Hubris (*), un cousin plus agressif de la vanité, le curseur exmédien fait une pause sur cette notion oubliée de la modernité. Pour les antiques hellènes, la faute la plus grave qui puisse exister pour un humain : celui de se prendre pour un dieu. Agir comme si on était doté du pouvoir divin absolu d’un membre du panthéon de déterminer le futur.
S’affranchir du destin fixé par les dieux, chrétiennement dit : à la providence.
Effet clinique redoutable de l’oubli contemporain de la notion de sacré. À passer au scanner de la LEM 1121 : HUBRIS, HUBRIS ! de Jacques Grieu, et... regarder autour de soi avec un oeil neuf.
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(*) Orthographe choisie ici plutôt qu’hybris., Le son prononcé en grec nous égare. Le y ( notre i grec) n’est pas un i (iota) mais bien un u (upsilon) qui se dit... i !
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François-Marie Michaut 27-28 mai 2019
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26 mai 2019
HUBRIS, HUBRIS ! (LEM 1121)
L’hubris est démesure, orgueil et même excès ;
Les grecs nous l’avaient dit, on l’avait délaissé…
Serait-ce notre époque où sévit la violence,
Qui le met à la mode en rompant ce silence ?
Modestie est parfois forme d’hypocrisie
Qui cache très souvent un orgueil accompli.
Si trop d’humilité est orgueil à moitié,
Se mépriser soi-même en serait-il l’entier ?
De leurs vices ou défauts, certains en ont l’orgueil
Car ils sont si flatteurs qu’ils sont en trompe-l’œil.
L’artiste sans talent est le plus vaniteux
Comme l’esprit obtus est le plus prétentieux.
Quand on cite quelqu’un, là n’est pas vanité
On pourrait même y voir comme une humilité.
Ceux qui ont réussi et qui se croient les rois,
À cette vanité, alors, ils n’ont plus droit.
Si vanité des autres est si insupportable,
C’est qu’auprès de la nôtre elle est plus « admirable ».
Sottise et vanité sont deux inséparables :
Leur meilleur antidote est un rire intraitable.
Vanitas, vanitas, omnia vanitas…
Toujours cette passion quoi qu’on dise ou qu’on fasse.
De toute tragédie, elle est bien le ressort
Et l’homme en est l’esclave à la vie à la mort…
Jacques Grieu
Os court :
« Les vieillards sont toujours assez jeunes pour s’instruire. »
Eschyle ( 525-456 Av J.C)
Lettre d'Expression médicale
LEM n° 1121
Sur le site Expression Médicale
27 mai 2019
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