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09 février 2018

Grippes, carottes et petits pois
 (Exmed)

 

 

Grippes, carottes et petits pois


      
La Cour des Comptes publics de la France vient de nous donner une fessée. La grippe, selon ces comptables, coûte trop cher à la nation. Source JIM du 6 février 2018. Faudrait voire à obliger par la loi tous les soignants à se faire vacciner. Nos vénérables sages ne sont-ils pas débranchés de la réalité ?
La pratique médicale actuelle ne peut pratiquement diagnostiquer rapidement, donc enregistrer épidémiologiquement, que des «syndromes grippaux». Simple ensemble de signes cliniques ne nécessitant aucun examen complémentaire. Une étude menée sur deux ans aux Pays-Bas (Van Beek J. et collaborateurs ) a mené une étude virologique précise. Les virus Influenza ( les seuls contre lesquels on vaccine en partie actuellement) ne sont responsables que de 18,9 % et 34,2 % des prétendues grippes. Les autres ( 60,8 % et 44,7 % ) des syndromes grippaux sont causés par des coronavirus, métapneumovirus, rhinovirus, virus respiratoire syncytial, virus para-influenzae. Pas de vaccins  contre eux. L’association de plusieurs agents infectieux n’a rien de rare.
Soulever un problème en épluchant des comptes n’est en rien critiquable. 
Additionner carottes, petits pois et grippes méritait naguère le bonnet d’âne aux écoliers.
  
   Sauter sans étude rigoureuse et  argumentée d’un problème complexe à une solution qui se veut simple, efficace,  et plus que tout chiffrable, c’est  jouer un jeu dangereux.
     Mélange et confusion des genres, ça, c’est une vraie maladie qui coûte très très cher, et pas seulement en euros, à tout le monde.

François-Marie Michaut, CO d’Exmed 9-11 février 2018

06 février 2018

Suicide et planéticide
 (Exmed)

 

 

Suicide et planéticide



    Prévenir le suicide, tarte à la crème de tous les programmes politiques de ceux qui veulent notre bonne santé. Peu importe qu’en France, les démographes constatent une diminution constante de mortalité depuis 1985,  pas question de s’interroger sur ce qui pousse certaines cultures matériellement favorisées, et pas d’autres en plein marasme, à opter pour ce type de savoir-mourir .

    Impensable de mettre en question la croyance médicale généralisée que l’autolyse n’est une maladie psychiatrique à traiter.
  Se tuer soi-même, ou  sans rien dire à qui que ce soit  se laisser mourir ( donc en échappant à tout comptage), est une spécificité de l’homme. Que cela choque ou non, c’est un de ses marqueurs de non animalité, une de nos libertés fondamentales.


   Participer activement comme passivement à tout ce qui tue notre planète, donc entre autres nous-mêmes et nos descendants, n’est-il pas infiniment plus irrémédiable ? La prévention du planéticide galopant, mérite au moins autant d’efforts, amis à courte vue qui nous voulez tellement de bien  .

François-Marie Michaut, CO d’Exmed 7-8 février 2018

04 février 2018

Aubierisons-nous (LEM 1053)

Lettre d'Expression médicale

LEM n° 1053
 sur le site Expression Médicale
      4 février 2018


                          







  Aubierisons-nous

                                           François-Marie Michaut


 
   Une ligne de force a conduit à la création du site que vous faites exister en le lisant depuis vingt ans. Le constat initial, aux temps premiers du Réseau des réseaux ( web), a été que, malgré sa mine florissante, ses rodomontades et ses prodiges admirables, notre médecine est profondément malade. D’où l’idée formulée ici de méta-médecine pour parler de la médecine - à inventer - de la médecine elle-même. Une piste pour y accéder a été  utilisée. En rupture avec la démarche scientifique analytique et expérimentale dominante depuis Descartes, s’occuper en priorité des mécanismes des systèmes interactifs déterminant ce qui est dit santé ou maladie. Autrement dit sortir des seules causalités linéaires expliquant tout, pour adopter une vision des systèmes structurant notre réalité. Systémique, le gros mot (1), mis en avant par l’Ecole de Palo Alto dans les années 1970, est lancé. Systémique médicale (2), même. Silence embarrassé des lecteurs ne sachant pas vraiment ce que cela veut bien dire. Rien de plus humain. Longue période d’exploration du lanceur de ce qui n’est encore qu’une idée. Maquis des sciences de la vie, jungle des sciences de l’homme, hermétisme des sciences dures : une base de données planétaire technologiquement accessible à tous. Mega data par empilation inexploitable, finalement plus producteur de confusion que de connaissances inédites. Cloisons étanches entre les sciences, enfermées dans leurs disciplines, aussi incapables de se comprendre les unes les autres que le furent, dit-on, les constructeurs de la tour de Babel. Sans se laisser freiner par leurs étiquettes et nos préjugés,c’est du côté des frontières des savoirs accumulés depuis toujours par l’humanité qu’il faut chercher pour pouvoir jouer aux contrebandiers ou aux forces spéciales de nos cerveaux anesthésiés par les technosciences.

   Voici pourquoi les lecteurs ont été conviés ici-même à un tel voyage de l’esprit. D’une part dans le domaine des sciences biologiques, avec la LEM 1049, Antonio Damasio, Un Ordre du vivant ? (2). D’autre part dans le domaine extrême de la cosmologie présenté par Christophe Galfard, avec la LEM 1051 Exploration du savoir   (3). Sans oublier, bien antérieurement, avec le livre Physique de la Conscience   de Philippe Guillemant (LEM 968) (4). Trois guides à la compétence scientifique indiscutable qui conduisent vers un même point par trois voies différentes, c’est un faisceau d’indices intriguant. Un principe d’unité, un ordre, est hautement soupçonné derrière tout ce qui nous entoure et nous constitue. Schématiquement pour nos trois auteurs : l’homéostasie du vivant, l’univers à six dimensions de la physique fondamentale et la conscience comme une forme majeure d’énergie, celle de l’information. La frontière de la pensée scientifique est atteinte. C’est le mur de Berlin infranchissable pour la pensée rationaliste matérialiste. Tant pis pour les barbelés et les miradors, pas question d’en rester là. La nécessité d’interroger les productions de l’intelligence humaine sur ce qu’il y a, ou ce qu’il n’y a pas, au delà de ce rideau de fer se fait insistante. Le champ scientifiquement interdit de la métaphysique est à ouvrir sans se prendre les pieds dans le tapis des philosophies et des croyances.

   Reste, là encore, pour ne pas s’égarer dans des voies sans issue, comme c’est si souvent et si douloureusement arrivé au cours de l’histoire humaine, à trouver le guide compétent. Voici son nom de femme de l’ombre et de femme de lettre : Dominique Aubier (5) Comment vérifier sa compétence ? En la testant directement dans le domaine qui nous est familier : celui de la connaissance médicale la plus difficile d’accès pour les étudiants. La neurologie et le cerveau. Le cortex, avec ses six couches, exactement comme le réel de la théorie des cordes.
   Son ouvrage dominant : La Face Cachée du Cerveau, en deux volumes   (6).
  Lecture difficile, exigeante, dérangeante au delà de ce chacun peut imaginer. Oui, il y a du pain sur la planche, avec des incursions dans toutes les grandes traditions des cultures du globe, juste pour déterminer la crédibilité et la pertinence du propos. Alors, à chacun de jauger le sérieux de la thèse en scrutant à la loupe ce qu’elle utilise de la science médicale la plus classique de la fin du siècle dernier. Cette dame nous convie à la recherche d’un modèle unique, d’une structure des plus complexes qui fait que les choses sont ce qu’elles sont, admirablement coordonnées entre elles et non allant on ne sait pourquoi dans n’importe quel sens.

   Alors ce cerveau, qu’est-ce que c’est ? Le cerveau humain, le votre, le mien. Sa face cachée ? D’être fabriqué selon le même plus plan sophistiqué que tout ce qui existe. Modèle absolu affirme Aubier, au risque de donner des boutons à notre sensibilité contemporaine. Démonstration à suivre au plus près, ce qui oblige le lecteur à aller sur un terrain inhabituel. Celui qui est encore en nous avec le monde flou des symboles. Avec ce que ce visionnaire solitaire de Karl Jung a perçu, sans pouvoir l’expliquer, comme notre inconscient collectif et nos archétypes.
   Comprenons bien qu’en tant que médecins, nous sommes les seuls du côté de la science et de la rationalité à disposer du passe partout intellectuel pour pouvoir entrer pleinement dans l’univers de La Face Cachée du Cerveau. Première vraie rencontre entre les sciences et les traditions de toutes nos cultures. Notre responsabilité vis à vis de la collectivité, et bien au delà de notre pays et de nos personnes, est lourde. La paresse n’est pas de mise, les idéologies molles marchandisées sans vergogne sont disqualifiées.



   Il est possible que ce livre vous tombe des mains tant il cherche à aller au fond des choses, que vous maudissiez l’étrangeté dérangeante de cet enseignement hors norme, les références constantes à la tradition ésotérique hébraïque comme aux grandes spiritualités de la culture planétaire. Fermez-le. Laissez décanter aussi longtemps que vous voulez. Installez-vous bien et lisez à nouveau. Sans vous presser, pour que la digestion puisse se faire.

    C’est cela, en dehors et au delà de tout contexte religieux, institutionnel, sectaire ou groupal, que signifie « s’Aubieriser» . 



  Qu’il y adhère on non, personne ne peut sortir indemne d’un tel bain d’intelligence.

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Notes :

(1) F-M. Michaut,  Systémique médicale


(2) Trop souvent confondu avec systématique, la vision systémique du vivant ne l’est justement...  pas du tout.


(3) Antonio Damasio, médecin et neuroscientifique américain, auteur de livres à succès  comme « L’erreur de Descartes » .


(4) Christophe Galfard, ingénieur Ecole Centrale Paris, docteur en physique théorique à Cambridge et écrivain.



(5)Philippe Guillemant, ingénieur Ecole Centrale Paris, chercheur au CNRS, spécialiste de la vision artificielle et auteur de la théorie de la double causalité.


(6) D.Marche, Savoirs sans frontière, LEM 889  à propos d’un ouvrage de Dominique Aubier sous-titré :Introduction à la Face cachée du Cerveau. 
 


(7) Dominique Aubier, La Face cachée du Cerveau, Tome I et II, 3ème édition 2003, MLL éditeur, BP 16, 27240 Damville.
Egalement édité en allemand, anglais et espagnol.



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  Os Court : 
 
« À mesure qu’on s’avance dans la vie, on s’aperçoit que le courage le plus rare est celui de penser.»
 Anatole France

 

Jungle des savoirs (Exmed)




        Jungle des savoirs 


  
Notre espèce, depuis ses origines, n’a pas cessé de produire et de creuser des savoirs. On les a empilés en vrac, avec comme seule limite notre remarquable capacité d’oubli. Internet est là. Fait sans précédent, nous sommes condamnés à ne plus rien pouvoir effacer de notre mémoire collective. Perte ou salut d’Homo Sapiens sapiens  ?


    Est-il pensable de pouvoir sortir de la jungle de plus en plus envahissante, et hautement perturbante, des savoirs de tous ordres ? La LEM 1053 soumet au libre-arbitre de chacun une réponse avec cette énigmatique injonction à découvrir : « Aubierisons nous ».
En piste les courageux !



François-Marie Michaut, CO d’Exmed 5-6 février 2018

02 février 2018

« Féminicide »
 (Exmed)




« Féminicide »



Dernier produit verbal à la mode que cette façon de s’exprimer de certains internautes.  Les mots disent parfaitement ce qu’ils disent si on  a appris à les lire. La victime dont parle l’actualité du moment en France est une femme : c’est atroce.


  Homicide n’a jamais voulu dire mise à mort d’un homme de génotype XY mais bien d’un Homme, zoologiquement parlant, d’un Homo Sapiens Sapiens. Trop habitués que vous êtes aux germicides, insecticides et autres spermicides, vous avez oublié que nous appartenons tous au genre humain.

François-Marie Michaut, CO d’Exmed 2-4 février 2018

30 janvier 2018

Air de rien (Exmed)

 

 

Air de rien

« Ah, laissez-moi respirer »  chante la Castafiore d’Hergé. La Commission européenne ne dit pas autre chose au gouvernement français. Sévère rappel à l’ordre pour ne pas avoir mis en place, depuis 2005,  des mesures pour protéger les habitants de la pollution atmosphérique dues aux particules fines (PM 10) et au dioxyde d’azote (NO2). 

   Si la notion de santé publique, si facilement invoquée à tout propos, peut avoir un sens, c’est bien dans la mission prioritaire de permettre aux hommes de respirer un air sain.


Qui vivra - s’il n’est pas mort d’ asphyxie avant - verra.


Source:  Le Monde 31 janvier 2018 , url :

François-Marie Michaut, CO d’Exmed 31 janvier- 1er février 2018

28 janvier 2018

Transparence santé (dessin) LEM 1052

Lettre d'Expression médicale


LEM n° 1052  sur Exmed.org

      29 janvier 2018

                                     Transparence santé

                                                Docteur Cécile Bour

Os Court : 
  «  Quand je vois ce que je vois et que j’entends ce que j’entends, je suis bien content de penser ce que je pense.»
 Fernand Raynaud
 

CONTRE NATURE  NATURELLEMENT                                 La nature, il paraît, aurait horreur du… vice, S’opposant, «  par nature »,  à ...