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02 juin 2020
Les héros et les zéros (Exmed)
Se faire traiter de héros sans retenue par les foules, tout simplement parce qu'on fait comme il se doit son métier, ne peut qu'embarrasser les blouses blanches. Parce que nos soignants ne peuvent pas oublier que, peu avant, ils étaient l'objet d'une attitude générale de leurs directions et de leurs consommateurs les considérant ouvertement et les traitant comme des zéros.
Alors mettons les pendules de la réalité à l'heure : il ne peut exister en ce moment ni héros, ni zéros. Simplement des gens traités justement ou des sujets injustement maltraités.
Un principe simple, une mise en actes objectifs des plus délicates, tant cela bouscule ce que nous pensions devoir être fait avant qu'un certain virus ne survint.
François-Marie Michaut
3-4 juin 2020
31 mai 2020
Autodéconfinement (LEM 1173)
« Comment écrire sur quelque chose dont on ignore encore les répercussions à long terme ?» s’interroge le romancier américain Douglas Kennedy dans une Tribune au Monde du 30 mai 2020. Mais, il a raison de pointer notre ignorance elle-même. La découverte soudaine de la présence du Coronavirus19 chez l’homme nous a conduits, à raison ou à tort, à bloquer toutes nos activités de groupe (1). Le confinement, en l’absence de tout traitement, a été décidé par des pouvoirs et appliqué par des populations terrorisées avec une étonnante soumission (2).
Le temps a passé et le couple inédit virus-humain a poursuivi sur la planète son petit bonhomme de chemin jusqu’au moment de la décision politique de déconfinement. Dûment encadré de barrières hygiénistes dictées par des voix se réclamant de la rigueur scientifique. Nous devons rester à distance, ne pas avoir de contacts physiques et nous cacher le visage sous ce qui ressemble à un bâillon. Symboliquement (3), nous devrions ne pas dire tout ce que nous pouvons et voulons dire ? Quels pouvoirs se sentiraient ainsi mis en danger ? Silence des penseurs.
La direction des peuples n’a eu d’autre ressource que de se mettre dans les pas des scientifiques. Eux-mêmes fort dépourvus, et comme il leur est coutumier, très divisés. La connaissance scientifique a ainsi probablement perdu l’aura d’insurpassabilité sur tout autre forme de savoir qu’elle avait auparavant (4).
Alors qu’est-ce que c’est que cet autodéconfinement évoqué en titre de ce papier. Pourquoi inventer un tel mot ? Parce que chacun s’invente en permanence son propre monde. Qui a ses limites, ses confins au delà desquels on hésite à aller. Peut-être faut-il avoir une idée des confins qu’on s’impose à soi-même ? Avant d’oser en éprouver la solidité et la pertinence, tout comme le font si soigneusement les scientifiques dans leur travail.
Nous sommes entrés dans une nouvelle ère, cela se dit partout. L’ancienne périt sous nos yeux parce que nous nous sommes trompés nous-mêmes. Notre culture en se planétisant a poussé au maximum ses feux, son développement tous azimuts sans autre critère que l’accumulation des biens matériels que nous avons appris à fabriquer. La réalité la plus élémentaire vient de démontrer la fragilité de verre de ses rouages : un événement aussi banal que la zoonose actuelle met par terre tout notre édifice dans un énorme effet domino. Et pourtant, nous sommes tellement persuadés de la solidité de nos façons de concevoir la réalité. Lire ou relire l’essai brillant de Siri Hustvedt, également romancière reconnue (5).
Personne cependant, à mon sens, n’est capable de déconfiner, au sens où nous l’entendons ici, qui que ce soit. Chacun de nous, à la place où il vit, est le seul responsable de ce qu’il fait lui-même. Oui, c’est autrement difficile que de se frotter les mains au gel hydroalcoolique en allant boire son café à la terrasse du bistrot du coin enfin ouvert ! Même à un mètre de Douglas Kennedy et de Didier Raoult masqués tous les deux.
François-Marie Michaut
François-Marie Michaut
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Notes de l'auteur :
(1) De savantes recherches ne manqueront pas de l’établir.
(2) Là encore, ce sera un intéressant terrain pour les chercheurs.
(3) Un symbole était en Grèce une tablette d’argile portant un message écrit. Cassée en deux et portée par deux porteurs différents, elle ne devenait compréhensible et garantie authentique que par son seul destinataire.
(4) Michaut F-M , La science sacralisée a péri, LEM 1168, 27 avril 2020
(5) Siri Hustvedt, Les mirages de la certitude, essai sur la problématique corps/esprit, Actes Sud, 2018, 23€50, ISBN 978-2-330-09261-0 titre original :The Delusions of Certainly, Simon & Shuster New York 2016
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Os court :
« L’Espoir est un état d’esprit (...) C’est une orientation de l’esprit et du coeur (...) Ce n’est pas la conviction qu’une chose aura une issue favorable, mais la certitude que cette chose a un sens, quoi qu’il advienne.»
Vaclav Havel
Lettre d'Expression médicale
n° 1173
1er juin 2020
1er juin 2020
Essayer de comprendre (Exmed)
Tant pis pour les experts et tous les leaders d’opinion, pour les lecteurs dans le marc de café, pour les affamés de reconnaissance égotique et pour les manipulateurs à l’affut de tout et de n’importe quoi pour en tirer profit. Il n’est question ici que de chaque être humain, dans son infinie originalité, qui doit vivre ce qu’Homo Sapiens n’a jamais vécu depuis ses origines. Pas d’histoire antérieure à tenter de remettre au gout du jour pour s’orienter. L’aventure actuelle est absolue, aucun retour à un avant ne peut plus fonctionner.
Angoissant, stimulant ? La LEM 1173 Autodéconfinement se permet d’y mettre son grain de sel.
Bonne lecture critique.
François-Marie Michaut 1-2 juin 2020
Angoissant, stimulant ? La LEM 1173 Autodéconfinement se permet d’y mettre son grain de sel.
Bonne lecture critique.
François-Marie Michaut 1-2 juin 2020
28 mai 2020
Faut-il supprimer les médecins ? (Exmed)
En France, le gouvernement vient d’interdire la prescription des dérivés synthétiques de Quinquina ( Chloroquine et hydroxychloroquine) associés à un antibiotique dans le traitement du Covid19. La loi donne aux seuls docteurs en médecine le droit de prescrire des médicaments à leurs patients. Sous leur responsabilité légale personnelle, bien entendu.
L’état d’urgence sanitaire en cours autorise-t-il le Premier ministre à ce qui ressemble bien, pour chacun de nous, à un exercice illégal de la médecine ?
Souvent ici est soulignée la fréquence si perturbatrice, dans le domaine de la santé, du mélange des genres. En France, les médecins, comme certains au risque de leur vie sous l’Occupation nazie, sont-ils capables d’agir en leur seule âme et conscience professionnelle ?
François-Marie Michaut
29-31 mai 2020
L’état d’urgence sanitaire en cours autorise-t-il le Premier ministre à ce qui ressemble bien, pour chacun de nous, à un exercice illégal de la médecine ?
Souvent ici est soulignée la fréquence si perturbatrice, dans le domaine de la santé, du mélange des genres. En France, les médecins, comme certains au risque de leur vie sous l’Occupation nazie, sont-ils capables d’agir en leur seule âme et conscience professionnelle ?
François-Marie Michaut
29-31 mai 2020
26 mai 2020
Faut rigoler, faut rigoler (Exmed)
Pour empêcher le ciel de tomber , chantait Henri Salvador. Dans un minuscule laps de temps, les discours et les images de foules masquées se tenant à distance en se rendant les mains poisseuses de gel désinfectant sembleront aux humains bien ridicules. Les virus continueront leur vie de virus. Celle qui nous est indispensable, et quasi inconnue, au même titre que notre microbiote, comme celle dont nous cherchons à nous éloigner.
François-Marie Michaut
27-28 mai 2020
24 mai 2020
POURQUOI ? (LEM 1172)
Certains vont jouer au bridge, aux échecs, au jeu d’oie ;
Moi, je joue aux questions ; et que je pose à… moi.
Me tirant par la manche, m’assaillant de « pourquoi »,
Elles sont si tordues qu’elles me laissent coi.
Si elles étaient faciles, aucune poserais :
J’aime me prendre en traître et voir si sècherais.
Même dans mon enfance, encore pas bien grand,
Je posais des questions sans cesse à mes parents.
Grandis, mange ta soupe, on verra ça plus tard !
Après beaucoup de soupe, et voyant mon retard,
Mes questions repartaient. Dégoûté du potage,
J’entendais les réponses : attends ! Et reste sage !
J’ai donc laissé mûrir mais n’ai toujours rien vu.
Attends donc la retraite, il faut avoir vécu !
Maintenant retraité, je suis toujours déçu ;
Personne n’est plus là, qui m’aurait répondu.
« Quel est ce coup du sort, ce virus insolent
Qui ose perturber mes quatre vingt dix ans ? »
Faut-il interroger, tous mes petits-enfants ?
Ou bien la cantonade ? Avec ton chevrotant ?
Ou bien le cimetière où gisent les réponses ?
Et donc d’un résultat, j’en attends toujours l’once.
La questionnite aiguë est une maladie :
Courante chez l’enfant, l’adulte s’en guérit.
Au contraire, chez moi, le mal va s’aggravant.
« Des métastases, on voit, dit mon docteur traitant.
Sans doute faudrait-il, échanger vos lunettes ;
Leurs verres trop fumés, vous jouent les trouble-fêtes.
Et toutes ces questions, trop sombres à vos yeux,
Inquiètent votre esprit, vous rendent trop anxieux ! »
On recherche un vaccin, un baume anti-question
La chimiothérapie tuant la rébellion.
Au diable, les questions ! Déjà trop de réponses,
Jamais sollicitées et que la vie dénonce !
Pourtant de mes questions, certaines sont sensées :
« Ce diable de virus, où a-t-il commencé ?
Sont-ce bien les chinois qui l’auraient concocté ?
Et cet enfermement, pour les vieux confinés,
Combien va-t-il durer ? Des mois ou des années ? »
Ils avaient tous raison : les questions, ça fatigue.
Bien plus que les réponses en bon sens peu prodigues.
Car en fait de questions, les seules encore posées,
Sont celles étiquetées, répertoriées, dosées.
Des spontanées, osées, l’époque est révolue.
Il n’y a plus que celles en titres des revues,
Qui disent quoi penser, comment vivre ou dormir,
Se distraire et aimer, travailler, réfléchir.
Pourquoi mâche-t-on tout, pourquoi ne dit-on rien ?
Sans doute on ne sait rien, mais on le cache bien !
Jacques Grieu
Os court :
« Il n’y a pas moyen de contenter ceux qui veulent savoir le pourquoi des pourquoi. »
Gottfried Wilhelm Leibnitz
(philosophe, scientifique, mathématicien, juriste, 1646-1716)
Sortir de la torpeur sanitaire (Exmed)
Faire peur aux autres a toujours été un moyen de les obliger à se soumettre à un pouvoir finalement peu sûr de son autorité. La pandémie en cours se révèle un terrain propice à des manipulations de ce type, sous l’alibi «sacré» de «notre santé», et avec le label de qualité de la science. Une obéïssance inhabituelle aux comportements prescrits à des peuples rétifs en est le signe révélateur.
Comment en sortir ? Jacques Grieu, fort d’une longue expérience, propose un vaccin redoutable. L’usage, sans aucune modération, de notre capacité à poser inlassablement des questions. La brave vieille théorie socratique avec ses deux millénaires et demi d’existence.
Voici donc soumis à la question des lecteurs sur sa pertinence la LEM 1172 : POURQUOI ?
François-Marie Michaut
25-26 mai 2020
Comment en sortir ? Jacques Grieu, fort d’une longue expérience, propose un vaccin redoutable. L’usage, sans aucune modération, de notre capacité à poser inlassablement des questions. La brave vieille théorie socratique avec ses deux millénaires et demi d’existence.
Voici donc soumis à la question des lecteurs sur sa pertinence la LEM 1172 : POURQUOI ?
François-Marie Michaut
25-26 mai 2020
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