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08 août 2021

Crise de civilisation (LEM 1235)



    Le terme a été tellement galvaudé qu’on n’ose plus s’en servir. Et pourtant, l’intrusion imprévue dans nos vies humaines du coronavirus du SRAS2, par ses conséquences perturbantes devrait nous ouvrir les yeux. Ne penser qu’en termes de crise sanitaire  - bien que très réelle, nul ne peut le nier sérieusement- est se condamner à ne voir qu’une facette de la réalité. Prétendre que vacciner massivement les populations mettra fin à tous nos problèmes est un leurre qui n’a qu’un mérite. Celui de simplifier au maximum notre champ de la compréhension de la profondeur de ce qui nous atteint.

   Si des événements graves sont survenus, et surviendront inévitablement, dans nos vies, ce n’est pas pour rien. Ce n’est pas le fruit du hasard ou de je ne sais quelle malchance ou malveillance d’une puissance suprahumaine.
Nos façons de vivre, de penser et d’agir d’êtres humains depuis des millénaires n’ont cessé d’évoluer comme une chaîne que nous avons cru longtemps ne pas pouvoir s’arrêter. Cela a eu pour résultat de peupler massivement la planète jusqu’à... la surpeupler. Exploit unique d’une espèce animale, c’est remarquable.


   Mais à quel prix  ? Ce qu’il est lucide de nommer notre civilisation humaine, avec toutes ses composantes locales depuis les plus anciennes.  À quelles destructions de nos environnements nous sommes-nous livrés pour aboutir à notre inextricable impasse actuelle. Les écologistes nous le serinent, nos scientifiques le calculent et le prédisent depuis longtemps. Les remèdes semblent tellement parcellaires et superficiels qu’il est de plus en plus difficile de croire qu’ils nous sauveront de la destruction de la biosphère.
    Quelle douloureuse prise de conscience ! Avons-nous la force et la volonté de vivre suffisante pour cesser enfin de faire ce qui nous perd ?
    Une civilisation acceptable par tous qui fasse enfin d’Homo Sapiens une espèce qui cesse de cultiver les plus grands et les plus dangereux prédateurs qui ont jamais existé, telle devrait être logiquement la boussole de tous ceux qui ont la chance ( ou la malchance pour leur tranquillité) de pouvoir faire fonctionner leur cerveau tant qu’il n’est pas trop tard.
 Comment et pourquoi avons-nous ainsi dérapé, toutes nos connaissances accumulées, et pas seulement les technoscientifiques dominantes, sont conviées à cet indispensable examen de conscience au sens le plus large et le plus profond du terme.
                    
    
 
                                                François-Marie Michaut
Os court :

« Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. »
Jacques Chirac, sommet de la Terre,  Johannesburg, 2 septembre 2002.


     

      

 Lettre d'Expression médicale

LEM n° 1235  8 août 2021   


                
             
                             

4 commentaires:

  1. Beau texte.

    "Comment et pourquoi avons-nous ainsi dérapé" demandez vous?

    Peut-être parce que les connaissances et la raison ne guident pas l'humain, mais plutôt ses émotions dont ses peurs.

    N'est-il pas notable que dans cette crise nos gouvernants et tous les médecins qui appellent à la vaccination généralisée, ne font qu'appel à notre peur pour obtenir de nous ce qu'ils veulent et jamais à notre raison?

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  2. Ah la peur... Moteur de tout fonctionnement animal devant le danger = fuite ou attaque.
    Jouer sur ce registre du domaine de l'émotion n'est-il pas nous considérer de fait comme des enfants ? Pas comme des humains à part entière ? Egalité qu'on écrit partout, où es-tu ?

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    Réponses
    1. "n'est-il pas nous considérer de fait comme des enfants ?" comme des enfants sans doute pas, mais plutôt comme des "animaux" que nous sommes en effet, mais en faisant en sorte que notre intelligence et de notre raisonnement deviennent inopérant.

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  3. Si cela ne se nomme pas une entreprise de manipulation, je ne sais comment la nommer.
    Nos administrativo-politiques se muant en grands influenceurs comme dans les réseaux numériques.
    Comme on parle peu du récent rapport environnemental du GIEC. Et pourtant, il y a le feu au lac !

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