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02 mai 2016

Lettre ouverte à Philippe Guillemant LEM 961

Lettre d'Expression médicale
LEM n° 961 
http://www.exmed.org/archives16/circu961.html
2 mai 2016


 

    

       

                    Lettre ouverte à Philippe Guillemant
                               Docteur François-Marie Michaut
                      
 Franchement, Philippe Guillemant, je m’attendais à une avalanche de réactions des lecteurs fidèles ou occasionnels de ce site (1). Pas moins de dix LEM (2) ont été consacrées à vos travaux, dont 4 écrits par vous-même pour tenter d’en informer les milieux de la santé. D’après les retours à la rédaction, le silence a été presque total, à une exception près.
Il faut bien dire qu’il est redoutable d’oser vous discuter, tant vous semblez sûr de vous. Votre carte de visite incite au respect : bien difficile de vous traiter de rigolo, de doux dingue ou d’autodidacte monté en graine. Mais de là à accepter tout argument d’autorité, il y a un monde.

Votre conception scientifique du temps est bien éloignée, du moins au premier abord, de celle où sont enfermés les médecins. Leur zone d’intervention est des plus précise : des premières cellules de l’embryon humain à la mort ( l’exitus disions nous jadis au chevet des malades des salles communes). La grande machinerie humaine,  avec toutes ses vicitudes pathologiques et physiologique est notre horizon. Le déterminisme très mécaniciste est le credo qui nous a bercés. Le tout sous l’interdiction, jamais formulée directement, de toute référence à ce dont les sciences classiques ne veulent pas, et ne peuvent pas, entendre parler. Oser écrire le seul mot de divinité, de sacré ou de spirituel dans un écrit médical est de l’ordre du blasphème.
Quand, dans votre dernier livre La physique de la conscience (3) vous osez dire, et prouver - même si vos explications passent au dessus de la tête d’un bon nombre de lecteurs - que la conscience est une donnée on ne peut plus réelle de la physique, les médecins ne peuvent que dresser l’oreille. La conscience, ça parle directement au clinicien, et il ne peut que se sentir concerné. Il est alors étrange, probablement assez angoissant, pour qui est bien installé dans ses habitudes mentales si confortables d’envisager qu’il y a de solides raisons pour que toutes nos visions de la réalité soient dépassées. Curieux que ce soit un spécialiste de l’intelligence artificielle, des robots et de la vision artificielle qui soit le porteur de cette révolution intellectuelle dont personne encore, ou presque, ne parle tant les portes ouvertes bouleversent nos possibilité d’avenir.

Un scientifique pur jus qui aborde les rivages, scientifiquement peu fréquentables, de la spiritualité, cela devrait bigrement décoincer vers une plus grand liberté d’esprit un certain nombre de gens du côté de la médecine. Je serais ravi qu’Exmed puisse en être un modeste porte-parole.
Mais du côté de la connaissance ne venant pas de la science, mais d’une spiritualité non inféodée à une religion, une avancée majeure vers la science a été réalisée. Elle est l’oeuvre d’une femme, Dominique Aubier, et a été formulée dans un livre en deux volumes intitulé La Face cachée du Cerveau (1989). La presse n’en n’a jamais parlé. Et là, j’aimerais beaucoup que Philippe Guillemant, celui qui se situe en face au niveau de la trajectoire personnelle, me donne son avis.


Notes :

(1) Fréquentation d’Exmed au mois d’avril 2016 : par jour, 267 visites et 1004 pages consultées. Source : Advanced Web Statistics 7.1

(2)LEM 872,874,881,884, 899, 945, 948, 950, 952, 954
Disponibles avec le moteur de recherche ( mots clés sur exmed.org) sur la page  www.exmed.org


(3) Guillemant P. La physique de la conscience. 2015

 

Os Court :
 «    Toute vérité franchit trois étapes. D’abord elle est ridiculisée. Ensuite elle subit une forte opposition. Puis, elle est considérée comme ayant toujours été une évidence. »

      
Arthur Schopenhauer

                  


 Ne pas passer à côté LEM 961

2-3 mai 2016
Ne pas passer à côté LEM 961


Quand on a acquis la conviction qu’il y a vraiment du nouveau dans notre connaissance de la réalité où nous vivons, deux attitudes sont possibles. Garder précieusement pour soi-même ce qu’on a eu la chance de rencontrer sur sa route personnelle en espérant en tirer un bénéfice. Ou bien proposer à d’autres de partager la même trouvaille.
Tel est le moteur de la LEM 961, Lettre ouverte à Philippe Guillemant. Avec qui, faut-il le préciser aux lecteurs, je ne partage aucun intérêt.
F-M Michaut

29 avril 2016

Aux arrêts de rigueur CO 29 avril- 1 mai

29 avril- 1 mai 2016

Aux arrêts de rigueur


La prescription de la durée d’arrêt de travail nécessaire à de bons soins médicaux était, jusqu’à ce jour du domaine exclusif du médecin traitant. Dernier territoire du libre arbitre de chaque praticien, éclairé par un dosage subtil de connaissances médicales, d’expérience personnelle, de qualité humaine et de subtilité psychologique, c’est désormais à détruire. Pour mettre quoi à la place ? De simples barêmes établis ( sans aucune concertation avec les généralistes) par l’assureur payeur. Une angine, une grippe ou un lumbago, c’est tant de jours, quel que soit le cas personnel.
Et si le prescripteur dépasse ces ordres, il a droit, comme un chauffard avec sa voiture, à un malus. Attaque au porte monnaie, ça rigole plus.

Comme ça, juste en passant, une petite étude des durées de congé de maladie accordés au personnel de la sécurité sociale, des hôpitaux publics, du ministère de la santé serait fort bien venue. Pour éprouver la validité du proverbe : c’est le cordonnier qui est le plus mal chaussé.

FM Michaut

27 avril 2016

Ohé les médecins C0 27-28 avril 2016

27-28 avril 2016
Ohé les médecins


La Faculté de médecine des Saints-Pères à Paris vient d’être le siège d’une réunion politique au plus haut niveau de l’État. Avec un slogan qui souligne sans fard la léthargie dont reconnait souffrir le parti au pouvoir : Ohé la gauche. Sur les ruines de l’Hôpital de la Charité, l’histoire est facétieuse.
   
Que vient donc faire dans cette manifestation à grand spectacle ce haut lieu de la formation des médecins depuis le décret impérial de 1808 ? La vie politique doit-elle faire l’objet de soins, voir d’une réanimation ? Les médecins ont-ils été tellement bien traités par les récents gouvernements qu’ils ne puissent qu’être ravis de prêter les locaux dans lesquels ils ont tellement bossé pour apprendre leur métier à des gens qui ne cessent de les mettre en servage ?


« Il y a quelque chose de pourri dans le royaume de ...» aurait ( peut-être) constaté le bon William Shakespeare. À moins que Bugs Bunny, depuis 1940, ne nous interpelle avec son : «Quoi d’neuf, docteur ? »   

Allez savoir !

FM Michaut

25 avril 2016

MODALITÉS EN VOGUE- LEM 960

Lettre d'Expression médicaleLEM n° 960

25 avril 2016




       

                    MODALITÉS
                      
                     EN VOGUE
                                Jacques Grieu
                      



La mode est un sujet qui enchante certains,
Qui en irrite d’autres et reste quotidien.
La mode est une farce oû personne ne rit,
Car tout le monde y joue, la voit ou la subit.
Les plus récalcitrants s’en moquent, ironisent,
Mais doivent contempler ses énormes sottises.

La mode, c’est tendance, est de se mal raser,
De laisser plusieurs jours les barbes bien pousser.
Et si c’est de travers, nul n’y cherchera noise !
Après crânes rasés et crêtes à l’iroquoise,
D’SDF indigent on montre le visage,
Ce qui devient le top d’élégances en usage.

Acteurs, présentateurs, comiques ou journalistes,
On n’y échappe pas : c’est l’uniforme triste.
Hélas, ce qui est laid, même très à la mode,
Déplaisant restera, même conforme au code.
C’est le faux négligé, le tout échevelé,
Qui feront le succès de la star adulée.

La laideur à la mode est si haut élevée,
Qu’il faut, tous les six mois, vite une autre trouver.
Chaque mode détruit celle qui la précède,
Et s’apprête à céder à une autre plus laide.
La mode se démode et change constamment ;
Elle a un seul bienfait : le renouvellement.

La mode, épidémie, n’est que provocation :
Les trous dans les blue-jeans en sont l’attestation.
Les phrases des médias sont truffées de « voilà »
Que les bons auditeurs imitent avec furia.
Même les sentiments veulent suivre la mode
En faisant du divorce un banal épisode.

Chaque génération, des vieilles modes rit ;
Mais des nouvelles veut endosser l’hystérie.
Pour les faiseurs de mode on voit bien la devise :
Je pense et donc tu suis  qui tout le monde vise.
Les jeunes ne voient plus des diktats, les venins,
Que remède du jour est poison de demain…



                   
 
Os Court :
 «  L’hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertus. »

       Molière

Cure de lucidité C0 25-26 avril

Cure de lucidité LEM 960


Sans que personne ne semble vraiment s’en soucier, l’imitation ( la mimesis si chère à René Girard ) règne en maitresse sur nos façons d’être. Bien entendu, la médecine, comme toutes les sciences, obéit elle-même à ses modes du jour. C’est pourquoi une analyse d’un observateur non médecin, mais qui n’a pas sa plume plus que se yeux dans sa poche, a toute sa place ici. Ne boudez-pas votre plaisir de lecteur, la LEM 960 MODALITÉS EN VOGUE de Jacques Grieu vous attend.
À consommer sans modération aucune, tout surdosage est impossible.
FMM

22 avril 2016

Quatre cents balais


Quatre cents balais

Voilà qui ne nous rajeunit pas, mais prouve que les vieilles bouteilles de qualité continuent de se bonifier. Le même jour, pour nous le 23 avril 1616, soit quatre siècles pile, rendaient leur dernier souffle William Shakespeare et Miguel de Cervantes. Auteurs vénérés dans le monde entier, chacun le sait.
 Mais, sommes-nous bien certains d’avoir compris, au delà des apparences, l’histoire de Don Quichotte ? Notre très british père d’Hamlet aurait eu la réponse ad hoc. That is the question !

FM Michaut

CO d'Exmed 22-24 avril 2016

CONTRE NATURE  NATURELLEMENT                                 La nature, il paraît, aurait horreur du… vice, S’opposant, «  par nature »,  à ...