De vastes régions boisées, et pas seulement en Amazonie ou en Europe, sont détruites par le feu. Comme toujours, images spectaculaires, déclarations flamboyantes, analyses myopes, catastrophisme polluant les esprits chaque jour un peu plus.
Et, jamais dite, là dessous une croyance bien infantile. Celle que les humains ont le pouvoir d’éteindre tous les incendies et surtout de les prévenir. Une certaine quantité d’eau habilement distribuée par des engins bien adaptés et toute flamme disparait.
La technique ne nous sauve pas de tout, la fragile espèce humaine est un fétu de paille quand les énergies terrestres se manifestent. Serait-ce si insensé de simplement en tenir compte dans toutes les décisions grandes ou petites que nous prenons ?
D’autres énergies que la notre révèlent en ce moment leur réalité : vite une petite piqure contre notre illusion de supériorité.
François-Marie Michaut
Exmed 28-29 août 2019
Rechercher dans ce blog
27 août 2019
25 août 2019
Trop, c’est trop (Exmed)
Fin de récréation, il faut passer aux choses sérieuses. Ce site, n’ayant de comptes à rendre à personne, n’y va pas par quatre chemins. La mine des soins de santé, comme toutes les autres, n’est pas inépuisable. Alors, que faire ? La LEM 1134 vous propose : Sortir de la surmédication.
Bonne lecture, agissez, réagissez.
François-Marie Michaut
26-27 août 2019
Bonne lecture, agissez, réagissez.
François-Marie Michaut
26-27 août 2019
Sortir de la surmédicalisation (LEM 1134)
Dans un article remarquable du Journal Internet de Médecine (JIM) du 24 août 2019 Aurélie Haroche fait un état des lieux bien documenté pour la France sur ce qu’elle diagnostique ainsi : « Surmédicalisation : une maladie pernicieuse» (1). Quand on se lamente, dans les chaumières et à longueur de médias en mal d’inspiration, de la désertification médicale, une telle pathologie peut paraitre contradictoire. On aurait à la fois pas assez de médecins et trop d’utilisation de la médecine. Un tel paradoxe ne peut que mettre chacun mal à l’aise, on a besoin de clarté pour comprendre le monde qui nous entoure (2).
Pourquoi et comment notre société s’est surmédicalisée ? Bien entendu, parce que depuis les origines d’Homo Sapiens, nos ancêtres n’ont jamais cessé de chercher à soigner ceux qui n’allaient pas bien. Les prêtres, sur tous les continents, y ont apporté leurs contributions majeures. Tout en conservant, réservée aux seuls initiés triés sur le volet, la connaissance des manières reconnues de soigner. La dénomination d’Hommes-Médecine dans la sphère chamanique en est un indice. Nous n’oublions pas que chez nous, jusqu’au XVIIème siècle la médecine ne pouvait être exercée que par des clercs (3). Puis Descartes vint et les sciences ainsi libérées explosèrent. Au point de nous faire croire que leur expansion sans cesse croissante avait le pouvoir de générer sans fin ce que des générations nommaient avec vénération : le Progrès. Cette croyance est insoutenable en 2019, tant nous sommes informés des effets destructeurs planétaires de nos initiatives techno-scientifiques.
Un système en sur-régime
En trois siècles, les progrès des connaissances médicales ont été fulgurants et incroyablement riches de retombées pratiques admirables. Une courbe exponentielle peut en figurer l’image. À une restriction près : nous n’avons jamais pu observer dans le réel quoi que ce soit qui y ressemble. La biologie est formelle : tout ce qui est vivant a un début, une croissance et une mort. Si la notion de système est une réalité, elle ne peut avoir qu’une structure circulaire. J’ai tenté d’aborder cette question complexe dans le texte court « Causalité linéaire, circulaire, ou «hélicoïdale» (4) . Toute explication linéaire n’est qu’une amputation de la complexité de la réalité que la science découvre un peu plus chaque jour. Attention aux redoutables simplificateurs, si bien évoqués par Paul Watzlawick, ils sont plus vivaces que jamais !
-Dans un cycle, un point est indépassable
Nos historiens nous l’ont bien dit. Toutes les grandes civilisations, quand elles ont atteint leur développement maximum, disparaissent. Finalement sans qu’on sache trop pourquoi.
Notons que cette mort se produit exactement au moment où se manifeste la vitalité la plus remarquable, comme dans une sorte d’emballement, de bouquet final. J’aime bien, à ce sujet, parler de jardinage. Dans votre tondeuse à gazon, vous mettez une certaine quantité de carburant. Tout va bien, jusqu’au moment où vous entendez le rythme du moteur s’accélerer sans raison. Puis l’engin s’arrête : panne sèche. Ainsi finit tout cycle.
Il ne peut en être autrement de la médicalisation de nos sociétés, aussi puissants soient les gigantesques intérêts qui sont en cause. Et qui font tout pour que rien ne change et que se poursuive ce « toujours plus» pour paraphraser l’essayiste François De Closets. Quelques esprits commencent à comprendre que ne pas entendre ce genre de STOP (5) envoyé par la réalité, c’est aller très vite vers un suicide collectif de notre biosphère. La course contre la montre la plus dramatique qu’ait connu l’humanité est en route. Notre petit monde médical n’en est qu’une petite partie constituante, il a son rôle à jouer. Aucun secours ne peut venir d’ailleurs que de nous-mêmes. Enregistrer que la devise olympique de Pierre de Coubertin ( Plus haut, plus fort, plus loin ) n’est que la signature de notre orgueil collectif, aveugle à toute notion de système.
Rien n’est à casser (6), toute tentative de retour en arrière est encore une façon de ne pas comprendre que les cycles s’enchainent les uns dans les autres, les ruines des anciens constituant les briques fondatrices des nouveaux. Marquer volontairement le fameux STOP évoqué plus haut, c’est la seule manière de mettre en acte ce que nous dicte notre antique tradition médicale : Primum, non nocere, D’abord ne pas nuire.
François-Marie Michaut
Notes :
(1) Lien de l'article : https://www.jim.fr/medecin/jimplus/posts/e-docs/surmedicalisation_une_maladie_pernicieuse__179096/document_jim_plus.phtml
(2) Nicolas Sarkozy, quand il était le Chef de l’État, pour répondre à une question complexe avait l’habitude de commencer son propos par la formule : « C’est simple, je vais vous expliquer...»
(3)Avec l’obligation de célibat qui va avec.
(4) F-M Michaut, 20 août 2018, LEM 1081 Exactement, il y a un an, hasard ou nécessité ?
(5) Onomatopée imagée empruntée aux travaux sur le Système des systèmes de Dominique Aubier
(6) La fameuse balance avantages-inconvénients impose l’évolution de chacune de nos merveilleuses inventions.
Os court ;
« La santé n’est qu’un mot, qu’il n’y aurait aucun inconvénient à rayer de notre vocabulaire. Pour ma part, je ne connais que des gens plus ou moins atteints de maladies plus ou moins nombreuses à évolution plus ou moins rapide.»
Jules Romains ( Knock, 1924)
Lettre d'Expression médicale
LEM n° 1134
26 août 2019
https://www.exmed.org/archives19/circu1134.html
23 août 2019
Et l'Algérie ? (Exmed)
Cela fait pourtant six mois que se poursuit un gigantesque mouvement de contestation du peuple algérien. Et nous ne voyons rien, nous n’entendons rien au pays des gilets jaunes dont se sont repus nos médias ? Là-bas, pas de violence, pas de dégradations, pas de pillage, pas le moindre mort pour faire parler les gazettes.
Qu’ont-ils donc que nous n’avons pas - plus- nos voisins du sud de notre mer commune?
Quelle dimension de la vie, à nos yeux invisible ou «dépassée», ont-ils gardé en tête ?
Les analystes sont muets, leurs outils d’investigation habituels sont incapables de détecter quoi que ce soit.
Quel dommage.
François-Marie Michaut
23-25 août 2019
Qu’ont-ils donc que nous n’avons pas - plus- nos voisins du sud de notre mer commune?
Quelle dimension de la vie, à nos yeux invisible ou «dépassée», ont-ils gardé en tête ?
Les analystes sont muets, leurs outils d’investigation habituels sont incapables de détecter quoi que ce soit.
Quel dommage.
François-Marie Michaut
23-25 août 2019
20 août 2019
La haine se porte très bien (Exmed)
Bien étrange sentiment, si facilement contagieux, que d’être actionné par le désir de faire mal à l’autre pour lui nuire. Incriminer la diffusion sans limite des messages numériques sur la planète comme seule cause n’est que prendre l’ombre pour la proie.
Les soignants, dont la fonction officielle est d’apporter de l’aide à toute autre personne humaine malade sans distinction, sont-ils pour autant immunisés contre toute haine dans leur vie quotidienne ? Les débats récents autour de l’homéopathie montrent, hélas, que nous en sommes à des années lumière.
La haine est-elle une maladie non reconnue comme telle ? Ne serait-elle pas, au bout du compte, que la traduction d’un profond désamour de sa propre personne ? L’industrie pharmaceutique ne va-t-elle pas nous sortir de son chapeau quelque molécule
miracle ?
François-Marie Michaut
21-22 août 2019
Les soignants, dont la fonction officielle est d’apporter de l’aide à toute autre personne humaine malade sans distinction, sont-ils pour autant immunisés contre toute haine dans leur vie quotidienne ? Les débats récents autour de l’homéopathie montrent, hélas, que nous en sommes à des années lumière.
La haine est-elle une maladie non reconnue comme telle ? Ne serait-elle pas, au bout du compte, que la traduction d’un profond désamour de sa propre personne ? L’industrie pharmaceutique ne va-t-elle pas nous sortir de son chapeau quelque molécule
miracle ?
François-Marie Michaut
21-22 août 2019
18 août 2019
Pour demeurer en forêt (Exmed)
Comme pour rendre la justice comme Saint-Louis, Jacques Grieu ( c’est bien lui cette semaine ) avec la LEM 1133 ENCHAINEMENTS nous entraine - à l’ombre de son chêne- pour souligner combien nous sommes mous pour nous... déchaîner. Au premier sens du mot, cela va de soi.
Bonne lecture pour ceux qui ont la chance de se mettre au vert ces jours d’été.
François-Marie Michaut
19-20 août 2019
François-Marie Michaut
19-20 août 2019
ENCHAINEMENTS (LEM 1133)
Il ne faut pas confondre : il y a chaine et chêne ;
Catena, quercinus, n’ont pas les mêmes gènes.
Métal et végétal, mais mêmes auréoles :
De la solidité, les deux sont des symboles !
Le chêne d’arpentage ou la chaine truffière
Sont de mauvais mélanges où le latin se perd.
Chaine-vert, chêne d’ancre ou chêne de vélo
Sont vilaines unions qui se moquent des mots.
À la télévision, plus on offre de chaînes,
Plus la diversité nous apparaît lointaine.
La pléthore des choix ne les rend pas meilleurs :
Zapper est un effort puisqu’on est décideur…
La tristesse et la joie sont en opposition,
Mais les deux sont des chaines, il faut faire attention.
En plomb ou bien en or, elles nous emprisonnent,
Nos natures réelles, elles les conditionnent…
Tout ce qui nous arrive, en bien et en moins bien,
Tous ces évènements qui font nos quotidiens,
Maillons après maillons forment la comédie,
Dont la chaine est la vie plus ou moins réussie.
L’homme forge ses chaines et n’en est pas conscient ;
Il y passe pourtant la moitié de son temps.
Pendant l’autre moitié, il cherche à s’en délier,
Ou bien il se résigne à devoir les porter.
Savoir qu’on le ressent est déjà un progrès
Qui pourra nous aider à plus de liberté.
La force d’une chaine est dans chaque maillon
Et donc dans le plus faible est la résolution.
La « chaine et le roseau » n’est pas la bonne fable :
La Fontaine, il est vrai, n’en est pas responsable.
Mais si la chaine plie, rarement elle rompt
Toutes les dissensions lui semblent aquilons…
Sur la vie, la télé a un gros avantage :
On peut changer de chaine, on peut tourner les pages.
On passe aisément d’un univers à l’autre,
Sans devoir réfléchir aux buts qui sont les nôtres.
Jacques Grieu
Os court ;
« Pourquoi un homme aimerait-il ses chaînes,
fussent-elles en or ? »
Francis Bacon (1561-1626)
Lettre d'Expression médicale
LEM n° 1133
19 août 2019
Inscription à :
Commentaires (Atom)
CONTRE NATURE NATURELLEMENT La nature, il paraît, aurait horreur du… vice, S’opposant, « par nature », à ...
-
CONTRE NATURE NATURELLEMENT La nature, il paraît, aurait horreur du… vice, S’opposant, « par nature », à ...
-
COMPTES DE LA MERE LOI PLETHORE LEGALE Le Français veut des lois, Descartes nous l’a dit : Des lois, encor des lois, c’est « pour êtr...
-
Des initiatives à visée caritative pour collecter de l’argent pour «lutter contre» tel ou tel «fléau» jouent cette carte sans état d’âme....