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17 septembre 2017

GAFAM MAGAF - LEM 1033




Lettre d'Expression médicale


LEM n° 1033 
http://www.exmed.org/archives17/circu1033.html
    18 septembre 2017

                          
             
 

                                   GAFAM

                                   MAGAF
                                  
               

                               Jacques Grieu

    



Ce n’est qu’un acronyme, un mot bien innocent :
Le GAFAM est pourtant un monstre et un géant.
Vous ne l’avez pas lu, ce mot ne vous dit rien ?
Vous l’ignorez encor ? Mais lui vous connaît bien !
Et même il sait sur vous des faits et des secrets
Auxquels vos bons amis ne peuvent avoir accès.
Faisons gaffe au GAFAM, il nous tient dans ses bras ;
MAGAF dicte sa loi, nous ne le savons pas.

Le GAFAM, c’est Google et aussi Amazon,
Apple et Facebook, qu’il faut bien qu’on mentionne,
Et Microsoft aussi qui nous tient sous son joug,
Et que, sur nos écrans, on doit subir partout.
Ces grands tricheurs du web, on s’en sert tous les jours :
Ils se servent de nous sans bruit et sans discours.
Faisons gaffe au GAFAM, il nous tient dans ses bras ;
MAGAF dicte sa loi, nous ne le savons pas.

Le GAFAM est si gros que son chiffre d’affaire
Franchit le PIB de notre France entière.
En matière d’impôts, il se moque des lois
Et les taxes qu’il paye sont celles qu’il s’octroie.
Si les marges qu’il fait sont aussi colossales,
Elles sont à l’abri du contrôle fiscal.
Faisons gaffe au GAFAM, il nous tient dans ses bras ;
MAGAF dicte sa loi, nous ne le savons pas.

La liseuse Kindle offrant ses belles pages,
Connaît nos opinions, nos tares et blocages ;
La manière de lire est fort révélatrice :
Chaque choix, chaque arrêt, de nos goûts est complice.
Nos journaux de Facebook sont aussi indiscrets
Et sont décortiqués, auscultés et pillés.
Faisons gaffe au GAFAM, il nous tient dans ses bras ;
MAGAF dicte sa loi, nous ne le savons pas.




Adieu, tout droit d’auteur, confidentialité :
Le GAFAM les ignore et veut en profiter.
Diffusant propagandes et intoxications,
Il espionne et influe sans vraie juridiction.
La force du GAFAM devient incontrôlable ;
Être maître du monde est son but inavouable.
Faisons gaffe au GAFAM, il nous tient dans ses bras ;
MAGAF dicte sa loi, nous ne le savons pas.








 Os Court :

 « Le drame des dictatures, c’est qu’elles donnent toute licence aux malades mentaux, aux mégalomanes, aux méchants, aux malhonnêtes gens d’aller jusqu’au bout de leur folie, de leur mégalomanie, de leur méchanceté, de leur mahonnêteté.»  



Henri Amouroux ( journaliste, écrivain, historien, 1920-2007)

14 septembre 2017

Pauvre Bouddha (Exmed)

Pauvre Bouddha




    Curieux animaux tueurs que nous sommes demeurés ! Les adeptes de la religion bouddhiste constituent la grande majorité de la population birmane. La crise déjà ancienne des Rohingya, dont le grand tort est d’être musulmans sunnites, est troublante.

   Que le précepte fondateur du respect de toute forme de vie puisse conduire à l’élimination organisée d’une population d’une autre religion est incompréhensible.
Même pour les descendants des auteurs du massacre de la Saint-Barthélémy.

Dr F-M Michaut , CO d’Exmed 15-17 septembre 2017

13 septembre 2017

Surdiagnostic (Exmed)

 

Surdiagnostic


Ce terme est encore peu connu. Il désigne la détection de toute maladie qui serait restée cliniquement muette tout au long de la vie d’un sujet.

La banalisation des moyens d’investigation paraclinique, la mode éthiquement douteuse des bilans de toute sorte alimentent ces surdiagnostics. Avec leur double conséquence : les surtraitements inutiles et redoutables et les conséquences psychologiques destructives des surtraités..
Au Royaume-Uni ( GhanouniA. Et coll. : Comparing perceived clarity of information on overdiagnosis used for breast and prostate cancer screening in England: an experimental survey ), plus de la moitié du public ne comprend pas cette notion.

En France, qu’en est-il au niveau des soignants eux-mêmes ?

Dr F-M Michaut , CO d’Exmed 13-14 septembre 2017

 

10 septembre 2017

Débattre (LEM 1032)

  LEM 1032 du site Exmed

11 septembre 2017

 

 

              

 

 

 

 Débattre

                                  
               

                               François-Marie Michaut

    
Ne vous arrive-t-il pas de tomber en arrêt sur un mot, comme un chien de chasse devant un gibier ? Aucune raison consciente, aucun impératif pratique immédiat en vue : quelque chose semble s’imposer de lui-même. Deux options sont possibles. Soit rejeter sans ménagement l’importun, soit se risquer intellectuellement à prendre la piste inattendue qui s’ouvre ainsi.

Débattre m’est un jour apparu sans crier gare. Il y a de la bataille, comme de la battue ou du battage là dedans. De la force et même de la violence. Surgissent vite quelques cousins de la même famille comme combattre, rebattre, rabattre ou, pour notre grand plaisir ébattre (1).
Se souvient-on que de 1789 à 1944 exista un journal des débats où publièrent, notamment, Honoré de Balzac, Victor Hugo où Eugène Sue ? Naissance avec la Révolution, disparition à la Libération pour accusation de collusion avec la France de Vichy.

 

      Débattre, c’est parler ensemble d’un sujet bien précis. Ce peut être scientifique, dans des revues ou des congrès, au café, dans une salle de réunion, ce peut être parlementaire, c’est aussi judiciaire au cours des procès. La pratique est donc encore bien vivace depuis celui, plus que bimillénaire, des places publiques des cités de l’antiquité gréco-romaine. Les récents débats télévisés des élections américaines et françaises laissent sceptiques les observateurs attentifs. Chacun n’est là que pour faire valoir la supériorité des projets qu’il personnalise. D’échanges, il n’y en a pas, si ce n’est pour combattre l’autre en face en le déstabilisant aux yeux de l’opinion des spectateurs électeurs. Jamais d’issue dans ce style de débat, chacun reste sur ses positions : le seul vainqueur est issu des urnes.

      Discuter à perte de vue, comme le faisaient jadis les scholastiques des universités médiévales n’est plus de notre époque,  se voulant pratique et efficace dans l’action. Rendement économique oblige. Il y a belle lurette que les médecins n’invoquent plus pour se les opposer les écrits d’Aristote, de Maïmonide  ou d’Hippocrate !
Débattre mérite un autre sort en 2017. Pour beaucoup la vie est un combat, alors on se bat avec tout et avec (presque) tout le monde, y compris contre soi-même. La Terre ne cesse de connaitre des guerres et des affrontements : la violence se porte très bien. Les menaces terrifiantes d’armes de destruction massive, nucléaire, chimique ou bactériologique s’entrecroisent entre nos nations pas du tout unies.

   Accepter de s’asseoir ensemble en accordant à l’autre la dignité d’interlocuteur quelles que soient les divergences est le principe fondateur de toute diplomatie. Souvenons-nous quelle langue fut utilisée longtemps : le français du 17ème siècle aux années 1920. Les mots, leur musique, leur richesse ont donc toute leur importance pour que les points de vue puissent s’exprimer au mieux. Nous avons la chance d’avoir cet héritage remarquable

    Parce que débattre, le verbe nous le dit tout net, c’est sortir de la destruction que comporte toute bataille. Comme jamais, partout, pour tous et sur tous les sujets (2) la culture du débat mérite d’être promue. Peu importe qu’elle conduise à un accord, à un compromis ou à une fin de non recevoir. Ce ne sont que des réalités d’un instant, aussi fluctuantes dans le temps que l’est notre monde vivant. Naissance, vie, mort se renouvelant en des cycles permanents : la biologie ne nous dit rien d’autre.

  Ces considérations sur un simple verbe semblent un peu absconses au lecteur ? Alors, pour la détente, un tout petit conseil pour éviter la noyade. Ne pas se débattre.



Notes:
(1) Se détendre en gesticulant, en courant, etc. ; folâtrer, jouer . affirme le dictionnaire Larousse. On n’oublie pas pour autant les ébats amoureux.

(2) C’est, hélas, l’attitude que refusent avec tant de violence tous les intégrismes. Les religieux de tous les temps, nous le savons bien, n’étant pas les moins meurtriers.



Os Court :

 «   Il vaut mieux débattre d’une question sans la régler que la régler sans en avoir débattu » 



 Joseph Joubert (1754-1824)


CONTRE NATURE  NATURELLEMENT                                 La nature, il paraît, aurait horreur du… vice, S’opposant, «  par nature »,  à ...