Panier de soins, tsouin, tsouin
Nos comptables publics ne cessent de se gargariser d’un certain panier de soins. Fiction commode pour déterminer le combien ça coûte au système d’assurance maladie. Qu’est-ce que c’est que ce panier, quel esprit en a été le concepteur, qui décide souverainement de son contenu forcément limité ? Une tonne de prestations techniques, un wagon de médicaments, un zeste de prévention, pas un atome de chaleur humaine ? Allez savoir comment a été fait le marché.
La comparaison inévitable avec le chariot roulant de la grande surface d’à côté en dit long quand même. Les soins ( de santé ?) seraient devenus des marchandises comme les autres. C’est simplement ignorer ( au mieux) ou nier ( au pire ) toute la dimension humaine immatérielle et inchiffrable qu’apportent chaque jour les professionnels du soin dans leur travail.
Nous qui avons tous besoin tôt ou tard d’être soignés, brocardons comme il le mérite ce panier de soins qui n’est jamais qu’un panier percé. Et, petits coquins, défense d’y mettre la main en ces temps de pudibonderie.