Tirer au sort son futur
Malgré un horizon professionnel chargé d’incertitudes, choisir de devenir médecin demeure un rêve d’avenir pour un grand nombre de jeunes gens. Et encore bien plus de filles que de garçons estiment que c’est une façon d’aider les autres humains. Nos antiques facultés de médecine n’ont pas, disent les responsables, la possibilité d’accueillir sur leurs bancs tous les candidats en première année d’études. Pas assez de places, pas assez de personnel enseignant, pas assez d’argent. La question n’est pas de nature à intéresser les pouvoirs politiques ?
Qu’est-il proposé aux candidats carabins pour répondre à leur désir d’une vie qui les motive ? Et non qui leur est imposée parce qu’ils sortent de telle ou telle école réputée. Quelque chose comme une rencontre individuelle, même brève, avec une personne qui vit elle-même l’aventure médicale pour tenter de filtrer les sujets les plus prometteurs dans un métier de relations humaines ? Avant de s’inscrire en école d’infirmiers, la règle a été établie qu’ait lieu un entretien psychologique préalable obligatoire. La solution de facilité, celle qui semble éliminer les risques liés à toute subjectivité, est celle du tirage au sort. Autrement dit, comme il y a deux mille cinq cents ans en Grèce, s’en remettre à la décision des dieux.
Personne ne tousse dans les doctes assemblées laïques de notre modernité savante ? Nos jeunes n’ont aucune question à poser ?
Dr F-M Michaut , CO d’Exmed 31 mai - 1er juin 2017 www.exmed.org