Les médecins le savent bien. Chaque mot utilisé au cours d’un entretien avec un patient, ou ses proches, peut être incroyablement lourd de conséquences. La prétendue neutralité scientifique, ou le camouflage derrière les termes techniques abscons, sont de dérisoires défenses. Les mots sont des armes.
La diarrhée des commentaires sur l’épisode viral en cours depuis quelques semaines est irresponsable. Elle ne sème que le trouble et la confusion.
Un mourant transféré en service de réanimation respiratoire chez qui la recherche de COvi19 venant juste d’être effectuée se révèle positive, et les mots fusent. S’il est mort, c’est à cause du virus claironne-t-on. Ce n’est, à cette heure, qu’une hypothèse qui se révélera juste ou fausse.
Ce n’est pas parce que j’ai un cor au pied et que mes yeux sont noirs que la coloration de ma pupille est la cause de cette gênante affection.
Parler comme écrire juste n’est pas une coquetterie pour faire joli ou savant, mais une obligation à penser pour agir aussi humainement que possible.
François-Marie Michaut
28 février- 2 mars 2020
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