Former à l’émotion
Réponse pavlovienne du ministère à une lamentable affaire de refus de prendre en compte une demande vitale d’assistance médicale : il faut mieux former les agents hospitaliers chargés de recevoir les appels téléphoniques d’urgence. Mettre en place des techniques plus fines d’analyse et des contrôles plus pertinents, personne ne peut s’y opposer. Seul hic, c’est insuffisant.
La dimension émotionnelle de toute relation humaine est un élément majeur. Elle est intraduisible en chiffres, en courbes ou en règles de conduite à tenir. Elle n’est mesurable par aucun appareil, et ,faute d’algorithme possible, elle ne peut être produite par aucune machine. Elle n’a rien à voir avec la seule logique. Sans émotion, a-t-on le droit de parler d’intelligence ? Peut-on même évoquer la conscience ou la compétence ? Quelle boite de Pandore avons-nous ouvert en enlevant aux médecins généralistes la responsabilité de gérer les urgences de leurs patients dans leur secteur géographique ?