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29 mai 2016

PASSAGE À MI-VEAU LEM 965

Lettre d'Expression médicale
LEM n° 965 sur Exmed
30 mai 2016

                             PASSAGE À MI-VEAU
                     
                           Jacques Grieu





Les Français sont des veaux, a dit Charles de Gaulle :
Il n’avait pas compris la grandeur du foutbaul !
La remarque est acide et vaut ce qu’est le veau,
Mais tuer le veau gras est bien notre gros lot…
La blanquette de veau et nos petits conforts,
Sont plus chers à nos cœurs que du pays le sort.
Les moutons, pour autant, sont-ils plus convaincants ?
La France moutonnière n’avance qu’en bêlant.

Un autre des héros dont la France a pléthore,
Eut la tête de veau comme témoin d’essor.
N’achetons pas la corde avant d’avoir le veau :
Les sondages et la presse, on sait ce que ça vaut…
D’un beau veau, on espère obtenir un beau bœuf
Mais d’une maigre poule on n’espère qu’un œuf.
On peut facilement apprécier le caviar,
Et la tête de veau garder pour étendard.

De nos bonnes recettes, le veau est un ténor :
Escalope et sauté font partie du folklore !
Si c’est le cuir de veau qu’on appelle vélin,
Alors, Vaux-en-Velin a un curieux destin…
Quant aux belles promesses, elles vont à vau-l’eau ;
Autant meurent les veaux que les vaches au préau !
Pour bien dormir en paix, n’ayez vaches ni veaux,
Être propriétaire est le pire fléau.

Le veau d’or est debout du matin jusqu’au soir
Qui avec le veau-d’où n’eut jamais rien à voir.
Veaux de mer : est-ce ainsi qu’on perçoit nos marins ?
Ne nous laissons donc pas avachir par certains.
La dette est notre corde usant le cou du veau
Qui vache ne sera qu’en serrant son écot.
        Le veau d’or fait manger de la vache enragée :
Pleurons nos ris de veau si gais à digérer !

                            Jacques Grieu


   
 

 Os Court :
 « Le lion et le veau devraient se coucher côte à côte mais le veau ne dormirait pas beaucoup. »

        Woody Allen

        


Vaut le détour CO Exmed 30-31 mai 2016

30-31 mai 2016


Vaut le détour LEM 965


Consommer de la viande de veau n’a rien à voir avec la fête chrétienne de la Pentecôte. Ce bien curieux jour où le Saint-Esprit ( personnage le plus mystérieux de la trinité divine) serait descendu sur la tête des disciples de Jésus. Juste une idée de commerçant.


Jacques Grieu le tient dans sa ligne de mire, et pas qu’à moitié, ce mammifère des prés réputé larmoyant. Voici, pour notre plaisir, PASSAGE À MI-VEAU. Bonne dégustation à www.exmed.org/archives16/circu965.html .

F-M Michaut

27 mai 2016

Verdun 2016
 CO exmed 27-29 mai 2016


Verdun 2016


En brandissant le slogan - ô combien difficile à faire entrer dans les comportements - du devoir de mémoire, nous célébrons le centenaire de la bataille de Verdun. Belles initiatives pour les télévisions, débordant d’étalage de grands principes et de bons sentiments. Ne pas oublier, mémoire oblige, la chanson si lucide du Guy Béart. L’affrontement en cours sous le prétexte d’une loi censée moderniser les règles du travail édifiées au siècle dernier, n’est pas sans rappeler, dans ses façons de penser et d’agir, la grande boucherie verdunoise. Où est la réalité du travail des hommes en 2016 ? Est-elle - matériellement parlant - compatible avec la généreuse idéologie qui s’est développée depuis 1936, dynamisée en 1945, avec les saints acquis sociaux ? La guerre n’est plus celle des canons, c’est celle des consciences et des intelligences pour parler sans détour.


F-M Michaut CO d'Exmed 27-29 mai 2016

25 mai 2016


En France, on n’a pas de pétrole CO d'Exmed 25-26 mai

25-26 mai 2015


En France, on n’a pas de pétrole


Mais on a des idées affirmait sans rougir Giscard d’Estaing, président de la République, en réponse à la crise pétrolière de 1974. L’actualité, volontiers radoteuse, nous ramène à la pénurie d’hydrocarbures en France. Il est alors légitime de se demander où sont les idées.

Quelques petits pour cent de salariés, au nom d’une opinion infiniment plus importante refusant une loi réformant le travail, a décidé de bloquer ce qui fait fonctionner le pays. C’est leur droit, dans les limites du respect de la loi.

    Mais, un blocage qui n’est justifié par aucune proposition réaliste au problème du chômage endémique a toutes les chances de se faire traiter de déblocage. 
Le primum nocere comme force motrice, de quoi laisser dubitatifs ceux qui ont comme ligne de conduite professionnelle le primum non nocere.

F-M Michaut

22 mai 2016

Placebo, faille béante
 LEM 964

Lettre d'Expression médicale
LEM n° 964

23 mai 2016

                             Placebo, faille béante
                     

                                           Docteur François-Marie Michaut
  

  
    On en parle souvent de cet effet placebo. Sans toujours savoir de quoi il s’agit. Le mot placebo est emprunté au latin. Il veut dire : je plairai. Voilà qui flaire un univers de séduction, pour ne pas parler de manipulation. Les premiers usages connus dans le traitement des maladies semblent dater de 1935 (1). Un certain Elsha Perkins, médecin américain, bénéficie d’une certaine notoriété, et pas mal de moqueries, avec ses « tracteurs de Perkins». Baguettes d’un alliage  métallique breveté présentées comme thérapeutiques quand on les promène sur la peau. Comment ne pas penser au baquet magnétique de Messmer ? Nous voici donc dans un univers qui, dans notre optique médicale classique, manque de clarté et de rigueur. En un mot, les frontières du rationnel sont franchies. Les tenants du cartésianisme à tout crin marquent le stop.

    Pour compliquer encore un peu les choses, l’usage est fort répandu en milieu hospitalier de nommer les faux médicaments pour une affection donnée comme des placebos. Par exemple un comprimé d’antidouleur pour induire le sommeil. Quelle que soit l’efficacité de la prescription et le bénéfice (fréquent) qu’en tirent les patients, il s’agit alors d’une tromperie de la part du soignant. Suggestion, abus de confiance, façon de se débarrasser discrètement de malades supposés «imaginaires» ? Quant à l’illusion de transparence que donnerait le fait d’avertir le sujet qu’on lui délivre un placebo, elle est franchement humiliante pour le « soigné » .

L’effet placebo est une notion des plus sérieuses de la pharmacologie moderne. Des substances dénuées d’effet thérapeutique connu dans des symptômes diagnostiqués avec rigueur se montrent, dans un certain nombre de cas, aussi efficaces que les remèdes reconnus pharmacologiquement actifs. Il en est de même de l’utilisation de toutes les techniques médicales et chirurgicale. On a longtemps pratiqué la  ligature des artères mammaires internes pour soigner les coronarites.
De telles observations, purement cliniques, sont bien loin d’être marginales. Dans des affections liées à des atteintes d’organe ou de système ( hypertensions artérielle, angine de poitrine, diabète, cancers ) comme dans des troubles plus subjectifs ( douleurs, anxiété, gènes fonctionnelles, dépression...) l’effet placebo existe. Il est même si important que bien des molécules actives ont le plus grand mal, dans les expérimentations, à prouver que leur effet est supérieur au produit neutre. D’où la règle, bien connue des médecins, des expérimentations en double aveugle : ni le malade ni le médecin ne savent ce qu’ils prennent ou ce qu’ils prescrivent. Pour mémoire, la méthode du simple aveugle indique que soit le patient, soit le médecin n’est pas informé qu’il s’agit ou non d’un placebo.

    Il est facile de comprendre combien l’effet placebo, par son existence même, contrarie les intérêts dominateurs de la puissante et mondiale industrie pharmaceutique, et chimique  toute entière. Comme ce sont ces énormes puissances financières qui ont la main mise de fait sur la recherche médicale, et à travers elle, sur la presse scientifique, l’effet placebo demeure un sujet peu et mal étudié.

Sans vouloir désobliger quiconque, l’indigence des mécanismes, genre suggestion ou conditionnement, expliquant comment et pourquoi ce phénomène contraire aux lois fondant notre connaissance brave nos capacités de compréhension. Le constat doit être fait sans complaisance : avec les outils intellectuels dont nous disposons, en 2016, nous ne comprenons strictement rien à l’effet placebo. Le placebo est un effet bien observé, nous ne savons rien de sa cause. Là se situe cette faille béante annoncée en titre. De quelle nature est l’énergie qui actionne ce processus, d’où vient-elle, les facteurs qui l’augmentent, la diminue ou la transforme en son contraire : l’effet nocebo. Un simple exemple : l’effet blouse blanche. La pression artérielle augmente régulièrement quand elle est mesurée par le médecin par rapport à son niveau dans les auto mesures devenues d’usage courant.



   Pouvons-nous nous arrêter sur ce qui, pour le dire sans prendre de gants, ressemble à un constat d’échec cuisant de la pensée médicale ? 
Bien entendu, non.
La médecine n’a progressé, au fil des temps, que parce qu’elle s’est heurtée à des murs qui semblaient infranchissables. Des générations entières se sont consacrées à les franchir.
Je ne peux pas envisager une seconde que nous soyons devenus moins curieux et audacieux qu’eux.

  

Cette lettre, écrite par quelqu’un que les années ont dépouillé de toute ambition professionnelle, n’est qu’un message d’appel. Appel à ceux que la question intéresserait, à ceux qui auraient, ou ont déjà, des clefs pour que cette béance se transforme en voie royale afin que naisse une pensée médicale enfin délivrée de l’esclavage de fait de l’industrie chimique et de ses acolytes. Si vous le voulez bien, cela dépend de votre seul choix, nous  pouvons avoir l’occasion d’en reparler ici. Le fait de n’avoir aucun lien de dépendance par rapport à un pouvoir quelconque rend cela possible.



                  



   Notes de l'auteur :                             
(1) Wiki , article Placebo

(2) J.L. Vanherweghem,  De l’usage du placebo dans l’art de guérir

 

 Os Court :
 « Cause et effet sont des termes relatifs. »

      

Condillac ( Étienne Bonnot de, 1714-1780)

            



Défense d'y voir ?

Défense d’y voir ? LEM 964


Tout semble se passer en 2016 comme si les résultats thérapeutiques obtenus par nos soins dépendaient uniquement des vertus pharmacologiques des médicaments ou de l’état de perfectionnement des techniques thérapeutiques utilisés. Un diable d’empêcheur de penser est pourtant là, et bien là.
 La LEM 964 : Placebo, faille béante   vous invite à aller un peu plus loin.

F-M Michaut

19 mai 2016

Compassionnite subaigüe

 20-22 mai 2016 CO d'Exmed

Compassionnite subaigüe 


Il est devenu impossible qu’un évènement un peu, beaucoup, ou pas du tout dramatique touche des citoyens de notre nation pour que nous subissions, de façon pavlovienne, une salve de déclarations de responsables politiques. Escalade bien dosée d’étalages de partage de l’émotion ambiante, le tout chauffé à blanc par ceux dont le métier est de nous livrer ce qu’ils nomment de l’information. Souvent informe, bien malgré eux.
On dit, une main sur le coeur et l’autre sur le micro s’associer aux familles, aux amis, aux proches des personnes touchées par le malheur. Et, comme s’il s’agissait d’un remède absolu à tous nos mots, une cellule de crise est activée, drôle d’histologie politico technocratique. Puis vient la rituelle cellule (encore une) de soutien psychologique. Que des gens puissent tirer bénéfice de pouvoir parler entre eux, c’est le principe même des bistros. Que d’autres fassent le choix de rester repliés sur eux-mêmes, s’en tirent-ils plus mal ? Mais, de grâce, cessons de laisser croire au public que les «psys» disposent de solutions miracle pour diluer les conséquences des situations les plus dramatiques de nos vies agitées.

F-M Michaut

17 mai 2016

PAIR ET MAIRE
 IMPAIRS LEM 963 Jacques Grieu



Lettre d'Expression médicale
LEM n° 963 
http://www.exmed.org/archives16/circu963.html
17 mai 2016

      PAIR ET MAIRE
 
          IMPAIRS
                               
                      
                           Jacques Grieu



                  

Mère et pair, père et maire, on confond, on s’y perd.
Quand la langue s’emmêle et commet des impairs,
Le quiproquo s’en mêle et brouille nos repères.
Le maire avec ses pairs se doit d’aller de pair.
La mère, avec le père, associés, d’évidence,
De la nature issus, sont ceux à qui l’on pense.

Le pair biologique, est-ce un père écolo ?
Un grand-pair  serait donc un notable très haut ?
Méfions nous des impairs qui heurtent les censeurs ;
Prudence va de pair avec sérénité des mœurs.
Autre paire de manche est la paire de gants
Qui de précautions sages enrobe nos épands.

Si la philosophie a Poésie pour fille,
Alors, qui est le père ? Un pair de la famille ?
Où est la vérité ? À tel père, tel fils :
À père avare, enfant prodigue : où est le vice ?
La fille mère n’a pas de vrai fils à papa
Et la fille du maire élue point ne sera.

Le maire, quelquefois, a succédé au père,
Ou parfois, à la mère où elle fut bon maire.
La grand-maire n’est pas, dans ce cas, concernée,
Et ne fait pas la paire avec grand-pair cité.
À la fête des maires, on peut voir pairs et mères,
Et à celle des pairs, les mères on laisse faire.

Ma paire de lunettes a tendance à fuguer.
Pourtant je l’ai à l’œil mais la sens me narguer.
Si je la perds de vue, elle se fait la paire.
Pourquoi sont-ils impairs, tous ces nombres premiers ?
À s’assembler en paires, ils sont bien les derniers !
Quand on est pair on sait que c’est bien pour la vie,
Et que quand père sème, un fils souvent, dévie…

                               

 

 Os Court :
 «  C’est nous les pauvres gens
   
  Les pauvres contribuables
  Obligés de subir jusqu’à la fin des temps
   Le sort auquel imper
       

   Auquel imperturbable
    
   Nous condamnent nos gou
     
   Tous nos gouvernements »

      
                                     Boris Vian

            

Qui perd gagne

17-18 mai 2016
Qui perd gagne LEM 963


Que sont les sons dans ce que nous entendons chaque jour des autres que nous cotoyons, que nous soignons ou qui nous soignent ? C’est en les mettant sous presse pour qu’ils expriment leur ambiguité, et leur richesse, que Jacques Grieu ( j’avais écrit par erreur mais fort justement Jacques Blais) nous offre une brillante et gouteuse démonstration.
Vous en prendre bien une tranche de cette LEM 963 PAIR ET MAIRE IMPAIRS ?


F-M Michaut

13 mai 2016

Dope, dope, dope CO d'Exmed


Dope, dope, dope

Charger ses athlètes de glaner le plus de breloques possible pour la plus grande gloire de leur pays fut un grand objectif des pays de l’Est avant la chute du mur de Berlin. Qu’ils fussent pour cela chargés comme des mulets n’a guère ému les chantres des vertus olympiques. Mais le système très généralisé d’utiliser tous les dopants, en s’efforçant toujours d’avoir un tour d’avance sur les organismes de contrôle, serait toujours aussi vivace. Pauvres jeunes gens qui ont été, sont et seront les seuls dindons de cette sinistre farce !
Mais n’y a-t-il que les performances sportives qui sont concernées ? Peut-être verrons-nous un de ces jours des contrôles anti-dopage du vainqueur de nos élections présidentielles, législatives ou municipales, des gens du spectacle, des arts et des lettres ? Et qui sait, pendant que nous y sommes, des chirurgiens en salle d’opération et des brillants lauréats du concours de l’internat ( épreuve nationale classante, dans le sabir technocratique du moment) ?
La tyrannie culturelle de la performance, comme but ultime de nos activités humaines, ne fonctionne pourtant que parce que acceptons de nous prosterner servilement devant elle. L’aurait-on complètement oublié ?


F-M Michaut CO d'Exmed 13-16 mai 2016

11 mai 2016

Ô coquin de sort !



Ô coquin de sort !

L’aura des études médicales auprès de nos juniors ne faiblit pas. Peu importe que la sélection de fin de première année laisse sur le carreau 8 candidats sur 10, et que l’épouvantail des déserts médicaux et de la désertion croissante des hôpitaux publics soient les révélateurs de profonds malaise, on veut de plus en plus «faire médecine». Publicité des séries télévisées à grand spectacle ? Allez donc savoir.
En tout cas, il y a beaucoup plus de candidats carabins que de places disponibles pour les accueillir, en particulier à Paris. La loi,  se disant soucieuse d’égalité, interdit aux facultés toute sélection avant la première inscription. La même loi, prétendant «gérer» les effectifs des médecins, décide chaque année du nombre de praticiens à diplômer. Le fameux numerus clausus.
Tirer au sort les heureux (?) élus aux bancs de la fac, comme la presse l’a annoncé la semaine dernière,  est une idée de comptable. Certes le nombre y sera, mais, pas la moindre idée de la qualité des candidats, de leurs motivations ou de leurs potentialités.
Pourtant, déjà, en 1893, les autorités publiques avaient instauré une année préparatoire obligatoire en faculté des sciences. Le PCN ( Physique, chimie,sciences naturelles) devenu PCB (biologie en plus) en 1934. Un minimum de culture scientifique, sanctionné par un diplôme éliminant la moitié des candidats, voici comment les choses ont fonctionné jusqu’en 1961.
Moins frustrant, probablement, que ce sacrifice aveugle au dieu Hasard dont la science - médecine incluse-  abuse tellement quand elle ne sait plus comment expliquer ce qu’elle observe.


CO d'Exmed 11-12 mai 2016
F-M Michaut

09 mai 2016

Sortir du grand « n’importe quoi » 
 de l’ancienne science LEM 962

Lettre d'Expression médicale
LEM n° 962



http://www.exmed.org/archives16/circu962.html
9 mai 2016

      Sortir du grand « n’importe quoi » 
 de l’ancienne science

                               
                      

                          Philippe Guillemant




   En réponse à la lettre ouverte de la LEM 962, sur la question de savoir pourquoi vous avez si peu de réactions.... cela tient peut-être à la forme, ou à ce que personne ne peut aimer reconnaître qu'il porte en lui un paquet d'implants psychiques qui l'enferment dans une pensée esclave d'un système trop mécaniste et matérialiste. 
    Mais sur le plan plus général de l'ensemble de mon discours, qui a pour objet un pont entre la physique et la spiritualité, j'enregistre personnellement beaucoup de réactions, en grande majorité très positives, auxquelles j'ai à peine le temps d'envoyer un simple accusé réception ou remerciement...

   Et ce n'est que le début, car cela ne concerne encore que ceux d'entre nous qui percutent, soit par expérience de la vie, soit par intuition du vrai fonctionnement de la réalité, car il faut des années pour assimiler ces nouvelles idées sur le temps et la conscience.... et en particulier cette idée fondamentale que nos états de conscience construisent notre futur aussi surement qu'ils télécommanderaient un GPS calculant automatiquement notre parcours. 

 
Il faut donc laisser le temps au public, et en particulier aux rationalistes de façade, de changer de paradigme, de sortir du mécanicisme. Parmi ces derniers, si l'on considère le cas des médecins, des biologistes et même des neuroscientifiques, il convient de cesser de les considérer comme compétents pour nous donner un avis sur la question de la conscience. Je ne vois pas d'inconvénient au fait qu'ils s’intéressent à ses corrélats neuronaux, mais, à un niveau plus fondamental, la conscience relève de la double compétence des spécialistes de l'intelligence artificielle et de la physique fondamentale, comme je le rappelais à la fin de cette interview:
http://www.meditationfrance.com/multimedia/videos/2016/guillemant1.htm
    
    Croire qu'un neuroscientifique serait compétent pour nous parler de la conscience consiste à faire la même erreur que croire qu'un technicien qui répare un téléviseur serait compétent pour décrire le téléspectateur, alors qu'il n'arrive déjà même pas à trouver l'écran (qui se trouve dans le vide, soit dit en passant). Il nous faut sortir du « grand n'importe quoi » de l'ancienne science que nous avons appris sur les bancs de l'école. La science d'aujourd'hui a complètement changé. Elle a tellement évolué dans tous les domaines que même ses meilleurs spécialistes ont déjà décrochés, débarqués par leurs équations sur le rivage du formatage par excès de cloisonnement. La seule manière pour un scientifique de ne pas décrocher de la vraie science est de se cultiver en permanence, de tout apprendre quitte à apprendre superficiellement, de se mettre à l'abri de tout dogme issu du formalisme et surtout d'avoir une démarche interdisciplinaire exigeante et de préférence productive (on apprend mieux en faisant). Seule une telle démarche de véritable chercheur utilisant ses deux cerveaux permet de faire la synthèse dont la science et toute notre société ont cruellement besoin.

    

   Un magnifique exemple d'une telle synthèse qui réunit plusieurs branches de la physique et n'a même pas peur d'aborder la question de la religion - c'est dire l'ouverture d'esprit - est l'article publié en 2015 par le fameux physicien danois Holger Bech Nielsen sur la question de l'influence du futur et que je commente ici .
 


 Os Court :
 « Parce que la science nous balance sa science, science sans conscience égale science de l’inconscience.»

      
MC Solaar

                   


Restaurons la conscience CO 9-10 mai 2016

9-10 mai 2016



Restaurons la conscience LEM 962



Il y a exactement 19 ans que le site de santé Exmed a été lancé. Mon plus grand complice, dès la première heure a été Jacques Blais, alors médecin généraliste en banlieue parisienne très populaire, enseignant et journaliste dans la presse médicale. 
C’est lui qui est le père de l’injonction « restaurons la conscience», qui avec «retrouvons la confiance» et « renforçons la compétence » a constitué le trépied de ce qui nous semblait au mieux définir ce que nous voulions faire, dans un univers de la santé déjà en piteux état.

La convergence avec les travaux de Philippe Guillemant, et les actions qu’il conduit pour les faire connaitre, est frappante. Ce qui, pour nous, simples praticiens sans notoriété, était de l’ordre d’une intuition, d’un ressenti lié à notre expérience et d’une nécessité vitale pour l’avenir, se trouve conforté. Et pas par n’importe qui, s’il vous plait. Un expert de l’intelligence artificielle et des robots qui est, en même temps, une personnalité reconnue de la physique fondamentale, cela a un autre poids que les simples intentions «vertueuses» de quelques soutiers sans grade de la grande machinerie médicale. 

Alors, je vous invite à lire la LEM 962 de Philippe Guillemant «Sortir du grand « n'importe quoi » de l'ancienne science» pour compléter de première main l'information personnelle qu'il devient difficile de continuer à ignorer.
Lisez, écoutez, prenez le temps de réfléchir.


F-M Michaut

04 mai 2016

La peur du tigre



La peur du tigre


Dans le registre « audimatiquement » garanti, nous voici actionnés par l’invasion de notre douce France par l’inquiétant moustique tigre. Bigre, un simple culicidé - pour causer savant- qu’il est impossible de ne pas associer au redoutable félin carnivore oriental. Nos médias enfoncent le clou en parlant de sa chasse !
Il est vrai qu’Aedes albapictus, de son vrai nom, véhicule un certain nombre de virus peu sympathiques. Mais, on semble avoir oublié que Culex culex, notre brave vieux moustique  bien de chez nous, notre «cousin», ne demande pas mieux que de véhiculer à nouveau le paludisme sous nos climats.
Selon l’OMS, cela en entrainé  sur la planète la bagatelle de 627 000 décès en 2012. Toute comparaison est déraison, mais la loi du plus fort n’est-elle pas toujours la meilleure ?

CO d'Exmed 4-8 mai 2016

F-M Michaut

02 mai 2016

Lettre ouverte à Philippe Guillemant LEM 961

Lettre d'Expression médicale
LEM n° 961 
http://www.exmed.org/archives16/circu961.html
2 mai 2016


 

    

       

                    Lettre ouverte à Philippe Guillemant
                               Docteur François-Marie Michaut
                      
 Franchement, Philippe Guillemant, je m’attendais à une avalanche de réactions des lecteurs fidèles ou occasionnels de ce site (1). Pas moins de dix LEM (2) ont été consacrées à vos travaux, dont 4 écrits par vous-même pour tenter d’en informer les milieux de la santé. D’après les retours à la rédaction, le silence a été presque total, à une exception près.
Il faut bien dire qu’il est redoutable d’oser vous discuter, tant vous semblez sûr de vous. Votre carte de visite incite au respect : bien difficile de vous traiter de rigolo, de doux dingue ou d’autodidacte monté en graine. Mais de là à accepter tout argument d’autorité, il y a un monde.

Votre conception scientifique du temps est bien éloignée, du moins au premier abord, de celle où sont enfermés les médecins. Leur zone d’intervention est des plus précise : des premières cellules de l’embryon humain à la mort ( l’exitus disions nous jadis au chevet des malades des salles communes). La grande machinerie humaine,  avec toutes ses vicitudes pathologiques et physiologique est notre horizon. Le déterminisme très mécaniciste est le credo qui nous a bercés. Le tout sous l’interdiction, jamais formulée directement, de toute référence à ce dont les sciences classiques ne veulent pas, et ne peuvent pas, entendre parler. Oser écrire le seul mot de divinité, de sacré ou de spirituel dans un écrit médical est de l’ordre du blasphème.
Quand, dans votre dernier livre La physique de la conscience (3) vous osez dire, et prouver - même si vos explications passent au dessus de la tête d’un bon nombre de lecteurs - que la conscience est une donnée on ne peut plus réelle de la physique, les médecins ne peuvent que dresser l’oreille. La conscience, ça parle directement au clinicien, et il ne peut que se sentir concerné. Il est alors étrange, probablement assez angoissant, pour qui est bien installé dans ses habitudes mentales si confortables d’envisager qu’il y a de solides raisons pour que toutes nos visions de la réalité soient dépassées. Curieux que ce soit un spécialiste de l’intelligence artificielle, des robots et de la vision artificielle qui soit le porteur de cette révolution intellectuelle dont personne encore, ou presque, ne parle tant les portes ouvertes bouleversent nos possibilité d’avenir.

Un scientifique pur jus qui aborde les rivages, scientifiquement peu fréquentables, de la spiritualité, cela devrait bigrement décoincer vers une plus grand liberté d’esprit un certain nombre de gens du côté de la médecine. Je serais ravi qu’Exmed puisse en être un modeste porte-parole.
Mais du côté de la connaissance ne venant pas de la science, mais d’une spiritualité non inféodée à une religion, une avancée majeure vers la science a été réalisée. Elle est l’oeuvre d’une femme, Dominique Aubier, et a été formulée dans un livre en deux volumes intitulé La Face cachée du Cerveau (1989). La presse n’en n’a jamais parlé. Et là, j’aimerais beaucoup que Philippe Guillemant, celui qui se situe en face au niveau de la trajectoire personnelle, me donne son avis.


Notes :

(1) Fréquentation d’Exmed au mois d’avril 2016 : par jour, 267 visites et 1004 pages consultées. Source : Advanced Web Statistics 7.1

(2)LEM 872,874,881,884, 899, 945, 948, 950, 952, 954
Disponibles avec le moteur de recherche ( mots clés sur exmed.org) sur la page  www.exmed.org


(3) Guillemant P. La physique de la conscience. 2015

 

Os Court :
 «    Toute vérité franchit trois étapes. D’abord elle est ridiculisée. Ensuite elle subit une forte opposition. Puis, elle est considérée comme ayant toujours été une évidence. »

      
Arthur Schopenhauer

                  


 Ne pas passer à côté LEM 961

2-3 mai 2016
Ne pas passer à côté LEM 961


Quand on a acquis la conviction qu’il y a vraiment du nouveau dans notre connaissance de la réalité où nous vivons, deux attitudes sont possibles. Garder précieusement pour soi-même ce qu’on a eu la chance de rencontrer sur sa route personnelle en espérant en tirer un bénéfice. Ou bien proposer à d’autres de partager la même trouvaille.
Tel est le moteur de la LEM 961, Lettre ouverte à Philippe Guillemant. Avec qui, faut-il le préciser aux lecteurs, je ne partage aucun intérêt.
F-M Michaut

CONTRE NATURE  NATURELLEMENT                                 La nature, il paraît, aurait horreur du… vice, S’opposant, «  par nature »,  à ...