Rechercher dans ce blog

12 juillet 2020

Homo survivra-t-il ? (LEM 1179)


  Nous n’avons jamais été aussi nombreux sur la planète. C’est un fait d’observation, ce n’est pas une preuve de pérennité garantie de notre espèce zoologique. Laissons de côté les prophètes de malheur à leur inépuisable fond de commerce. Le réel est là. Notre extraordinaire facilité à cesser les tonitruantes activités humaines collectives quand le Covid 19, alias SRAS-2, a commencé à se manifester. Super grève générale. Tous ensemble, ou peu s’en faut, sans qu’il soit besoin de concertation ou de puissante coercition, les médias répandant largement les affres de l’incertitude ambiante, nous avons eu une conduite sans aucun antécédent dans ce que nous savons du passé de notre espèce. Nous nous sommes enfermés nous-mêmes chez nous pour nous tenir à distance des autres potentiellement porteurs de la maladie insoignable. Notre dimension biologique groupale mise volontairement à l’arrêt plusieurs mois, comment a résisté notre dimension solitaire pour s’adapter ? Que s’est-il passé dans notre cerveau à chacun ? Quelles traces demeureront gravées dans nos comportements, quand le physiologique oubli aura cessé d’agir ?

    Nous avons quand même appris, qui que nous soyons, que ce grand drame dépasse largement le seul cadre sanitaire pour ébranler les fondements de notre culture planétaire toute entière. Ce qui s’est passé est directement lié à tout ce que nous avons fait sans aucun souci des conséquences sur notre environnement. Et alors ? Si nous n’avons aucun autre objectif que de recommencer comme avant, ou avec de simples corrections cosmétiques, aussi «vertes» soient-elles, nous allons tout droit vers une nouvelle catastrophe encore plus grave que l’actuelle.

  Invoquer les ressources de la connaissance scientifique, ou technique, pour marcher sur un terrain certain, nous venons d’apprendre dans la douleur et la déception que ce n’est pas une méthode fiable. Ceci n’enlève rien à l’importance du travail des scientifiques et des techniciens : nous ne pouvons pas nous en passer. C’est nécessaire. Mais ce n’est pas suffisant pour décider ce que nous devons faire et ne pas faire. Pathétique, vu maintenant, notre premier Ministre du confinement déclarant qu’il n’avait qu’une boussole pour décider que faire : celle de la science. Avec son aiguille aimantée devenue folle.
Sans perdre de temps, explorer les limites et les insuffisances de la vision purement scientifique de la réalité, ses «trous noirs», ses zones aveugles, ses frontières idéologiques. Chercher partout et sans a priori des connaissances négligées ou écartées (1) qui nous permettraient de décider enfin d’actions non destructrices de cet Homo Sapiens que, malgré ses défauts sanctionnés par l’aventure covidienne, on continue, faute de mieux, à bien aimer.

_________________________________

(1) Vieux souvenirs scolaires de traductions gréco-latines : pas un chef d’armée digne de ce nom n’engageait une bataille avant d’avoir consulté ses devins. Nos Présidents de la République et leurs diseuses de bonne aventure. En Afrique traditionnelle, l’abattage d’un arbre dans un village nécessite l’aval des anciens. Liste pas du tout exhaustive.


                                 François-Marie Michaut
Os court :


«  Nous n’avons plus de cohérence dans nos discours. »


 
 Dominique Reynié,
(politologue, interwiew de F.Chédotal, La Montagne du 12 juillet 2020 ) 


Notre espèce menacée (Exmed)


   Si on veut bien s’extraire du seul domaine sanitaire avec qui tout s’est déclanché, la tempête qui s’annonce pour l’humanité entière peut faire de nous l’équivalent des animaux en voie de disparition accélérée. Rester sans rien faire ou tenter de comprendre comment et pourquoi nous sommes engagés sur cette pente savonneuse ?


  Sans catastrophisme facile, la LEM 1179 ose mettre son grain de sel avec un Homo survivra-t-il ? pour alimenter les reflexions propres à chaque lecteur témoin.


François-Marie Michaut
13-14 juillet 2020

09 juillet 2020

Curieuse "coviderie" (Exmed)

     Paradoxalement, notre pandémie non achevée, a réussi à vider les cabinets médicaux des généralistes et des spécialistes. Peur de la contamination, c’est compréhensible, on annule ses rendez-vous. Cependant, aucune affluence particulière dans les services médicaux ou chirurgicaux chargés des urgences durant tout le confinement ou depuis sa fin.
Plus surprenant encore, le nombre de personnes qui ont renoncé à ce que les technocrates nomment vilainement leur parcours de santé : les cabinets, faute de demandes demeurent en large sous activité.
Serions-nous devenus au fil du temps plus «médicalisés» que nous n’en avons réellement besoin  , "médicaddicts" ?
Trop de soins tueraient donc les soins ?  

   

La question qui fâche est posée.

François-Marie Michaut
10-12 juillet 2020

07 juillet 2020

Ségur s'égare (Exmed)

    Constat brut : le Ségur de la santé est atteint d’hémiplégie. Ne s’occuper que des hôpitaux publics, aussi nécessaires et urgentes que soient les modifications majeures à apporter à la fonction publique hospitalière, est systémiquement indéfendable. Les structures de soin privées, les cabinets de médecine générale et les spécialistes de ville sont-ils destinés à périr dans une grandiose étatisation à venir ? 

 

    La formation de nos médecins, tous nos médecins publics comme privés, est-elle adaptée aux besoins de notre société actuelle ? Les relations avec les pouvoirs financiers s’agitant autour du pactole de «la santé» sont-elles claires et justes ? Oui, Ségur s’égare, parce que Ségur (pauvre contesse) se goure. En traitant les effets sans toucher à la cause.

   Une absence de pensée globale condamne toute action locale.


François-Marie Michaut 


8-9 juillet 2020

05 juillet 2020

PLUS BLANC QUE BLANC /
 TIR à BLANC (LEM 1178)


Le racisme, on le sait, est un vilain défaut
Et rien n’est trop seyant pour le clamer bien haut,
Pour montrer à chacun qu’on est un humaniste
Et que sa coulpe on bat d’ancien esclavagiste.
Des crimes du passé, on se repent très fort,
Et d’être né trop blanc nous couvre de remord.

Car de bien des méfaits je me rendis coupable,
Que les discours du jour me montrent inacceptables :
J’ai lu, même relu, Robinson Crusoé,
Et aussi Jules Verne et Céline ou Hergé,
Sans oublier « Autant en Emporte le Vent »
Qui ne vaudraient pas mieux que le feu ou l’encan.

Tout ce qui est bien blanc a des airs de délit
« Plus c’est noir, plus c’est beau », c’est Soulages qui le dit.
Si « l’homme de couleur » a toujours la peau sombre,
Voilà qui, à certains, a parfois fait de l’ombre.
Avoir des ides claires est chose fort suspecte.
La noirceur deviendrait l’attitude correcte ?

Le vin blanc, pour autant, va-t-il passer de mode,
Et de pinot bien noir faut-il qu’on s’accommode ?
De grimper au Mont-Blanc, faudra-t-il s’abstenir
Et pour les élections, « voter blanc » s’interdire ?
Il faut rebaptiser la rue des Blancs Manteaux,
Celle du docteur Blanche et peut-être Clairvaux ?

Se battre « à l’arme blanche » est la faute interdite,
Et le nom de « blanc-bec » est l’injure maudite.
En musique « la blanche », horreur, vaut bien « deux noires »!
Le racisme anti-blanc : douleur expiatoire ?
A quoi Dieu pensait-il, qui fit blanche la neige
Et noires les idées de l’homme en ses manèges...
 
Jacques Grieu
 

                                   

Os court :

«   Si je suis raciste, c’est à cause de Rouget de Lisle, parce que moi, quand j’étais petit, à l’ école on m’a appris que les saloperies d’étrangers qui venaient dans nos banlieues il fallait les égorger et arroser nos sillons de sang impur !»  
 

                              Jean Yanne



Lettre d'Expression médicale
 
LEM n° 1178    6 juillet 2020

Tourner la page (Exmed)

   
Sur fond de photos de statues de gloires d’antan déboulonnées en public, vers quel genre d’amnésie collective risquons-nous de courir ? Le devoir de mémoire doit-il être sélectif ? Tout autodafé signe, hélas, son inquisition.

  Jacques Grieu propose la LEM 1178 PLUS BLANC QUE BLANC TIR à BLANC.
Bonne lecture.

François-Marie Michaut 
 6-7 juillet 2020

02 juillet 2020

Juges et partis (Exmed)



   La crise sanitaire est loin d’être achevée en France que nos députés ont convoqué plusieurs anciens ministres de la santé devant une commission d’enquête parlementaire. Cela, plaidoiries comprises, ressemble fort à un travail judiciaire.

   Nuance, ici la ligne directrice n’est pas le droit mais l’intérêt des partis politiques dont se réclament nos parlementaires.
Juge et partie ça fait tousser. Partis et justice, la cause est entendue d’avance.


  Mélange des genres quand tu nous tiens ! 


François-Marie Michaut

3-4 juillet 2020

CONTRE NATURE  NATURELLEMENT                                 La nature, il paraît, aurait horreur du… vice, S’opposant, «  par nature »,  à ...