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30 janvier 2018

Air de rien (Exmed)

 

 

Air de rien

« Ah, laissez-moi respirer »  chante la Castafiore d’Hergé. La Commission européenne ne dit pas autre chose au gouvernement français. Sévère rappel à l’ordre pour ne pas avoir mis en place, depuis 2005,  des mesures pour protéger les habitants de la pollution atmosphérique dues aux particules fines (PM 10) et au dioxyde d’azote (NO2). 

   Si la notion de santé publique, si facilement invoquée à tout propos, peut avoir un sens, c’est bien dans la mission prioritaire de permettre aux hommes de respirer un air sain.


Qui vivra - s’il n’est pas mort d’ asphyxie avant - verra.


Source:  Le Monde 31 janvier 2018 , url :

François-Marie Michaut, CO d’Exmed 31 janvier- 1er février 2018

28 janvier 2018

Transparence santé (dessin) LEM 1052

Lettre d'Expression médicale


LEM n° 1052  sur Exmed.org

      29 janvier 2018

                                     Transparence santé

                                                Docteur Cécile Bour

Os Court : 
  «  Quand je vois ce que je vois et que j’entends ce que j’entends, je suis bien content de penser ce que je pense.»
 Fernand Raynaud
 

Malaise hospitalier (Exmed)

                                      Malaise hospitalier



    La rumeur médiatique en France fait ses choux gras des maux, au demeurant bien réels et ... forts anciens, dont souffrent les personnels hospitaliers. Plus que tout, semble-t-il, les blouses blanches vivent de plus en plus mal les contraintes administratives et les carcans institutionnels sous prétexte de modernité, de gestion et de rentabilité.


   Comme pour tout sujet grave, un bon dessin vaut mieux qu’un long discours. Voici donc la LEM 1052 : Transparence santé, avec, au crayon et aux pinceaux, notre consoeur Cécile Bour.

François-Marie Michaut, CO d’Exmed 29-30 janvier 2018

25 janvier 2018

Défense de chercher (Exmed)






Défense de chercher


 

   En matière de santé, l’administration du président Trump vient de prendre une décision bien indigeste ( Le Monde du 25 janvier 2018, Jared Diamond, professeur UCLA, Californie). Ordre a été donné au mondialement reconnu  et respecté CDC ( Centre de contrôle des maladies) de retirer de ses demandes de financement de recherche un certain nombre de mots. En voici un échantillon : vulnérable et droit.


  À chacun d’interpréter l’idéologie sous-jacente à ce genre d’interdiction. Du genre : cherchez plus, y a rien à voir. Le monde scientifique des USA  est vent debout contre ce qui ressemble fort à une censure pure et dure. Les autres têtes pensantes planétaires ne resteront pas inertes.


   Jusqu’où un grand pays, qui fut historiquement, bien avant nous, un des pionniers de la démocratie peut-il aller trop loin dans ses contradictions ?

François-Marie Michaut,

CO d’Exmed 26-28 janvier 2018

24 janvier 2018

Ils sont timbrés ces postiers
 (Exmed)





Ils sont timbrés ces postiers



    La Poste made in France, mise à mal par la disparition du courrier de papier, cherche  à se refaire une santé sur notre dos à tous. Elle doit lancer prochainement une application pompeusement baptisée « La Poste eSanté». De quoi s’agit-il ? De la constitution d’une immense base de données directement alimentée par les patients trop confiants eux-mêmes. Mais aussi, selon Les Échos du 8 janvier 2018, par des praticiens trop naïfs et par des hôpitaux trop ignorants sous le prétexte de la réalisation d’un carnet de santé numérique.

   Un bon dossier gage de bonne santé ? Où sont les preuves ?

Se rendent-ils compte des conséquences perverses inévitables de la constitution d’un tel fichier, nos postiers jouant aux apprentis médecins ? C’est un trésor pour n’importe quel vendeur ou assureur, public ou privé. Il sera donc pillé - l’inviolable n’existe pas - et conduira à réduire encore un peu plus nos libertés individuelles.

   La responsabilité des concepteurs, exactement comme celle des laboratoires fabriquant des médicaments, est en cause. Que cela leur ait été dit au moins une fois.

François-Marie Michaut, CO d’Exmed 24-25 janvier 2018

21 janvier 2018

Exploration du savoir (LEM 1051)

Lettre d'Expression médicale

LEM n° 1051 sur Exmed.org


      22 janvier 2018

                       Exploration du savoir

                                      François-Marie Michaut


 
   Il y a deux semaines ici même (1) le lecteur a été convié à aller, sous la conduite d’Antonio Damasio,  au devant de la vision du vivant la plus large dont nous disposons en 2018 sous l’enseigne de la science. Souvenez-vous, nous avons été bloqués par le principe unique que le neuro-scientifique a débusqué comme la force motrice de tout organisme, aussi primitif soit-il. Son nom : l’homéostasie. Jusqu’à preuve du contraire, retenons comme plausible cette hypothèse d’unité.

  Un tel ticket n’est cependant utilisable que dans une double limite. Celle de l’espace : seule, du moins pour l’instant, notre planète terre présente une composante vivante. Et cela dans une tranche temporelle limitée = 3,8 milliards d’années d’existence. Que se passe-t-il ailleurs, que se passe-il dans l’infiniment petit dont le vivant est fabriqué ? Nous voilà contraints de revenir au temps du Big Bang, il y a 13,8 milliards d’années. Un "trou" de 10 milliards d'années.

    S’aventurer dans le domaine de la cosmologie sans l’aide d’un guide hautement qualifié est courir à un errance sans issue. Voici donc notre sherpa scientifique reconnu de ses pairs, et non journaliste de divulgation spécialisé : Christophe Galfard. Ouvrons son ouvrage L’univers à portée de main (2). 434 pages d’un étonnant voyage dont la forme imagée des plus digeste ne doit pas occulter la rigueur et la profondeur. Pas question, dans ces quelques lignes, d’en dévoiler le contenu, à proprement parler stupéfiant. À chaque lecteur de faire son travail : lire pour en extraire de quoi enrichir son savoir. En écho de la phrase si lucide du bigoudin Jakez Hélias reprise ci-dessous en Os Court.

   Comme dans un film policier bien construit, il faut aller jusqu’au bout de l’enquête. Sans rien en révéler, nous voici parvenus à quelque chose qui dépasse notre imagination d’héritiers de l’univers de l’espace temps d’Enstein. Le cosmos n’est pensable actuellement qu’en admettant que le vide est plein et que le plein est vide, et qu’il n’est pas à 4 dimensions  mais bel et bien à SIX (3). Seule façon de sortir d’un paradoxe incompréhensible. Les lois qui régissent l’infiniment petit, tout comme celles qui actionnent l’infiniment grand, ne sont celles qui s’appliquent à ce qui nous touche directement. Le fameux mur de Planck, pour donner un panneau indicateur.
Pour résumer notre propos, voici deux propositions qui se complètent.  Et qui, c’est à souligner, ne se contredisent d’aucune manière. Damasio perçoit qu’il existe un ordre, une unité dans le vivant. Galfard nous dit que la cosmologie est à la recherche, de son côté, d’une unité sans laquelle rien ne peut être. En nous appuyant sur ce que la méthode scientifique (4) nous apprend, nous voici avec en main à la fois un « Ordre» (Damasio) et un curieux six (Galfard) qu’il conviendra d’explorer par une autre voie d’abord. Ce sera l’objet d’une troisième LEM consacrée à l’exploration, non pas du savoir labellisé scientifique comme nous venons de le faire, mais des savoirs négligés aux racines infiniment plus anciennes. 



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 Notes :

(1) F-M Michaut, Un Ordre du vivant, LEM 1049 , 8 janvier 2018

(2)  Christophe Galfard, L’univers à portée de main, Flammarion 2015. (ISBN 2081346516) . L’auteur est ingénieur diplômé de l‘École Centrale de Paris (1999), docteur en physique théorique (Cambridge) et auteur de plusieurs livres à succès.

(3) Les constructeurs d’églises médiévales illustrent parfaitement cette notion d’espace à 6 dimensions : Est ( direction de Jérusalem ) en facade,  portail à l’ouest, faces au nord et au sud. Clocher vers le haut, et crypte vers le bas. Donc très pensable dans le seul repérage spatial.

(4) Elle ne date que de notre XVII ème siècle, formalisée par le Discours de la méthode de René Descartes. Aller des observations pour construire des théories.

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Os Court : 
  «  À nous de savoir, à personne d’autre
 Pierre Jakez Hélias

Etape numéro deux (Exmed)





Étape numéro deux 



Internet a réalisé la tour de Babel des connaissances humaines. Une somme encore jamais atteinte des productions des esprits humains  connues à ce jour depuis les débuts de notre espèce. Comme dans la Babel biblique, nous ne parlons pas le même langage.

   C’est donc une gigantesque cacophonie qui règne. Un tri s’impose pour trouver l’indispensable fil d’Ariane pour ne pas périr dans la confusion. Trop audacieux ne veut rien dire pour qui est enfermé dans une maison qui brule.


  Voilà pourquoi vous est soumise notre LEM 1051 Exploration du savoir. Les frontières sont tellement plus intéressantes que les territoires déjà bien balisés et labellisés ! À chacun, et seulement à lui, d’en éprouver la solidité. Attachez vos ceintures !


François-Marie Michaut, CO d’Exmed 22-23 janvier 2018

18 janvier 2018

MoCA fort de café (Exmed)






MoCA fort de café

    
Donald Trump, voulant réduire au silence les interrogations sur sa santé mentale, a passé  le MoCA, un test de 10 minutes censé évaluer ses fonctions cognitives. Un score de 30 sur 30.

   Ouf ! Nous sommes ravis de savoir qu’il est indemne de pathologie neurologique touchant  la sphère cognitive.  Du genre Alzheimer ou Parkinson. 
    Mais si des atteintes neurologiques peuvent entrainer des manifestations psychiatriques, les pathologies mentales les plus sévères sont indemnes de tout substrat cérébral détectable. Psychiatrie et neurologie sont deux branches bien séparées de la médecine. Ce n’est pas pour rien.


  C’est donc une tromperie médicale - volontaire ou non, ce n’est pas ici le propos - que de brandir le MoCA comme une preuve incontestable de la bonne santé mentale présidentielle.
La réalité est têtue, elle nous dira bien le moment venu ce qui en est en vérité.

François-Marie Michaut, CO d’Exmed 19-21 janvier 2018

17 janvier 2018

Il est content Le Président (Exmed)

 

Il est content Le Président


Il est même très fier, le bruyant successeur de Ronald Reagan.
30 sur 30 au détecteur en 10 minutes de démences légères modèle USA, Monsieur Trump pavoise.
La suite sans concession ici dès demain, promis.
FM Michaut

16 janvier 2018

37 cas officiels de salmanellose Agona (Exmed)

 

 

37 cas officiels de salmonellose Agona


    
Les hurlements des parents scandalisés par le risque de certains laits infantiles pour leurs bébés, et demandant réparation juridique par centaines, mobilisent les observateurs. Quelle est l’ampleur objective de cette «épidémie» ? Au 12 janvier 2018, les bactériologistes auraient authentifié 37 cas en France survenus depuis avril  2017.
Un petit tour sur le site de l’Institut Pasteur, centre de référence des salmonelloses, nous  rafraichit la mémoire
« En France, une des plus importantes épidémies, dont la source n’a pu être identifiée, survenue fin 1985, aurait touché 25 000 personnes d’après l’estimation la plus faible.»


Garder les yeux ouverts face au réel, ou porter des jugements immédiats sous le coup de l’émotion ?

François-Marie Michaut, CO d’Exmed 17-18 janvier 2018

14 janvier 2018

Option piquante (dessin) LEM 1050

Lettre d'Expression médicale


LEM n° 1050
  sur le site Expression Médicale
      15 janvier 2018

                               Option piquante

                                              Cécile Bour (2018) 



Os Court : 

« Il n’y a pas de meilleur placement pour un pays que de mettre du lait dans ses enfants. »
 Winston Churchill

Fausse nouvelle (Exmed)

Fausse nouvelle LEM 1050



 Ou, quand un bon dessin de Cécile Bour en dit beaucoup plus sur l’illogisme de notre façon purement technique et réglementaire (vaccinations infantiles multiples  obligatoires) de vouloir traiter les problèmes humains ( dérapages de l’agro-alimentaire) que des articles techniques savants et indigestes. La LEM 1050 « Option piquante »  vous attend sur ce blog.

François-Marie Michaut, CO d’Exmed 15-16 janvier 2018

13 janvier 2018

Santé, nous Trump t-on (Exmed)

                                                                



            Nous Trump t-on ?

 

Le Président des USA a 71 ans. Son dernier bulletin de santé rendu public nous dit qu'il est en pleine forme selon l'hôpital militaire qui l'a examiné. Sur quels arguments ? Les organes de presse indiquent qu'il s'agit uniquement de son poids, de sa pression artérielle et de son taux de cholestérol sanguin.

Vous trouveriez crédible et fiable un tel bilan pour l'un quelconque de vos patients ou de vos proches ? Moi non plus.

 F-M Michaut (Exmed)

Ministère et industriels sont complices (Exmed)





Ministère et industriels sont complices






    Il est facile de ricaner de l’opinion de la moitié des Français atteints d’un forme clinique de «la théorie des complots» concernant les vaccinations infantiles. Comploter, c’est tenter de prendre le pouvoir, et ils l’ont déjà !

    Le public a juste senti, fort judicieusement, une forte connivence entre nos dirigeants et les fabricants de médicament.
De quel ordre ? Pas celui de l’argent. Celui de la même conception purement matérialiste de la santé. En fait, une simple croyance qui n’a rien de scientifique. Elle peut être formulée ainsi : tous nos problèmes de santé peuvent et doivent être réglables et réglés par les seuls médicaments et les techniques de soins de plus en plus sophistiquées. Le résultat ? Une terrifiante course aux armements dont les dégâts collatéraux nous éclatent en pleine figure.

     Cette croyance, comme toute autre, mérite d’être examinée, discutée, critiquée, et bien au delà des caricaturaux réseaux sociaux, afin de déterminer si nous pouvons lui confier ce que nous avons de plus précieux. Notre peau.

François-Marie Michaut
, CO d’Exmed 13-14 janvier 2018

07 janvier 2018

Un Ordre du vivant ? LEM 1049


Lettre d'Expression médicale

LEM n° 1049
      8 janvier 2018

Un Ordre du vivant ?

                           François-Marie Michaut


   Cela fait bien plus de vingt ans que je suis à la recherche d’une clé de compréhension assez solide pour donner un fondement bien établi à ce que je nomme une médecine systémique. Jusqu’à ce jour simple hypothèse issue de mes rencontres thérapeutiques si complexes avec des patients alcooliques avant même que l’on parle d’alcoologie (1). Que ce qui est de l’ordre du vivant fonctionne par cycles subtilement imbriqués les uns dans les autres est une évidence pour n’importe quel médecin ou biologiste. Mais comment tout cela peut-il se mettre en route et s’organiser, avec ou sans quelques défaillances, pour aboutir à ce que nous nommons l’évolution personnelle ou collective d’une espèce ? Répondre par l’intervention du hasard est une façon faux cul d’avouer notre ignorance. Il y a bien un plan général, il y a bien un moteur pour l’actionner : où se cachent ils donc ? Notre laïcité scientifique de bon ton refuse toute sorte de Grand Horloger. Pourtant, il y a un sacré ordre dans ce que nous observons du réel. Ce n’est pas le chaos.


  Vous pouvez comprendre mon émotion quand je suis tombé sur le livre intitulé : L’Ordre étrange des choses (2). Son auteur, Antonio Damasio, portugais de naissance, est un neuro-scientifique et un enseignant de tout premier plan (3).
Le tableau qu’il brosse de tout le vivant, de ses formes les plus simples et archaïques à ses représentants les plus sophistiqués - ouf, nous en faisons partie - est impressionnant et non sans poésie, nous obligeant à penser comme des généralistes et pas comme des spécialistes. Sans nous laisser enfermer dans des limites académiques.
Cet inventaire nous conduit à réviser fondamentalement ce que nous avons appris à l’école sur notre fonctionnement et ses racines biologiques les plus anciennes. Rôle éminent des émotions.
Audacieusement, car c’est à contre courant de la pensée dominante, Damasio parvient à cerner un principe unique qui a permis au vivant d’exister et de croitre puis de décroitre. Il le nomme l’homéostasie. Façon condensée de dire qu’un truc fait que les choses font tout pour demeurer ce qu’elles sont. Et, en particulier, tout ce qu’il faut pour lutter contre ce qui les empêcherait de continuer à exister. L’idée est séduisante, et la démonstration brillante.

  Mais qu’est-ce que c’est que cette homéostasie ? D’où sorte-t-elle donc celle-là, toute chargée d’une étrange dynamique? Comment a-t-elle pu exister plutôt que de ne jamais être ? Notre ami Damasio se garde bien de se hasarder sur ce terrain. Prudence de scientifique patenté ? C’est possible, mais l’homme est courageux et l’écrivain habile. Il se tait volontairement.
   
   Il y a pourtant un indice qui mérite qu’on y prête grande attention.
Il se trouve dans le titre de l’ouvrage et ce serait faire injure à l’intelligence de l’auteur de dire que c’est une erreur d’écriture.
Ce n’est pas de l’ordre étrange des choses dont il est question. Mais bien et bel et bien de l’Ordre des choses. Un ordre avec une majuscule, comme s’il avait quelque chose d’absolu. Il y a là dedans une façon de dire les choses sans les dire, méthode éprouvée de se faire comprendre aux yeux et à la barbe de tous les inquisiteurs de tous les temps et de tous les pays.
    Soyez remercié, cher confrère, puisque vous êtes médecin, de nous mettre sur une telle piste en nous laissant la tâche, si nous le pouvons (4), d’aller plus loin.
              
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Notes :



(1)F.Michaut, De qui souffrez-vous, 1992 en ligne sur ce site

(2)A.Damasio, L’Ordre étrange des choses, 2017, Odile Jacob

(3)Plus sur l’auteur

(4) Il n’y a aucune raison logique, à ce jour, de penser que nous ne le pouvons pas. Une prochaine LEM, fondée elle aussi sur un travail scientifique de haut vol en témoignera !


Os Court : 
  «   Un couteau sans lame auquel il ne manque que le manche  »
 Lichtenberg

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