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19 juillet 2020

PARTITIONS (LEM 1180)


 

Partir, on nous l’a dit, serait mourir un peu.
Partir… de ce principe, amène où l’on veut !
Pourtant, mourir un peu, c’est bien partir beaucoup,
Puisqu’après ce départ, l’arrivée est au bout.

Quand on devient lucide, on risque de partir :
À partir du passé, on juge l’avenir.
Tout seuls, certains des mots, à partir ont tendance
Comme feu d’artifice à trop grande fréquence.

À partir on a maille en rude opposition
Et à partir de là, il faut grande attention.
Si partir d’un grand rire est chose anodine,
Toujours, partir en guerre est une autre cuisine…

Partir, en politique, est bien changer un peu
Et tous nos candidats le disent à qui mieux mieux.
Ils voudraient arriver avant d’être partis.
Des dires des sondages, ils prennent leur parti.

À partir en croisade, il faut me résigner
Une autre partition je jure de chanter :
À partir de ce jour, l’alcool, c’est bien fini :
J’ai vu que, trop souvent, je me sentais… parti !

            Jacques Grieu

  

Os court :

« Les vies humaines sont composées comme des partitions. »  

Milan Kundera


Lettre d'Expression médicale

 
LEM n° 1180    20 juillet 2020

Faites de la musique (Exmed)

 
   Faute en 2020 d’une fête populaire dûment covidectomisée le mois dernier, faisons avec ce que nous avons ici. Rien que des mots pour tout voyage, c’est loin d’être rien du tout.  Au diable, qui n’attend qu’eux, aillent ceux qui ne savent accorder valeur qu’aux actes matériels, de préférence sonnants et trébuchants. 
  

   Une petite cure d’air salubre avec Jacques Grieu et sa LEM 1180 PARTITIONS.


François-Marie Michaut
CO Exmed 20-21 juillet 2020

16 juillet 2020

Jouer avec la peur (Exmed)

   
Tous les jours, et de tous les côtés, le public est abreuvé de directives et de conseils par les responsables - ou s’autoproclamant tels- de l’état de santé de la population. Au nom du dramatiquement paternaliste principe de précaution à toutes les sauces, nous devons obéir aux injonctions médiatisées.

   Traditionnellement, en France, nous n’aimons pas marcher au même pas. Une seule solution pour ne pas contredire nos grands principes tricolores, et être accusés d’incompétence, actionner le levier de la peur. Les fameuses barrières, la multiplication anarchique des tests dont la signification n’est pas claire, la diffusion sans filtre d’échos scientifiques dissonants. Tout cela, le public ne peut pas en jauger la pertinence. Mais le résultat est immédiat : un climat général de peur, de méfiance, d’attente anxieuse, voir même de sidération dans la vie quotidienne.


   Si le Covid19, obligé de refaire son travail de colonisation des cellules humaines qu’il vient de rater ne nous a pas tous tués, notre psychisme à tous est déjà atteint par une émotion destructrice de toute vie : la peur. Pour cela ni vaccin ni médicament miracle ne sont envisageables. Sois ton propre médecin conseillait déjà Hippocrate.

François-Marie Michaut
17-19 juillet 2020

14 juillet 2020

La maladie de la haine (Exmed)

 
    Les neurosciences ne nous éclairent guère sur ce sentiment qui dégouline en abondance de tant de comportements. Les échanges numériques sans nom comme les manifestations de groupe en font un de leurs combustibles. La volonté de destruction de l’autre ouvre la voie à toute forme de violence.
     Quel type de détestation de soi-même peut conduire à une telle projection sur les autres ?

   La question ne serait que philosophique si elle ne gangrénait pas toutes nos possibilités de relation humaine de qualité. 
Hélas, ni pilule miracle, ni vaccin magique en vue. Juste une dose nécessaire et suffisante  de connaissance et de mémoire.

    Ce papier a été écrit juste après la conférence de presse du président Macron le 14 juillet 2020.

François-Marie Michaut
15-16 juillet 2020

12 juillet 2020

Homo survivra-t-il ? (LEM 1179)


  Nous n’avons jamais été aussi nombreux sur la planète. C’est un fait d’observation, ce n’est pas une preuve de pérennité garantie de notre espèce zoologique. Laissons de côté les prophètes de malheur à leur inépuisable fond de commerce. Le réel est là. Notre extraordinaire facilité à cesser les tonitruantes activités humaines collectives quand le Covid 19, alias SRAS-2, a commencé à se manifester. Super grève générale. Tous ensemble, ou peu s’en faut, sans qu’il soit besoin de concertation ou de puissante coercition, les médias répandant largement les affres de l’incertitude ambiante, nous avons eu une conduite sans aucun antécédent dans ce que nous savons du passé de notre espèce. Nous nous sommes enfermés nous-mêmes chez nous pour nous tenir à distance des autres potentiellement porteurs de la maladie insoignable. Notre dimension biologique groupale mise volontairement à l’arrêt plusieurs mois, comment a résisté notre dimension solitaire pour s’adapter ? Que s’est-il passé dans notre cerveau à chacun ? Quelles traces demeureront gravées dans nos comportements, quand le physiologique oubli aura cessé d’agir ?

    Nous avons quand même appris, qui que nous soyons, que ce grand drame dépasse largement le seul cadre sanitaire pour ébranler les fondements de notre culture planétaire toute entière. Ce qui s’est passé est directement lié à tout ce que nous avons fait sans aucun souci des conséquences sur notre environnement. Et alors ? Si nous n’avons aucun autre objectif que de recommencer comme avant, ou avec de simples corrections cosmétiques, aussi «vertes» soient-elles, nous allons tout droit vers une nouvelle catastrophe encore plus grave que l’actuelle.

  Invoquer les ressources de la connaissance scientifique, ou technique, pour marcher sur un terrain certain, nous venons d’apprendre dans la douleur et la déception que ce n’est pas une méthode fiable. Ceci n’enlève rien à l’importance du travail des scientifiques et des techniciens : nous ne pouvons pas nous en passer. C’est nécessaire. Mais ce n’est pas suffisant pour décider ce que nous devons faire et ne pas faire. Pathétique, vu maintenant, notre premier Ministre du confinement déclarant qu’il n’avait qu’une boussole pour décider que faire : celle de la science. Avec son aiguille aimantée devenue folle.
Sans perdre de temps, explorer les limites et les insuffisances de la vision purement scientifique de la réalité, ses «trous noirs», ses zones aveugles, ses frontières idéologiques. Chercher partout et sans a priori des connaissances négligées ou écartées (1) qui nous permettraient de décider enfin d’actions non destructrices de cet Homo Sapiens que, malgré ses défauts sanctionnés par l’aventure covidienne, on continue, faute de mieux, à bien aimer.

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(1) Vieux souvenirs scolaires de traductions gréco-latines : pas un chef d’armée digne de ce nom n’engageait une bataille avant d’avoir consulté ses devins. Nos Présidents de la République et leurs diseuses de bonne aventure. En Afrique traditionnelle, l’abattage d’un arbre dans un village nécessite l’aval des anciens. Liste pas du tout exhaustive.


                                 François-Marie Michaut
Os court :


«  Nous n’avons plus de cohérence dans nos discours. »


 
 Dominique Reynié,
(politologue, interwiew de F.Chédotal, La Montagne du 12 juillet 2020 ) 


Notre espèce menacée (Exmed)


   Si on veut bien s’extraire du seul domaine sanitaire avec qui tout s’est déclanché, la tempête qui s’annonce pour l’humanité entière peut faire de nous l’équivalent des animaux en voie de disparition accélérée. Rester sans rien faire ou tenter de comprendre comment et pourquoi nous sommes engagés sur cette pente savonneuse ?


  Sans catastrophisme facile, la LEM 1179 ose mettre son grain de sel avec un Homo survivra-t-il ? pour alimenter les reflexions propres à chaque lecteur témoin.


François-Marie Michaut
13-14 juillet 2020

09 juillet 2020

Curieuse "coviderie" (Exmed)

     Paradoxalement, notre pandémie non achevée, a réussi à vider les cabinets médicaux des généralistes et des spécialistes. Peur de la contamination, c’est compréhensible, on annule ses rendez-vous. Cependant, aucune affluence particulière dans les services médicaux ou chirurgicaux chargés des urgences durant tout le confinement ou depuis sa fin.
Plus surprenant encore, le nombre de personnes qui ont renoncé à ce que les technocrates nomment vilainement leur parcours de santé : les cabinets, faute de demandes demeurent en large sous activité.
Serions-nous devenus au fil du temps plus «médicalisés» que nous n’en avons réellement besoin  , "médicaddicts" ?
Trop de soins tueraient donc les soins ?  

   

La question qui fâche est posée.

François-Marie Michaut
10-12 juillet 2020

CONTRE NATURE  NATURELLEMENT                                 La nature, il paraît, aurait horreur du… vice, S’opposant, «  par nature »,  à ...