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21 octobre 2016
Le régalien mal en point CO Exmed
Le régalien mal en point
Le pouvoir spécifique de tout état, depuis la royauté - d’où son nom- est dit régalien. C’est celui qui permet de défendre le territoire, de décider et faire appliquer les lois et d’assurer la sécurité des personnes. Autrement dit l’armée, la justice et la police.
-La justice vient d’être jugée sévèrement par le souverain républicain du moment.
-La police manifeste sur la voie publique son sentiment de désespoir devant le peu de considération, autre que verbal, que lui manifeste le pouvoir.
Ce sont des signaux forts et qui vont bien au delà de toutes les considérations matérielles. Que ceux qui tiennent à la pérennité de notre fragile démocratie aient la sagesse d’y apporter, avant qu’il ne soit trop tard, les remèdes indispensables.
Prescription exmédienne sans surdosage possible : doper la conscience que la confiance est le meilleur catalyseur de la compétence.
F-M Michaut CO Exmed 21-23 octobre 2016
19 octobre 2016
Gastros trop tôt ? CO Exmed
Gastros trop tôt ?
Les journalistes semblent scandalisés. Ne voilà-t-il pas que les gastro-entérites observées depuis quelques années en saison froide seraient en avance de deux mois sur le calendrier habituel. Constatation facile au vu des documents de recueil épidémiologique. Mais aucune interrogation. Comment se fait-il que ces charmants virus ( rotavirus en vedette américaine) que l’on pense transmis par voie alimentaire se manifestent à cette période de l’année ? Que se passe-t-il à ce moment précis dans nos ingestas pour qu’on parle de véritables « épidémies» ? Serait-il stupide que quelques chercheurs, bien entendu indépendants des fabricants de médicaments et des industriels agro-alimentaires, se penchent sur la question ?
F-M Michaut CO Exmed 18-19 octobre 2016
Les journalistes semblent scandalisés. Ne voilà-t-il pas que les gastro-entérites observées depuis quelques années en saison froide seraient en avance de deux mois sur le calendrier habituel. Constatation facile au vu des documents de recueil épidémiologique. Mais aucune interrogation. Comment se fait-il que ces charmants virus ( rotavirus en vedette américaine) que l’on pense transmis par voie alimentaire se manifestent à cette période de l’année ? Que se passe-t-il à ce moment précis dans nos ingestas pour qu’on parle de véritables « épidémies» ? Serait-il stupide que quelques chercheurs, bien entendu indépendants des fabricants de médicaments et des industriels agro-alimentaires, se penchent sur la question ?
F-M Michaut CO Exmed 18-19 octobre 2016
16 octobre 2016
CARDIOLOGIE CRÈVE-COEUR LEM 985
LEM 985 d'Expression Médicale du 17 octobre 2016
Rodrigue, as-tu du cœur ? demandait-on au Cid :
Du cœur, il en avait ! De grand cœur, l’intrépide !
En faisant de bon cœur son devoir jusqu’au bout,
C’était du cœur au ventre ! Et pas de ventre mou !
De ce genre de cœur, l’époque n’en fait plus
Pour le cœur à l’ouvrage, on est souvent déçu.
Tout cochon a au cœur un homme qui sommeille,
Nous disent nos bons psys, prodigues en conseils.
D’autres disent l’inverse et la main sur le cœur,
Se frappent alors le cœur en moralisateurs.
En avoir le cœur net, c’est pour les philosophes
Qui ont toujours à cœur le blâme ou l’apostrophe.
La mémoire du cœur est la reconnaissance
Et donc l’ingratitude en est la déficience.
Le cœur a ses raisons que la raison ignore :
Le cœur a-t-il raison quand il s’oppose au corps ?
Quand on vise le cœur, on frappe à côté
Et l’on manque sa cible en n’ayant rien touché.
Contre mauvaise chance, il nous faudrait bon cœur :
La chose est vite dite et engage l’auteur.
Si le cœur vous en dit essayez d’en sourire,
Si c’est à contre cœur, le résultat est pire…
La rancœur refoulée, sur le cœur se blottit :
Le cœur dément souvent ce que la bouche dit…
Si le cœur sur la main est chose bénéfique,
Le cœur sur autre part serait acrobatique.
Loin des yeux, loin du cœur est dicton pessimiste
Qui met la rage au cœur à nos idéalistes.
Pour la dette de cœur, richesse est insolvable :
Nous restant sur le cœur, elle nous fait coupable.
Os Court :
« Le coeur découvre, la tête invente. » Arthur Cravan, poète et boxeur britannique (1887-1918)
CARDIOLOGIE
CRÈVE-COEUR
Jacques GrieuRodrigue, as-tu du cœur ? demandait-on au Cid :
Du cœur, il en avait ! De grand cœur, l’intrépide !
En faisant de bon cœur son devoir jusqu’au bout,
C’était du cœur au ventre ! Et pas de ventre mou !
De ce genre de cœur, l’époque n’en fait plus
Pour le cœur à l’ouvrage, on est souvent déçu.
Tout cochon a au cœur un homme qui sommeille,
Nous disent nos bons psys, prodigues en conseils.
D’autres disent l’inverse et la main sur le cœur,
Se frappent alors le cœur en moralisateurs.
En avoir le cœur net, c’est pour les philosophes
Qui ont toujours à cœur le blâme ou l’apostrophe.
La mémoire du cœur est la reconnaissance
Et donc l’ingratitude en est la déficience.
Le cœur a ses raisons que la raison ignore :
Le cœur a-t-il raison quand il s’oppose au corps ?
Quand on vise le cœur, on frappe à côté
Et l’on manque sa cible en n’ayant rien touché.
Contre mauvaise chance, il nous faudrait bon cœur :
La chose est vite dite et engage l’auteur.
Si le cœur vous en dit essayez d’en sourire,
Si c’est à contre cœur, le résultat est pire…
La rancœur refoulée, sur le cœur se blottit :
Le cœur dément souvent ce que la bouche dit…
Si le cœur sur la main est chose bénéfique,
Le cœur sur autre part serait acrobatique.
Loin des yeux, loin du cœur est dicton pessimiste
Qui met la rage au cœur à nos idéalistes.
Pour la dette de cœur, richesse est insolvable :
Nous restant sur le cœur, elle nous fait coupable.
Os Court :
« Le coeur découvre, la tête invente. » Arthur Cravan, poète et boxeur britannique (1887-1918)
Atout coeur
La façon qu’ont les patients de parler de leurs organes est loin de correspondre toujours aux connaissances des médecins. « Docteur, j’ai mal au coeur » n’a rien à voir avec le système cardio-vasculaire. Se demander ce que disent ( et cachent aussi) les mots employés fait partie du travail du clinicien. Travaux pratiques, sans stéthoscope ni éléctrocardiogramme, avec Jacques Grieu et la LEM 985 « CARDIOLOGIE CRÈVE-COEUR» . Avec la collaboration posthume surprenante d’un boxeur-poète pacifiste.
F-M Michaut CO Exmed 12-13 octobre 2016 lien : www.exmed.org/
La façon qu’ont les patients de parler de leurs organes est loin de correspondre toujours aux connaissances des médecins. « Docteur, j’ai mal au coeur » n’a rien à voir avec le système cardio-vasculaire. Se demander ce que disent ( et cachent aussi) les mots employés fait partie du travail du clinicien. Travaux pratiques, sans stéthoscope ni éléctrocardiogramme, avec Jacques Grieu et la LEM 985 « CARDIOLOGIE CRÈVE-COEUR» . Avec la collaboration posthume surprenante d’un boxeur-poète pacifiste.
F-M Michaut CO Exmed 12-13 octobre 2016 lien : www.exmed.org/
14 octobre 2016
Paris subventionné CO Exmed
Paris subventionné
Les cabinets médicaux de médecine générale ferment rapidement dans Paris. Comme si les déserts décrits par les médias depuis des années gagnaient inexorablement la Capitale. Panique à bord dans les couloirs administratifs, faut trouver d’urgence un remède à ce scandale sanitaire. Cela touche directement les grosses têtes dirigeantes de la Nation. Le remède proposé : donner de l’argent aux postulants et leur permettre d’ouvrir leur cabinet dans des logements sociaux. Pourquoi un tel cadeau à des gens que les gouvernants du moment ne portent pas dans leur coeur ? Tout simplement parce qu’en travaillant plus de 50 heures par semaine ( 35 heures légales pour les salariés) les honoraires des généralistes conventionnés ne sont pas suffisants pour gagner leur vie en faisant fonctionner leur entreprise. Alors, parier leur vie professionnelle (et leur patrimoine personnel) sur Paris, les jeunes médecins ont bien des raisons de bouder une offre aussi dégradante.
Et si on alignait la rémunération des praticiens français sur celle des européens lien , ce serait une injustice ?
F-M Michaut CO Exmed 14-16 octobre 2016
Les cabinets médicaux de médecine générale ferment rapidement dans Paris. Comme si les déserts décrits par les médias depuis des années gagnaient inexorablement la Capitale. Panique à bord dans les couloirs administratifs, faut trouver d’urgence un remède à ce scandale sanitaire. Cela touche directement les grosses têtes dirigeantes de la Nation. Le remède proposé : donner de l’argent aux postulants et leur permettre d’ouvrir leur cabinet dans des logements sociaux. Pourquoi un tel cadeau à des gens que les gouvernants du moment ne portent pas dans leur coeur ? Tout simplement parce qu’en travaillant plus de 50 heures par semaine ( 35 heures légales pour les salariés) les honoraires des généralistes conventionnés ne sont pas suffisants pour gagner leur vie en faisant fonctionner leur entreprise. Alors, parier leur vie professionnelle (et leur patrimoine personnel) sur Paris, les jeunes médecins ont bien des raisons de bouder une offre aussi dégradante.
Et si on alignait la rémunération des praticiens français sur celle des européens lien , ce serait une injustice ?
F-M Michaut CO Exmed 14-16 octobre 2016
12 octobre 2016
Haïti, le grand déni
Haïti, le grand déni
Une fois encore, cette pauvre ile antillaise de Saint Domingue vient de se faire pulvériser par une colère de la nature. Les drames à répétition de cette petite île, l'un des pays les plus pauvres de la planète, depuis son invasion par Christophe Colomb en 1492, nous laisse si indifférents. Nous pourrions au moins faire jouer une certaine solidarité de langue si la francophonie voulait dire quelque chose pour nous.
Alors quand des populations meurent de faim, sont décimées par un choléra par manque d'eau, sont dans un niveau sanitaire indigne de notre siècle, personne ne se sent en situation de non assistance à personnes en danger ? Que nos préoccupations du moment semblent mesquines. Pourquoi avons-nous une telle capacité de détourner les yeux et de museler notre conscience dès qu'un peu de distance géographique nous sépare ? Grandes âmes, réveillez-vous, petites âmes mes soeurs, ne pioncez pas !
Dr François-Marie Michaut CO Exmed 12-13 octobre 2016 www.exmed.org
Une fois encore, cette pauvre ile antillaise de Saint Domingue vient de se faire pulvériser par une colère de la nature. Les drames à répétition de cette petite île, l'un des pays les plus pauvres de la planète, depuis son invasion par Christophe Colomb en 1492, nous laisse si indifférents. Nous pourrions au moins faire jouer une certaine solidarité de langue si la francophonie voulait dire quelque chose pour nous.
Alors quand des populations meurent de faim, sont décimées par un choléra par manque d'eau, sont dans un niveau sanitaire indigne de notre siècle, personne ne se sent en situation de non assistance à personnes en danger ? Que nos préoccupations du moment semblent mesquines. Pourquoi avons-nous une telle capacité de détourner les yeux et de museler notre conscience dès qu'un peu de distance géographique nous sépare ? Grandes âmes, réveillez-vous, petites âmes mes soeurs, ne pioncez pas !
Dr François-Marie Michaut CO Exmed 12-13 octobre 2016 www.exmed.org
09 octobre 2016
À la racine des radicalisations LEM 984
Lettre d'Expression médicale
LEM n° 984 sur Exmed :http://www.exmed.org/archives16/circu984.html
10 octobre 2016
À la racine des radicalisations
Docteur François-Marie Michaut
L’auscultation des mots n’est pas un exercice oiseux. Cela d’autant plus s’ils sont mis à toutes les sauces des événements qui nous frappent. Ainsi en est-il de la radicalisation de nos jeunes gens qui s’engagent dans les actions de l’État Islamique en Syrie, chez nous ou ailleurs. Dire de quelque chose que c’est radical, infiniment plus qu’en suggérer la violence, c’est mentionner que cela a un rapport direct avec une racine. Nos malfamés radicaux libres sont des atomes ou des molécules instables parce qu’ils ont perdu un électron qu’ils cherchent à récupérer à tout prix par l’oxydation de certaines de nos précieuses cellules. Pas très rassurant, ce truc là.
Une idée toute faite circule, selon laquelle les recrues étrangères de Daech sont composées d’adolescents au faible niveau d’instruction. Une étude menée par la Banque mondiale (1) dans les rangs des djihadistes en Syrie montre qu’il n’en est rien. Les recrues étrangères seraient « significativement plus éduquées que leurs compatriotes ». Il faut probablement comprendre ici comme éducation le niveau scolaire. La manipulation facile des esprits les plus malléables parce que les plus ignorants nous rassurerait bien. Mais elle se révèle fausse, et conduit à un constat implacable. L’enseignement tel que nous le subissons dans nos écoles n’a rien à voir avec l’éducation (2). Éduquer, c’est, le mot le dit, conduire hors de quelque chose. Instruire, c’est soumettre des élèves au savoir bien codifié des instructeurs. Tout comme le mode d’emploi d’une mécanique impose ses instructions. D’un côté une attitude active : aider le sujet à se sortir de lui-même pour grandir, et de l’autre une volonté de normalisation faisant avant tout appel à la soumission la plus parfaite au savoir reconnu.
Dans ces conditions, parler de procédés de déradicalisation mérite une mise en question. De quelle radicalisation parlons-nous ? Comment des jeunes gens socialement insérés, au mode de vie strictement comparable à celui de leurs petits camarades d’école, peuvent-ils être à la recherche de racines ? Tout simplement par ce qu’ils ont le sentiment, justifié ou non, peu importe, qu’ils n’en ont pas. Ils ne se sentent le fruit d’aucun terreau, ils n’ont pas la moindre idée de la place qu’ils pourront occuper dans la société des années à venir. Consommateurs ? Oui, mais pour ça, faut de l’argent. Et comme le chômage semble être ici une fatalité, c’est le grand vide. No future. Alors, quand de beaux parleurs, au physique de séries télévisées, leur affirment qu’il y a autre chose que le matériel comme raison de vivre, que la croyance religieuse - dont ils se disent les porte-voix autorisés - est la seule issue possible, l’adhésion aveugle devient possible et tentante. Des racines, leurs racines personnelles, celles qui leur manquaient tant, leur viennent naturellement. Dans ce cas, attention. Si l’on veut prévenir la radicalisation, il faut non seulement en comprendre le mécanisme - qui n’a rien de diabolique, contrairement à ce qui se dit par paresse d’esprit - mais il est nécessaire d’être capable de bien autre chose. Avoir le courage d’affirmer ses propres valeurs. Au risque, finalement bien bénin, de se faire étriller par les critiques de service. Encore faut-il les connaitre ces valeurs, nos valeurs, et ne pas les confondre avec les slogans usés jusqu’à la corde de la démocratie, des droits de l’homme, des valeurs républicaines etc... Non, c’est des valeurs de l’esprit qu’il s’agit, de tout ce qui est non matériel dans notre civilisation et en chacun d’entre nous. En un mot qui fait peur, c’est notre propre spiritualité ( religieuse ou pas) au delà de notre matérialisme qui doit être posée fermement face au regard critique de nos jeunes. Qu’au moins, ils aient la possibilité de faire un choix éclairé entre deux façons de choisir un avenir pour eux-mêmes et pour leurs descendants. Pour le moment, ils ne peuvent guère comprendre qu’une chose qui n’est pas exacte. Pour eux la guerre - celle que nos gouvernants ont bien légèrement décrétée - est ouverte entre le matérialisme omniprésent et sans issue des vieux et l’adhésion à l’aventure de la construction d’une humanité soumise à la seule puissance supérieure créatrice qui existe. Un scénario en noir et blanc, comme dans un jeu video. La vraie vie nous imposera toutes ses nuances de gris et tous ses coups de théâtre.
Notes :
(1) Source : Le Monde du 6 octobre 2016. Que vient donc faire cet organisme financier international dans ce type de recherche ?
(2) Nommer un ministère de l’éducation nationale est un abus de langage source de toutes les confusions. La seule dénomination rigoureuse demeure celle, ancienne, d’ instruction publique.
Os Court :
« Combien tout ce qu’on dit est loin de ce qu’on pense ! » Jean Racine
LEM n° 984 sur Exmed :http://www.exmed.org/archives16/circu984.html
10 octobre 2016
À la racine des radicalisations
Docteur François-Marie Michaut
L’auscultation des mots n’est pas un exercice oiseux. Cela d’autant plus s’ils sont mis à toutes les sauces des événements qui nous frappent. Ainsi en est-il de la radicalisation de nos jeunes gens qui s’engagent dans les actions de l’État Islamique en Syrie, chez nous ou ailleurs. Dire de quelque chose que c’est radical, infiniment plus qu’en suggérer la violence, c’est mentionner que cela a un rapport direct avec une racine. Nos malfamés radicaux libres sont des atomes ou des molécules instables parce qu’ils ont perdu un électron qu’ils cherchent à récupérer à tout prix par l’oxydation de certaines de nos précieuses cellules. Pas très rassurant, ce truc là.
Une idée toute faite circule, selon laquelle les recrues étrangères de Daech sont composées d’adolescents au faible niveau d’instruction. Une étude menée par la Banque mondiale (1) dans les rangs des djihadistes en Syrie montre qu’il n’en est rien. Les recrues étrangères seraient « significativement plus éduquées que leurs compatriotes ». Il faut probablement comprendre ici comme éducation le niveau scolaire. La manipulation facile des esprits les plus malléables parce que les plus ignorants nous rassurerait bien. Mais elle se révèle fausse, et conduit à un constat implacable. L’enseignement tel que nous le subissons dans nos écoles n’a rien à voir avec l’éducation (2). Éduquer, c’est, le mot le dit, conduire hors de quelque chose. Instruire, c’est soumettre des élèves au savoir bien codifié des instructeurs. Tout comme le mode d’emploi d’une mécanique impose ses instructions. D’un côté une attitude active : aider le sujet à se sortir de lui-même pour grandir, et de l’autre une volonté de normalisation faisant avant tout appel à la soumission la plus parfaite au savoir reconnu.
Dans ces conditions, parler de procédés de déradicalisation mérite une mise en question. De quelle radicalisation parlons-nous ? Comment des jeunes gens socialement insérés, au mode de vie strictement comparable à celui de leurs petits camarades d’école, peuvent-ils être à la recherche de racines ? Tout simplement par ce qu’ils ont le sentiment, justifié ou non, peu importe, qu’ils n’en ont pas. Ils ne se sentent le fruit d’aucun terreau, ils n’ont pas la moindre idée de la place qu’ils pourront occuper dans la société des années à venir. Consommateurs ? Oui, mais pour ça, faut de l’argent. Et comme le chômage semble être ici une fatalité, c’est le grand vide. No future. Alors, quand de beaux parleurs, au physique de séries télévisées, leur affirment qu’il y a autre chose que le matériel comme raison de vivre, que la croyance religieuse - dont ils se disent les porte-voix autorisés - est la seule issue possible, l’adhésion aveugle devient possible et tentante. Des racines, leurs racines personnelles, celles qui leur manquaient tant, leur viennent naturellement. Dans ce cas, attention. Si l’on veut prévenir la radicalisation, il faut non seulement en comprendre le mécanisme - qui n’a rien de diabolique, contrairement à ce qui se dit par paresse d’esprit - mais il est nécessaire d’être capable de bien autre chose. Avoir le courage d’affirmer ses propres valeurs. Au risque, finalement bien bénin, de se faire étriller par les critiques de service. Encore faut-il les connaitre ces valeurs, nos valeurs, et ne pas les confondre avec les slogans usés jusqu’à la corde de la démocratie, des droits de l’homme, des valeurs républicaines etc... Non, c’est des valeurs de l’esprit qu’il s’agit, de tout ce qui est non matériel dans notre civilisation et en chacun d’entre nous. En un mot qui fait peur, c’est notre propre spiritualité ( religieuse ou pas) au delà de notre matérialisme qui doit être posée fermement face au regard critique de nos jeunes. Qu’au moins, ils aient la possibilité de faire un choix éclairé entre deux façons de choisir un avenir pour eux-mêmes et pour leurs descendants. Pour le moment, ils ne peuvent guère comprendre qu’une chose qui n’est pas exacte. Pour eux la guerre - celle que nos gouvernants ont bien légèrement décrétée - est ouverte entre le matérialisme omniprésent et sans issue des vieux et l’adhésion à l’aventure de la construction d’une humanité soumise à la seule puissance supérieure créatrice qui existe. Un scénario en noir et blanc, comme dans un jeu video. La vraie vie nous imposera toutes ses nuances de gris et tous ses coups de théâtre.
Notes :
(1) Source : Le Monde du 6 octobre 2016. Que vient donc faire cet organisme financier international dans ce type de recherche ?
(2) Nommer un ministère de l’éducation nationale est un abus de langage source de toutes les confusions. La seule dénomination rigoureuse demeure celle, ancienne, d’ instruction publique.
Os Court :
« Combien tout ce qu’on dit est loin de ce qu’on pense ! » Jean Racine
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