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10 mars 2020

Château de cartes (Exmed)

  Un modeste virus - Coco pour ses copains - faisant avec talent son travail de multiplication dans des cellules humaines et, de cause à effet s’enchainant, nous voyons se répandre en tâche d’huile une panne contagieuse de toutes nos activités.
Immense stop d’une croissance sanctifiée  dont nous pensions être devenus les seuls maîtres.



   Devons-nous comprendre que c’est toute notre culture contemporaine qui a la fragilité d’un château de cartes ? Et que s’acharner à que les choses dans nos têtes reviennent comme avant est simplement suicidaire ? 


  La fin des temps, juste un virus qui fait une escapade : aucun prophète apocalyptique ne semble avoir songé à ce scénario !


François-Marie Michaut
11-12 mars 2020

08 mars 2020

Esclavage ou libération
 (Exmed)

   La question de la relation entre l’être humain et les multiples connections numériques qui l’enserrent  ne concerne pas que les experts labellisés.

   C’est une affaire personnelle qui a obligatoirement un impact sur notre santé au sens le plus large du terme. Donc qui dessine ce que sera notre futur.  La LEM 1161 e-Responsabilité vous convie à son voyage dans ce domaine encore peu exploré.

François-Marie Michaut
9-10 mars 2020

e-Responsabilité 
(LEM 1161)

                                                          
                                        
     Notre espèce a connu une étrange évolution. Un jour, le langage articulé transmissible est survenu à notre espèce. Quand, comment, pourquoi, les sciences n’en disent rien.  Puis, il y a quelques millénaires ( Summer, sud de l’Irak vers - 3400), l’usage de l’écriture avec l’invention des alphabets s’est répandu. Les techniques d’automatisation, dans le sillage des xylographes extrême-orientaux (1), sont attribuées à Gutenberg depuis 1450. Puis, fille inattendue de l’industrie militaire américaine au moment de la Guerre Froide dans les années 1970, la «Révolution numérique» (2) nous a envahis.
Nous voici donc tous devenus tributaires, pour ne pas dire serviteurs ou victimes, de l’univers numérique. Les fameuses autoroutes de l’nformation, selon l’expression du vice-président des Etats-Unis Al Gore (3).
Ce balayage théorique sommaire ayant été infligé au lecteur, il est en droit de se poser une question.

   Qu’est-ce que je viens faire, moi citoyen de 2020, branché comme les autres et parce que les autres le sont, dans ce qui ressemble bien, merci Molière, à cette galère ? On ne cesse de me vanter la vie de rêve que peuvent m’apporter tous ces objets magiquement connectés, ces fouletitudes d’applications informatiques sans lesquelles, j’en ai un peu honte, je vivais fort bien avant de les connaître.

   Nos prédécesseurs, depuis la révolution industrielle du milieu du XIXème siècle, furent tellement persuadés que notre humanité gommerait peu à peu toutes ses imperfections et ses impuissances grâce au progrès matériel généré par les sciences et les techniques. Beaucoup de rêves, beaucoup de promesses exaltantes, le temps de la modernité travaillait pour nos lendemains. Cette belle foi qui s’est largement fissurée au fil des ans quand nous avons pris la mesure des conséquences destructrices  entrainées par nos façons d’agir. La médecine a vécu dans la douleur, ce qui est devenu pour la presse, ses séries de scandales sanitaire. Puis vint sans retour possible la conscience écologique nous enseignant que nous ne pouvions pas tout faire au seul prétexte que nous savons le faire sans mettre en péril notre planète terre (4).

   L’accès au maillage numérique de la planète est quasiment à la portée de tout humain sachant lire et taper sur un clavier. Chacun accède ainsi à un pouvoir simplement inimaginable à nos proches ascendants. Celui de pouvoir écouter n’importe qui et n’importe quoi sur la planète, comme si la distance n’existait plus. Non content de n’être qu’un récepteur, nous voici devenus chacun, de gré ou de force, un simple clic suffit, un émetteur. Que de portes ouvertes enfoncées, dans ce constat. Mais la plongée dans le monde numérique se faisant de plus en plus tôt dans la vie, et la précipitation une façon d’être, nous n’en avons pas tous clairement conscience.

   Cette parole dont la capacité nous est donnée dès l’enfance n’est pas seulement celle d’un jeu. Elle est, peu importe sa forme et ses moyens d’expression, une vraie parole. Nous en avons perdu la mémoire (5), mais la parole a toujours été une arme puissante . Elle peut tuer tout aussi bien qu’elle peut sauver une vie parce qu’elle a été proférée et reçue par l’autre, ou les autres. Mais la loi n’a pas jugé bon d’instaurer un permis de parler comme elle impose un port d’arme ou un permis de conduire.

   Parler, cela se fait aussi sans parole. Transmettre largement ce que dit ou montre quelqu’un d’autre, c’est se faire le complice objectif de l’intention souvent toxique du lanceur de contenu. Le harcèlement informatique n’est pas un jeu anodin. Même la participation à certains échanges pervers sur les réseaux sociaux engage moralement qui y participe. Et le fait de dire que c’est de l’humour est une pitoyable défausse. Toute approbation, aussi anonyme soit-elle, constitue un encouragement pour n’importe quelle expression.

  Décréter que c’est aux parents, ou aux enseignants, de former les jeunes à une attitude responsable devant les écrans tentateurs,  c’est une évidence. Mais c’est à tous ceux qui savent combien il est difficile de ne pas se faire manipuler de parler clairement des effets toxiques de nos merveilleuses machines et de nos prétendus services. Chercher à devenir e-responsable - le chantier est vaste - n’est-ce pas, en égoïsme bien compris, oeuvrer à construire et protéger sa propre liberté  de penser et d’agir?
Si cela pouvait un jour devenir contagieux, quelle bénéfique épidémie collective ce serait !
 
 _______________________

Notes :

(1) Chine, Corée, Japon entre 642 et 770 lien

(2) Article critique très documenté sur La Révolution numérique disponible sur wikipedia
               
(3) Paul Fabra, Les autoroutes de l’information ( Les Échos,  20 janvier 1995) Lien 

(4) Les jeunes générations, en dehors de toute personnalisation à visée  médiatique, osent le manifester sans ambiguité aux adultes.

(5) La malédiction, comme la bénédiction, étaient traditionnelement censés entrainer une action destructrice ou protectrice d’une puissance supérieure envers quelqu’un.


                                                                   François-Marie Michaut


Os court :

«  L’homme est aujourd’hui tellement fasciné par le kaléidoscope des techniques qui envahissent son univers qu’il ne sait et ne peut vouloir rien d’autre que de s’y adapter complètement. »

                   Jacques Ellul 

( 1912- 1994 sociologue, historien du droit et théologien)


Lettre d'Expression médicale

LEM n° 1161    


9 mars 2020
    

05 mars 2020

Si le silence est d'or (Exmed)

  Nous sommes alors bien pauvres, harcelés comme nous le sommes derrière nos écrans numériques par ce qui se prétend être de l’information. Hélas, nos neurones n’ont pas encore eu le temps de s’adapter à cet environnement anxiogène qui jamais ne se lasse.

  

  À quand des cures de silence prescrites par de lucides médecins ? 

À moins que l’industrie pharmaceutique n’ait quelque mirifique panacée dans ses cartons ?



François-Marie Michaut
6-8 mars 2020

03 mars 2020

La maladie n’est pas un jeu

 (Exmed)

   Des initiatives à visée caritative pour collecter de l’argent pour «lutter contre» tel ou tel «fléau» jouent cette carte sans état d’âme. La curée médiatique chauffée à blanc par le goût du spectacle s’est emparée de l’attention du public avec le, virologiquement médiocre à ce jour, COVID 19.

 

  Scientifiquement, notre plage d’ignorance et d’impuissance devant cet envahisseur est considérable. Camoufler cette réalité, sous un flot de mises en scène dignes de téléréalités, est tromper les esprits en les manipulant. Donner une vision systémique globale de ce grain de sable inattendu dans les rouages de notre quotidien serait tellement moins abrutissant !


François-Marie Michaut
4-5 mars 2020

01 mars 2020

Vraiment si Sapiens, cet Homo ? (Exmed)

   

Jamais, merci la  dictature technologique, nous n’avons disposé en même temps de tant d’accès aux stocks de connaissance et de capacité de se faire entendre de toute la planète. 

 

  Quelques minutes d’arrêt, juste pour lire et s’interroger sur notre réalité, est-ce trop demander ?

  

   Voici la LEM 1160 de Jacques Grieu, avec son étrange déclaration. IGNORAMUS.   Stimulante lecture, en vérité.


François-Marie Michaut
2-3 mars 2020

IGNORAMUS
 (LEM 1160)


A l’ère du smart-phone ayant réponse à tout,   
Parler de l’ignorance est un sujet tabou.
L’homme le plus ignare, en consultant le web,
Croit en savoir bien plus que la vulgaire plèbe.

Car l’ignorance est vice, une tare honteuse,
Qu’il n’est pas de bon ton d’avouer si piteuse.
Alors, on se la cache, aux autres on la déguise,
Sans voir qu’on la dévoile en honteuse bêtise…

Confesser qu’on ignore est un acte de foi :
Le cacher plusieurs fois, chacun s’en aperçoit.
L’ignorance des peuples engendre des postures,
Un faux nationalisme et puis... la dictature.

Ignorer que soi-même, on est un ignorant
Est la pire ignorance échue aux suffisants.
Mère des traditions encombrées d’évidences,
Elle est le germe lent de noires intolérances.

Pire que l’ignorance est l’orgueil du savoir
Qui aime s’admirer à grands coups d’encensoir.
Souvent la conséquence d’obscures habitudes,
Il barre tout progrès et empêche l’étude.

L’ignorance, dit-on, est mère de tous maux
Et telle qu’un tyran, nous mène à des fléaux ;
Pourtant, c’est bien souvent qu’elle fait l’opinion,
Les rumeurs, fake news, et affabulations.

Et si, de l’affreux vice, on prenait la défense,
Et que, de la vindicte, on sauvait l’ignorance ?
Des siècles il nous faudrait remonter les séquences,
Pour voir dans quel esprit a progressé la science…

On croyait tout savoir : nul besoin  de chercher ;
Les Dieux, les Ecritures , avaient tout expliqué.
Vouloir aller plus loin, relevait du péché,
Et de hardis génies en furent empêchés.

C’est quand on découvrit tous nos puits d’ignorance
Que la science moderne entama son avance.
L’aveu  de tous nos doutes obtint consécration
Qui fit que tout savoir se remit en question .

Aucune vérité n’est jamais absolue
Et même aucun problème à jamais résolu.
Les certitudes acquises et souvent religieuses,
Tombèrent d’elles-mêmes en se montrant trompeuses.

Savoir son ignorance aide à la mieux juger
Et qui alors n’est plus l’ignorance attestée.
L’ignorance nous mène à la diversité
Dont la science permet de voir l’immensité .

Estimer pour chacun son degré d’ignorance,
Devrait être un moyen de voir ses compétences,
Un critère objectif et non pas négatif
Pour guider ses actions avec indicatif.

Savoir qu’on ne sait pas est la clef du savoir
Orientant la recherche et ouvrant des espoirs.
Alors, je revendique un droit à l’ignorance,
Condition assumée pour que ma tête pense…

                            Jacques Grieu

    
               

Os court :

«   Nous répugnons à savoir, parce que savoir signifie changer. » 
 


Ruth Dreifuss
(première présidente de la Confédération Helvétique en 1998)


Lettre d'Expression médicale


LEM n° 1160    

2 mars 2020
                                                                     
                                          Jacques Grieu

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