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25 septembre 2018

Homéopathes et «homéopatients» (Exmed)

   
Erreur méthodologique majeure pour ceux qui veulent évaluer la si populaire homéopathie. Se focaliser sur les seules vertus pharmacologiques des petites pilules comme si le «principe actif » du système thérapeutique s’y trouvait.

- C’est ignorer la découverte de Balint que le médecin lui-même est un remède, ce qui ne fait pas l’affaire des revenus de l’industrie chimique.

- C’est négliger le fait clinique que l’ interaction entre un soigné et un soignant produit une certaine quantité d’effet thérapeutique ou pathologique. 
La capacité oubliée de l’auto et de l’hétéro-guérison, nous l’avons nommée sans la comprendre placebo. Ce qui se passe entre les homéopathes et leurs «homéopatients» donne lieu à la production d’un effet placebo qu’il serait logique d’évaluer. Pour le comparer au placebo + effet pharmacologique -positif comme négatif- obtenu par le couple allopathe et son patient.

 

   Il est vrai que le jour où il serait possible de mesurer la valeur soignante de chaque médecin, cela risquerait de faire du bruit dans l’espace de l’Internet comme dans les chaumières et cabinets de consultation ! Et, on peut toujours rêver, dans les sphères chargées de la formation des médecins.



François-Marie Michaut,
CO d’Exmed   26-27 septembre 2018

4 commentaires:

  1. C est tellement pratique cet argument. Ca permet (comme d'habitude) aux partisans de cette pratique de dire qu'il n est pas possible de la tester.

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  2. Cette histoire de la preuve de l'efficacité de l'homéopathie montre une chose :
    Un certain nombre de nos confrères considèrent que la médecine n'est aujourd'hui que dans la prescription de médicaments à principe actif.
    C'est ce à quoi l'industrie pharmaceutique s'est astreint à faire rentrer dans les cerveaux depuis des dizaines d'années.
    Force est de constater qu'elle y est parvenu chez nombres de médecins.
    Cette vision réductionniste de la médecine balaie toute l'histoire et tout le passé de la médecine.
    Cette vision balaie tout ce qui est incertitude dans le fonctionnement de l'humain mais aussi incertitude en général.
    C'est tellement plus confortable de se sentir tout puissant grâce aux preuves fournies par l'industrie pharmaceutique quand à ses productions.
    Et tant pi si nombres de ces preuves sont biaisées, fautives et manipulées.

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  3. Réponse aux deux commentaires précédents dont je remercie les auteurs :

    - "Anonyme", je ne suis pas un partisan de l'homéopathie. Non seulement jamais pratiquée en médecine générale ou en alcoologie hospitalière, mais jamais étudiée. Le livre de Jacques dr Michaud - une presque homonyme- " pour une médecine différente", offert par un patient, est resté dans ma bibliothèque... jamais lu. La bagarre entre les anti et les pros ne date que de ... 150 ans.

    - "MG"
    Cette vision médicamento-dépendante de la médecine est un redoutable simplisme qui deshumanise totalement la fonction médicale. N'ayons pas peur des mots : nous sommes ainsi des esclaves. Les plus à plaindre de tous : ceux qui n'ont pas conscience d'être des esclaves et qui se croient plus libres que les autres !
    Alors quand je vois le grand plan de santé pour les 50 ans (!!!) à venir en France, je me dis que quelque chose est pourri au royaume, non pas du Danemark, mais à celui du courant dominant de la pensée médicale.

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  4. Les services de grand brûlés, hautement équipés en moyens médicamenteux de supprimer la douleur, font ( souvent/toujours, je ne sais pas) appel à des personnes capables de faire disparaitre "le feu". La technique de ces non professionnels de la santé est simplement de souffler sur la brulure. Ils parlent, comme les guérisseurs traditionnels, d'un "don" qui leur aurait été "légué" par un proche. Quel don, quel mécanisme, quelle transmission : mystère.
    Les méthodes de la pharmacologie ( analyse de l'haleine ???)ne peuvent rien dire là dessus. En tirer la conclusion "rationnelle" qu'à ce moment là, ça ne peut pas exister. médicalement se heurte aux observations cliniques.

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