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17 octobre 2021

Respir (Exmed)



    Nos amis du Québec nomment ainsi le fait de prendre sa respiration. Ce geste, vital comme pas un, deviendrait de moins en moins anodin pour nous, pauvres terriens de 2021. Cela mérite certainement plus qu’un bref compte rendu médiatique, bien entendu bourré de chiffres, ne cachant pas son contenu anxiogène.

   Voici, faussement naïve, la LEM 1245 : Air de rien.

À vous de vous oxygéner, si vous le voulez bien, lecteurs

François-Marie Michaut

 17 octobre 2021

10 octobre 2021

PETITS SOINS (LEM 1244)


  
« Elle eut soin de se peindre et d’orner son visage
Pour réparer des ans, l’irréparable outrage 
»
Le soin qu’elle y mettait, avec sollicitude,
Était d’autant plus grand que la tâche était rude !

« À vous le soin », dit-on, dans la belle marine,
Quand on transmet le quart, que le sien se termine.
Qu’on aimerait entendre une telle supplique,
Quand nos nouveaux ministres entrent en république !

C’est une maladie qui sévit aujourd’hui :
On se soigne, on se soigne et le jour et la nuit.
Chacun doute et se tâte en espérant trouver
Où se situe le mal qu’il sent lui arriver.

L’artiste est un malade : il se soigne en créant :
À force de créer, le mal monte, empirant.
Alors il doit trouver d’autres médicaments :
Et donc change de style en cherchant un calmant.

On est aux petits soins pour combler nos besoins ;
Mais on écrit en mails sans le moindre des soins !
Nos défauts, après tout, sont bien moins ridicules
Que le soin qu’on emploie à masquer leurs férules.

Blessure de parole est plus dure à soigner
Que celle du couteau qui vous a transpercé.
Avoir froid, que ce soit au cœur ou bien au corps,
Est souffrir sans blessure : aucun soin ne l’endort.

On peut bien mieux soigner des genoux écorchés
Que les coups pris au cœur ou même à nos idées.
Les soins des chirurgiens nous font des nouveaux… nez,
Mais ceux de nos psychiatres, aux âmes ont moins d’effets.

C’est la vie qui se soigne et pas la maladie ;
Un corps dont on prend soin dure… toute la vie !
Epicure l’a dit : jusqu’au dernier soupir,
Prenons soin de bien vivre afin de mieux mourir.

    
                                   Jacques Grieu ( PETITS SOINS)
Os court :

« Nous troublons la vie par le soin de la mort : l’une nous ennuie, l’autre nous effraye.  »

 Michel de Montaigne

 Lettre d'Expression médicale

LEM n° 1244 10 octobre 2021
 


                        
             
                                               

Tagada, tsoin, soin
 (Exmed)

    Les métiers du soin, c’est tellement plus que la technicité la plus pointue. On l’oublierait si facilement en ce moment.

     Grâce aux mots bien choisis de Jacques Grieu, voici, avec de vraies paroles, un bien utile rappel pour tous de la vraie vie des vrais gens. 
   
À vous la LEM 1244 : PETITS SOINS.


François-Marie Michaut
10 octobre 2021

06 octobre 2021

Thérapies de conversion (Exmed)

 
  Laisser croire au public qu’on peut « scientifiquement» transformer l’orientation sexuelle d’un être humain laisse de marbre la pensée médicale de 2021 ? Sous le nom de thérapie, il est signifié que c’est du domaine de la médecine, pourquoi pas de l’hygiène sociale, de se donner le droit de manipuler les façons de penser et d’être, estimées par certains «déviantes».

     
L’homosexualité n’a été rayée de la liste des perversions sexuelles en psychiatrie que dans les années 1970. Des gens, de par le monde, ne semblent pas avoir pris le métro en marche.
On n’entend guère les autres.

   Dangereuse aphasie, non?

François-Marie Michaut

6 octobre 2021

03 octobre 2021

Certainement trop simple (Exmed)


   Les choses qui ne reprennent pas les sujets à la mode du brouet de la communication collective finissent par oublier d’être dites. Redoutable tare que cette exclusion de fait de nos esprits les plus percutants pour notre vie à tous.
   Voici donc, sans aucune prétention pédagogique ou militante, la LEM 1243 : Des choses et des hommes.
Il n’est pas interdit de la lire.

François-Marie Michaut

3 octobre 2021

Des choses et des hommes (LEM 1243)


       Pardon de paraphraser ainsi le titre de l’ouvrage de John Steinbeck, mais nous sommes en pleine actualité. Les médias nous ont informés qu’en France, depuis le début du SRAS2, environ 5700 lits d’hôpitaux publics ont été supprimés. Paradoxal, non ? Plus de chambres à un seul lit, cela peut se défendre en cas de risque infectieux. Et pour le confort des hospitalisés, c’est bien.

  Hélas, de telles dispositions ne dépendent que des sphères gestionnaires des grandes administrations. Les soignants n’ont pas leur mot à dire. Sous prétexte de rationalisation, de plans, d’optimisation des locaux et des équipements, de management rationnel que ne fait-on pas ? Que ne fait-on pas faire à ceux qui sont sur le terrain? Faire plus avec moins, tel semble être le défit jamais mis en cause. Et pourtant, regardons ce qui se passe dans la vie quotidienne des établissements de soins.

  Avez-vous remarqué le glissement de sens de la notion de personnel ? Jadis, c’était ainsi qu’on nommait l’ensemble des personnes travaillant dans un même lieu. Les directeurs du personnel sont devenus des directeurs des ressources humaines, comme si c’était une banale matière première comme une autre. Et un personnel est devenu la façon de désigner une personne. X personnels se sont rendus sur les lieux de la catastrophe disent les médias. Chacune  des personnes de chair et d’âme est privée de sa singularité essentielle : que nous disons donc par contagion des choses fondamentales et lourdes de sens sans en avoir conscience !

   Et bien, ce qui coince le plus dans le fonctionnement des hôpitaux, pour rester dans notre univers, c’est la pénurie chronique en personnel, des médecins aux agents techniques. Ceci n’a rien de nouveau, les plus anciens d’entre nous l’ont vécu et en ont témoigné. Mais rien n’a été fait pour rendre enfin attractifs sur le long terme ces métiers qui attirent toujours autant de bonnes volonté juvéniles. Quelques mesures cosmétiques, souvent ponctuelles ne changent rien à cette situation dont souffrent avant tout les humains au travail et les patients qu’ils soignent. Les déserts médicaux piteusement solubles dans la télémédecine, quelle misère. Et tout le monde d’applaudir. Quelle deshumanisation aveugle, ces prothèses technologiques . La presse, hélas, préfère chanter les louanges des miracles de la chirurgie, de la technologie et des médicaments riches de promesses de santé retrouvée.

  Est-il inutile de dire que soigner les autres n’est pas un métier comme les autres, et que n’importe qui ne peut pas l’exercer avec talent s’il n’est pas profondément humain ? L’humanité vraie ( des simulacres depuis toujours courent les rues) n’est pas une valeur quantifiable. L’intelligence artificielle si à la mode ne peut donc pas la déceler, ni contribuer de quelque façon que ce soit à son «développement».
  Est-il stupide de penser que cette qualité rare d’humanité n’est pas donnée à tout le monde, qu’elle ne dépend d’aucun système de formation ou de formatage, qu’elle est liée à ce qu’est vraiment une personne et pas ce qui se trouve dans les livres, aussi savants soient-ils?  À ce titre, elle doit être profondément respectée par chacun, quelque soit sa fonction dans la société. Parce qu’elle est fragile, très vulnérable, cette qualité, à toutes les agressions, à tous les mépris et à toutes les indifférences. Les humains qui soignent, pas toujours des saints , c’est évident, ne sont pas des pions anonymes interchangeables. Juste des personnes, jamais des personnels avec ce que recouvre de dramatiquement impersonnel ce détournement du sens des mots.
 


                                                              François-Marie Michaut

Os court :

« Nulle qualité humaine n’est plus intolérable dans la vie ordinaire, ni, de fait, moins tolérée que l’intolérance.  »

Giacomo Leopardi (1798-1837)


  Lettre d'Expression médicale

LEM n° 1243 3 octobre 2021



          
             
                              

30 septembre 2021

Psychologie remboursable (Exmed)



   Les actes effectués par nos collègues psychologues vont être pris en charge par l’assurance maladie en France. Enfin, est-on tenté de dire, tant la non reconnaissance de cette profession pour le bénéfice des patients parfois modestes semble injuste.
    Cependant, ce sont les médecins qui demeurent les indispensables prescripteurs, et le nombre et la valeur des séances sont strictement limités.
Position de subordination qui n’est pas justifiable. Les médecins se posent parfois en concurrents de ces spécialistes et n’ont aucune envie de leur céder la main. Le défaut de formation psychologique digne de ce nom dans les études médicales fait que beaucoup sont incapables de repérer les situations pouvant bénéficier de cette aide précieuse dans des cas bien précis.


François-Marie Michaut

 30 septembre 2021

CONTRE NATURE  NATURELLEMENT                                 La nature, il paraît, aurait horreur du… vice, S’opposant, «  par nature »,  à ...