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04 novembre 2016

Mois à émois... sans moi CO d'Exmed



Mois à émois, sans moi

 
   À peine sortis des mièvreries comportementales , et scientifiquement douteuses, d’Octobre Rose pour contraindre les femmes au dépistage par mammographie des cancers du sein que nous replongeons.
Novembre doit être un mois sans tabac.
Comme s’il était prouvé qu’en marchant au pas avec les autres on devenait capable de sortir du piège de quelque dépendance que ce soit ! Bien des marchands savent entretenir cette illusion de la supériorité du collectif sur l’individuel. Et nous fonçons comme des moutons de Panurge sans nous poser la moindre question.
Initiateurs de ces grandes campagnes, sous l’étendard d’une santé que vous prétendez abusivement publique, c’est à chaque fois une parcelle de notre liberté de choix et de jugement que vous faites passer à la trappe.

Comment voulez-vous que nous n’ayons pas l’impression que vous nous prenez pour des demeurés ?

F-M Michaut CO Exmed 4-7 novembre 2016 www.exmed.orgwww.exmed.org

01 novembre 2016

CHAPEAUX POINTUS TURLUTUTU LEM 987

Lettre d'Expression médicale d'Exmed
LEM n° 987 
http://www.exmed.org/archives16/circu987.html
    1 novembre 2016

                          
                                                
                                                   CHAPEAUX POINTUS
                                                              TURLUTUTU
                     
                                                            Jacques Grieu

   
                    


Le chapeau, pour les dames, est du plus bel effet :
D’ailleurs, un bon chapeau vaut mieux que cent bonnets !
Est-ce pour ce doux trait qu’on leur prête des maux,
De porter la culotte ou porter le chapeau ?
C’est plutôt chapeau bas qu’on doit les remercier,
Et tirer nos chapeaux, plutôt que les tancer :
Car sous certains chapeaux, des sourires entrevus,
Peuvent faire rêver de mondes inconnus…

Qu’il soit claque ou melon ou à plume ou de paille,
L’essentiel, en chapeaux, est surtout qu’il vous aille.
Son prix est sans rapport avec ce qu’il abrite :
La casquette d’Hitler était presque gratuite.
Bien des écervelées dépensent des fortunes
Pour des chapeaux divers sans inventer la lune.
Si un chapeau étroit peut brider les idées,
Un chapeau bien trop grand gêne pour… regarder !

Pour être bon ministre et être à la manœuvre,
Avaler son chapeau et manger des couleuvres,
Sont les grandes mamelles en savoir politique.
Sur les chapeaux de roues, vire la République…
Ils ne travaillent pas forcément du chapeau,
Modiste ou chapelier allant payer l’impôt !
Un trou dans le chapeau, un chat dans le troupeau : 
Voilà où peut mener le soleil sans chapeau !

                   



 

 Os Court :

 « Pour la marche, le plus beau chapeau du monde ne vaut pas une bonne paire de chaussures. »

          Woody Allen








Couvre chef CO Exmed

Couvre chef LEM 987


C’est dans la tête, docteur ? Non, c’est juste au dessus de la tête. Comme un beau pansement de bande dessinée. Mais quelle étrange mouche pique depuis toujours les bipèdes chevelus que nous sommes à se mettre de multiples trucs sur la boite crânienne ?
La médecine depuis Molière n’ayant rien à dire sur cette manie, sondons notre poète favori. Avec un succulent voyage à travers la sagesse populaire.

Parole à Jacques Grieu pour la LEM 987 : CHAPEAUX POINTUS TURLUTUTUS . lien : www.exmed.org/archives16/circu987.html


F-M Michaut CO Exmed 1-3 novembre 2016 www.exmed.org

28 octobre 2016

Peau lisse, la police ? CO Exmed

 
Peau lisse, la police ?


    Il en était question ici dans le CO du 21 octobre ( Le régalien mal en point). Le pouvoir a fini par donner sa réponse aux policiers dans la rue. Comme il est (hélas) coutumier les remèdes proposés se voulant «concrets» sont uniquement matériels. De meilleures armes, des véhicules, des ordinateurs et des locaux plus modernes. En gros un chèque avec quelques zéros va tout régler.


     Et bien, probablement pas.

Tout simplement parce que la souffrance probablement la plus destructrice des policiers provient de la façon dont ils sont traités par leur commandement. Une hiérarchie saucissonnée par l’obsession de démontrer l’efficacité de son action. Là encore, tyrannie sur les esprits des chefs grands et petites des chiffres, des courbes et des statistiques. « Faut faire du chiffre» est, disent tous les témoignages, le seul objectif.
 C’est une forme de harcèlement professionnel, qui, comme toutes les autres formes de violence collective, doit être pris à bras le corps.
 Sinon, même armés jusqu’aux dents, nos policiers garderont une peau pleine de boutons, et leur relation avec le public restera plombée.

F-M Michaut CO Exmed 28-30 octobre 2016

25 octobre 2016

« Incidentalopathies » CO Exmed

« Incidentalopathies »

    Pas de panique, ce nom n’existe pas encore. Il est destiné à qualifier les maladies découvertes sans que les médecins n’aient pu en soupçonner l’existence. Toutes les investigations para-cliniques, notamment au cours des bilans systématiques, mais plus encore l’imagerie médicale de plus en plus perfectionnée, sont riches de tels «incidentalomes» comme le dit le jargon médical.


    Il y aurait de quoi se réjouir si cela n’entrainait pas automatiquement une déferlante d’investigations complémentaires, plus ou moins dangereuses, et des traitements parfois surdimensionnés et lourds de conséquences. Quant aux incidences sur la  qualité de vie et les répercussions psychologiques de ce type de découverte potentiellement fatale, cela ne semble guère être pris en compte.
   Tout ce qui est faisable ne doit pas être fait, dans quelque domaine que ce soit. Sinon à quoi sert l’éthique ?

F-M Michaut CO Exmed 26-27 octobre 2016 www.exmed.org

23 octobre 2016

Approche scientifique de la conscience
 LEM 986

Lettre d'Expression médicale
LEM n° 986
  http://www.exmed.org/archives16/circu986.html
   24 octobre 2016

                          

         Approche scientifique de la conscience
                     

                           
  Docteur François-Marie Michaut
    Le site Expression médicale (Exmed) a été fondé il y a dix neuf ans sur une triple prescription imaginée par mon ami Jacques Blais (1). La deuxième injonction, vraiment prémonitoire, n’est autre que : « Restaurons la conscience». Balayons la petite voix interne qui nous dit le bien et le mal, et tâchons de dépasser le constat mécanique de tout soignant devant un sujet conscient ou non.
Quand un travail de recherche clinique de plus de dix ans respecte toutes les règles des méthodes scientifiques, il est difficile pour un médecin de le négliger. Quand le sujet abordé concerne les états de conscience modifiés peu habituels chez des sujets sains et sans artifice pharmacologique, autrement dit un domaine renvoyé habituellement, non sans une certaine condescendance, à la parapsychologie, l’attention vigilante est stimulée. Chacun sait que toute connaissance scientifique évolue par ses marges, par ses insuffisances, par ses points qui demeurent incompréhensibles par ce que nous savions déjà.  

    L’existence du livre « Voyage aux confins de la conscience »  de Sophie Dethiollaz et Claude-Charles Fourrier, publié en 2016 par Trédaniel, m’a été révélée par un lecteur fidèle d’Exmed que je remercie ici. Il s’agit de la publication d’une expérimentation rigoureuse qui a pris la forme de l’accompagnement d’un sujet (Nicolas Fraisse) présentant des capacités de conscience hors du commun, hors de toute pathologie mentale détectable.
    Que le lecteur ne s’attende pas à un récit recherchant le sensationnel à tout prix. Nous ne sommes pas dans la science-fiction ni le spiritisme inspiré des soeurs Fox en 1847.C’est l’histoire d’un lent et prudent cheminement commun dans le respect des procédures scientifiques, et avec la prudence d’interprétation qui s’impose devant des découvertes étonnantes (2).
Il est, à mon sens, indispensable de poursuivre jusqu’au bout la lecture de l’ouvrage, tant ses conséquences sont majeures pour notre façon de concevoir la réalité dans laquelle nous vivons. Autrement dit notre paradigme scientifique, pour reprendre le terme de Thomas-Samuel Kuhn (3).

    Que la conscience, y compris dans ses états les moins usuels, devienne un objet de premier plan de la recherche scientifique est une perspective stimulante. Aussi intellectuellement «défrisant» celui puisse sembler à beaucoup d’esprits.
Que la réalité des manifestations étudiées rende caduque la croyance implicite des neurosciences ne peut laisser indifférent aucun individu doté d’esprit critique. Quelle est cette croyance « fondatrice» ? Que la conscience humaine est une fabrication purement matérielle de notre cerveau. Il n’existe en 2017 aucune preuve de la pertinence de cette opinion. Le pari implicite est que les neurosciences, à grands coups de technique et d’images finiront bien par démontrer un jour la justesse de leur postulat. On n’y est pas.

    Si l’on accepte d’aller encore un peu plus loin, comme le font déjà certains physiciens fondamentalistes en France, on se heurte à la question de la nature physique de la conscience. Matière, affirment les neurosciences. Énergie soutiennent les autres.
Pour les non spécialistes, comme moi,  ressort un malaise puissant. Celui de la schizophrénie dans laquelle nous vivons en ce moment. Tout le monde macroscopique des sciences continue de se conformer à l’espace temps défini par Einstein. L’infiniment petit ( le monde des atomes et des particules piur simplifier) est régi, lui, par les lois hermétiques de la physique quantique. Ce qui semble vrai à grande échelle devient faux à petite échelle, et réciproquement. Ce qu’on nomme la matière est plein de vide, et le vide lui-même est plein d’énergie. Paradoxe, quand tu nous tiens, on se sent pas bien.

   Pour terminer de façon un peu moins grave, espérons que l’examen de conscience que nous venons de faire ici mérite que nous soyons pardonnés pour nos péchés - par ignorance - contre la connaissance. Amen et bonne lecture.

  

Notes :

(1)Plus sur Jacques Blais
(2) Sophie Déthiollaz, docteur en biochimie, dirige l’Institut Suisse des Sciences Noétiques (Genève)


(3) À propos de Kuhn

 

 Os Court :
 «  Une seconde de conscience critique équivaut à une vie de travail aveugle. »

 
       

 Mahamat Harroun ( écrivain architecte N’Djamena Tchad 1992)




Prendre le temps CO Exmed

Prendre le temps LEM 986

Afin que le temps ne vous prenne pas jusqu’au dernier souffle, donnez vous le temps de faire respirer vos neurones. Sans perdre une seconde votre esprit critique, cela va de soi..

La LEM 986 - toujours aussi courte- vous propose : Approche scientifique de la conscience. Et si, en plus vous lisez le livre présenté, vous n’en sortirez ni indemne ni idiot, c’est promis.

F-M Michaut CO Exmed 24-25 octobre 2016

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