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01 décembre 2020

Écrit il y a presque dix ans (Exmed)

 
   Se confronter à ses écrits anciens est prendre le risque de constater qu’on n’avait rien compris. Je suis allé voir dans nos archives, accessibles à tous, ce qui a été publié sur Exmed sur l’année 2009, vous savez celle de la pandémie de grippe AH1N1.
  Hélas, hélas,hélas, rien n’a fondamentalement changé dans nos errements collectifs. Nos élites n’en ont tiré aucune leçon. Mais bien des ressentiments dans les esprits du public n’ont fait que germer pour se renforcer jusqu’en 2020. 
  

 À vous de juger ce document témoin,  la LEM 634 du 4 janvier 2010 : Après l’année de toutes les fractures

François-Marie Michaut
2-3 décembre 2020

1 commentaire:

  1. vous avez ecrit en 2009
    Ce qui a le plus marqué l’opinion en France, comme probablement dans d’autres pays, est, sans aucun doute, la pandémie grippale. Le virus variant A H1 N1, qui causait tant de crainte aux experts internationaux, obsédés par le souvenir de la si meurtrière grippe espagnole de 1918, s’est, jusqu’à ce jour montré assez bénin. Le 29 décembre, la Hollande a même déclaré la pandémie terminée. Tant mieux pour nous. Car le plan grandiose des pouvoirs publics pour lutter contre la pandémie, construit à grand frais sur un modèle absolument stalinien, avec une propagande digne d’une époque au bras droit si honteusement érigé, a fait beaucoup de dégâts dans nos esprits. Parce que trop c’est trop. Parce qu’à vouloir trop prouver, on fait naître une atmosphère de doute. Doute sur la crédibilité, et surtout l’impartialité, des experts mis en bouclier des décisions officielles afin d’éviter toute discussion sur la stratégie appliquée. Internet, malgré des excès, des débordements et des tentatives de récupération par des causes douteuses, a parfaitement joué son rôle de contre-pouvoir.
    Les citoyens endormis, qui faisaient majoritairement confiance en la bienveillance de nos dirigeants en cas de menace collective, se sont réveillés en refusant de suivre la voix de la vaccination généralisée.
    Cette première fracture, malgré toutes les overdoses de prétendue communication médiatique, est irréparable. Les Français ne font plus confiance, et ne pourront plus jamais faire confiance au monde politique pour régler leurs problèmes de santé. La pandémie grippale, comme la grippe aviaire, la maladie de la vache folle, l’hormone de croissance et le sang contaminé : l’addition devient salée dans nos esprits pour la crédibilité de la médecine dite publique. Qu’il serait plus conforme à la réalité de nommer la médecine politique.

    x

    xxxLes généralistes n’oublieront pas non plus la façon dont ils ont été écartés de la campagne antigrippale. Comment, pour eux, ne pas y voir un mépris profond de la part des états majors des cabinets ministériels et une méconnaissance dramatique de leur capacité unique de convaincre des populations de se soumettre à une vaccination massive, mais raisonnée, raisonnable et humaine, donc crédible ? Encore un trait de fracture entre une profession, toujours très aimée du public, et un pouvoir politique qui prétend faire mieux que ses généralistes, dont ils ignorent visiblement tout, dans une action purement médicale. Échec encore, dont il faudra bien payer le prix.
    xxxParce que l’année s’achève aussi avec un divorce entre les médecins privés, dits pour leur grand malheur libéraux, et le tandem flou de l’assurance maladie et du gouvernement. Depuis 1960, les soins médicaux aux assurés sociaux ( toute la population de France ou presque ) étaient régis par un accord, dit convention, entre l’assurance maladie et les syndicats de médecins libéraux. La question du niveau des honoraires était naturellement de grande importance pour les parties concernées. Plus personne ne veut signer d’engagements avec personne, tant les griefs de part et d’autre se sont accumulés avec des expériences désastreuses et destructrices autant pour l’assureur obligatoire incapable de maîtriser ses déficits que pour des professionnels qui se sentent de plus en plus emprisonnés par des contraintes administratives.
    xxxLa situation n’est guère plus brillante du côté de l’hospitalisation publique dans laquelle la lutte entre le pouvoir administratif de plus en plus fort et contraignant et des médecins en révolte ouverte n’augure rien de bon

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