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24 octobre 2017

Prédateurs sexués (CO d'Exmed)

 

Prédateurs sexués
 

    Au siècle dernier, quand la psychiatrie considérait encore l'homosexualité comme une maladie mentale, on parlait des obsédés sexuels. Ces personnages, avec ou sans la couverture pseudo explicative d’une addiction, font en ce moment la une des médias. Certains craignent un grand vent de puritanisme cherchant à neutraliser de tels comportements masculins.
   

   Les hommes demeurent bien muets, comme si notre chromosome Y nous rendait incapables de dire que nous condamnons majoritairement tous les abus de pouvoir, avec ou sans sexe. Des hommes agissent comme des prédateurs avec les femmes. Indéfendable. Mais des femmes se comportent comme des prédateurs avec les hommes. Bien plus subtilement, mais bien réellement.  Il faut bien compléter le tableau en mentionnant la prédation des hommes entre eux, et des femmes entre elles.


   Comprendre la vie comme un combat contre soi-même comme contre les autres ainsi que nous y poussent nos modes de sélection ne peut pas conduire à autre chose.


Dr F-M Michaut ,

CO d’Exmed 25-26 octobre 2017

23 octobre 2017

CAS D'ÉCOLE ( LEM)

Lettre d'Expression médicale


LEM n° 1038
    http://www.exmed.org/archives17/circu1038.html
     23 octobre 2017

                           
                


                                      CAS D‘ÉCOLE

                                                             Jacques Grieu
                                   
               

  



À l’école, autrefois, c’était trente cinq heures
Dont quinze de français, avec le professeur.
Aujourd’hui, c’est neuf heures ! Et comment s’étonner,
Si les enfants paniquent à la moindre dictée ?

À l’école, autrefois, on discutait philo :
Maintenant, c’est au foot qu’on cherche les héros…
C’est notre société qui a fait notre école ;
Mais c’est aussi l’inverse et nul ne s’en console !

Les noms de nos écoles ont peu de contenu :
Les élèves de l’X ne sont pas inconnus !
Comme ceux de Centrale aiment aussi les bords,
Ou ceux de Haute École en bas sont aussi forts.

Beaucoup de grands génies ont ignoré l’école,
Et bien des « professions » n’ont pas ce monopole :
Poètes ou écrivains et beaucoup des artistes,
Sont des autodidactes ; à l’école, ils résistent.

À l’école écolo on crie et s’entre tue ;
Rien que de politique à ces combats de rue.
Si Nicolas Hulot joue bien sa partition,
Peut-être saura-t-il apaiser ces tensions ?

Entre la maternelle et l’épreuve du BAC,
On en eu, des écoles, et qui furent des couacs !
L’école de la vie est-elle la meilleure ?
Cela dépend surtout de qui est professeur !
                       

    



 


 Os Court :

 «  L’idée de scolarité dissimule un programme par lequel il s’agit d’initier le citoyen au mythe de l’efficacité bienveillante des bureaucraties éclairées par le savoir scientifique. » 

Yvan Illich ( cf LEM 1037 )



Toujours l’école (CO exmed)

                                        Toujours l’école 



La semaine dernière a été ouverte ici la question taboue des effets pervers de notre conception de la scolarité.
Des lecteurs de la LEM 1037 m’ont fait le reproche de ne pas affirmer clairement mon opinion personnelle. La voici sans fard : nos écoles, tous degrés confondus, et malgré tous leurs efforts importants, ne sont plus adaptées ni adaptables à la réalité du monde de 2017.
Jacques Grieu, dans la LEM 1038 : CAS D’ÉCOLE l’écrit à sa manière avec une grande élégance.

Dr F-M Michaut , CO d’Exmed 23-24 octobre 2017

20 octobre 2017

Lévothyrox à 132 mètres à l'heure (Exmed)

 

 

 

 

Lévothyrox à 132 mètres à l'heure


    L’information mondiale instantanée ne touche pas tout le monde. Ainsi en est-il de l’affaire du lévothyrox. Nos plus lointains cousins néozélandais ont connu exactement la même aventure que nous quand la formule de leur lévothyrox a été légèrement modifiée. Et merveilleux numérique ou pas, l’information de 2007  s’est perdue dans les tuyaux et n’est pas parvenue en France.

   Là, j’exagère, c’est dans le Quotidien du médecin du 19 octobre 2017 sous la plume de Fabienne Rigal. 

   
Vraiment mondialisée notre industrie pharmaceutique ou notre information scientifique ?

Dr F-M Michaut , CO d’Exmed 20-22 octobre 2017

18 octobre 2017

Enceinte ?
 (Exmed)

  

Enceinte ?
 


    Vers un code de la grossesse, c’est ce que suggère le lancement d’un balisage spécifique des produits vendus en pharmacie. Même signalétique avec un triangle d’avertissement d’un danger potentiel et un cercle entouré de rouge pour une interdiction.
Acheter un produit, y compris purement cosmétique, chez un pharmacien est pour beaucoup un gage de sécurité. Cette confiance, déjà ébranlée par de multiples « scandales sanitaires » et des campagnes d’opinion intensives sur les réseaux sociaux, en prend encore un coup.

   

   La prise de conscience des effets toxiques de multiples produits fabriqués par l’industrie chimique : engrais, pesticides, carburants, matières synthétiques, produits de nettoyage , additifs alimentaires , explosifs est en cours. Les produits pharmaceutiques et dits de confort ont la même origine, même quand ils claironnent les miracles qu’ils font sur notre santé, notre beauté, notre bonheur. 

   

   Et puis, entre nous, par quel miracle ce qui est nuisible pour l’embryon ou le foetus, par exemple les perturbateurs endocriniens, deviendrait-il sans aucune conséquence tout au long de la  vie ?                                 
À quand les panneaux : Vie = danger ?

Dr F-M Michaut , CO d’Exmed 18-19 octobre 2017

16 octobre 2017

Le leurre d'une éducation nationale LEM

Lettre d'Expression médicale


LEM n° 1037    
http://www.exmed.org/archives17/circu1037.html
     16 octobre 2017

                           
                


                            Le leurre d’une éducation nationale

                                   
               

                                                 François-Marie Michaut


    
En parcourant la revue Lire, je suis tombé sur un papier évoquant un bouquin d’Ivan Illich dont je ne connaissais que le célèbre Némésis médicale (1). En 1971, l’auteur passe au scanner de sa critique personnelle sans concession le système scolaire tel qu’il existe alors dans le monde entier. Il arrive même, lui qui manqua devenir évêque, à oser ce blasphème : Une société sans école.
Voilà que ne peut que faire tousser tous ceux qui, de la maternelle aux sommets de l’université ont été modelés par cette puissante institution, devenue en France depuis Jules Ferry gratuite et obligatoire pour tous les enfants.

   Le coeur du propos est le suivant. Une confusion soigneusement entretenue par des multitudes d’intérêts entre enseignement et éducation. Comme si, par une inexplicable alchimie, tout enseignement se transformait en éducation. La fausseté de ce postulat saute aux yeux des soignants. Apprendre parfaitement le contenu de tous les livres médicaux n’a jamais permis de pratiquer la médecine. L’éducation, la vraie, celle qui vous permet de vivre, se passe partout... sauf dans le carcan scolaire.

     L’école, et on a oublié depuis longtemps que le grec skolè veut dire loisir, est une machine. Une usine ruineuse à fabriquer des enseignements pour les faire entrer dans la tête des plus jeunes. Son idéologie ? Longtemps religieuse, surtout chrétienne, elle est devenue, même avec ses variantes privées, essentiellement  étatique. Son objectif jamais dit est de pousser par ses contraintes éliminatoires successives  les enfants à consommer de plus en plus les enseignements qu’elle produit. Nous sommes ainsi dressés à devenir des consommateurs, puis des fabricants, de tout ce qui est consommable. Société de consommation au service de la sacro-sainte expansion économique sur fond de promesse d’enrichissement personnel en seuls biens matériels. Autrement dit, pour la plupart d’entre nous, une sorte d’assurance de pouvoir réussir sa vie.

   L’évolution de notre idéal de consommation mondialisée, déjà parfaitement perçue en 1971 par cet empêcheur de penser en rond inclassable d’Ivan Illich, est sans appel. La fourniture de savoir de plus en plus poussé vers la fabrication d’objets à vendre et à consommer, telle est l’unique mission de tous les systèmes scolaires. Or, le nombre de diplômés de l’enseignement supérieur qui sont au chômage continue de grimper. De multiples emplois, y compris en médecine, ne sont pas pourvus, faute d’une éducation suffisante à l’exercice de nombreux métiers.
Est-ce la mission d’un Etat de promouvoir ce type de civilisation ? Est-ce ainsi la seule voie possible d’éducation ? L’accumulation de produits fabriqués par l’enseignement en vue de nous rendre des agents actifs de la consommation nous rend-t-elle éduqués ? A l’évidence, non.

  La France a accompli un pas politique décisif en adoptant en 1905 la loi séparant l’Etat et les églises. Pourrions nous être capables, plus d’un siècle après de comprendre que l’école fonctionne sur le même mode hiérarchisé, dogmatique et autoritaire que l’église catholique ? Autrement dit, une séparation de l’école et de toute forme d’Etat est-elle pensable, ou même ... indispensable. « Une société sans école » nous dit Illich.
Le débat (2), à ma connaissance, n’est pas du tout ouvert dans le grand public.

Notes de l’auteur :

(1) Némésis médicale, L’expropriation de la santé, Seuil, 1981. Voici le début prophétique de l’introduction : "L'entreprise médicale menace la santé. La colonisation médicale de la vie quotidienne aliène les moyens de soins. Le monopole professionnel sur le savoir scientifique empêche son partage.
Une structure sociale et politique destructrice trouve son alibi dans le pouvoir de combler ses victimes par des thérapies qu'elles ont appris à désirer. Le consommateur de soins devient impuissant à se guérir ou à guérir ses proches. Les partis de droite et de gauche rivalisent de zèle dans cette médicalisation de la vie, et bien des mouvements de libération avec eux. L'invasion médicale ne connaît pas de bornes."

(2) Il n’a rien à voir avec la question, finalement aussi anecdotique que polémique, dite de la liberté de l’enseignement.





 


 Os Court :

 «    École : établissement où l’on apprend aux enfants ce qu’il faut pour devenir des professeurs.» 

Sacha Guitry



13 octobre 2017

Privé de désert - Exmed

 

 

 

 

Privé de désert



Petit dialogue imaginaire entre un jeune médecin et un maire d’une zone classée « désert médical» :


- N’ayant vécu et appris la médecine qu’en ville, je ne sais pas du tout comment je peux passer ma vie ici


- Ma réponse est : je vous donne une maison.


No comment.

Dr F-M Michaut , CO d’Exmed 13-14 octobre 2017

CONTRE NATURE  NATURELLEMENT                                 La nature, il paraît, aurait horreur du… vice, S’opposant, «  par nature »,  à ...