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03 mars 2019

BASISMES - BASE DE DONNÉES (LEM 1109)

                                  



                 BASISMES 
               
 BASE DE DONNÉES


                                                      Jacques Grieu


        


La base du savoir, on sait que c’est le doute,
Mais la science en progrès, des certitudes ajoute :
Si les bases azotées ont formé l’ADN,
En base du génome, elles ont lié ses chaines.

Qu’elle soit aérienne ou qu’elle soit navale,
La base est un refuge où le soldat s’installe.
Qu’elle soit militaire ou base de loisir,
On y revient toujours, c’est le lieu pour dormir.

Qu’elle soit base arrière ou tout à l’avant, sise
La base est la base, un socle et une assise.
Base de logarithme ou base exponentielle,
Tout se tient sur sa base, agrippé sur sa stèle…

L’opposé d’un acide est aussi une base
Qui croque les ions H sans grandes périphrases.
La potasse et la soude en sont de bons témoins
L’ammoniaque est souvent l’autre qui les rejoint.

Qu’elle soit décimale ou hexadécimale
La base, en addition, donne le bon total.
Dans toute action humaine, il nous faut une base
C’est l’assiette du fisc, celle qui nous écrase.

Être bien dur pour soi est une bonne base
Et le progrès pour but , proclamons sans emphase.
Le plus beau des discours, sur rien semble basé
Alors qu’en vérité,  sur tout il est fondé.

                Jacques Grieu
 
 
Os court :
« Le basisme est légitime quand il vient de la base. le basisme n’est pas légitime, il est même condamnable, quand il vient du sommet. »   
 Jean-Pierre Garnier et Louis Janover ( La deuxième droite, 1986)


Lettre d'Expression médicale

LEM n° 1109
    
   http://www.exmed.org/archives19/circu1109.html

      4 mars 2019 

Pas si basique que ça (Exmed)

  La fonction des mots qu’on entend et de ceux qui se disent demeure toujours aussi difficile à analyser quand il s’agit de soins de santé. La standardisation technologique , les jargons et abréviations n’y peuvent rien changer. 
   Alors, qu’est-ce que c’est que cette histoire de base si souvent évoquée ?
    Jacques Grieu en jouant avec ses mots sait en pointer du doigt les maux dont il se joue avec humour.
Voici la LEM 1109 : BASISMES BASE DE DONNÉES .

François-Marie Michaut
4-5 mars 2019

28 février 2019

Cap à l’ouest (Exmed)

    
Paris serait-il atteint du syndrome de la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le boeuf ? Le statut de plus en plus international des habitants de la capitale ne doit pas faire illusion. 

   La situation est la suivante : huit cadres supérieurs sur dix de la région Ile-de-France cherchent à aller travailler ailleurs, en particulier vers Nantes ou Bordeaux. Leur motivation n’est pas d’ordre économique mais de celui de la recherche d’une meilleure qualité de vie.

   La désignation de Paris comme «capitale de l’invivable» ( Le Monde du 28 février 2018) : le diagnostic des candidats à la fuite vers un ailleurs plus sain est sans appel. Certainement autre chose qu’une mode éphémère.

François-Marie Michaut 1-3 mars 2019
Exmed

26 février 2019

Ne pas oubler (Exmed)

    
Les paillettes brillantes des prouesses technoscientiques sont au premier plan, pouvant laisser croire que nous savons presque tout de la réalité. Ou, au minimum, l’essentiel pour élaborer et diriger correctement nos projets. Nathaniel Herzberg, dans Le Monde du 26 février 2019, nous informe de la découverte de la localisation interstellaire gazeuse chaude et de la quantité de matière manquante. Source : The Astrophysical Journal.

   De façon plus terre à terre, il nous est rappelé que, selon la relativité générale d’Einstein, l’Univers est composé à 68% d’énergie noire, dont nous ne savons rien du tout. Si ce n’est que ce n’est pas de la matière. Il y aurait aussi 27% de matière noire, dont on ne connait à peu près rien.

   
Ne pas oublier ou cacher qu’on ne sait pas ne serait-il  pas, finalement le début de tout savoir digne de confiance ?


François-Marie Michaut 27-28 février 2019, www.exmed.org

25 février 2019

Comprendre avant les autres (Exmed)

  C’est un privilège enviable ? Ou un cadeau empoisonné aux redoutables effets secondaires ?

   C’est finalement l’étrange question que soulève, sans en avoir la moindre conscience, le rejet haineux de tout ce qui est qualifié de juif. La LEM 1108 vous propose : Antisémitisme,  clé systémique.

François-Marie Michaut
Exmed 25-26 février 2019

24 février 2019

Antisémitisme, clé systémique (LEM 1108)




                       Feuillets de Systémique Médicale (5) 



    Le lecteur peut être surpris de constater que le sujet hautement sensible de l’antisémitisme en France puisse être abordé sur un site s’occupant des questions de santé. L’émotion suscitée par de récents agissements dans l’espace public sous couvert de l’ébullition populaire des gilets jaunes, a fait qualifier la haine des juifs de maladie contagieuse. Le président François Hollande, le 24 février 2015 au cours du diner du CRIF parlait de « lèpre » (1). Quatre ans plus tard  malgré quelques remèdes juridiques,  bien peu modificateurs des façons de penser,   cette pathologie de plus en plus voyante sévit toujours.

   Pourquoi et comment peut-on se définir comme un ennemi des juifs qui habitent le même pays et disposent du même statut civique que soi ? Les historiens des religions, les religieux eux-mêmes, les sociologues , les politiques, les psychologues ou les philosophes amènent chacun l’éclairage que permet les limites de leur connaissance spécialisée. Pour reprendre l’image développée ici dans Feuillets de Systémique Médicale (5) nous sommes en plein carottage (1). Chaque discipline de connaissance en forant de plus en plus profond avec ses outils d’investigation cherche à découvrir « la » cause de cette interminable haine. Sans succès ; pas l’ombre d’une relation linéaire de cause à effet en vue. Bien illusoire démarche, hélas, et malgré toutes les bonnes volontés qui en constatent et déplorent les manifestations, de chercher à soigner un mal dont notre intelligence n’a pas su établir l’étiologie.

 Pour ne pas céder au désespoir d’un tel état d’impuissance, il est, me semble-t-il, acceptable d’essayer, tant pis si elle se révèle peu classique, une compréhension non plus linéaire mais systémique. Si elle se montre peu crédible, ce qui est possible, chacun peut la rejeter. Si elle peut ouvrir une piste intéressante, d’autres esprits plus perspicaces sauront bien s’en emparer pour en tirer le meilleur parti. La recherche, quelque soit le domaine, agit ainsi. L’ignorance a toujours le même discours binaire : moi je sais, ou moi je ne veux pas le savoir.
    Qu’est ce que c’est que cette histoire de système, que vient-elle faire dans l’héritage des fils d’Abraham (3) que nous sommes presque tous en France, croyants comme non religieux ? Oui, je sais, parler de religion dans un écrit qui se dit inspiré par les questions médicales peut surprendre ou choquer la laïcité de certains. Ce n’est pas cependant une raison suffisante pour mériter le pilori ou l’autodafé sous nos cieux.
   Les porteurs de la tradition juive se nomment eux mêmes le peuple élu. Par qui ? Par le principe créateur ( son nom même ne peut pas être prononcé selon la tradition) dont l’action est décrite par la Genèse. Description de quelque chose de non matériel ( le Verbe, le Logos disent les Chrétiens), un incroyable concentré d’énergie pure traduisent les physiciens, qui soudain se transforme en matière (4). La parole, celle dont l’humain est largement doté grâce à son cerveau et à son développement culturel. unique dans les espèces vivantes. Cette élection, à quel pouvoir - qui n’est pas donné à toute l’humanité - peut-elle bien conduire ? Si nous voulons interroger la tradition juive, sans nous prendre les pieds dans des façons de dire spécifiques aux discours religieux au fil du temps, nous tombons sur l’histoire d’une énigmatique révélation. Les lecteurs habituels reconnaitront là ce que je nomme la technique de chalutage (2). Les mailles de notre filet tiré par le chalutier de notre curiosité ont remonté une prise intéressante. Tellement intéressante, même, qu’il a fallu pendant des millénaires, tant elle pouvait se révéler explosive pour ses porteurs, la garder secrète. Y voir quelque complot  pour prendre ou garder un pouvoir est une erreur, comprendre que ce fut une technique pour ne pas se faire tuer par les puissances dominantes est plus proche de la vérité.
   La connaissance scientifique, y compris en médecine (5) nous a démontré la nécessité de sortir du petit cercle des initiés. Depuis le siècle dernier bien des esprits se sont ouverts dans tous les domaines de la connaissance et ont compris la nécessité d’essayer de communiquer entre eux. À la recherche d’un principe systémique commun souvent espéré, théoriquement indispensable mais demeurant incompréhensiblement insaisissable. La transdisciplinarité, comme la pluridisciplinarité, ne sont parvenues à aucun éclaircissement. C’est peut-être l’humoriste Pierre Dac qui a résumé le mieux cette situation : «  Tout est dans Tout, et réciproquement ». Finalement un seul type de système devenant lui-même un élément constituant indispensable à un autre cycle lui-même constitutif d’un autre plus vaste de l’infiniment petit au plus grand possible. La biologie nous parlant de l’ADN ou du cycle du carbone le dit sans ambiguité. La cosmologie ne dit rien d’autre.
Alors, quid de cette révélation confiée sous le sceau du secret à quelques êtres rares de ces tribus nomades du Proche-Orient  évadées d’Egypte ? Une réponse positive et bouleversante à la question que j’ai posée dans le titre du Coup d’Oeil de ce site Exmed il y a juste deux jours : Et si Homo Sapiens était encore inachevé ? Oui, nous ne sommes pas finis, nous sommes encore en chantier de construction.  Pour survivre à court terme,  sans aucun catastrophisme, nous n’avons pas le choix. Nous atteler à collaborer sans réserve au perfectionnement terminal de notre propre création personnelle encore inachevée. Passer au peigne fin tout ce que nous ont livrées les sciences comme les grands traditions du monde qui, une fois décantées de leur gangue symbolique, disent la même chose. La plus bavarde et la plus élaborée est celle cultivée par la judéïté. Impossible de la passer à la trappe en 2019 pour qui ne se sent pas suicidaire. 

    Comment mieux terminer cette trop brève incursion dans un domaine qui m’était totalement étranger il y a quelques années encore, sans céder la parole à Primo Levi (6) : « L’antisémitisme est un phénomène typique d’intolérance ». Allergie à des gens qui disent sans dire tout en disant l’essentiel que ne connaissent pas encore «  les nations »(7). 



  Notes
(1) Ladepeche.fr 25/O2/2015

(2) F-M Michaut Carrotage et chalutage, LEM 1104

(3) Chronologiquement les Juifs, les Chrétiens et les Musulmans

(4) C’est l’hypothèse du Big Bang formulée en 1920 par l’abbé Lemaitre qui s’est abusivement transformée en certitude scientifique.  Elle est actuellement remise en cause par la recherche fondamentale.

(5) Les médecins de Molière, au XVII ème siècle ne parlaient que la langue latine des clercs.

(6) Primo Levi, Si c’est un homme (1947), chimiste de nationalité italienne déporté à Auchwitz en 1944. Merci à Florence Chédotal, journaliste à Centre France, qui  a su attirer mon attention sur cet auteur remarquable.

(7) Les nations, c’est de cette façon que la Bible désigne les peuples des non juifs.


                                                     François-Marie Michaut


Os court ;
«  Des jeunes gens antisémites, ça existe donc, cela ? Il y a donc des cerveaux neufs, des âmes neuves, que cet imbécile poison a déjà déséquilibrés ? Quelle tristesse, quelle inquiétude, pour le vingtième siècle qui va s’ouvrir ! » 
Emile Zola (1840-1902) Lettre à la jeunesse 1897

Lettre d'Expression médicale


LEM n° 1108   

http://www.exmed.org/archives19/circu1108.html
      25 février 2019                                    


                            


21 février 2019

Et si Homo Sapiens était encore inachevé ?
 (Exmed)

    La lourde actualité de nos contrées occidentales n’a rien pour apaiser les esprits. De ceux qui sont malades encore plus que de ceux qui se sentent en bonne santé.   Partout haine, griefs, menaces, insultes, scandales, abus de pouvoir, injustices nous assaillent.

   Charles Darwin nous a familiarisé avec la notion d’évolution des espèces au sommet desquelles il a installé le bipède humain. S’il a raison, et, sans chercher beaucoup on peut constater qu’il n’est pas le seul, il y a encore beaucoup de travail à faire pour qu’Homo Sapiens Sapiens devienne enfin humain et, son double qualificatif en fait une obligation, qu’il soit aussi plein de connaissance que... de sagesse.


François-Marie Michaut 
Exmed 22-24 février 2019

CONTRE NATURE  NATURELLEMENT                                 La nature, il paraît, aurait horreur du… vice, S’opposant, «  par nature »,  à ...