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19 mars 2022

TEINTURES (LEM 1265)


Pour les peintres lambdas, les couleurs politiques,
Nous posent des questions qu’il faudrait qu’on explique.

Pourquoi les verts ont-ils l’impérieuse tendance
A « tirer » sur le rouge avec grande constance?
Pourquoi pas sur le bleu ? Est-ce meilleur mélange ?
A l’essai, au pinceau, ils font des tons étranges,
Des verdâtres et bleuâtres qui tirent sur l’orange
Evoquant les couleurs de l’huile de vidange.
Le plus mauvais artiste, en voyant ces couleurs
Y perd tout son latin et comprend sa douleur.
Moralité : les verts, qu’ils soient clairs ou foncés,
Doivent rester des verts s’ils veulent avancer.
Il existe cent verts et cela suffit bien
Pour que leur panoplie nous tire du pétrin.

L’écrivain aime bien jouer avec le rouge ;
« Fièvre rouge » ou vin rouge éclusé dans des bouges.
« Le rouge, en fait, est bleu », finit-il par écrire.
On finit… par le croire, à force de le lire.
Sur ma toile à fond noir, les rouges et les verts
Tournent autour du pot , à l’endroit, à l’envers,
Se frôlent et puis s’en vont, jamais ne s’agglomèrent.
Je range mes pinceaux, rêvant à ce mystère…
Relisant ces vers rouges, un doute m’a heurté :
Alors, c’est à mon front que le rouge est monté…

                                Jacques Grieu

            

   L’Os Court
«  La peinture est une poésie muette et la poésie une peinture parlante.»

Simonide de Céos ( 6ème siècle avant JC  )  
 


 

 Lettre d'Expression médicale

LEM n° 1265
 20 mars 2022

D’iode ou de cheveux
 (Exmed)

 

  Des teintures qui, au quotidien, impliquent beaucoup plus patients et soignants que celles, à mes yeux, tellement plus subtiles qui sont évoquées ici.


   Juste une nécessaire façon de s’évader un instant d’une actualité aussi sombre. 
Jacques Grieu nous entraine sur son terrain très personnel : TEINTURES, la LEM 1265.

François-Marie Michaut    20 mars 2022

10 mars 2022

Espoir, est-ce poire ? (LEM 1264)


   En ces heures guerrières tragiques comme nous avons du mal à vivre dans un climat constant de peur sur ce qui va advenir dans notre continent au charmant nom d’Europe (1). Atmosphère lourde,  terrain rêvé pour les prophètes de malheur et leurs porte-voix qui en font leur miel. Alors quand un autre regard cherche à observer la réalité, une question se pose. Celle de la naïveté du propos.
Nous avons tendance à perdre espoir dans une issue possible de la guerre qui nous implique. Alors, je paraphrase mon titre. Est-ce vivre dans un monde idéal, être une poire, que de soulever cette capacité humaine de premier ordre ? L’espoir qui fait vivre, tout soignant l’a expérimenté dans son métier.

  Alors, je rends à César ce qui lui appartient. Florence Chédotal, journaliste, a intitulé ainsi son éditorial de La Montagne du 7 mars 2022 : « La peur pour horizon ?». Et elle l’a terminé ainsi : « la force d’espérer».
Le désespoir est si facile devant toute situation qui nous dépasse. Cela fait partie de notre humanité et justifie une forme redoutable de passivité, pour ne pas parler de paresse ou de lâcheté. Ou bien un vieux fond de fatalisme hérité de nos ancêtres qui se réveille.

   Souhaiter que les choses s’améliorent est-il seulement un voeu... pieux (2)? Le physicien Philippe Guillemant, auteur de la théorie de la double causalité (3), démontre que nos intentions, si elles sont sincères, ont une influence sur ce qui se passe. Il existerait bien alors d’autres «armes» que les militaires, les économiques, les numériques, les propagandistes. Si doute il y a, ce qui est bien humain avec notre peur de l’inconnu, ne pas utiliser cette énergie potentielle ne dépendant que de nous est ne pas être conscient de ce qui se joue en ce moment en cette période totalement inédite de notre espèce. Le déclencheur des hostilités sait tellement bien mettre en actes les intentions auxquelles il croit ! Faut-il le laisser seul dans son rêve de sauveur devenu transparent ?

François-Marie Michaut 
11 mars 2022

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Notes :

(1) L’origine grecque signifie celle/celui qui a de beaux yeux.


(2) Le silence des autorités religieuses pour exhorter leurs fidèles à la prière pour la paix de leur divinité est remarquable. La rivalité métaphysique majeure entre le patriarche russe ( La Sainte Russie ) et le patriarche ukrénien dissident est pourtant une réalité qui pèse lourd.



(3) F.M Michaut, La double causalité LEM 881 29 septembre 2014


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   L’Os court

«   Sans l’espérance, on ne trouvera pas l’inespéré, qui est introuvable et inaccessible.» 


Héraclite (VI ème siècle avant JC, Éphèse, Turquie) 
   

 

Lettre d'Expression médicale

LEM n° 1264
 11 mars 2022

Défense non passive (Exmed)



  Trouver en soi des possibilités de réagir aux drames que nous partageons ne va pas de soi. Les marchands de recettes magiques souvent si prolixes restent bien silencieux.
Tant pis, osons sortir du silence. Voici la LEM 1264. Son titre est Espoir, est-ce poire ?
Ne vous fiez-pas à son allure quelque peu potache.

François-Marie Michaut   11 mars 2022

09 mars 2022

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05 mars 2022

Téléscopage curieux (Exmed)


Notre vécu est brassé dans tous les sens. Pouvoir ne pas dissocier totalement ce qui nous tombe dessus est-il mission impossible pour notre plus grand malheur ?
  
La LEM 1263 Virus/vie russe vous est proposée.
5 mars 2022


François-Marie Michaut

Virus/vie russe (1) LEM 1263


 

     Corona venu de Chine, tu as envahi toute la planète. Depuis trois ans, tu nous tiens en laisse. Affaiblisant considérablement les animaux sociaux que nous sommes, sous les contraintes sanitaires et obligations que nous nous sommes créés tout seuls comme des grands. Langage amputé par des masques, interdictions à géométrie variable, infantilisation par la propagande incessante, erreurs des modèles mathématiques, querelles entre spécialistes, méfiance vis à vis de tous les autres.
 En un mot, une longue phase de vie éprouvante et aliénante pour chacun. Des temps plus apaisés nous feraient tant de bien. La paix enfin ?

   Mais SRAS-2 poursuit son chemin malgré «la guerre» ( quelle imprudente dénomination) que nous lui avons bien infantilement déclaré.

   Parce que la guerre, la vraie, nous est tombée dessus. L’imaginaire en entendant virus glisse si facilement à vie russe ! Avec une actualité encore bien plus perturbante. Un grand coup de pied, redoutable et surprenant, vient d’être porté à l’ordre ( désordre pour certains) mondial. Cette façon de voir peut sembler curieuse, mais tout se passe comme si la pandémie avait servi de premier acte capable de favoriser le renversement d’un équilibre politique ne convenant pas au pouvoir gouvernant russe. Le propos ici n’est pas de porter un jugement sur ce conflit,  tant d’autres le font avec acharnement. Au risque de nous abrutir totalement.

   Oui, la chose curieuse à remarquer est l’enchainement chronologique de ces deux événements majeurs (2), en apparence de nature totalement différente. La causalité rationnelle est de peu de secours. Elle refuse toute explication. Étrange que les mots de notre langue nous fassent un tel clin d’oeil de parenté inattendue.
   Les mots diraient-ils, eux aussi, bien plus et autre chose que ce qu’en révèlent le dictionnaire ?
Entendre, c’est bien percevoir les sons audibles en même temps que comprendre le sens des paroles.

   À tout bon entendeur, salut.


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Notes :

(1) Le titre utilise le symbole barre oblique (slash) pour signifier une expression alternative. Charge au lecteur d’entendre à sa guise ce Virus/vie russe.

(2) Le calendrier a marqué le remarquable 22/2/2022. 6 fois 2 et un zéro : deux jours après l’Ukraine fut attaquée. Pur hasard encore diront certains. Ce qui n’explique rien.

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   L’Os court
«  Le hasard bavarde, le génie écoute. »

                              Victor Hugo


 Lettre d'Expression médicale

LEM n° 1263
 5 mars 2022
 

01 mars 2022

La tête de Poutine (Exmed)


   «On ne sait pas ce qu’il a dans la tête» disent les observateurs. Lui, tel un judoka, sait parfaitement l’impression redoutable qu’il entretient. Autrement dit, la nosologie psychiatrique ne demeurant que descriptive, c’est un cocktail à géométrie variable de rationalité matérialiste dure et de simulées préoccupations du domaine du spirituel. 

Exercice d’équilibre à très haut risque en vérité.

François-Marie Michaut

CONTRE NATURE  NATURELLEMENT                                 La nature, il paraît, aurait horreur du… vice, S’opposant, «  par nature »,  à ...