La France vient de la rendre obligatoire. Pour un médecin ayant acquis en Faculté quelques rudiments de physiologie cérébrale, ce passage légal des 6 ans de Jules Ferry aux 3 ans actuel, une question qui n’a rien de politique se pose.
Le système nerveux des humains, avec le développement lent de la boite cranienne, de l’encéphale et des organes des sens, est considéré comme s’achevant à l’âge moyen de 8 ans. Nos anciens parlaient de l’âge de raison.
Et si, au nom de progrès purement matériels et sociaux espérés, nous ne voulions pas aller plus vite que l’évolution naturelle de nos fonctions mentales d’Homo sapiens ?
Avec des risques d’effets indésirables que nous ne pouvons pas encore connaitre.
François-Marie Michaut
4-5 septembre 2019
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03 septembre 2019
01 septembre 2019
Comme une pièce de monnaie (Exmed)
Toute réalité, la médecine le constate sans cesse, est à double face. Les mots qui sont notre monnaie d’échange depuis toujours ne sont pas logés à une autre enseigne.
Jacques Grieu nous le rappelle avec élégance avec la LEM 1135 : ENDROITS SENSIBLES. Bonne lecture avant de jouer à pile ou face.
François-Marie Michaut
2-3 septembre 2019
Jacques Grieu nous le rappelle avec élégance avec la LEM 1135 : ENDROITS SENSIBLES. Bonne lecture avant de jouer à pile ou face.
François-Marie Michaut
2-3 septembre 2019
ENDROITS SENSIBLES (LEM 1135)
Il faut, pour réussir, être juste à l’endroit,
À l’endroit et à l’heure où il fallait qu‘on soit.
Le conseil est plaisant. Mais dur à respecter :
Où donc l’endroit et l’heure iront-ils s’afficher ?
Être le bon quidam juste au mauvais endroit
Ou le mauvais sujet à l’endroit adéquat ?
Quant à l’heure, elle est là, juste à votre poignet :
Il reste à la choisir à l’endroit destiné…
À l’endroit du public, il faut tout répéter :
Répéter, c’est prouver, c’est la publicité.
L’envers de vérité est rarement l’endroit,
Où l’erreur apparaît pour opérer ses choix.
Il y a des tissus qui n’ont que des endroits,
Dont on a supprimé tout envers qui se voit :
Il y a des endroits qui n’ont aucun envers
Comme des paradis qui resteraient sur terre….
L’important, dans la vie n’est pas vraiment l’endroit,
Mais comment on y va, en suivant quelle voie.
Ce qui fait le succès, c’est le succès, hélas :
À tel endroit on va pour mieux suivre la masse…
Petit ou grand endroit, les lieux restent les lieux…
Qu’ils soient ici ou là, l’envers ne vaut pas mieux.
Savoir mettre à l’endroit ce qui est à l’envers,
Fut le secret des dieux pour dompter l’univers…
Beaucoup de gens nous font des têtes à l’envers,
Et quel que soit l’endroit, ils voient tout de travers.
La fin n’est-elle pas l’endroit dont nous partons ?
Le début, c’est la fin qu’à l’envers, nous prenons…
On dit que chaque chose a aussi son envers :
Mais d’abord son endroit qui n’est que son contraire…
Si l’inverse d’endroit n’est jamais ce qu’on croit,
Le recto de l’envers est le dos de l’endroit.
Jacques Grieu
Os court ;« Un sens interdit, en somme, ce n’est qu’un sens autorisé, mais pris à l’envers.»
Pierre Dac
Lettre d'Expression médicale
LEM n° 11352 septembre 2019
30 août 2019
Si on écoutait les Sud Africaines ? (Exmed)
Dans un pays où 20% des adultes sont contaminés par le HIV, l’Etat finance à 80% la prévention du Sida ( Le Monde du 29 août 2019). Préservatifs en tête, si l’on peut dire.
Le préservatif féminin, si discret et marginal sous nos climats, fait depuis 20 ans une percée remarquable et donne aux femmes ce qu’elles n’ont encore jamais eu.
Le contrôle personnel des risques de contamination et de fécondation non désirée. Chez nous, on dit «tomber enceinte» , en Afrique « gagner un petit».
De la chute au bénéfice. De quoi rester pensif.
François-Marie Michaut
30 août- 1er septembre 2019
Le préservatif féminin, si discret et marginal sous nos climats, fait depuis 20 ans une percée remarquable et donne aux femmes ce qu’elles n’ont encore jamais eu.
Le contrôle personnel des risques de contamination et de fécondation non désirée. Chez nous, on dit «tomber enceinte» , en Afrique « gagner un petit».
De la chute au bénéfice. De quoi rester pensif.
François-Marie Michaut
30 août- 1er septembre 2019
27 août 2019
Les feux et nous (Exmed)
De vastes régions boisées, et pas seulement en Amazonie ou en Europe, sont détruites par le feu. Comme toujours, images spectaculaires, déclarations flamboyantes, analyses myopes, catastrophisme polluant les esprits chaque jour un peu plus.
Et, jamais dite, là dessous une croyance bien infantile. Celle que les humains ont le pouvoir d’éteindre tous les incendies et surtout de les prévenir. Une certaine quantité d’eau habilement distribuée par des engins bien adaptés et toute flamme disparait.
La technique ne nous sauve pas de tout, la fragile espèce humaine est un fétu de paille quand les énergies terrestres se manifestent. Serait-ce si insensé de simplement en tenir compte dans toutes les décisions grandes ou petites que nous prenons ?
D’autres énergies que la notre révèlent en ce moment leur réalité : vite une petite piqure contre notre illusion de supériorité.
François-Marie Michaut
Exmed 28-29 août 2019
La technique ne nous sauve pas de tout, la fragile espèce humaine est un fétu de paille quand les énergies terrestres se manifestent. Serait-ce si insensé de simplement en tenir compte dans toutes les décisions grandes ou petites que nous prenons ?
D’autres énergies que la notre révèlent en ce moment leur réalité : vite une petite piqure contre notre illusion de supériorité.
François-Marie Michaut
Exmed 28-29 août 2019
25 août 2019
Trop, c’est trop (Exmed)
Fin de récréation, il faut passer aux choses sérieuses. Ce site, n’ayant de comptes à rendre à personne, n’y va pas par quatre chemins. La mine des soins de santé, comme toutes les autres, n’est pas inépuisable. Alors, que faire ? La LEM 1134 vous propose : Sortir de la surmédication.
Bonne lecture, agissez, réagissez.
François-Marie Michaut
26-27 août 2019
Bonne lecture, agissez, réagissez.
François-Marie Michaut
26-27 août 2019
Sortir de la surmédicalisation (LEM 1134)
Dans un article remarquable du Journal Internet de Médecine (JIM) du 24 août 2019 Aurélie Haroche fait un état des lieux bien documenté pour la France sur ce qu’elle diagnostique ainsi : « Surmédicalisation : une maladie pernicieuse» (1). Quand on se lamente, dans les chaumières et à longueur de médias en mal d’inspiration, de la désertification médicale, une telle pathologie peut paraitre contradictoire. On aurait à la fois pas assez de médecins et trop d’utilisation de la médecine. Un tel paradoxe ne peut que mettre chacun mal à l’aise, on a besoin de clarté pour comprendre le monde qui nous entoure (2).
Pourquoi et comment notre société s’est surmédicalisée ? Bien entendu, parce que depuis les origines d’Homo Sapiens, nos ancêtres n’ont jamais cessé de chercher à soigner ceux qui n’allaient pas bien. Les prêtres, sur tous les continents, y ont apporté leurs contributions majeures. Tout en conservant, réservée aux seuls initiés triés sur le volet, la connaissance des manières reconnues de soigner. La dénomination d’Hommes-Médecine dans la sphère chamanique en est un indice. Nous n’oublions pas que chez nous, jusqu’au XVIIème siècle la médecine ne pouvait être exercée que par des clercs (3). Puis Descartes vint et les sciences ainsi libérées explosèrent. Au point de nous faire croire que leur expansion sans cesse croissante avait le pouvoir de générer sans fin ce que des générations nommaient avec vénération : le Progrès. Cette croyance est insoutenable en 2019, tant nous sommes informés des effets destructeurs planétaires de nos initiatives techno-scientifiques.
Un système en sur-régime
En trois siècles, les progrès des connaissances médicales ont été fulgurants et incroyablement riches de retombées pratiques admirables. Une courbe exponentielle peut en figurer l’image. À une restriction près : nous n’avons jamais pu observer dans le réel quoi que ce soit qui y ressemble. La biologie est formelle : tout ce qui est vivant a un début, une croissance et une mort. Si la notion de système est une réalité, elle ne peut avoir qu’une structure circulaire. J’ai tenté d’aborder cette question complexe dans le texte court « Causalité linéaire, circulaire, ou «hélicoïdale» (4) . Toute explication linéaire n’est qu’une amputation de la complexité de la réalité que la science découvre un peu plus chaque jour. Attention aux redoutables simplificateurs, si bien évoqués par Paul Watzlawick, ils sont plus vivaces que jamais !
-Dans un cycle, un point est indépassable
Nos historiens nous l’ont bien dit. Toutes les grandes civilisations, quand elles ont atteint leur développement maximum, disparaissent. Finalement sans qu’on sache trop pourquoi.
Notons que cette mort se produit exactement au moment où se manifeste la vitalité la plus remarquable, comme dans une sorte d’emballement, de bouquet final. J’aime bien, à ce sujet, parler de jardinage. Dans votre tondeuse à gazon, vous mettez une certaine quantité de carburant. Tout va bien, jusqu’au moment où vous entendez le rythme du moteur s’accélerer sans raison. Puis l’engin s’arrête : panne sèche. Ainsi finit tout cycle.
Il ne peut en être autrement de la médicalisation de nos sociétés, aussi puissants soient les gigantesques intérêts qui sont en cause. Et qui font tout pour que rien ne change et que se poursuive ce « toujours plus» pour paraphraser l’essayiste François De Closets. Quelques esprits commencent à comprendre que ne pas entendre ce genre de STOP (5) envoyé par la réalité, c’est aller très vite vers un suicide collectif de notre biosphère. La course contre la montre la plus dramatique qu’ait connu l’humanité est en route. Notre petit monde médical n’en est qu’une petite partie constituante, il a son rôle à jouer. Aucun secours ne peut venir d’ailleurs que de nous-mêmes. Enregistrer que la devise olympique de Pierre de Coubertin ( Plus haut, plus fort, plus loin ) n’est que la signature de notre orgueil collectif, aveugle à toute notion de système.
Rien n’est à casser (6), toute tentative de retour en arrière est encore une façon de ne pas comprendre que les cycles s’enchainent les uns dans les autres, les ruines des anciens constituant les briques fondatrices des nouveaux. Marquer volontairement le fameux STOP évoqué plus haut, c’est la seule manière de mettre en acte ce que nous dicte notre antique tradition médicale : Primum, non nocere, D’abord ne pas nuire.
François-Marie Michaut
Notes :
(1) Lien de l'article : https://www.jim.fr/medecin/jimplus/posts/e-docs/surmedicalisation_une_maladie_pernicieuse__179096/document_jim_plus.phtml
(2) Nicolas Sarkozy, quand il était le Chef de l’État, pour répondre à une question complexe avait l’habitude de commencer son propos par la formule : « C’est simple, je vais vous expliquer...»
(3)Avec l’obligation de célibat qui va avec.
(4) F-M Michaut, 20 août 2018, LEM 1081 Exactement, il y a un an, hasard ou nécessité ?
(5) Onomatopée imagée empruntée aux travaux sur le Système des systèmes de Dominique Aubier
(6) La fameuse balance avantages-inconvénients impose l’évolution de chacune de nos merveilleuses inventions.
Os court ;
« La santé n’est qu’un mot, qu’il n’y aurait aucun inconvénient à rayer de notre vocabulaire. Pour ma part, je ne connais que des gens plus ou moins atteints de maladies plus ou moins nombreuses à évolution plus ou moins rapide.»
Jules Romains ( Knock, 1924)
Lettre d'Expression médicale
LEM n° 1134
26 août 2019
https://www.exmed.org/archives19/circu1134.html
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