (LEM 1250)

 

         Au risque de verser dans les poncifs des rappels s'imposent ...

  En fait il y a assez peu de gens qui ont la capacité de dire non. Boris Cyrulnik, neuro-psychiatre renommé, explique pourquoi ( voir ses interviews sur YouTube).
En fait la plupart des gens aiment obéir.

  La Boétie et Bossuet et quelques autres  l'ont noté de longue date.
Aujourd'hui la psychiatrie et les neurosciences comprennent pourquoi.

 C'est une question de structure mentale acquise au cours de l'enfance dans les différents cercles éducatifs mais surtout affectifs dans lesquels on a grandi qui nous apprennent à nous respecter nous même ( ou pas ndlr) et à ne pas obéir à n'importe quoi sans analyse.

On aime  obéir essentiellement pour se RASSURER, pour être du côté des forts , de ceux qui commandent et obtenir par ce biais un confort moral ,et parfois des avantages matériels.

On le voit tous les jours et c'est pire en cas de crise comme celle que nous vivons tous en ce moment.
                                                       Jean-François Huet


    

Os court :

« Les assureurs ne veulent plus rien assurer sans avoir l’assurance que le risque qu’ils assurent est devenu inexistant. »

 Philippe Bouvard

 Lettre d'Expression médicale

LEM n° 1250 29 novembre 2021
 


                       
            
                                              
 

21 novembre 2021

VAGUEMENT (LEM 1249)



« La » vague , au féminin, est affaire de vent
Et sa taille varie s’il est fort ou bien lent.
Elle n’existe pas si le souffle est absent...
La mer n’y est pour rien et n’est qu’un figurant.

Figurant, mais violent quand souffle la tempête ;
Tout bon marin le craint lors de ses tête-à-tête.
Si c’est petit objet perdu dans l’océan,
C’est énorme instrument si l’on est pris dedans.

Si la « vague de fond » ne correspond à rien,
Le « malaise vagal », est réel, bel et bien.
Vertiges et acouphènes ou hypoglycémie,
C’est notre « nerf vagal »  qui nous porte un défi.

« Le » vague, au contraire, est mal déterminé
Et entretien le flou avec solennité.
Trop souvent boursoufflé, prisé des politiques
Il aime le verbiage et la grandeur épique.

Avoir du vague à l’âme est encore autre chose
Qui dépend de l’humeur quelles qu’en soient les causes.
Bien des gens le cultivent comme du cannabis
Drogue douce embarquée dans une vie trop lisse...

Les « vagues » de Covid déferlant sur nos plages,
Se moquent bien des vents mais causent des ravages.
«Vaguer» à ses affaires est alors un enfer
Qui fait que ces barrières irritent et exaspèrent.

« Définir », après tout, n’est qu’entourer de mots
Un banal terrain vague où l’idée a éclos :
Si la « nouvelle vague » fût un temps à la mode,
Aller « surfer la vague » a remplacé ce code.

Au lieu de mettre en joue quelque vague ennemi,
Attendons que la vie nous le change en ami :
La notion de « bonheur » est une idée si vague,
Qu’on ne peut qu’en rêver quand notre esprit divague…

                                      Jacques Grieu

    

Os court :

« Certains suscitent le bonheur partout où ils vont, d'autres dès qu'ils s'en vont. »

 Oscar Wilde


 Lettre d'Expression médicale

LEM n° 1249 21 novembre 2021



                    
                                     

 

En marge de la 5ème vague (Exmed)



   Savoir faire un pied de nez à une pesante actualité collective, ce n’est pas superflu. Notre poète de service veille fidèlement au grain du vivant. Voici la LEM 1249 : VAGUEMENT, signée Jacques Grieu.
Bonne lecture à chacun.
François-Marie Michaut

 21 novembre

07 novembre 2021

MORCEAUX CHOISIS (LEM 1248)


Le sort fait nos parents, le choix fait nos amis ;
Dans sa grande bonté, Dieu l’a voulu ainsi,
Nous évitant l’écueil d’un choix bouleversant :
Celui qui a le choix a aussi le tourment.

Si le choix des amis est décision du cœur,
Celui des ennemis requiert soin et labeur.
Quant au choix d’un métier, c’est souvent le hasard,
Qui vous ôtes ce choix et ouvre un boulevard.

Face au pire des choix, jamais le choix du pire !
On a toujours deux choix : ou combattre ou bien fuir…
De la bourse ou la vie, le voleur laisse un choix.
La femme exige les deux : est-ce bien dans la loi ?

L’hésitation, souvent, est un choix dans la vie :
Incapable d’un choix, on prend… le choix d’autrui.
Pourtant, ce sont nos choix, plus que nos aptitudes,
Qui montrent ce qu’on est, en dépit des études…

De nos vies, on peut faire ou bien une aventure
Ou bien un accident. Pas une sinécure.
L’indifférence n’est qu’un mauvais choix de mou.
Le bonheur est un choix et il est tout à nous.

                        Jacques Grieu
    



       
Os court :

« Le seul mauvais choix est l’absence de choix.  »

 Amélie Nothomb


 Lettre d'Expression médicale

LEM n° 1248   7 novembre 2021
 

L’embarras... du choix (Exmed)



  Pas si évident pour tous, et à chaque âge de la vie, que nous soyons en permanence soumis à la nécessité de choisir chacune de nos conduites. La déduction logique n’est pas obligatoirement la meilleure conseillère, les avis de ceux qui seraient sages pas toujours fiables, l’expérience le démontre souvent.
Alors ? Lisons et écoutons le coeur ouvert ceux qui n’ont pas de conseils de vie à donner, et encore moins à vendre.


  Voici la LEM 1248 de Jacques Grieu, pas du tout scolaire : MORCEAUX CHOISIS.
Profitable lecture à chacun.

François-Marie Michaut  
 7 novembre 2021


04 novembre 2021

Oral carabiné (Exmed)

   La compétence cognitive en maths et en physique est-elle le meilleur indicateur pour sélectionner les jeunes médecins ? L’introduction d’une épreuve orale fait débat chez les étudiants. Comme on n’a pas su déterminer quel était l’objectif visé par cet entretien individuel ( donc déjà accusé de favoritisme possible), nos grands cerveaux en ont fait une épreuve de culture générale. 

   Tenter, si on en a la compétence, ce qui ne va pas de soi, de déterminer les indications et contrindications aux fonctions de soignants, serait déjà un pas de grande importance.
 Cet appel aux esprits non scientifiques pour espérer ainsi combler les rangs de plus en plus clairsemés des médecins généralistes et spécialistes vieillissants a quelque chose de pathétique et de dérisoire. Un air de faire semblant qui ne sent pas bon pour nos jeunes.
     Quel manque d’audace et d’imagination.
Voir le débat du Quotidien du Médecin du 3 novembre 2021 : L’ouverture des études de médecine aux non-scientifiques est-elle une bonne chose ?

François-Marie Michaut

CONTRE NATURE  NATURELLEMENT                                 La nature, il paraît, aurait horreur du… vice, S’opposant, «  par nature »,  à ...