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30 mars 2018

Le français n’est plus la langue de la France

Le français n’est plus la langue de la France



    C’est devenu une réalité en Afrique du Sud où l’enseignement considère notre langue, qu’elle diffuse largement, comme un «idiome transnational».  Source : Courrier International du 16 mars 2018. Belle façon de débarrasser la sphère planétaire de la francophonie de sa connotation colonialiste des siècles passés.
   Le moment est venu de réaliser que la langue que nous utilisons, pas toujours très bien d’ailleurs, n’est pas une possession nationale que nous aurions la bonté de prêter aux élites intellectuelles des nations de la planète. Globalisation remarquable d’un outil d’échange qui a réussi à échapper au nombrilisme franco-français : vive la francophonie telle qu’elle poursuit sa propre vie.

François-Marie Michaut,

CO d’Exmed 30 mars - 1er avril  2018

27 mars 2018

Antisémitisme, ouvrir l’abcès (Exmed)

                         

 

   Antisémitisme, ouvrir l’abcès

   Le journal Le Monde du 27 mars 2018 relate le sordide assassinat d’une vieille dame de confession juive. Bien entendu, c’est insoutenable. Pourtant la condamnation comme l’indignation ne vont pas assez loin. Pourquoi sommes-nous profondément et depuis si longtemps antisémites ? Qu’ont donc les gens bercés par la culture hébraïque qui nous fait si cruellement défaut ? Une certaine facilité à s’intégrer au plus haut niveau dans leurs lieux d’exil, avec de brillantes réussites dans les professions accessibles. C’est un fait. D’où la croyance populaire fausse que tous les juifs sont riches, sous entendu parce qu’ils nous volent.


    Personne ne semble prendre en compte que le judaïsme impose à ses fidèles d’envoyer leurs enfants à l’école. Respect absolu du savoir et culture inconditionnelle des livres, de tous les livres sans exception. Sauf anomalie mentale grave, tous les enfants juifs depuis plus de deux mille ans savent lire et ont soif d’apprendre. Ceux qui leur en veulent tant peuvent-ils en dire autant ? Non.


   Voilà cette supériorité de l’esprit jamais démentie que nous ne parvenons pas à digérer. Lisons sous cet angle d’attaque les élucubrations pseudoscientifiques de Gobineau et les pamphlets fétides du docteur Destouches notre confrère, alias Céline. L’abcès de la haine à mort des juifs est toujours là. Il est maintenant collecté et n’attend plus qu’un bistouri pour que le pus s’écoule. La lame de la connaissance d’une culture dont nous sommes tous les enfants et dont nous ignorons pratiquement tout  depuis plus de 2000 ans ! Mobilisons nos neurones de 2018.

François-Marie Michaut,

CO d’Exmed 28-29 mars 2018

25 mars 2018

CONDUCTANCE CONDUITS DE FUMÉE (LEM 1060)

Lettre d'Expression médicale

LEM n° 1060  

Sur le Site Exmed.org
       26 mars 2018



                              CONDUCTANCE
                      
                         CONDUITS DE FUMÉE

                              
                                  Jacques Grieu

    



« Conducere », en latin, nous y conduit tout droit :
Avec ou sans permis, les ennuis sont pour soi.
Le malheur est ainsi que tout peut y conduire.
Au volant de la vie, toute erreur peut nous nuire…

Elle s’exprime en « ohms » ou encore en « siemens » :
La « conductivité », ont dit les physiciens,
A pour inverse exact, la « résistivité ».
Résister à conduire est donc à éviter !

Dans la vie, se conduire, est régi  par des lois.
Mais pour conduire autrui fait-on n’importe quoi ?
Les transports en commun sont parfois sympathiques,
Qu’on s’y conduise mal ou en bon catholique…

S’il faut voir pour conduire, « il vaut mieux ne pas boire »,
Nous disent des experts qu’on nous oblige à croire.
Sont-ils des ophtalmos ou bien des œnologues ?
Des experts en lunettes ou bien des sociologues ?

Si l’électricité se conduit bien dans l’eau,
Elle rougit, troublée, avec vin, aussitôt.
Si l’infini ne peut que conduire à zéro,
C’est réciproquement que marchent les transfos…

Si de fumeuses idées conduisent aux quiproquos,
Les conduits de fumée les guident vers le haut.
De boisseaux en boisseaux s’élèvent ces vapeurs
Brassant les idéaux en subtiles grandeurs…

Si vous échouez dix fois au permis de conduire,
Une compensation viendra pour vous séduire :
Certains maires étudient un permis d’inhumer,
Avec petit volant pour le faire tourner.

Autrefois « conduiseur » était un mot connu.
Aujourd’hui un « leader » est beaucoup mieux perçu.
D’ailleurs, certain Hitler, en grand conducteur d’âmes,
A bien montré jusqu’où il transmettait la flamme…


Si certains délinquants « s’achètent une conduite »,
Personne ne nous dit comment ils s’en acquittent :
Des neuves ou d’occasion ? Payées par cartes bleues ?
Y en a-t-il en solde ? Avec un prix pour deux ?

Savoir conduire autrui est un don fort envié
Que bien des politiques essaient de cultiver ;
On va d’un pas plus ferme à suivre qu’à conduire :
Se poser des questions est un risque à courir…

On conduit aisément cheval à l’abreuvoir,
Mais moins facilement vous le ferez y boire…
Les « conduites forcées » sont celles sous pression,
Qui sont souvent sujettes aux risques d’explosion.

Tous ces vers conducteurs me conduisent à me taire
Car ce « bout de conduite » est bien trop longue affaire :
C’est quand on a perdu notre fil conducteur,
Qu’on égare en chemin ses conduites intérieures…



  

Os Court : 
 
«   Il est déroutant de constater que les pires chauffards peuvent obtenir une remise de peine pour bonne conduite ! »
 Yannick Moreau (homme politique)



Conduite à tenir (Exmed)


                                       Conduite à tenir



   Non, ce n’est pas un tuyau pratique pour médecin débutant que propose Jacques Grieu dans la LEM 1060 CONDUCTANCE CONDUITS DE FUMÉE ,  juste une balade curieuse et gourmande dans le cheminement des mots qui s’entrechoquent.

    Finalement ce décryptage est fort proche de ce qui se passe pour le médecin qui écoute ce que son patient libre de parler cherche à exprimer avec ses mots à lui.

Et ça, définitivement, ça ne peut entrer dans aucun algorithme.

François-Marie Michaut,
CO d’Exmed 23-25  mars 2018

22 mars 2018

À quand les 80 pilules par mois ? (Exmed)

                           À quand les 80 pilules par mois ?

Le Parisien du 22 mars 2018 titre : « 10.000 décès par an dus à une mauvaise utilisation des médicaments ». Soit, en France,  environ trois fois la mortalité liée aux accidents routiers. C’est,  si la rigueur du macabre décompte est vérifiée, bien entendu inacceptable pour ce que nous disons sans rougir être l’un des meilleurs systèmes de santé au monde.
  
   Nos pouvoirs publics vont réagir, avec leur subtilité coutumière. Voici deux propositions pour lutter avec efficacité sur ce, pas nouveau du tout, «fléau de santé publique».


   - l’instauration d’un permis à points de prescrire et de délivrer des médicaments pour les médecins et les pharmaciens en fonction de chaque décès constaté sur un registre national obligatoire.

   
- la limitation sur toutes les prescriptions du nombre maximum mensuel de prise d’unités médicamenteuses à 80 par mois.


L’instauration immédiate d’une police sanitaire sur tout le territoire s’impose.

François-Marie Michaut,

CO d’Exmed 23-25  mars 2018

20 mars 2018

Un tiers en moins en quinze ans (Exmed)

 

 

Un tiers en moins en quinze ans



   Tel est le sort de nos oiseaux des champs en France comme en Europe. Source : Le Monde du 20 mars 2018.  Ne pas oublier que les insectes, les invertébrés et les microorganismes fabriquant l’humus subissent la même extermination. 

  La famine, ce vieux fléau que nous pensions disparu, nous menace. Si le système agricole actuel demeure inchangé, la biosphère dont l’humain est un des (redoutables) constituants est menacée de destruction dans bien peu de temps. 


  Acceptons-nous de nous laisser passivement suicider collectivement ?

François-Marie Michaut,

CO d’Exmed 20-21  mars 2018

18 mars 2018

La logique de l’oignon

 (LEM 1059)

 Lettre d'Expression médicale


LEM n° 1059
  sur le site Exmed

       19 mars 2018

 

                La logique de l’oignon

                           

                                François-Marie Michaut

     
    La pratique médicale nous confronte sans ménagement à nos inconnaissances. Savoir que l’on ne sait pas, Jean Gabin le chanta, n’a rien d’évident quand on a peiné longtemps à apprendre plus que les autres. Cette connaissance de tout après laquelle courent toutes nos cultures, sans plus pouvoir la saisir qu’une savonnette mouillée entre les mains humides, qu’est-ce que c’est ? Une production de notre imagination ou une réalité accessible à nos cerveaux d’hommes, qu’un invisible plafond de verre nous empêche encore de comprendre ?

    L’une des métaphores les plus parlantes est celle de l’oignon. Elle est invoquée par Marc-Alain Ouaknin (1) comme me l’a indiqué Dominique Blumenstihl-Roth (2). La nébuleuse connaissance serait constituée comme un oignon de multiples couches concentriques. Depuis des milliers d’années, nos esprits les plus perspicaces s’échinent à explorer pour les comprendre les strates les plus accessibles. Ce modèle végétal décrit assez bien ce qui se passe du côté des sciences comme du côté de la philosophie (3). Descartes ( reconnu par la postérité sous ces deux étiquettes ) parait bien en avoir fait le coeur de sa démarche. Épluchons, épluchons avec persévérance les points non élucidés les uns après les autres. La méthode a remarquablement fonctionné depuis notre XVII ème siècle, en occident puis sur toute la planète. 

   De cette indiscutable réussite est née une bien étrange croyance. Celle qu’en poursuivant jusqu’au bout cet épluchage, nous parviendrons à la connaissance ultime de tout le réel. Par quel tour de magie peut s’opérer ce qui est de l’ordre du saut de la physique à la métaphysique ? Silence embarrassé de notre modernité. Car, foi de jardinier, il n’y a rien d’accessible à nos sens qui expliquerait tout au centre de l’oignon. Les citadelles scientifiques ont pressenti cette affaire depuis des années et tenté d’y trouver des remèdes. Ils ont pour nom interdisciplinarité, pluridisciplinarité et transdisciplinarité. Hélas, sans résultat probant. Du mixage des savoirs aucun super-savoir n’a pu naître. Absolument comme de l’essorage incessant du désordre de la gigantesque base de données planétaire réalisée par la technologie numérique ne se révèle de lui-même un ordre que nous ne connaissons  pas encore.

    Occupons-nous de nos oignons pour rester les pieds sur terre. L’oignon fait pleurer qui l’épluche pour le manger. Mais, habilement mis en soupe, il sait faire digérer (presque) tous nos excès de table. Bon appétit, les convives !

Notes :
(1) Marc-Alain Ouaknin est philosophe, auteur, rabin

(2) Dominique Blumenstihl - Roth est auteur, éditeur, producteur

(3) Pendant très longtemps ce que nous nommons les sciences a été baptisé comme étant la philosophie naturelle, l’une des branches de la philosophie.


Os Court : 
 
«  Le réel quelquefois désaltère l’espérance. C’est pourquoi, contre toute attente, l’espérance survit. »
 René Char






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