Contrejour électoral
Juste pour se dégraisser les neurones des joutes électorales passées, présentes et à venir, d’ailleurs comme d’ici, un seul remède. La jonglerie poétique et humoristique avec nos chefs par Jacques Grieu et la LEM 989 « Chefferies» . Mot bien connu des médecins quand existaient des chefs de service et que le dictionnaire Littré définit martialement comme « Circonscription dans laquelle un officier du génie exerce ses fonctions ». Lien : www.exmed.org/archives16/circu989.html
F-M Michaut CO Exmed 14-15 novembre 2016 www.exmed.org
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13 novembre 2016
09 novembre 2016
TES complétement fou CO Exmed
TES complètement fou
Le Journal Officiel de la République Française du 1er novembre 2017 ( jour férié de la Toussaint) a publié un décret du Ministre de l’Intérieur instaurant la création du fichier TES. Anodins en apparence, sous leur formulation technocratique, ces « titres électroniques sécurisés». Sauf qu’il s’agit d’une gigantesque machine dans laquelle sont stockés toutes les données personnelles des 60 millions d’habitants de plus de 12 de la France.
Encore un petit effort et on inclura la Carte Vitale de chacun avec ses données de santé ! Quel cadeau somptueux pour les braqueurs numériques qui ne peuvent pas manquer de faire un commerce juteux de toutes nos données le jour, inévitable, où ils pirateront le TES. La prise de conscience la plus large s’impose. Quelles que soient les intentions des créateurs, par exemple la lutte contre les terrorismes, il s’agit d’un outil amputant irrémédiablement notre fragile liberté à chacun. « Liberté, égalité, fraternité » conduit à cela ? Sans débat parlementaire ou simplement public préalable, c’est bien complétement fou.
F-M Michaut CO Exmed 10-13 novembre 2016 www.exmed.orgwww.exmed.org
Le Journal Officiel de la République Française du 1er novembre 2017 ( jour férié de la Toussaint) a publié un décret du Ministre de l’Intérieur instaurant la création du fichier TES. Anodins en apparence, sous leur formulation technocratique, ces « titres électroniques sécurisés». Sauf qu’il s’agit d’une gigantesque machine dans laquelle sont stockés toutes les données personnelles des 60 millions d’habitants de plus de 12 de la France.
Encore un petit effort et on inclura la Carte Vitale de chacun avec ses données de santé ! Quel cadeau somptueux pour les braqueurs numériques qui ne peuvent pas manquer de faire un commerce juteux de toutes nos données le jour, inévitable, où ils pirateront le TES. La prise de conscience la plus large s’impose. Quelles que soient les intentions des créateurs, par exemple la lutte contre les terrorismes, il s’agit d’un outil amputant irrémédiablement notre fragile liberté à chacun. « Liberté, égalité, fraternité » conduit à cela ? Sans débat parlementaire ou simplement public préalable, c’est bien complétement fou.
F-M Michaut CO Exmed 10-13 novembre 2016 www.exmed.orgwww.exmed.org
06 novembre 2016
Il n’est de médecins que de terroir LEM 988
LEM n° 988
7 novembre 2016

Il n’est de médecins que de terroir
Docteur François-Marie Michaut
L’apprentissage des médecins se fait pendant de longues années selon un modèle unique, maintenant largement mondialisé : celui de la médecine hospitalière. Il serait peu raisonnable de contester la nécessité de donner aux étudiants une connaissance aussi approfondie, et aussi complète que possible, de ce que peut et de ce que sait faire cette médecine des hôpitaux.
Il suffit d’observer devant sa télé à quel point, d’un bout à l’autre de la planète, du moins dans les pays riches, les locaux, les appareillages et mêmes les vêtements professionnels se sont uniformisés. L’imitation de ceux qui enseignent les autres est un mécanisme d’apprentissage d’une grande banalité. Le mimétisme est indispensable durant la période de formation à n’importe quel métier ou fonction. Impossible donc d’envisager de se passer de ce que les éthologistes nomment chez nos frères animaux l’imprégnation.
Apprendre longuement la médecine, en acquérir les gestes techniques et les salvateurs réflexes intellectuels n’est que le premier pas, absolument indispensable, pour devenir un médecin. Pour grossir le trait, au risque de caricaturer la réalité, la personne normalement constituée qui vient de décrocher son doctorat, même s’il est dit pour les praticiens « d’État», a la conscience aigüe et lucide de ne (presque) rien connaître de son futur métier. Commence alors, même si personne n’en parle ouvertement, une période angoissante. Comment est-ce que je vais devenir un vrai médecin dans la voie que je choisis, ou que je me laisse imposer par d’autres ? Le simple copier-coller à ma pratique solitaire de ce que j’ai engrangé au sein collectif cloisonné des hôpitaux est inadapté à ce que je veux faire. Car inadaptable, je suis en face de problématiques jusque là inconnues de moi. Un beau jour, parfois après des années de remplacements, il faut bien plonger et, comme on dit, visser sa plaque.
L’immersion est brutale. Il faut d’urgence s’adapter à un environnement où l’on est encore un étranger ignorant, et non un acteur reconnu.
Les qualités de résilience de chacun, ce dont nos chers enseignants hyperspécialisés ne se sont absolument pas souciés, deviennent un atout maître. Les relations humaines, jusque là filtrées par les routines et machineries hospitalières, nous reviennent en pleine poire sans aucun filtre. Chacun, faute de toute directive possible pour son cas particulier unique, doit se débrouiller. Bien ou mal, selon ce qu’il est comme bonhomme. Rien à voir donc avec les connaissances longuement acquises, cela se situe sur un autre terrain. Ce terrain humain, c’est ce que je baptise le terroir. Rien à voir avec la ruralité verte ou les plaisirs de la table, c’est le réseau de l’ensemble des relations entre les êtres humains dont je suis amené à faire partie quand je deviens médecin.
L’apprentissage du terroir, même si l’on a ses racines dans la même région géographique, est une rude expérience. Elle est même tellement exigeante, selon une expérience personnelle très ancienne, qu’elle vous contraint à une gymnastique difficile. Celle d’un déconditionnement, presque d’un rejet volontaire, d’une partie non négligeable de ce qui a été engrangé au cours de la formation hospitalière. Choisir de ne pas se soumettre à l’autorité de ceux qui prétendent savoir mieux que vous en est la résultante. Vous savez ce fameux «individualisme » des médecins qui irrite tant les technocrates. La liaison fonctionnelle entre un médecin clinicien individuel (1) et ceux pour qui il exerce son métier est extrêmement forte. Pas toujours paisible, souvent épuisante. Mais au bout du compte passionnante, à moins que des tiers ne se mettent en tête d'y faire régner leur ordre technocratique à eux. Ce travail d’adaptation du soignant à la réalité de ses patients n’est jamais achevé. C’est l’oeuvre de toute une vie. Il n’est pas incongru de comparer son médecin personnel à un bon vin. Du moins tant qu’il n’a pas été stérilisé de gré ou de force par des intrusions venant de l’extérieur. Interrogez vos médecins, écoutez-les parler. Vous serez édifiés et vous comprendrez enfin pourquoi et comment s’établissent et prospèrent inexorablement ce qu’on appelle les déserts médicaux. À vous de juger, en votre âme et conscience, et d’agir en conséquence, s’il est acceptable pour la population toute entière que ceux qui les soignent soient aussi stupidement maltraités par des gens qui, ce qu’ils ignorent complétement, ne savent rien de leur réalité quotidienne personnelle (2). Cette impossibilité de prendre en compte, cela va de soi, concerne aussi bien la réalité de chaque patient que la réalité de chaque médecin .
Notes de l'auteur :
(1) J’entends par là qui ne dépend pas, en particulier financièrement, d’une autorité institutionnelle quelconque. Sinon, l’institution elle-même devient obligatoirement le «terroir» principal de tout médecin qu’elle emploie. Une oreille externe qui traine dans les discussions de couloir entre blouses ou cols blancs en apporte la preuve.
(2) En 1997, j’ai été amené à rencontrer monsieur Jean-Marie Spaeth, directeur de la Caisse nationale d’assurance maladie lien : http://www.exmed.org/arlem/arl971.html . Je le vois encore lever les bras au ciel quand j’ai tenté de lui faire comprendre la complexité de notre réalité : « Mais alors, comment voulez-vous qu’on fasse avec une profession qui n’est pas une profession ? ».
Os Court :
« La paix est si belle et si illustre qu’elle a le ciel pour terroir. »
Francisco De Quevedo (1580-1645)
Chaque médecin tel qu'il est CO Exmed
Chaque médecin tel qu’il est
En France, les médecins demeurant dans leur lieu d’exercice des personnes publiques, il est inévitable que chacun en ait sa propre perception. Avec le droit de l’exprimer. Ceux qui ont la charge d’organiser les soins de santé agissent comme si leur fonction leur donnait la connaissance de la façon dont fonctionnent les praticiens dans leur cabinet.
La LEM 988, ne voulant pas formuler de généralité sur ce qu’est la médecine, affirme : Il n’est de médecins que de terroir, et explique pourquoi et quelles en sont les conséquences. Lien : www.exmed.org/archives16/circu988.html
F-M Michaut CO Exmed 8-9 novembre 2016 www.exmed.org
En France, les médecins demeurant dans leur lieu d’exercice des personnes publiques, il est inévitable que chacun en ait sa propre perception. Avec le droit de l’exprimer. Ceux qui ont la charge d’organiser les soins de santé agissent comme si leur fonction leur donnait la connaissance de la façon dont fonctionnent les praticiens dans leur cabinet.
La LEM 988, ne voulant pas formuler de généralité sur ce qu’est la médecine, affirme : Il n’est de médecins que de terroir, et explique pourquoi et quelles en sont les conséquences. Lien : www.exmed.org/archives16/circu988.html
F-M Michaut CO Exmed 8-9 novembre 2016 www.exmed.org
04 novembre 2016
Mois à émois... sans moi CO d'Exmed
Mois à émois, sans moi
À peine sortis des mièvreries comportementales , et scientifiquement douteuses, d’Octobre Rose pour contraindre les femmes au dépistage par mammographie des cancers du sein que nous replongeons.
Novembre doit être un mois sans tabac. Comme s’il était prouvé qu’en marchant au pas avec les autres on devenait capable de sortir du piège de quelque dépendance que ce soit ! Bien des marchands savent entretenir cette illusion de la supériorité du collectif sur l’individuel. Et nous fonçons comme des moutons de Panurge sans nous poser la moindre question. Initiateurs de ces grandes campagnes, sous l’étendard d’une santé que vous prétendez abusivement publique, c’est à chaque fois une parcelle de notre liberté de choix et de jugement que vous faites passer à la trappe.
Comment voulez-vous que nous n’ayons pas l’impression que vous nous prenez pour des demeurés ?
F-M Michaut CO Exmed 4-7 novembre 2016 www.exmed.orgwww.exmed.org
01 novembre 2016
CHAPEAUX POINTUS TURLUTUTU LEM 987
Lettre d'Expression médicale d'Exmed
LEM n° 987 http://www.exmed.org/archives16/circu987.html
1 novembre 2016

CHAPEAUX POINTUS
TURLUTUTU
Jacques Grieu
Le chapeau, pour les dames, est du plus bel effet :
D’ailleurs, un bon chapeau vaut mieux que cent bonnets !
Est-ce pour ce doux trait qu’on leur prête des maux,
De porter la culotte ou porter le chapeau ?
C’est plutôt chapeau bas qu’on doit les remercier,
Et tirer nos chapeaux, plutôt que les tancer :
Car sous certains chapeaux, des sourires entrevus,
Peuvent faire rêver de mondes inconnus…
Qu’il soit claque ou melon ou à plume ou de paille,
L’essentiel, en chapeaux, est surtout qu’il vous aille.
Son prix est sans rapport avec ce qu’il abrite :
La casquette d’Hitler était presque gratuite.
Bien des écervelées dépensent des fortunes
Pour des chapeaux divers sans inventer la lune.
Si un chapeau étroit peut brider les idées,
Un chapeau bien trop grand gêne pour… regarder !
Pour être bon ministre et être à la manœuvre,
Avaler son chapeau et manger des couleuvres,
Sont les grandes mamelles en savoir politique.
Sur les chapeaux de roues, vire la République…
Ils ne travaillent pas forcément du chapeau,
Modiste ou chapelier allant payer l’impôt !
Un trou dans le chapeau, un chat dans le troupeau :
Voilà où peut mener le soleil sans chapeau !
Os Court :
« Pour la marche, le plus beau chapeau du monde ne vaut pas une bonne paire de chaussures. » Woody Allen
LEM n° 987 http://www.exmed.org/archives16/circu987.html
1 novembre 2016

CHAPEAUX POINTUS
TURLUTUTU
Jacques Grieu
Le chapeau, pour les dames, est du plus bel effet :
D’ailleurs, un bon chapeau vaut mieux que cent bonnets !
Est-ce pour ce doux trait qu’on leur prête des maux,
De porter la culotte ou porter le chapeau ?
C’est plutôt chapeau bas qu’on doit les remercier,
Et tirer nos chapeaux, plutôt que les tancer :
Car sous certains chapeaux, des sourires entrevus,
Peuvent faire rêver de mondes inconnus…
Qu’il soit claque ou melon ou à plume ou de paille,
L’essentiel, en chapeaux, est surtout qu’il vous aille.
Son prix est sans rapport avec ce qu’il abrite :
La casquette d’Hitler était presque gratuite.
Bien des écervelées dépensent des fortunes
Pour des chapeaux divers sans inventer la lune.
Si un chapeau étroit peut brider les idées,
Un chapeau bien trop grand gêne pour… regarder !
Pour être bon ministre et être à la manœuvre,
Avaler son chapeau et manger des couleuvres,
Sont les grandes mamelles en savoir politique.
Sur les chapeaux de roues, vire la République…
Ils ne travaillent pas forcément du chapeau,
Modiste ou chapelier allant payer l’impôt !
Un trou dans le chapeau, un chat dans le troupeau :
Voilà où peut mener le soleil sans chapeau !
Os Court :
« Pour la marche, le plus beau chapeau du monde ne vaut pas une bonne paire de chaussures. » Woody Allen
Couvre chef CO Exmed
Couvre chef LEM 987
C’est dans la tête, docteur ? Non, c’est juste au dessus de la tête. Comme un beau pansement de bande dessinée. Mais quelle étrange mouche pique depuis toujours les bipèdes chevelus que nous sommes à se mettre de multiples trucs sur la boite crânienne ?
La médecine depuis Molière n’ayant rien à dire sur cette manie, sondons notre poète favori. Avec un succulent voyage à travers la sagesse populaire.
Parole à Jacques Grieu pour la LEM 987 : CHAPEAUX POINTUS TURLUTUTUS . lien : www.exmed.org/archives16/circu987.html
F-M Michaut CO Exmed 1-3 novembre 2016 www.exmed.org
C’est dans la tête, docteur ? Non, c’est juste au dessus de la tête. Comme un beau pansement de bande dessinée. Mais quelle étrange mouche pique depuis toujours les bipèdes chevelus que nous sommes à se mettre de multiples trucs sur la boite crânienne ?
La médecine depuis Molière n’ayant rien à dire sur cette manie, sondons notre poète favori. Avec un succulent voyage à travers la sagesse populaire.
Parole à Jacques Grieu pour la LEM 987 : CHAPEAUX POINTUS TURLUTUTUS . lien : www.exmed.org/archives16/circu987.html
F-M Michaut CO Exmed 1-3 novembre 2016 www.exmed.org
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