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28 juillet 2019
Semence en cadence (Exmed)
Semen dit le latin, sperme pense le médecin. Du moins celui qui n’a écouté ni Voltaire ni... Freud : « J’ai perdu mon temps : la seule chose importante dans la vie, c’est le jardinage» (1). Avec la LEM 1130 CASSE GRAINE, Jacques Grieu nous entraine sur ses terres, avec le concours amical de Denis Langlois qui fut au collège d'Etampes mon seul complice en classe de grec.
Bonne récolte, culture en tête.
(1) Citation en exergue dans « Les émotions cachées des plantes» Didier Van Cauwelaert, Plon, 2018)
François-Marie Michaut
Exmed 29-30 juillet 2019
25 juillet 2019
Anxiogenèse (Exmed)
Tout semble se passer comme si le flot incessant des récits de ce qui se passe autour de nous était devenu une curieuse usine pour le cerveau humain. Sa finalité demeure non dite, mais le produit fabriqué saute aux yeux. Donnons-lui, juste par goût pour l’autodérision indispensable de nos connaissances, un nom savant : l’anxiogenèse.
Il faut croire que ça se vend aussi bien que les climatiseurs pendant les canicules, l’anxiété.
François-Marie Michaut
Exmed 26-28 juillet 2019
Il faut croire que ça se vend aussi bien que les climatiseurs pendant les canicules, l’anxiété.
François-Marie Michaut
Exmed 26-28 juillet 2019
24 juillet 2019
Greta Thunberg (Exmed)
Cette jeune-fille suédoise de 16 ans devenue l’égérie médiatique de l’intervention de la jeunesse pour influencer la conscience écologique des nations, mérite simplement d’être respectée. Comme il est simplement normal, entre autres pour les soignants, que tout être humain le soit, quelles que puissent être ses singularités médicalement repérables ou non.
Elle porte sur la place publique des idées, son droit inaliénable sous nos climats. Seules les idées qu’elle promeut peuvent, et doivent, être soumises à la critique la plus rigoureuse.
Élémentaire, n’est-ce pas ?
Mais, cent fois hélas, pas pour tout le monde.
François-Marie Michaut
24-25 juillet 2019
Elle porte sur la place publique des idées, son droit inaliénable sous nos climats. Seules les idées qu’elle promeut peuvent, et doivent, être soumises à la critique la plus rigoureuse.
Élémentaire, n’est-ce pas ?
Mais, cent fois hélas, pas pour tout le monde.
François-Marie Michaut
24-25 juillet 2019
21 juillet 2019
Ce qui tient avec (LEM 1129)
Feuillets de Systémique Médicale (7 )
Ce qui tient avec est exactement ce que veut dire le mot système hérité du grec ancien . Sun : avec et stein : tenir. Avoir le culot d’oser, sans aucun mandat ayant pignon sur rue, perturber la pensée médicale dominante en insistant avec obstination, suppose un postulat. Bien entendu totalement critiquable. Dans le domaine de la médecine, rien n’existe qui soit isolé de tout ce qui existe autour. Depuis toujours les médecins, seuls devant leurs malades, le ressentent avec une telle évidence qu’ils n’ont même pas le besoin d’en parler à qui que ce soit. L’éclatement des pratiques médicales depuis la seconde (1) guerre mondiale a fait surgir un nombre croissant de disciplines spécialisées limitant volontairement leur champ de compétence, donc de connaissance, à une seule partie du corps humain pathologique. L’attrait auprès des étudiants en formation, eux mêmes formés presqu’exclusivement par des spécialistes hospitaliers de renom académique a été considérable. En 2018, la France comptait 226 000 médecins actifs. Dont 102 000 généralistes pour 124 000 spécialistes (2). Est-ce bien le meilleur équilibre possible pour que les habitants reçoivent les meilleurs soins dont ils ont besoin ? Visiblement, la question fâche ceux qui devraient avoir une opinion sur cette étrange dichotomie.
Objectif depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale : améliorer la somme des connaissances de la médecine en fractionnant de plus en plus les disciplines partielles en constituant le corpus. Construire sa propre spécialité médicale a été un rêve pour nos prédécesseurs médecins en quête de gloire professionnelle. Ce fut le cas au siècle dernier, pour ne citer que quelques noms qui eurent leur heure, si brève, de célébrité, de Jean Bernard ( hématologie), Robert Debré (pédiatrie), Jean Hamburger (néphrologie), Jérôme Lejeune (génétique). Que leurs cendres, comme celles de tous ceux dont je n’ai pas parlé, me pardonnent, mais tous ont construit leur propre système aussi hermétiquement refermé sur lui-même qu’ils l’ont pu. Avant que de nouveaux talents conquérants ne s’imposent en divisant sans cesse leur champ de compétence et leur sphère d’influence, notamment médiatique. Bien garder en mémoire qu’une telle vision pyramidale de la médecine a profondément marqué des générations entières de médecins dans un univers statique. Et, en toute lucidité, nous sommes encore fort loin d’avoir dépassé cette vision de la médecine.
La façon dont nous pensons la médecine elle-même n’intéresse pas les foules. Les louanges aussi excessives des promesses que les critiques systématiques des dangers suffisent à alimenter les réactions du grand public. Quelques petits coups de publicité, un poil de propagande pour les bonnes causes et un bon souffle de mercantilisme y trouvent leur pâture. On pourrait penser que les études de médecine apportent aux carabins quelques lumières afin de se définir elle-mêmes avant de vouloir entrer dans les esprits. Et bien, rien de tel n’existe dans la tradition française. C’est à chaque médecin, tout au long de sa vie, d’inventer et de remettre sans cesse à jour sa propre vision de la médecine. Les querelles traditionnelles autour de l’homéopathie, de l’acupuncture ou des médecines venues d’ailleurs en sont l’écho finalement rassurant. La liberté de jugement n’est pas définitivement détruite par le carcan universitaire.
Comment les choses se sont passées avant notre époque ? C’est l’histoire qu’il faut convoquer. Une histoire de la médecine qui ne fait l’objet d’aucun enseignement pour tous les étudiants. Terrain de jeux pour des retraités érudits en mal d’écriture savante, l’image n’est pas attractive. Nous savons que l’université, depuis ses origines chrétiennes médiévales (3) a limité son terrain à l’étude des livres anciens jugés les plus importants. En médecine, ce furent les écrits prêtés à Hippocrate et ceux du philosophe grec Aristote. La survenue du siècle dit des Lumières, celui de Diderot et des encyclopédistes, en sonna le trépas définitif.
Pour tenter d’avoir une vision globale, « généraliste », aussi complète que possible, tout en demeurant de lecture accessible, je n’ai trouvé sur ma route qu’un seul ouvrage. Il date de 1975. C’est « Histoire de la médecine » de Charles Lichtenthael (4), éditions Fayard. Bien entendu, la médecine a évolué depuis et le lecteur a tout loisir de pratiquer une lecture critique, mais l’ensemble, car il y en a un, demeure pertinent. Des systèmes de penser la maladie, les malades et la façon de soigner se dégagent bien. Mais, il demeure impossible d’imaginer que quelque chose de commun en ressort. Des systèmes succédant à des systèmes, chacun éliminant ceux qui avaient cours auparavant ? Une vision linéaire d’un progrès de l’intelligence humaine en constante progression ? La prise de conscience très récente de ce que nous faisons subir depuis des siècles à notre planète mère nous empêche d’y croire.
Alors, désolé, mais la question de l’existence d’un système des systèmes, d’un principe unificateur de toutes nos connaissances, demeure en suspens. Contre vents et marées de tous les scepticismes moqueurs (5), la quête continue. Comme la vie de chaque chose.
Notes :
1) Pour l’auteur, non pessimiste déclaré, seconde dit bien : deuxième et dernière. Une deuxième chance peut être suivie d’une troisième, une seconde, non.
2) Les Échos, mai 2018. Au Royaume-Uni, en décembre 2016, on comptait 74 624 généralistes pour 61 137 spécialistes ( source www.profilmedecin.fr).
3) D’où son enseignement dans la seule langue latine jusqu’au temps de Molière.
4) Professeur de médecine à Lausanne et Hambourg, c’est le texte des 20 conférences de son enseignement.
5) Dont le dogme - car s’en est un et de la plus belle eau - affiché haut et fort, est que la vérité n’existe pas.
François-Marie Michaut
Os court ;
« La langue est système commun à tous ; le discours est à la fois porteur d’un message et instrument d’action.»
Émile Benveniste ( linguiste,1902-1976)
Lettre d'Expression médicale
LEM n° 112922 juillet 2019
Faire les poubelles du savoir (Exmed)
Notre récente conscience écologique ne peut y voir qu’une bonne chose : une possibilité de recyclage. C’est ainsi que cherche à se présenter la LEM 1129 sous le titre énigmatique : Ce qui tient avec.
À vous de découvrir, et si le coeur vous en dit, de faire passer directement à la... poubelle.
François-Marie Michaut
Exmed 22-23 juillet 2019
François-Marie Michaut
Exmed 22-23 juillet 2019
18 juillet 2019
Ursula triplement armée (Exmed)
Une patronne à la tête de la Commission européenne, nous ne l’avions jamais connu.
- Qu’elle soit parfaitement francophone depuis l’école primaire à Bruxelles est un atout culturel de toute première importance dans le concert mondial dominé par l’anglophonie des affaires.
- Qu’Ursula Von der Leyen ait été médecin avant de se consacrer à la politique, c’est également un ressort intellectuel sans précédent à ce niveau d’exercice d’un pouvoir s’étendant sur 28 pays de notre vieux continent.
Que va-t-elle pouvoir faire de ses armes hors du commun, l’avenir, notre avenir, le dira.
François-Marie Michaut
Exmed 19-21 juillet 2019
- Qu’elle soit parfaitement francophone depuis l’école primaire à Bruxelles est un atout culturel de toute première importance dans le concert mondial dominé par l’anglophonie des affaires.
- Qu’Ursula Von der Leyen ait été médecin avant de se consacrer à la politique, c’est également un ressort intellectuel sans précédent à ce niveau d’exercice d’un pouvoir s’étendant sur 28 pays de notre vieux continent.
Que va-t-elle pouvoir faire de ses armes hors du commun, l’avenir, notre avenir, le dira.
François-Marie Michaut
Exmed 19-21 juillet 2019
16 juillet 2019
Éponges à catastrophes (Exmed)
Merci à nos merveilleuses machines à nous connecter en direct sur ce est livré en pâture à notre terreur du vide existentiel et de l’ennui. Quand les nouvelles du quartier étaient diffusées par des langues bavardes, le temps de la digestion, de l’interprétation, de la distorsion, de l’échange, était respecté. Piégés par le direct, les émissions spéciales et les infatigables réseaux sociaux, il nous faut ingurgiter de force heure par heure les choses les plus épouvantables. Notre humanité est réduite à être une éponge à catastrophes, et chacun de nous avec. Tous ceux qui y contribuent plaident leur bonne foi ou leur droit légitime à nous plonger dans ce bain d’horreur.
Le seul problème est que nous n’avons pas encore trouvé comment presser ce genre d’éponge, et que c’est notre humeur qui en fait les frais.
Glissement vers une sorte d’état dépressif collectif croissant, ne trouvez-vous pas ?
Le seul problème est que nous n’avons pas encore trouvé comment presser ce genre d’éponge, et que c’est notre humeur qui en fait les frais.
Glissement vers une sorte d’état dépressif collectif croissant, ne trouvez-vous pas ?
François-Marie Michaut
Exmed 17-18 juillet 2019
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