Rechercher dans ce blog

11 octobre 2020

Machinodépendance (LEM 1191)


 
   Comment sommes-nous tombés dans l’ère covidienne, définie dans la LEM 1171 du 18 mai 2020 ( lien https://www.exmed.org/archives20/circu1171.html). Doucement mais inexorablement basculent tous les repères sur lesquels s’est construite jusqu’à nous la civilisation venue d’occident qui conduit la planète. Crise de civilisation est trop faible. Apocalypse (Révélation de Jésus-Christ, fin du monde en français, condamne sans issue de secours possible notre existence sur terre.
Fin de civilisation est plus acceptable.

Nos historiens et archéologues ont établi, avec des montagnes de preuves, que l’humanité a déjà connu des civilisations puissantes qui un beau jour, sans explication lumineuse à nos yeux, ont disparu. Il est évident pour beaucoup que la rencontre avec un virus encore inconnu - donc effrayant - est la seule cause rationnelle de tout ce que nous vivons depuis son emergence. Les métaphores guerrières n’ont fait que brouiller la réalité.

Imaginons un instant que surgisse de nos cerveaux un remède facile à fabriquer et un vaccin de qualité accessible à tous les peuples. Fin de la pandémie, tout le monde pavoise. La maladie dont tout le monde parle est éradiquée. Tous nos problèmes seraient-il réglés? La mise à sac de notre planète, l’exploitation des moins instruits par les plus malins, des faibles par les puissants, des pollués par les pollueurs auraient-ils alors une raison de cesser, même si nous savons que le vivant tout entier est menacé dans les dizaines d’années à venir ?
Nous aurions alors simplement surmonté une simple crise.

Or, tant pis si c’est une redite, ce n’est pas une crise que nous vivons, c’est bien plus grave que cela. Notre civilisation agonise, elle a été jusqu’au bout de son cycle de vie. Il n’en restera que des cendres, à partir desquelles, si nous savons y apporter notre intelligence, naitra une autre civilisation.  La nature à horreur du vide, prétendait déjà Aristote. Une telle constatation peut faire peur. Elle n’a rien d’effrayant. Elle est même notre unique notre planche de salut.



  Les ennuis auxquels nous avons à faire face en ce moment viennent principalement de l’orientation de toutes nos actions depuis... des siècles. Le développement du covid19 que nous connaissons est directement lié à nos façons de vivre et d’agir. Nous imposer à chacun le confinement constitue un aveu de notre responsabilité collective et individuelle.

Que s’est-il donc passé que nous n’avons pas vu venir ? Nous avons voulu, selon la devise des jeux olympiques, toujours faire plus, plus vite, plus haut, plus fort. Et se sont les machines qui nous ont permis d’y parvenir. D’abord, quand elles étaient simples, elles furent à notre service. Et vraiment cela améliora notre vie à tous, et facilita nos possibilités de tuer les autres vivants.  Puis, nos cerveaux inventifs se sont emballés sans se donner aucune limite que celle de l’état de nos connaissances technoscientifiques. Des dérapages gravissimes, principalement au nom des guerres militaires ou économiques, sont devenus évidents.
Mais l’humain, tel qu’il est, est tombé amoureux de ses inventions. Et nous voici plongés dans un climat général d’adoration - le terme n’est pas trop fort- de nos machines. Nous en sommes devenus gravement dépendants. Qui imaginerait un monde sans électricité ou sans moyen de transport ?

  Faire, bien sûr qu’il nous faut faire pour pouvoir vivre. Mais faire pour faire, juste pour être les utilisateurs esclaves des machines que d’autres ont inventé sans nous dire s’ils savaient pourquoi ils avaient voulu les faire sortir de leur cerveau ?  

  Alors, debout pour peaufiner notre résilience. Il serait suicidaire, nous savons que le temps nous est compté,  de renoncer à comprendre comment et pourquoi notre civilisation est parvenue à une telle impasse.Nous avons en nous toutes les ressources pour sortir de cet esclavage de plus en plus séducteur aux machines en tout genre. Dans la seule mesure où nous prenons conscience, peut-être grâce à nos partenaires les virus,  que nous ne sommes pas que ... des machines.

 
    

 
Os court :


«  La machine a gagné l’homme, l’homme s’est fait machine, fonctionne et ne vit plus.  »
Gandhi (1869-1948)



 Lettre d'Expression médicale
 
LEM n° 1192   12 octobre 2020

 
 François-Marie Michaut

08 octobre 2020

Nobelpriset
 (Exmed)

    Le prix créé par le suédois Alfred Nobel en 1901 vient d’être décerné. Son objectif : récompenser « les personnes ayant apporté le plus grand bénéfice  à l’humanité». Dans le domaine de la chimie (?) ce sont les généticiennes Jennifer Doudna et Emmanuelle Charpentier qui sont récompensées. « Pour le développement d’une méthode permettant de modifier le génome».
  

    Assurer la publicité mondiale de la capacité de modifier le génome -  l’humain compris, Dolly- peut-il être qualifié sans état d’âme comme ayant apporté le plus grand bénéfice à l’humanité ? Nos organismes génétiquement modifiés, ou du moins modifiables, cela ne pose vraiment aucun problème éthique, moral, philosophique ou spirituel à d’autres que nos dignes académiciens Nobel ?

François-Marie Michaut

9-11 octobre 2020

06 octobre 2020

Trump aurait-il lu Sénèque ? (Exmed)

 
Et pourquoi pas, à l’hôpital dont est sorti hier le Président étatsunien, peut-être même sur ce site, allez donc savoir, en consultant le dernier Coup d’Oeil d’Exmed (5-6 octobre) intitulé : Personne ne peut longtemps... porter le masque.
   

   La coïncidence pour nos lecteurs est frappante. L’observateur de la scène mélodramatisée à l’extrême ne peut que se poser une question. Elle  n’a rien de naïf. Un masque peut-il en cacher un autre ? En cache-t-il toujours un autre ?

  
Serge Gainsbourg a son idée :  « Le masque tombe, l’homme reste, et le héros s’évanouit ».


François-Marie Michaut
7-8 octobre 2020

04 octobre 2020

Personne ne peut longtemps... (Exmed)

C’est Sénèque qui l’affirmait : «Personne ne peut longtemps porter le masque». Mais qui c’est ce mec, Sénèque ? Un philosophe romain né à Cordoue, contemporain de Jésus-Christ.
Son pronostic est-il rendu obsolète par l’actualité virale du présent ?
    Des éléments complémentaires pour se faire son opinion sont à votre libre disposition. Jacques Grieu : MASCARADES, la LEM 1191.

 François-Marie Michaut
5-6 octobre 2020

MASCARADES (LEM 1191)

 
Le masque est à l’honneur en cette triste année.
Il envahit nos mœurs, nos rêves, nos journées.
On le croyait enfui mais il revient en force.
D’en prendre l’habitude, il faut bien qu’on s’efforce…

Cet objet est fort simple et bête sans malice,
Il n’est pas mécanique, électrique ou factice
Et votre couturière aurait pu en faire un,
Sans machine ou PC, rien que du cousu main.

Cette simplicité paraît bien singulière
Pour prétendre sauver la terre tout entière.
« Personne n’a trouvé le masque connecté ! »
D’où le refus parfois, pour certains, d’en porter ?

On dit que c’est Popée, l’épouse de Néron,
Qui porta la première un masque sur son front.
Du mot roman maska qui signifie noirceur
Sa sombre renommée en a pris la couleur.

Mais il devint pourtant accessoire de fête,
Puis objet de piété, puis comédie de tête.
Le noir de ses velours ne cachait le visage,
Que pour mieux nous montrer la blancheur des corsages…

« Masques et Bergamasques » inspirèrent Fauré
Verlaine et Debussy, Tchekhov et Mallarmé.
Ce masque a joué du luth en belles envolées,
Qu’aujourd’hui le covid nous a fait oublier.

Le masque maintenant défraye la chronique
Et fait naître partout d’ineptes polémiques.
Qu’il soit de chirurgien, lavable ou transparent,
Il devient instrument de nos gouvernements.

« Vous devez le porter dans telle ou telle rue »;
Si vous tournez à droite en cette autre avenue,
Vous pouvez l’enlever, ce n’est plus capital !
Mais peut-être demain, sera-ce acte vital !

Les conspirationnistes et autres complotistes
En ont fait un hochet, machine d’arrivistes .
C’est des pires des maux que le masque est taxé
Générant des procès... d’atteinte aux libertés !


« Le masque vous étouffe, et décolle l’oreille.
C’est un nid à microbe, on vous le déconseille.
C’est un produit chinois de basse qualité
Dont on a vérifié l’inefficacité
»

Pro-masque ou anti-masque ? Affaire de bellâtres !
Avec ou sans covid, la vie n’est qu’un théâtre :
Chacun y joue un rôle, un masque sur le nez.
La santé du voisin ? On l’avait oubliée !

                                Jacques Grieu


    

 
Os court :

«  À parler absolument, notre visage est un masque. Le vrai homme, c’est ce qui est sous l’homme.  » 


Victor Hugo


 Lettre d'Expression médicale
 
LEM n° 1191   5 octobre 2020

01 octobre 2020

Tester, détester (Exmed)

   
À force de tester dans tous les sens les citoyens pour débusquer le virus du moment, les esprits confinés et hypnotisés vont bien finir par se réveiller. La foi, assez naïve, qui les/nous anime, au delà de la peur de la maladie qui peut tuer, est le sentiment de bien faire tout ce qu’on peut pour bouter l’ennemi invisible et invulnérable hors de nos vies. 
L’heure des évaluations sonnera. Elle sera riche en enseignements dans tous les domaines de nos activités humaines. 
   
    Impossible d’écarter l’hypothèse que cette histoire de tests crachant tous les jours aux médias leurs chiffres sidérants, on finisse par la détester. Avec tous ceux qui en auront assuré la promotion.

François-Marie Michaut
2-4 octobre 2020

29 septembre 2020

Nous entendons éradication (Exmed)

   Toutes ces maladies, en particulier infectieuses, qui nous pourrissent la vie, nous avons le rêve de nous en débarasser. Les médecins sont implicitement investis dans cette mission
 collective. L’Organisation mondiale de la santé, une des branches des Nations-Unies, annonce avec fierté que tel ou tel fléau meutrier a été éradiqué. Peu importe ici que les renseignements ne proviennent que de ce que les états ont pu observer ou voulu tansmettre. En langage ordinaire, éradiquer veut dire enlever la racine. Qui peut sérieusement croire que  nous avons fait disparaitre définitivement de la planète le virus de la variole il y a 40 ans, ou prochainement le virus de la poliomyélite ? Un effet magique des vaccins contraignant les virus à renoncer à évoluer, donc à s’adapter au milieu où ils sont tapis en temps «ordinaire» ?


   Alors, un peu plus de modestie, un petit peu de rigueur dans les termes que nous utilisons, une dose homéopathique de culture scientifique dans les cerveaux. Et, COVID 19 ou pas, tout le monde se portera mieux.

François-Marie Michaut

30 septembre-1 octobre 2020

CONTRE NATURE  NATURELLEMENT                                 La nature, il paraît, aurait horreur du… vice, S’opposant, «  par nature »,  à ...