Les chaumières en tremblent devant leurs écrans. Les responsables politiques, derrière leur empathie de façade face aux caméras, peuvent le bénir intérieurement ce coronavirus venu d’ailleurs. Enfin l’occasion de justifier son rôle de protection des populations contre de redoutables - selon la presse- dangers.
Pour les uns, les nouvelles sont mauvaises et pour les autres, elles tombent du ciel. Pas si loin, le temps où les épidémies remplissait bien plus que d’habitude les églises.
Mais notre bavarde virologie demeure bien muette sur la fonction que pourraient assurer les virus, comme les bactéries du microbiote, pour que fonctionnent en s’adaptant les cellules du règne vivant.
26-27 février 2020
François-Marie Michaut
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25 février 2020
23 février 2020
Médecine de l'âme (LEM 1159)
Le mot psychiatrie a été inventé en 1808 par le médecin et anatomiste allemand Johann Christian Reil. Par une traduction discutable de la racine grecque de ce néologisme (1), les psychiatres ont revendiqué la qualification de médecine de l’âme. Le catéchisme chrétien culturellement dominant en Europe a appris aux enfants que l’homme se composait de deux parties. Le corps, purement terrestre, et l’âme, entité divine. Solide rodage à une compréhension binaire de notre être même.
Laissons de côté les relations aussi passionnées que conflictuelles entre les religions solidement structurées et les sciences en constante expansion dans les esprits depuis le 17ème siècle pour tenter de savoir où nous en sommes en 2020. L’entreprise est audacieuse, et le risque de fausse route, pour parler en praticien, suppose de disposer de guides solides pour demeurer cohérente (2).
Du côté de la science, notre incontournable mère nourricière intellectuelle, faire référence à l’âme n’est-il pas faire de nous des traitres à la connaissance scientifique la plus objective ? Des sortes d’obscurantistes impénitents pour le dire tout de go. Allons écouter un pur produit de la cité scientifique, connu de notre site, dont les travaux de notoriété internationale forcent le respect. Voici comment Philippe Guillemant définit l’âme en 4 caractéristiques. -quelque chose qui ne ressort pas du domaine de la mécanique -quelque chose qui nous maintient en vie
-quelque chose qui survit après notre mort
-quelque chose qui est immortel
Bien entendu, chacun peut discuter de la pertinence des critères retenus, mais la réponse de Guillemant est sans appel. Ces quatre caractéristiques sont compatibles, affirme-t-il, avec ce que nous savons en 2020 de la physique fondamentale (3).
Un témoignage unique muni du label de la cité de la science, aussi brillant soit-il, ne peut entrainer une adhésion éclairée. C’est pourquoi nous convoquons à la barre un homme de lettres exceptionnel : François Cheng. La raison d’un tel choix en apparence paradoxal ? Le titre de son ouvrage intitulé... «De l’âme» (4). Une seconde fois ici, même méthode. C’est une video à hauteur d’homme qui va nous éclairer (5).
Alors, cette médecine de l’âme ? C’est loin d’être une idée idiote ou dépassée par nos techniques. Sauf que la psychiatrie, tournant le dos à la philosophie, grisée par la chimie et la tentation de ne s’attaquer qu’aux symptômes et comportements, faute de comprendre leur cause, a raté son objectif. Nos amis psychiatres, qui auraient du être en tête de la pensée médicale (6), nous ont tous entrainés dans leur sillage. Sans que nous ne disions mot. L’âme qui soigne ou qui détruit, les malades comme les médecins, a disparu de notre horizon mental. Mais, elle a peut--être la vie bien plus dure qu’on ne l’imagine souvent.
Elle ne peut justement, nous venons d’examiner de solides arguments allant dans ce sens, jamais... rendre l’âme.
_________________________
Notes :
(1)La racine «Psyché» est devenue l’âme. Actuellement on parlerait plutôt d’esprit ou de... psychisme. Quant à «iatros», la banalisation de la notion de maladie iatrogène ne laisse aucun doute. C’est bien du médecin dont il s’agit.
(2) L’accusation de délire plane sur la tête de qui ose transgresser les limites bien étanches des disciplines académiques. Jadis, nos anciens parlaient de blasphème et l’excommunication était proche. Socrate avec sa tisane de cigüe y laissa sa vie.
(3) Cette video montre en six minutes que les scientifiques ne peuvent plus affirmer que la notion d’âme est incompatible avec les dernières connaissances de la reine des sciences. Cependant entre être compatible avec, et expliqué par, il y a un grand pas. Lien.
(4) François Cheng, De l’âme, Albin Michel, 2016, 156 pages, 14 euros.
(5) Interwiew de François Cheng par le journaliste François Bunel , lien .
(6) Le temps est encore proche où les neuropsychiatres, encore indifférenciés, étaient les seuls spécialistes de tout ce qui avait un rapport avec la tête et le système nerveux dans son ensemble. L’examen clinique neurologique, bien avant l’imagerie médicale, permettait d’établir des diagnostics topographiques d’une précision remarquable. Contrastant, hélas, avec une pauvreté thérapeutique dramatique.
François-Marie Michaut
Os court :
« Rendre l’âme ? D’accord, mais à qui ? »
Serge Gainsbourg
Lettre d'Expression médicale
LEM n° 115924 février 2020
Âme... damnée ? (Exmed)
Oui, il demeure des mots interdits de séjour pour nos esprits nourris au lait scolaire de la rationnalité matérialiste. Celui d’âme n’échappe pas à l’ostracisme médical, nos souvenirs l’associant bien plus au dogme chrétien qu’à l’art des luthiers. Sans ce tout petit morceau de bois habilement coincé entre les deux tables d’un violon par des oreilles et des mains subtiles, pas la moindre qualité musicale.
Au risque de vous bousculer un peu les neurones, la LEM 1159 vous convie à un voyage inhabituel : Médecine de l’âme.
Bonne lecture vous dit l’auteur.
24-25 février 2020
François-Marie Michaut
Au risque de vous bousculer un peu les neurones, la LEM 1159 vous convie à un voyage inhabituel : Médecine de l’âme.
Bonne lecture vous dit l’auteur.
24-25 février 2020
François-Marie Michaut
20 février 2020
Comme des enfants (Exmed)
Les écoliers adorent se vanter de leurs exploits réels ou fictifs, individuels ou collectifs auprès de leurs camarades. Ils détestent montrer leurs faiblesses ou leurs ignorances.
La sphère soignante, à la fidèle image de toutes nos fières institutions, ne fait pas exception à ce comportement.
- Et si on avait le courage d’établir avec courage la liste sans limite de ce que nous ne savons pas encore ?
- Et si admettre qu’on ne sait pas, et en parler sans se sentir coupable, était un passage indispensable pour être simplement... humain ?
21-23 février 2020
François-Marie Michaut
La sphère soignante, à la fidèle image de toutes nos fières institutions, ne fait pas exception à ce comportement.
- Et si on avait le courage d’établir avec courage la liste sans limite de ce que nous ne savons pas encore ?
- Et si admettre qu’on ne sait pas, et en parler sans se sentir coupable, était un passage indispensable pour être simplement... humain ?
21-23 février 2020
François-Marie Michaut
18 février 2020
Perdre la face (Exmed)
Quand on est une des plus grandes et des plus puissantes nations d’Asie, comme la Chine, et se trouver paralysé par un modeste virus animal, cela met à mal l’image toute puissante que vous voulez donner de vous. La vieille histoire de David et Goliath se rejoue. Les armes utilisées , présumées être spectaculaires pour les médias planétaires, se révèlent dérisoires au moindre regard médical.
Le Coronavirus dit 2019 impose sa loi à lui. Il refuse de se plier aux injonctions de tous nos stratèges dont l’impuissance et l’ignorance saute aux yeux. Notre civilisation internationale toute entière a perdu la face. Elle ne peut qu’en subir les conséquences à venir, qu’aucun expert ne peut prédire.
L’avenir, notre avenir personnel, ne se joue pas à pile ou ... face.
19-20 février 2020
François-Marie Michaut,
Le Coronavirus dit 2019 impose sa loi à lui. Il refuse de se plier aux injonctions de tous nos stratèges dont l’impuissance et l’ignorance saute aux yeux. Notre civilisation internationale toute entière a perdu la face. Elle ne peut qu’en subir les conséquences à venir, qu’aucun expert ne peut prédire.
L’avenir, notre avenir personnel, ne se joue pas à pile ou ... face.
19-20 février 2020
François-Marie Michaut,
16 février 2020
ÉMOTICÔNES (LEM 1158)
Plus d’erreurs de grammaire ou de ponctuation,
De fautes d’orthographe ou d’accentuation !
De l’écriture, enfin, c’est l’aboutissement,
C’est l’ultime progrès, le perfectionnement.
C’est la fin des polices aux dessins délicats ;
Adieu les new romans, cochins et cambrias,
Finis, l’helvética, le times et le didot.
Exit, le genova et le palatino !
Les styles d’écriture ont changé de logique :
Plus d’anglaise ou bâtarde ou de ronde ou gothique.
Et les grasses et les maigres ou bien les italiques,
Sans parler des chinoises ou de la cyrillique.
Inventée à Sumer, disent les historiens,
L’écriture annonçait la fin des temps anciens,
Les débuts d’une autre ère où on se souviendrait
Où mémoire et cerveau ensemble augmenteraient.
Avec les hiéroglyphes, on eut les pictogrammes
Et les cunéiformes et les idéogrammes.
Il fallut cinq mille ans de progrès anarchiques,
Pour arriver enfin à l’alphabet classique.
Et puis l’imprimerie fit sa révolution
Qui fut pour l’écriture une révélation ;
Car avant Gutenberg, c’était l’architecture,
Qui était pour le peuple un moyen d’écriture…
Tout cela enterré ! Vive les novateurs !
Vive les émojis, les smileys et les cœurs !
Pourtant, je me demande avec fort peu d’entrain,
Jusqu’où notre écriture ira-t-elle demain ?
Jacques Grieu
Os court :
« Emoticône. Le nom est aussi vulgaire que la chose. Je hais ces trucs de feignants. Au lieu d'exprimer un sentiment, on l'expédie. On appuie sur une touche et tous les sourires du monde sont pareils. Les joies, les doutes, le chagrin, la colère, tout a la même gueule. Tous les élans du coeur se retrouvent réduits à cinq ronds hideux. Putain, quel progrès... »
Anna Gavalda
Lettre d'Expression médicale
LEM n° 1158 17 février 2020
Le lac des signes (Exmed)
Puissante invasion de ces petits dessins au départ prévus pour atténuer la sécheresse de nos échanges numériques qui mérite investigation. Est-ce vraiment une aide ou une dangereuse facilité ?
Jacques Grieu a son idée bien à lui sur la question. Sans complaisance, « ÉMOTICÔNES» est le titre de sa LEM 1158.
17-18 février 2020
François-Marie Michaut,
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