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18 décembre 2017

AUTEUR DE VIE, LEM 1046

Lettre d'Expression médicale











LEM n° 1046

     18 décembre 2017


             AUTEUR DE VUE

                            Jacques Grieu 


C’est du latin auctor que nous viendrait auteur,
Alors que pour hauteur, c’est altus le fauteur.
Mais, depuis les romains, prenant de la hauteur,
On ne peut plus confondre, on sait tout ça par cœur.

L’auteur, au féminin, autrefois fut autrice :
Ce qui n’arrêta pas toutes les injustices.
Mais l’auteur de nos jours reste la génitrice ;
Qui est bien la maman des filles et des fils…

Si la hauteur d’un son, en hertz se mesure,
Pour la hauteur de vue, c’est souvent plus obscur…
La hauteur des marées se prédit sans mystère
Mais l’auteur du calcul, à tous nous indiffère.

Prendre de la hauteur n’est donc pas si facile
Mais tout bon aviateur s’y montre fort habile.
Devenir un auteur est bien plus difficile
Et n’est pas à portée du premier imbécile.

Tout le monde, aujourd’hui, peut se dire écrivain
Mais pour être un Auteur, c’est un autre refrain.
Certains auteurs ont dit, qu’avec de bons critiques,
On leur a expliqué ce que leur livre indique…

Un auteur ne doit pas, par de basses manœuvres,
Se bâtir un portrait plus gros que n’est son œuvre.
Il ne suffit donc pas, pour être auteur en vue,
Que sa hauteur de vue en fasse une statue.

Tout livre est un mystère y compris pour l’auteur :
Celui qui le comprend, c’est souvent le lecteur.
Car quand les personnages y commencent à parler,
C’est l’auteur qui se tait pour les laisser aller.

Écrire un mauvais livre est un pensum « robuste »
L’idée ne suffit pas, il faut écrire juste :
Sans la langue, en un mot, l’auteur le plus divin,
Est toujours, quoi qu’il fasse, un méchant écrivain.  


               
              
   


Os Court : 

«  Un livre, c’est ce avec quoi ils font un film à la télé. »
 Louis Leonard Levinson (1904-1974, USA)


17 décembre 2017

Lecteur, n’oublie pas (Exmed)





Lecteur, n’oublie pas


  Ce n’est pas parce que tu ne dis presque jamais rien que tu es quantité négligeable. Le diagnostic du prix Nobel de littérature Patrick Modiano est sans appel : « Le lecteur en sait plus long sur un livre que son auteur lui-même».


   Aucune raison logique que cela ne concerne pas les publications numériques. En voici une : la LEM 1046,  AUTEUR DE VUE, de Jacques Grieu.

Vas-y, lâche toi, visiteur proche ou lointain de la Toile.

F-M Michaut , CO d’Exmed 18-19 décembre 2017

14 décembre 2017

Devenir soignant est dans le vent (Exmed)






Devenir soignant est dans le vent



      Nos jeunes en France n’en démordent pas. Consacrer sa vie professionnelle à soigner les malades, aussi romantiques puissent en être les motivations de départ, c’est choisir de vivre des métiers à vocation altruiste.

   Cette année 59 753 étudiants se sont inscrits en première année commune aux études de santé (PACES) en France. 1100 de plus que l’an dernier ( source QDM du 11 décembre 2017 ).

     Tirons notre chapeau, en sachant ne pas les martyriser, à ceux qui, par leur choix, n’ont pas comme devise : tout pour ma gueule à moi.

F-M Michaut ,

CO d’Exmed 15-17 décembre 2017

12 décembre 2017

Missionnaires du catéchisme vaccinal (Exmed)

 

 

Missionnaires du catéchisme vaccinal
  


   La population française renâcle de plus en plus à se faire vacciner. Malgré la gratuité déjà ancienne pour les plus de soixante ans, la dernière campagne antigrippale a été un échec. Les assureurs publics obligatoires du monde agricole, avant toute analyse diagnostique rigoureuse de ce comportement de masse, imposent leur remède. Des infirmières sont chargées de mener une étrange tâche téléphonique pompeusement nommée des «entretiens motivationnels».  
Traduction : si vous ne faites pas confiance à cette injection préventive, ce ne peut être que parce que vous n’avez pas compris. Nous, les spécialistes de la seringue, on sait forcément mieux que vous ce qui est bon pour vous.
Quel mépris pour le public, quelle disqualification de ce qui se passe dans le cabinet du médecin personnel !



  Insupportable propagande, même si elle se veut une sainte catéchèse, de la part des gestionnaires du système d’assurance maladie. Dans un pays sain, ce qui ne veut pas dire saint, un assureur doit rester dans son rôle d’assureur, donc de gestionnaire financier,  et un soignant dans sa fonction d’assurer les meilleurs soins possibles en fonction des données scientifiques les mieux établies.
Tout le reste n'est que confusion et abus de pouvoir.


F-M Michaut ,

CO d’Exmed 13-14 décembre 2017

10 décembre 2017

Deux hommes d'influence LEM 1045


     11 décembre 2017

Lettre d'Expression médicale LEM n° 1045 , sur le site Exmed






                               Deux hommes d’influence

                                                                  François-Marie Michaut                 

              
  Célébrés par les médias, sans défaillance ni l’un ni l’autre dans leur sillon de vie jusqu’au bout, chers au coeur d’une majorité de gens de tous les âges, le point final quasi simultané de leur passage vital vient de nous frapper.


   Emotion, ô combien légitime et respectable, de millions de personnes qui ressentent un profond sentiment de perte. Quelqu’un qui compte pour vous, qui vous aide à vivre, qui a le talent de traduire avec force aux yeux et aux oreilles de tous ce que vous ressentez profondément en vous, cela ne court pas les rues.
En apparence, il étaient on ne peut plus opposés. D’un côté, né au milieu des années 1920, Jean d’Ormesson, rejeton d’une famille d’aristocrates, brillant produit de l’élite intellectuelle française, journaliste engagé, écrivain et académicien de longue date. De l’autre Jean-Philippe Smet qui vit le jour en 1943 dans un Paris en guerre, et sous le nom de Johny Halliday, surfa dès 1960 sur la vague de la fascination de toute une jeunesse pour une image magnifiée de ce qui venait des USA. Rêve collectif d’une génération confrontée à sa participation à la terrible réalité d’une incompréhensible guerre d’Algérie qu’on lui imposait de faire.


  Pourtant, il suffisait de les regarder et de les entendre, que la télévision soit remerciée de ne pas avoir raté une occasion de le faire, pour constater qu’ils étaient frères. Peu importe que l’un fut un prototype d’un esprit français plein de malice et de culture, d’une habileté consommée dans l’art subtil de la conversation et de l’échange. Aucune importance à ce que son cadet ne fut jamais un causeux et n’écrivit jamais seul le texte d’aucune de ses mille chansons, il était une incomparable bête de scène.


   Leur similitude ? Une même gentillesse inconditionnelle envers chaque personne qu’ils rencontraient. Pas un simulacre plus ou moins grimaçant pour mieux tromper son monde. Être gentil n’a pas bonne presse. C’ est souvent vécu comme la seule vertu accessible aux plus faibles d’entre nous. Dramatique erreur qui ouvrent grandes les portes de tous les pouvoirs aux humains les plus dangereusement manipulateurs.
Que ce soit avec l’écrivain ou avec le chanteur, merci encore la magie de la vision à distance - la télévision- on se sentait bien. Sauf allergie personnelle, bien entendu. Ces hommes, par leur façon d’être, nous faisaient, je me répète, du bien, quand le quotidien ne se lassait pas de nous plonger dans un monde de compétition, de confusion et de violence sans fin. Des types vrais, avec tous leurs défauts sans en oublier aucun, tant ils nous ressemblent en cela. On disait dans les églises bienfaiteur, à la synagogue tsadik  et  à la mosquée sadik.


  La leçon de l’affaire, si tant est qu’il en soit besoin, c’est à un ancien adjudant médecin auxiliaire de la Grande Guerre que nous la devons. Plus connu sous le nom d’emprunt  (1) de Louis Aragon, c’est un extrait de son poème « Que la vie en vaut la peine » . Le voici : « Je dirai malgré tout que cette vie fut belle ». Juste le titre du dernier livre paru en 2017 de Jean d’Ormesson que je suis en train de lire en ce moment.


   Le feu que voulait allumer notre homme de la chanson, nous pensions qu’il n’existait plus dans notre culture nationale.

   Quelle joie de constater, manifestations collectives le démontrant, que, rendus myopes par notre pessimisme dépressif ambiant, nous  ne percevions pas la force et la beauté de la réalité. De notre réalité.

Note de la rédaction :

(1) Son père, qui ne l’a jamais reconnu, était un ancien préfet de Police, et sa mère issue d’une famille ayant pignon sur rue. il fut doté, à sa déclaration par son père Louis, du patronyme d’Aragon en simple référence à la province d’Espagne où il avait été ambassadeur.   Source : Wikipedia.




Os Court : 
 
«  Le monde et la vie sont un. »
 Ludwig Wittgenstein

CONTRE NATURE  NATURELLEMENT                                 La nature, il paraît, aurait horreur du… vice, S’opposant, «  par nature »,  à ...