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27 février 2022

Illusion perdue (LEM 1262)



   Singulière réponse de la réalité au titre de la LEM 1261 «  À venir ? » . Remerciement au passage à Honoré de Balzac et au film à succès actuel qui s’inspire de son roman.

   La voix des armes fratricides sème la mort et la misère, nous ne le savons que trop. Difficile dans ce tumulte général de donner un sens à tout cela.

   La croyance en un monde tellement bien organisé que tout conflit armé d’importance ne puisse plus jamais survenir est définitivement morte à Kiev. Pauvre ONU, pauvres de nous.

   Mais qu’est-ce qui nous a conduit collectivement (1), à nous tromper à un tel point ? À croire que nos progrès technoscientifiques, exploités sans égard sur leur impact sur le monde réel, régleraient tous nos problèmes. Comme par miracle ? Le ridicule petit Corona virus vient de nous prévenir que nous étions bien loin de tout maîtriser en agissant ainsi.
Notre boussole intérieure ne peut plus nous indiquer la route à suivre. Car, c’est exactement celle qui nous a conduits là où nous en sommes.

   Il n’y a aucune raison de penser que nous soyons assez bornés pour ne pas comprendre ce message de la réalité. Quel que soit le nom que chacun peut lui donner, la question n’est plus là.
Définitivement, l’après ne sera plus comme l’avant.

   Le choc de la surprise peu à peu amorti, le matraquage médiatique éssouflé, chacun reste seul face à l’illusion perdue du bonheur obtenu par les moyens auxquels nous avons crus jusqu’à ce jour.

   Formulé de façon plus directe, voici le dilemne. Alors, maintenant, on continue, ou on change notre fusil d’épaule ? Dans tous les domaines, sans aucune exception.

   Vision pessimiste ? Ce qui l’est vraiment est de croire que nous ne sommes que des pions totalement passifs dans un univers incontrôlable par et pour nos esprits humains.
Une voix encore à entendre : « On ne saura jamais assez les dégâts qui peuvent être commis par la violence dans le tissu universel ; quelle portée chaque destruction peut avoir », Dominique Aubier (2).

                                  François-Marie Michaut
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Notes :

(1) La distinction entre les coupables et les autres n’a pas à intervenir ici.


(2) D. Aubier « Le destin du monde est lié à celui de l’homme» p.71 (MLL édition 2016)

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   L’Os court
«  Ce que tu as semé un jour germera. »

                              Simone Weil (1909-1943)


 
 Lettre d'Expression médicale

LEM n° 1262
 27 février 2022
 


                                          
                                              

1 commentaire:

  1. Bonsoir

    Je voudrais rebondir sur la fin de votre texte "une voix encore à entendre".

    En effet, d'après mes lectures, dans ce conflit comme dans beaucoup d'autres et l'épidémie de Covid nous l'a aussi montré, c'est le manque d'écoute et aussi le fait de ne pas vouloir entendre ce que l'autre dit au prétexte qui "dirait n'importe quoi" qui amène à de telle catastrophe.

    En d'autres termes, il faut respecter l'autre et encore plus quand nous ne sommes pas d'accord avec lui car il faut entendre ce qu'il nous dit.

    Or c'est tout le contraire que nous montre le passé : mépris de l'autre, arrogance dans la certitude d'avoir raison etc.

    Mais je crains, vu l'aveuglement de chaque "camp" que cela sera possible dans l'avenir alors que cela n'a pas été le cas par le passé.

    Mais restons optimiste et ne sombrons dans la croyance des prévisions alarmistes. L'épidémie de Covid nous a montré que les "modélisateurs" les plus pessimistes se sont systématiquement trompés.
    Il en sera sans doute aujourd'hui de même.

    C'est en tout cas mon sentiment.

    M.G.

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