Tombe-t-on fou ?
On pourrait le croire en lisant le JIM du 19 août 2018. Un article se fait l'écho de travaux de psychiatres scandinaves démontrant que l'usage du tabac constituait « un sérieux facteur de risque» de psychose. Autrement dit, il semble admis qu'il existerait un passage entre un fonctionnement psychiatrique dans les limites statistiques d'une «normale névrotique» et un passage dans ce qui est nommé, en fonction de symptômes cliniques, psychotique.
Il est simplement honnête de dire que rien ne permet de dire qu'une telle modification de structure de perception du réel peut exister. Des manifestations psychotiques peuvent apparaitre tout au long d'une vie, tout simplement parce qu'elles étaient tenues cachées auparavant ! Une étiquette de fou, personne ne court après.
François-Marie Michaut, CO d’Exmed 22-23 août 2018
Cette histoire le rend fou. Elle connait l'amour fou. Ils sont fous de foot. On parle comme ça partout. Sans savoir ce que fou veut dire. Possédé par quelque force extérieure à soi-même, genre démon ?
RépondreSupprimerAyant, comme tous les généralistes, constaté la prévalence considérable de manifestations délirantes de type psychotique chez des sujets agés en maison de retraite, je me suis posé une question.
RépondreSupprimerLa pensée médicale met en avant le vieillissement du système nerveux central et cardiovasculaire. " C'est l'âge"...
Alors pourquoi ce n'est pas le sort général des vieux ?
Ces malades psychiatriques lourds sur le tard n'ont, le plus souvent, jamais le moindre antécédent psychiatrique.
Tout se passe comme si ils avaient pu camoufler à tout le monde leur fonctionnement anormal et que "la vieuture " faisait fondre tous les masques.
Autrement dit, on ne tombe pas fou. On montre seulement, dans certaines circonstances, qu'on est né psychotique. Qui se souvient que Lacan a expliqué que c'était une contrindication à toute tentative d'analyse ?
"Autrement dit, on ne tombe pas fou. On montre seulement, dans certaines circonstances, qu'on est né psychotique."
RépondreSupprimerEt alors ?
Est-t-il nécessaire de solliciter les circonstances qui vont développer les comportements psychotiques ?
Ne pas fumer, ne pas se droguer, mener une vie équilibrée, développer ses talents, savoir s'entourer, n'est-ce pas le moyen d'éviter de savoir si on est né psychotique ?
Et ma foi, si on attend d'être bien vieux pour cela, c'est très bien. Pour soi, pour les autres, pour la société.
Vous ai-je compris si je traduis ainsi en l'inversant votre position :
RépondreSupprimer" fumer, se droguer, ne pas développer ses talents, ne pas savoir s'entourer est-il le moyen de savoir si on est né psychotique ?"
Chacun a-t-il ou non le droit de s'interroger sur le fait qu'il est on non une personne psychotique?
Une percée se fait dans les esprits. Les autistes type Asperger osent de plus en plus se déclarer comme tels, en revendiquant devant les médias leur différence, en même temps qu'ils montrent leurs capacités extraordinaires d'accomplir certaines taches.
Souvenons-nous du temps, pas si lointain,avant le docteur Philippe Pinel mort en 1826, où les fous étaient enchainés dans des prisons jusqu'à ce que mort s'en suive.