La grande émotion du procès du Médiator ne doit pas cacher le dessous des cartes. Le public sait peu comment naissent les produits vendus par l’industrie pharmaceutique. Chaque laboratoire achète un portefeuille, au départ très limité, de molécules déjà existantes avec tous les droits d’exploitation. Ainsi un amphétaminique utilisé au départ comme antisommeil par les pilotes américano-britanniques allant bombarder l’Europe, puis par les étudiants de ma génération préparant l’internat, a fini par être proposé comme, incroyable présomption, « le premier médicament étiologique du diabète gras» par le laboratoire Servier.
Raisonnement : en coupant l’appétit, la quantité de glucides ingérée diminue, et le pancréas a moins d’insuline à fabriquer. On croit rêver : la profession demeure muette devant un tel mensonge.
De là à ce que des plumes prescriptrices complaisantes se laissent aller à aider les dames élégantes à pouvoir rentrer dans leur maillot de bain l’été arrivant, le pas a été franchi.
François-Marie Michaut
25-26 septembre 2019
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