Rechercher dans ce blog

30 avril 2020

Et rebelote ,dessin (LEM 1169)

                                  Et rebelote... 
                                  
         Cécile Bour




Os court :

«  Ris de toi avant tout, avant qu’un autre ne puisse le faire»  
  Elsa Maxwell (1883-1963)

Lettre d'Expression médicale

LEM n° 1169
1er-5 mai 2020
 

Un bon dessin (Exmed)

    Il est dit que cela vaut mieux qu’un long discours. Faute de défiler dans les rues pour célébrer un travail bien confiné, perdons un peu de temps avec l’évolution historique des tenues anti-épidémiques.

   Cécile Bour a su parfaitement traduire que, malgré tous nos discours, rien n’a jamais vraiment changé. Désolant ou réconfortant, que chacun raye la mention inutile.

Voici : Et rebelote... la LEM 1169

François-Marie Michaut

1-5 mai 2020

28 avril 2020

Diagnostic machinal (Exmed)

   Mieux que la télémédecine. II suffirait, disent les promoteurs d’Allocovid de répondre à quelques questions posées par un robot pour déterminer quelle est la position sanitaire d’une personne désirant savoir où elle en est par rapport au Covid19. Diagnostic immédiat suivi de la conduite à tenir servi par une voix de synthèse dépourvue de la moindre humanité. 

 

   L’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale),  qui n’hésite pas à faire appel aux dons du public sur son site, ne dit pas clairement ce qui sera fait des renseignements ainsi collectés. Qui alors est responsable de quoi ? À quoi peuvent donc encore servir les médecins traitants ? Vous savez ceux en qui les patients font encore massivement confiance (90% le 20 octobre 2017, site l'Opinion).


François-Marie Michaut

29-30 avril 2020 


26 avril 2020

La Science sacralisée a péri (LEM 1168)

 
   Il y a peu, notre premier ministre, chargé de faire passer la pilule amère du confinement dans nos cerveaux gaulois prompts à la contestation, a annoncé la couleur. Il a affirmé qu’il n’avait qu’une seule boussole pour diriger ses décisions. Celle de la science recueillie auprès des autorités scientifiques. La pensée politique se soumettant totalement à la pensée scientifique, cette zoonose (1) imposerait-elle l’instauration de la science comme le sommet indépassable de ce que l’esprit humain est capable de savoir et de comprendre ?

   Cette idée grandiose d’une Science avec une majuscule, unique et digne de toute confiance en ses progrès est assez répandue. Et cela, d’autant plus qu’elle est mal connue, la vraie science. Y compris des sujets sélectionnés pour être l’élite dirigeante de la nation (2). Une science unique, cela n’existe pas et pour une raison simple. Toute science se définit soigneusement elle-même par l’objet même de la connaissance qu’elle explore. Tout débordement hors de son domaine est interdit, ou sévèrement contrôlé. Cette Science imaginaire dans sa toute puissance a pris le statut d’une véritable religion parce quelle est fondée sur une croyance implicite : hors d’elle, point de salut. Nos anciens avaient cru ainsi à la Civilisation ou au Progrès, avec les conséquences catastrophiques que nous connaissons.

   Cela posé, toute discipline scientifique a sa raison d’être, et mérite amplement, à ce titre, d’être respectée. Les humains qui y consacrent leur vie professionnelle, leur passion, leur patience et leurs efforts souvent invisibles pour le public sont des gens indispensables. C’est stupide de le contester quand nous utilisons automatiquement chaque jour leurs retombées techniques. Le Coronavirus souligne sans ménagement qu’il nous faut collectivement ouvrir les yeux sur la réalité. Le vrai métier quotidien des gens de science est de faire tous les efforts possibles pour éprouver la solidité de ce que démontrent leurs collègues. La découverte est une exception, la contestation, une obligation professionnelle (3). Creuset de la contestation systématique, de la discussion sans fin possible, chacun le constate avec le flux incessant des observations sur ce fameux virus dont nous ne savons pas grand chose et que nous ne savons pas encore traiter ou prévenir.
La boussole chère au gouvernement d’Édouard Philippe nous révèle qu’elle ne peut indiquer aucun nord. Son aiguille ne cesse d’osciller. Ce qui aggrave encore notre désarroi d’assurés de tout danger, c’est que les esprits scientifiques ne cessent de douter et de se diviser. Ils nous demandent du temps, encore du temps, toujours du temps pour conforter ou infirmer leurs hypothèses. Et nous, nous tremblons en voyant le torchon de la pandémie brûler, et les conséquences de nos stratégies d’évitement nous revenir dessus à la vitesse de l’éclair.

Nous voici, une fois encore, en deuil d’une grande idée qui a fait rêver et espérer les hommes au fil des siècles avant de sombrer. Le grand gourou ayant le monopole de toute connaissance objective n’existe pas, nous sommes nus devant ce que la réalité nous envoie. Pas moyen de s’appuyer sur la moindre certitude, aucun secours à attendre d’une quelconque divinité en laquelle nous ne croyons plus dans nos pays occidentaux. Comme le catéchisme transhumaniste est plongé dans un coma profond par ce petit virus insolent.

    Que nous reste-t-il alors ? Nos cerveaux humains dans toute leur plénitude. Nous sommes fort loin d’en avoir exploré tous les rouages, toutes les faiblesses et toutes les richesses cachées (4).
En attendant, acceptons qu’il n’existe pour tous qu’une seule certitude : celle que, quoi que nous fassions, nous mourrons tous un jour. Alors que vive aussi bien que possible la vie.

                                                                                  François-Marie Michaut
 
_______

 Notes :

(1) Dénomination médicale des affections virales animales transmises  à l’homme.

(2) Les médecins praticiens sont régulièrement frappés par l’ignorance de tout ce qui peut toucher au corps et à son fonctionnement chez des sujets  très  cultivés. Le vernis des notions grapillées sur Internet et l’usage de termes techniques incompris ne fait pas illusion.

(3) Rupert Sheldrake, Réenchanter la science, Albin Michel 2013 ISBN 978-2-226-24545-8



(4)
Un texte prémonitoire éclairant de 1976 de la femme de lettres Dominique Aubier :  Le devenir du Monde est lié à celui de l’Homme, Editions MLL, 2016, ISBN / 2-9165999-08-O8

_________________

                 
Os court :

«  Ayez le courage de regarder la réalité en face. Alors seulement on pourra peut-être faire quelque chose. »  
 
H.G Wells (1866-1946)


  Lettre d'Expression médicale

 
LEM n° 1168    27 avril 2020
                            
                                  
                                

Demain nous serons autres (Exmed)

  
Les retombées en chaine du Covid19 ne seront pas que d’ordre matériel et organisationnel. Pour nous ici, l’un des aspects majeurs est d’ordre systémique. Notre système pour comprendre la réalité toute entière.

   Ce n’est pas de la philosophie, c’est le monde entier tel que nous l’avons modelé par nos actions depuis nos origines qui nous a conduit à l’effondrement que nous observons.

  
Chassant le mirage du recommencer comme avant pour tenter de se placer au bon niveau de compréhension, voici la LEM 1168 qui vous propose « La Science sacralisée a péri».

   Ceci n’est pas un sermon, toutes les observations des lecteurs seraient bienvenues.

François-Marie Michaut
27-28 avril 2020

23 avril 2020

Intolérable incertitude (Exmed)

    Oh, ce n’est jamais formulé aussi clairement, mais cela transpire de tant de demandes, voir même d’exigences véhémentes. Transparence, risque zéro (même pas de mourir quand le temps est venu), droit à la santé, revendication du bonheur matériel, exigence d’efficacité immédiate, cela tourne en boucle dans nos têtes de confinés. Tout cela est bafoué.

    Et pourtant, le temps de l’incertitude de ce que nous allons devenir est  advenu. Nos barrages habituels cèdent un à un, nous laissant nus devant notre incapacité à nous accepter tels que nous sommes. Des êtres fondamentalement incertains de toutes les certitudes qu’ils pensent immuables. Mais, le public l’ignore, c’est ce que font les professionnels de la recherche scientifique. Du moins ceux qui ne sont contaminés ni par le mercantilisme ni par la gloriole médiatique.

François-Marie Michaut

24-26 avril 2020

21 avril 2020

Plus jamais ça ? (Exmed)


    Bon, partout on s’est arrêté de vivre ce qu’on vivait. Une fois cette apnée achevée,  impossible de ne pas respirer à nouveau.
Allons-nous stupidement recommencer comme avant ce qui nous a conduit à cette gigantesque faillite collective ?


     Ou, comme des gamins, chercher simplement à mettre des rustines technoscientifiques sur le pneu devenu poreux de l’édifice de notre vascilante civilisation du XXIème siècle ?

   Pas trop de quelques jours supplémentaires de confinement pour prendre le temps  de penser à ce qu’on veut pour soi et pour les autres.
Réfléchir avant de répondre, une antique méthode oubliée ?


François-Marie Michaut

22-23 avril 2020

CONTRE NATURE  NATURELLEMENT                                 La nature, il paraît, aurait horreur du… vice, S’opposant, «  par nature »,  à ...