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14 avril 2019

TROUS NOIRS (LEM 1115)

                   
Ça y est, on le tient, on en a chopé un
Un vrai, photographié
, disent nos physiciens.
Ils parlent du trou noir comme on traque un lapin
Et brandissent leur chasse avec beaucoup d’entrain.
Il est vrai qu’on doutait que ce trou-là existe,
Alors qu’on n’avait pu croiser toutes ses pistes

Il faut craindre les trous, tous les trous nous font peur :
Il n’y a pas de trou qui soit porte-bonheur.
Même le trou normand  qui réjouit nos banquets,
Incite aux beuveries pour nous intoxiquer.
Car, boire comme un trou reste une affreuse tare,
Le trou fût-il breton, alsacien ou picard.

Faut-il, disaient certains, avoir peur des trous noirs ?
D’abord, existent-ils et doit ont bien y croire ?
Personne n’en a vu, de ces curieux mouroirs
Pourquoi seraient-ils noirs, si on ne peut les voir 
?
Si un jour on découvre un trou noir blanc ou rose,
La science est dans le trou et son aura explose.

On sait que les trous d’air sont pour les aviateurs,
Ce que les trous dans l’eau sont aux navigateurs.
Pour un spéléologue, un trou est une aubaine,
Mais  s’il est par trop noir, il en sort à grand-peine.
Pourtant,  pour les gangsters, les truands, les marlous
Grandes chances ils ont tous, d’aller finir … au trou.

Des trous dans son budget, la France en est truffée ;
C’est le plus noir des trous : il va nous étouffer.
Nos ministres auraient-ils des goûts cavernicoles,
Pour ainsi dans le trou rechercher le pactole ?
Pour boucher ce grand trou, faut-il en creuser d’autres,
Ou pour ce trou si noir, agrandir tous les nôtres ?

On va en trouver d’autres, assurent les savants
Car chaque galaxie en a un dans ses flancs.
Le nôtre est bien lacté mais est tout aussi noir
Et l’on saura bientôt comment l’apercevoir.

Il croque nos étoiles, engloutit leurs planètes,
Et sa moralité n’est sans doute pas nette…


La chasse est donc ouverte à tous les trous trop noirs
Qui bientôt n’auront plus aucune échappatoire.
Leur mise en examen est une question d’ans,
Avec leur historique ainsi que leur bilan.
Je voudrais vous citer un des trous les plus noirs,
Mais … suis victime alors d’un gros trou … de mémoire !

      Jacques Grieu                  

   

Os court ;
«  Mon message, ici et maintenant, c’est que les trous noirs ne sont pas aussi noirs qu’on les dépeint. Ce ne sont pas les prisons éternelles qu’on a décrites. Des choses peuvent sortir d’un trou noir, dans notre Univers et peut-être dans d’autres. Donc, si vous sentez que vous êtes dans un trou noir, ne perdez pas espoir : il y a un moyen de s’en sortir.» 
 

 Stephen Hawking, physicien théoricien et cosmologiste (1942-2018)


Lettre d'Expression médicale 15 avril 2019

LEM n° 1115 sur le site Exmed

 

12 avril 2019

Exmed est sécurisé (Exmed)

  
La Toile du réseau des réseaux, sans vouloir offenser qui que ce soit, n’est pas à l’abri de tous les détournements possibles. Les sites sont ainsi pillés de leur contenu ou détournés de leur objectif premier. Plus grave encore, durant leur connexion , les données personnelles des visiteurs peuvent être espionnés et les données subtilisées pour être vendues à prix d’or.


  C’est pourquoi le site Exmed, bien qu’il ne conserve aucun renseignement privé, est désormais sécurisé. Ce qui se traduit par la modification automatique de l’adresse : le http initial est transformé en https ( S comme sécurisé) et un petit cadenas vert fermé atteste la réalité du codage des données.
   Les internautes visiteurs n’ont rien à changer pour lire Exmed.

François-Marie Michaut 12-14 avril 2019

09 avril 2019

Poker viral ? (Exmed)

   
Les médecins savent depuis des années que les virus grippaux ont plus d’un tour dans leur sac. Ils ont le chic pour muter afin de mieux remplir leur fonction en fonction des obstacles qu’ils rencontrent. C’est à nous les humains de trouver une stratégie vaccinale préventive. Chaque année, six mois avant la période où le risque grippal en Occident est la plus forte, c’est l’Organisation Mondiale de la Santé ( branche de l’ONU) qui indique quelles  souches ont le plus de probabilité de causer une épidémie.

    Organisme politique, ou autorité scientifique reconnue, l’OMS ? Quels sont les critères qui déterminent un tel choix. L’industrie pharmaceutique, pour qui c’est une affaire très rentable, utilise les 6 mois suivants pour fabriquer un nouveau vaccin, avec le succès clinique discutable que nous constatons.

François-Marie Michaut
Exmed  10-11 avril 2019

08 avril 2019

Médecine européenne ? (LEM 1114)

    La sortie chaotique de l’Union européenne du Royaume-Uni après 46 ans de bon cousinage est un puissant signal d’alarme pour nous tous.  Qu’est ce qui est cassé, quelle est la voie que nos voisins jugent définitivement barrée ? Quelle est la vraie nature du surgissement de cet énorme panneau routier imposant son STOP sur fond rouge (1) ? Focaliser son attention sur la seule situation des sujets de Sa Gracieuse Majesté est se condamner à ne rien percevoir. Cette affaire concerne directement nos 28 nations.

    Bien entendu, chaque observateur y va de son couplet en mettant en avant, pour faire valoir sa vision, le domaine où il s’estime compétent. Économie, politique, sociologie, industrie, agriculture, écologie, tout y passe sans véritablement convaincre un esprit normalement curieux. Le stop du Brexit nous contraint à nous poser des questions, probablement inconfortables puisque nous, les Européens, avons réussi à les laisser de côté pendant si longtemps (2).

   Si vous le voulez bien, jouons ici le même jeu, en restant dans le domaine qui est - ou a été- pour nous celui de la médecine. Avec ses deux versants que chacun connait : celui de la science (3) et celui plus familier de la pratique. Des pratiques, en fait, tant les intervenants dans les multiples domaines touchant à la santé, de plus en plus spécialisés, se multiplient sans cesse.

   Nous ne cessons de nous gargariser de grands mots sans savoir en déterminer le sens. Par exemple, dans les discours technologico-politiques : « le développement durable ». La réalité de la fragilité de notre planète terre face à nos activités destructrices est une idée claire largement partagée chez nous. Mais ce « développement» , qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce qui est caché dans cette prétendue enveloppe à développer ? N’est-ce pas une chimère au nom d’expansion économique ? (4)  Pas d’hypocrisie, ce n’est qu’une question d’argent (5) hissé au niveau de bien suprême. Est-il encore pensable pour l’Europe de 2019 de concevoir une médecine qui ne soit pas esclave de l’économie de marché ?

   La médecine est mondialisée, sous la domination incontestée du modèle américain, elle parle, écrit et publie uniquement en langue anglaise. Négation des subtilités spécifiques que porte avec elle chaque façon de s’exprimer. Les multinationales de la chimie, pour leur plus grand profit, ne cessent d’en faire leur cheval de Troie pour entrer jusqu’au plus profond de notre intimité personnelle, sans, finalement, que les pouvoirs politiques censés défendre les intérêts de leurs citoyens s’expriment sans ambiguité.

   Chacun garde en mémoire tout ce que l’Ancien Monde a pu apporter à la médecine au fil des siècles derniers et comment il a pu imposer ses découvertes stupéfiantes à toutes les contrées. Nous sommes les héritiers de cette grande tradition. Le choix est ouvert. Ou bien nous y renonçons en nous sentant dépassés, ou bien nous relevons nos manches pour donner vie à une alternative intelligente au rouleau compresseur mondial aveugle des marchés de la santé.
Travailler à la connaissance de tout ce qui permet de comprendre les conséquences pour la santé humaine de nos activités et des orientations envisagées pour agir sur le futur fait-il partie ou non de ce dont l’Europe peut et doit s’occuper, au risque de baliser la route des autres pays du monde ? Il n’est pas indécent que les gens qui consacrent leur vie à tenter de soigner les autres se fassent entendre.
   Enfin...  avant que ne résonne le gong de fin pour Homo Sapiens Sapiens.


Notes :

(1) Image empruntée à Dominique Aubier, cf  Stop et Suite selon la Science, in « L’Ordre cosmique » (Qorban) p. 279-285.

(2) Il n’est pas exclus que, dans le futur, nous ayons à exprimer notre gratitude à la Grande Bretagne pour son aide paradoxale, bien involontaire, à la construction d’une Europe vraiment unie.



(3) En contester l’importance serait n’en rien connaître. La science est souvent confondue, tant elle en est devenue indissociable pour le public, avec la technique. Technoscience, comme dit Odile Marcel ( Technoscience et thérapie ).



(4) La croissance sans fin ne semble n’avoir jamais été observée dans le domaine du vivant.



(5) La vieille histoire des Juifs qui adoraient le veau d’or pendant que Moïse recevait les tables de la loi au Sinaï n’a pas pris une ride.


François-Marie Michaut
   

Os court ;
«  La médecine est une science des pannes, celles de l’organisme humain. Mais si le médecin est un dépanneur - rien de plus, rien de moins - il est le dépanneur d’une machine dont il ne possède pas les plans» 
 
Lucien Israël ( cancérologue 1926-2017 )


Lettre d'Expression médicale 8 avril 2019

LEM n° 1114 sur Exmed





07 avril 2019

Ne pas considérer à la légère (Exmed)


   Il est des biens immatériels dont la valeur irremplaçable ne devient évidente qu’à leur disparition. Les chamboulements que connait notre espace européen nous obligent à ouvrir les yeux. Le domaine dit - abusivement- de la santé est un acteur de tout premier ordre pour notre avenir mondial.

   La LEM 1114 pose une curieuse question d’actualité : « Médecine européenne ?». Bonne lecture.
François-Marie Michaut 8-9 avril 2019

04 avril 2019

Médecin-capitaine Marc Laycuras (Exmed)


   Il est mort à 30 ans dans une explosion de son véhicule sur une piste au Mali au cours d’une intervention militaire (Le Monde 3 avril 2019).

   C’est le risque du métier qu’il a choisi diront certains, d’autres expriment leur compassion.
  

  Saluons ici à sa juste valeur, j’en ai été jadis le témoin direct dans  le Sahel, le travail médical de haute qualité et d’une modestie absolue, auprès des populations dépourvues de médecins,  des praticiens militaires détachés au service  de la Coopération technique.


François-Marie Michaut
Exmed 5-7 avril 2019

02 avril 2019

Qui fut Asperger ?
 (Exmed)

    Avoir son patronyme associé à une maladie est le rêve secret de tout étudiant en médecine.  Quand l’autisme est reconnu comme «grande cause nationale» en France, tout le monde  a entendu parler de sa forme socialement la  plus valorisante : le syndrome d’Asperger.

    Elisabeth Roudinesco dans Le Monde du 27 mars 2019 nous invite à savoir qui était Hans Asperger, psychiatre autrichien. Ses relations avec le régime nazi, en particulier sa participation active à la politique d’euthanasie des enfants atteints d’affections psychiatriques sont mises en question par une historienne américaine. L’enquête menée par Edith Sheffer ( « Les Enfants d’Asperger, le dossier noir des origines de l’autisme », Flammarion) est accablante pour cet eugéniste convaincu. Comment ne pas songer au travail du docteur Shiro Ishii au sein de l’Unité 731 de l’armée japonaise ? Source 

    
La moindre des prudences vis à vis de la vérité consisterait à ne plus associer aucun nom propre à cette forme clinique reconnue comme faisant partie du spectre des troubles autistiques. Du travail pour l’Académie de Médecine et les artisans de l’anti antisésémitisme.


   François-Marie Michaut 
   Exmed 3-4 avril 2019

CONTRE NATURE  NATURELLEMENT                                 La nature, il paraît, aurait horreur du… vice, S’opposant, «  par nature »,  à ...