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25 juillet 2021

Synthèse plus que jamais (LEM 1233)



        
    Cela nous arrangerait bien, cette croyance que la médecine bien ancrée dans la connaissance scientifique et les exploits technologiques est capable de tout voir, tout comprendre et tout prévoir de nos ennuis de santé. Comme des enfants sans parents, nous errons, tentés par les chants des prometteurs de miracles, ou de tomber dans la nasse de ceux qui ne veulent plus rien croire à rien.

   La pensée médicale, comme celle qui fut attribuée à Hippocrate et Aristote pendant des siècles, n’existe plus. Nous sommes devenus des caisses d’enregistrement de tout ce que nos technosciences peuvent capter dans leurs filets habilement dirigés par la toute puissante industrie chimique et ses associés économiques.

    Tant pis pour la répétition dans ces lignes personnelles, mais c’est indispensable. Le comment les choses se font, finalement ce que raconte la précieuse clinique des médecins, prend toute la place de notre travail mental. En extrapoler, par un résultat purement linéaire (A + B donne toujours C) ce qui va se passer demain en est le piège redoutable. La saga du Covid 19 signe la fragilité consternante de nos modèles mathématiques. Ces algorithmes dont se gavent nos technologies envahissantes.

   Le pourquoi les choses se font, ou non, d’une certaine manière et pas autrement, fait, depuis longtemps partie des interrogations des médecins. Cette chasse au pourquoi, nous ne la trouvons ni dans la philosophie, ni dans les sciences humaines. Des médecins s’y sont attelés, sans grand écho à ce jour (1).

     La synthèse des connaissances, scientifiques ou non, en évitant les puérils jeu de pouvoir et a priori idéologiques est le grand défi de notre avenir (2). Pour les médecins, comme pour tous ceux qui ont pour mission d’aider les autres à vivre le mieux possible.

    Si Covid19 parvient à nous aider à oser cet effort, il faudra alors lui en être reconnaissants. Paradoxal, non ? Mais question de vie ou de mort en quelques années pour toute notre biosphère. Notre poète Jacques Grieu a su habilement tirer cette sonnette dans la dernière LEM.

                                                  François-Marie Michaut

_________________

Notes :

(1) Huseman Friedrich (1887-1959), Walt Otto (1921-2003), La médecine à l’image de l’homme, 3 tomes Triades.
Citation de Dominique Aubier, La lecture des symboles, MLL 2021, p. 44 


(2) Prendre en compte les remarquables théories de David Bohm, physicien, sur la notion d’ordre impliqué et de Ruppert Sheldrake, biologiste, sur les champs morphogénétiques.



   

 

Os court :
« Un certain désordre favorise la synthèse » 


Michel Serres

 

  Lettre d'Expression médicale

LEM n° 1233 25 juillet 2021  

21 juillet 2021

Contagiosité n’est pas virulence (Exmed)


    Comprendre le sens des mots est indispensable en ce moment. Confusion en matière virale. Contagieux veut dire qui se propage facilement d’un vivant à un autre. Exemple tous les virus du rhume ( rhinovirus sans gravité) . Virulent veut dire violent et facilement mortel, comme le demeure celui de l’Ebola. Faire peur aux foules en mélangeant les deux est-il humainement admissible, même au nom de la nébuleuse santé publique ?

    Quant à la mutatitivité des virus, elle fait partie intégrante de leur capacité d’adaptation, de leur mode d’exister. En faire une complication montre que ce mécanisme n’est pas compris, une lettre grecque ne change rien à l’affaire.


François-Marie Michaut

 21 juillet 2021

19 juillet 2021

BIOSPHERE (LEM 1232)



Bio ou pas bio ? Là n’est pas la question,
N’en déplaise à Hamlet (qui mangeait du poisson).
Shakespeare était-il anti écologiste ?
Car même Roméo était loin d’un gauchiste...    

La truffe et le caviar nous semblent-ils meilleurs,
Si on les garantit bio chez le vendeur ?
Car si la boîte est verte, avec de jolies fleurs,
Alors elle promet d’ineffables saveurs.    

Pour l’environnement le bio fait miracle
Et ses grands partisans assènent leurs oracles :
Tout en synthétisant les antioxydants
De bons polyphénols, il nous met sous la dent.

Champignons pathogènes, insectes ravageurs,
Pucerons, charançons, les suceurs, les piqueurs
Tous sont mis en échecs dès qu’on plante bio ;
Il protège les sols de la plupart des maux.

Abeilles et perdraux, cigales ou crapauds
Chacun à leur manière nous chantent le bio.                               Dentifrices aussi, crèmes, onguents divers,
Et même les savons, tous exigent du vert.

C ‘est une frénésie ! La course au bon label
Fait courir tout le monde et la pub le martèle.
« AB », quel beau logo ! Merveille des merveilles !
C’est plus cher, mais c’est mieux puisque c’est ça qu’on paye !

Autrefois nos anciens, dévots ou pas dévots,
Priaient les saints patrons pour adoucir leurs maux :
Saint Antoine ou Thomas, saint Michel ou Bruno...
Aujourd’hui, c’est fini : on prie Saint Bio !

                            Jacques Grieu
   

 

Os court :
« L’ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine, la haine conduit à la violence... voilà l’équation. » 

      Averroès (Ibn Rachd , médecin Cordoue 1126-1198)

 Lettre d'Expression médicale
 
LEM n° 1232 18 juillet 2021   


               

             
                        

        
        

11 juillet 2021

Et maintenant ? (LEM 1231)

       

   Peu à peu, ce qu’à pu cacher, mieux qu’avec un masque, l’aventure collective de l’épisode covidien pénètre les esprits les plus alertes. Tout, absolument tout, sur fond dramatique de détérioration écologique irréversible de la planète, est remis en question.
Continuer à croire que la seule solution raisonnable pour l’avenir est de recommencer comme avant, et avec encore plus d’intensité témoigne d’une robuste naïveté.

    La médecine a pu être grisée un moment par les acclamations populaires initiales. Nos sauveurs, pensez-donc ces bons sauveteurs, faut leur passer la main dans le dos. De quoi dynamiser les tentatives médicales de vouloir prendre la main sur toutes nos décisions au nom d’une compétence professionnelle qui a largement fait pschitt devant les fantaisies comportementales d’un minuscule virus. Sous la bannière prestigieuse de la science et des techniques, son prestige s’est effondré. Son monolithisme quasi religieux a explosé, notre foi est en berne. Telle est la situation que nous vivons, nous ne savons plus à quel saint nous vouer, notre ciel est désert.

    Chaque jour qui passe montre qu’aucune proposition de vivre autrement notre existence d’humain en court sursis de disparition en quelques dizaines d’années ne surgit d’aucun pays. Rien, absolument rien ne vient «d’en haut». Inutile de se taper la tête sur les murs. Il reste une seule issue, aussi irréaliste peut-elle sembler aux yeux des plus rationnels d’entre nous. Du moins, ceux qui sont indiscutablement persuadés de l’être.
 Que chacun, dans sa petite ou grande sphère personnelle, utilise au  mieux son intelligence pour agir afin que nous ne retombions pas dans les mêmes erreurs qui nous ont conduits à 2021. La science, toutes les sciences, mérite notre respect. Si nous en comprenons les limites, c’est à dire les méthodes d’investigation et les cloisonnements, la transdisciplinarité unificatrice se révélant impossible, nous n’en attendons plus de miracles de compréhension globale de la réalité.
   Peut-on proposer de veiller particulièrement à un état d’esprit dont nous sommes si friands dans bien des domaines ? Je veux parler, comme beaucoup de gens qui tentent de comprendre la balle que nous nous tirons dans le pied depuis si longtemps, de l’obsession de l’uniformisation. Parce que le vivant, animal, végétal, minéral est tout sauf uniforme.  Exception faite des armées, et encore pas toujours, rien ne marche au pas.

  

                                    
 François-Marie Michaut

Os court :
«   La force de vie sacrée, invisible et puissante, contient la mémoire du passé et la vision du futur. Elle permet à la création de se manifester dans la matière ici et maintenant. » 

      Proverbe africain


 

 Lettre d'Expression médicale

LEM n° 1231 11 juillet 2021   


                
             
                            
 

08 juillet 2021

Au nom du non-libre-arbitre (Exmed)

     La résistance de nombreux soignants à la vaccination anti-covidienne est un fait. Insoluble dans les exercices de manipulation des dirigeants, disparaitra-t-elle magiquement avec une loi du Parlement ? Amende, interdiction d’exercer, peine de prison, jusqu’où irons-nous dans ce mélodrame de mauvaise facture ? La délation par l’assurance maladie auprès des médecins des non encore vaccinés, quelle atteinte aux droits de l’homme !


   Et si, in fine, les risques de toute nature de la vaccination se révélaient dans le futur plus importants et invalidants que ceux de la maladie à éviter ? Ceux qui ont pris dans la précipitation les décisions ne seront probablement plus là pour en répondre.


François-Marie Michaut

 Site Exmed

04 juillet 2021

POINTAGES VERS POINTUS
 (LEM 1230)

     
Le « point » est fort courant dans la langue française,
Mais on a « point » et « point » à plusieurs hypothèses ;
Le point de vue du sage est une vérité.
« Point de vue » peut nous dire : atteint de cécité !
Un joli point de vue est un panorama
Qui nous montre à quel… point on se réfère là.
 
Si le coureur à pied a des « points de côté »
Il n’est pas pour autant exclu de l’arrivée !
Si les points cardinaux sont d’usage courant
Ils sont points de repère et donc points importants.
A tel point que celui qui a perdu le nord
Est souvent « mal en point » et en danger, alors.

Quand le chef  « cuit à point » son rôti dans le four
Il ne s’agit point là d’un « point de non retour ».
Du point A au point B, le plus court des chemins,
N’est autre que la droite et c’est ce qu’on retient.
Le « point d’orgue » n’est point toujours un « point final »
Mais plutôt le summum, l’envolée principale.

On aime au plus haut point nous parler du « point G »
Ou du « point de Lagrange » ou du « point de rosée »
Qui n’ont point empêché quiconque de dormir.
On trouve un point d’appui où on veut le fournir...
Si le « point d’Alençon » méritait un bon point,
Il n’est plus à la mode et nous paraît fort loin.  

Points d’interrogation ou points d’exclamation,
« Faire le coup de poing » n’était pas ma mission.
De cette mise au point je n’ai pu m’empêcher ;
Juste « faire le point » était dans mon idée.
Pourtant des point-virgules, on dit « pas trop n’en faut ».
Alors, un point final ne sera pas de trop.

                         Jacques Grieu






 

Os court :
«  Un beau livre, c’est celui qui sème à foison les points d’interrogation. »

      Jean Cocteau


 Lettre d'Expression médicale

LEM n° 1230 4 juillet 2021   


                  Jacques Grieu

CONTRE NATURE  NATURELLEMENT                                 La nature, il paraît, aurait horreur du… vice, S’opposant, «  par nature »,  à ...