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19 novembre 2020

Le savoir être malade (Exmed)


   Guy Simonnet, neurobiologiste, tire le signal d’alarme : « L’être humain n’accepte plus d’être malade » ( Le Monde du 19 novembre 2020). Un rappel indispensable à tous les adeptes de la chimérique tolérance-zéro-maladie : « le vivant est avant tout incertitude».
  Tenter d’éliminer tout défaut de certitude n’est-il pas alors oeuvrer à notre propre deshumanisation ?

   Un soignant digne de la confiance dont il est , dit-on, largement crédité, n’a-t-il pas une mission paradoxale ? Aider tout malade, aigu ou chronique, à savoir vivre le mieux possible  sa vie jusqu’à la mort avec la pathologie qui le frappe ? L’un des acteurs les mieux placés pour le faire ont été, sont, et seront les médecins généralistes. Les négliger est ne rien comprendre à la réalité.


François-Marie Michaut
20-22 novembre 2020

2 commentaires:

  1. Ravi de votre article qui rejoint ma conviction que la tolérance zéro n'est qu'un argument politique comme un autre .une ."retenir son souffle c'est perdre son souffle. Vivre dans une société fondée sur la quete de la sécurité,c'est comme disputer une épreuve de rétention du souffle où tout le monde se tendrait comme la peau d'un tambour et deviendrait rouge comme une betterave " Alan Watts 1951 bienheureuse insécurité. Cordialement Robert

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    1. On est d'avantage là sur les dégâts de l'incertitude zéro. La certitude absolue est un gros mensonge , en dehors de la mort de notre corps qui nous chagrine tant !
      Le zéro n'est pas un mot de la médecine ni des sciences du vivant.

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