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23 avril 2018

Télémédecine, un vrai progrès ? (Exmed)

Télémédecine, un vrai progrès ? 


     Comme des gamins, nous sommes fascinés par les discours des marchands de jouets miraculeux. Les médecins de chair et de sang disparaissent de nos vies. Tout le monde semble se réjouir sans réserve, tant le battage médiatique est univoque, de la large utilisation de la télémédecine. Il manque pourtant ce qui commence et ce qui termine tout acte médical digne de ce nom : une poignée de main entre deux personnes humaines.
Voici la LEM 1064, dessinée de sa propre main, par Cécile Bour.

François-Marie Michaut,
CO d’Exmed 23-24 avril 2018

20 avril 2018

La main invisible du Net (Exmed)

La main invisible du Net



   De sérieux nuages sont en train de s’accumuler pour les utilisateurs de ce qui nous est présenté comme des services. Ou des progrès essentiels dans notre vie quotidienne. Pas une semaine sans une annonce sensationnelle de lancement d’un nouveau service, en particulier dans le domaine de ce qui est dit grandiosement de la santé. La philosophe Odile Marcel qui a participé aux débuts de ce site parle fort justement de la technoscience, cet hybride glouton des sciences et des techniques. Pour nous mettre en garde. De toutes parts, on invente et on commercialise le plus vite possible. Avec l’espoir, bien humain, de gagner le mieux possible sa vie.


     Certains économistes pensent que la seule régulation possible des échanges est le fait de la main invisible du marché. Et bien, de grands entrepreneurs (tous ?) de l’internet semblent partager cette croyance en une auto-régulation allant magiquement dans le sens d’un perfectionnement des services de la Toile.
   On a des problèmes avec une technique ? La technique améliorée fournira le remède. Souvenons-nous d’un certain coeur artificiel Carmat dont parlait avec emphase toute la presse en France il y a 10 ans ...


À suivre.

François-Marie Michaut,

CO d’Exmed 20-22 avril 2018

18 avril 2018

De sac et de corde
 (Exmed)

 

 

De sac et de corde



   Vieille expression française signifiant qui mérite le pire supplice. Un député du parlement européen a interpellé le 17 avril à Strasbourg le président Macron en tenant à la main un rouleau de cordage vert de piètre qualité. Son objectif : mettre ainsi en boîte un dirigeant qui a utilisé l’image d’un premier de cordée dans un de ses discours. Toujours difficile de savoir de qui rient les rieurs, quand il y en a. Pas inutile de donner un coup de chapeau bien mérité à un certain Roger Frison-Roche, alpiniste, journaliste, écrivain, résistant, élu local autour d’un certain : Premier de cordée, publié en 1941. Un bouquin qui a profondément marqué plusieurs générations, ce n’est pas rien.
   Rions de nos outrances en n’oubliant pas qu’il existe beaucoup de paroles purement verbales dans nos échanges. Des mots qui n’engagent pas.

François-Marie Michaut,

CO d’Exmed 18-20 avril 2018

15 avril 2018

Livraisons (LEM 1063)

Lettre d'Expression médicale

LEM n° 1063


sur Exmed.org http://www.exmed.org/archives18/circu1063.html
        16 avril 2018


                              Livraisons

                            

                                        Jacques Grieu

    


   
               

« L’homme est un livre où Dieu lui-même écrit »,
A dit Victor Hugo ; subtile théorie !
Mais alors, la préface, en est-il bien l’auteur ?
Et pour les ex-libris, Dieu le dessinateur ?
La naissance en serait l’incipit naturel,
Et la mort l’épilogue aux pages si cruelles ?
Car sa propre épitaphe, on ne peut pas la lire,
Sauf si, de son vivant, on a dit quoi écrire …

« Le livre est ma fenêtre ouverte sur le monde »
Prononça un poète à la muse profonde.
Pourtant, poèmes ou livres ont tous le même puits :
Les bons vieux dictionnaires où les mots sont enfouis.
Certains tels des élus, ne brillent qu’en leur titre.
On peut aimer un livre en un petit chapitre,
Ou bien pour sa reliure ou encor son papier,
Ou sa seule préface en détestant l’entier.

« Plutôt qu’un mauvais livre aimez mieux un bon mot »
A dit un humoriste en plaidant pro domo.
Tout le monde ne peut se nourrir d’incunables
Beaucoup préféreront la liseuse adaptable.
L’autobiographie serait d’autant plus noire,
Que ses pages en sont blanches où l’on décrit l’histoire ?
Certains livres se lisent en allant aux toilettes,
D’autres dans le salon ; faut-il une étiquette ?

« Le livre est compromis entre auteur et lecteur »
Sauf le livre de bord ou bien le livre d’heures ?
Le livre le meilleur dit ce qu’on sait déjà,
Mais le dire il sait mieux que les autres qu’on a.
Si parler comme un livre est un bel avantage,
Ce ramage parfois montre moins beau plumage.
La musique des phrases, allant de pages en pages,
Ne prouve pas toujours que la parole est sage.

« Une pièce sans livre est un corps sans son âme. »
Soutient un érudit qui trop haut le proclame.
Si vous jugez un livre, aussi bien il vous juge ;
Bien malin qui dira lequel est le transfuge.
Le livre a deux auteurs : celui qui le lira
Et celui qui l’écrit. Lequel le comprendra ?
Ce que veut le lecteur, n’est autre que SE lire,
Et je vous livre là ce que je crois sentir …




Os Court : 

«  Là où l’on brûle les livres, on finit par brûler les hommes. »
  Heinrich Heine (1797-1856)




Livres de médecine, où êtes-vous ? (Exmed)


              Livres de médecine, où êtes-vous ?  


  Commenter Aristote et Hippocrate a longtemps été la colonne vertébrale de l’enseignement académique. Et en latin, la langue des intellectuels, s’il vous plait. Puis vint le rouleau compresseur de la pensée scientifique avec ses extraordinaires applications technologiques que nous continuons d’exploiter. Tout cela n’a pu exister depuis 3 siècles, et selon la méthode brillante des encyclopédistes, que grâce à la diffusion de l’écrit. Des comptes rendus, puis des revues et enfin des livres principalement consacrés à la diffusion des enseignements les plus prestigieux. Depuis la deuxième guerre mondiale, l’invasion mondiale de la langue anglaise a fait disparaitre la prolifique presse médicale comme les ouvrages novateurs de langue française. Nous sommes envahis et pervertis par une communication qui est en tout point comparable à celle de nos indispensables notices techniques.

    Mort définitive ou réversible grâce au double miracle du numérique et de la percée planétaire inattendue de la francophonie : l’avenir nous le dira.
En attendant, nous laissons la parole à un expert du langage écrit pour nous exposer ses « Livraisons» dans la LEM 1063.



François-Marie Michaut,

CO d’Exmed 16-17 avril 2018

12 avril 2018

Fin du far-west numérique (Exmed)

 

 

 

 

 

Fin du far-west numérique



   Courrier International en fait sa une cette semaine avec le titre «  Géants du net, la fête est finie». Pourquoi le nier, nous avons été emballés comme des enfants par l’idée d’un système de communication autorisant de tout échanger sur la Toile mondiale. Nouveauté technologique sans précédent historique, il nous a fallu expérimenter la valeur de ces « réseaux sociaux». Terme en lui-même trompeur en laissant supposer qu’en publiant n’importe quoi et en brassant très fort, cela ferait naitre «du social», des liens nouveaux entre des personnes éloignées. Naïf enthousiasme, les voyous et les manipulateurs pervers en ont fait leur terrain de jeu.


    Que de grandes sociétés aient surfé habilement sur cette vague n’a rien d’étonnant. Mais la révélation du danger de la constitution de gigantesques bases de données sur chacun des utilisateurs en vue de les commercialiser au plus offrant est en train de nous faire changer notre fusil d’épaule.
     
Puissent nos chantres d’une immense banque de données dans le domaine de la santé, avec la complicité active des soignants, comprendre à quel jeu dangereux ils jouent.
Des requins du profit maximum à n’importe que prix sont en embuscade.
Ouvrons les yeux.


François-Marie Michaut,

CO d’Exmed 13-15 avril 2018

10 avril 2018

Autisme, Parkinson, Alzheimer
 (Exmed)





Autisme, Parkinson, Alzheimer



   Trois affections jadis ignorées du public dont tout le monde parle partout, même au bistrot et à la télé, en ce moment. Mettre un nom sur une maladie a quelque chose de rassurant, mais aussi de trompeur.
Les médecins reconnaissent que mes symptômes ont une cause  bien répertoriée. Rassurant pour moi.  Mais cela n’a jamais voulu dire qu’ils savent exactement ce que c’est que cette cause. Zut.
   Les neurosciences, dans leur état actuel d’avancement, malgré de multiples hypothèses, sont toujours dans l’ignorance de l’étiologie de ces grands maladies du cerveau. Parce que le cerveau, on ne sait pas comment ça marche.

Faire miroiter autre chose, quelles qu’en soient les nobles ( ou ignobles) raisons,  est une tromperie manifeste.


François-Marie Michaut,

CO d’Exmed 11-12 avril 2018

CONTRE NATURE  NATURELLEMENT                                 La nature, il paraît, aurait horreur du… vice, S’opposant, «  par nature »,  à ...