Nous les trainons dans nos bagages culturels, ces vieilles terreurs. Celle de la mort, de la maladie, de la pauvreté, de la solitude éclatent partout quoi que nous fassions.
Les réactions épidermiques à l’incendie de l’usine chimique Lubrizol nous rappellent combien nous sommes sensibles aux risques d’empoisonnement.
Au Moyen Âge, pour justifier la haine contre les Juifs, une des accusations rituelles avec la pratique de sacrifices humains était qu’ils empoisonnaient les sources.
Comme remède, notre modernité ne sait faire autre chose que de confier la parole au monde scientifique. Qui ne sait et ne peut répondre que sur les faits que ses méthodes lui permettent d’étudier et d’évaluer. Et là on ne sait strictement rien de ce que cet énorme cocktail de substances toxiques soumis à une forte température peut générer.
Deux logiques s’affrontent nous laissant désemparés devant notre comportement d’apprentis sorciers.
La croyance en la suprématie des pouvoirs politiques en prend un rude coup de plus.
François-Marie Michaut
4-6 octobre 2019
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