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21 janvier 2018

Exploration du savoir (LEM 1051)

Lettre d'Expression médicale

LEM n° 1051 sur Exmed.org


      22 janvier 2018

                       Exploration du savoir

                                      François-Marie Michaut


 
   Il y a deux semaines ici même (1) le lecteur a été convié à aller, sous la conduite d’Antonio Damasio,  au devant de la vision du vivant la plus large dont nous disposons en 2018 sous l’enseigne de la science. Souvenez-vous, nous avons été bloqués par le principe unique que le neuro-scientifique a débusqué comme la force motrice de tout organisme, aussi primitif soit-il. Son nom : l’homéostasie. Jusqu’à preuve du contraire, retenons comme plausible cette hypothèse d’unité.

  Un tel ticket n’est cependant utilisable que dans une double limite. Celle de l’espace : seule, du moins pour l’instant, notre planète terre présente une composante vivante. Et cela dans une tranche temporelle limitée = 3,8 milliards d’années d’existence. Que se passe-t-il ailleurs, que se passe-il dans l’infiniment petit dont le vivant est fabriqué ? Nous voilà contraints de revenir au temps du Big Bang, il y a 13,8 milliards d’années. Un "trou" de 10 milliards d'années.

    S’aventurer dans le domaine de la cosmologie sans l’aide d’un guide hautement qualifié est courir à un errance sans issue. Voici donc notre sherpa scientifique reconnu de ses pairs, et non journaliste de divulgation spécialisé : Christophe Galfard. Ouvrons son ouvrage L’univers à portée de main (2). 434 pages d’un étonnant voyage dont la forme imagée des plus digeste ne doit pas occulter la rigueur et la profondeur. Pas question, dans ces quelques lignes, d’en dévoiler le contenu, à proprement parler stupéfiant. À chaque lecteur de faire son travail : lire pour en extraire de quoi enrichir son savoir. En écho de la phrase si lucide du bigoudin Jakez Hélias reprise ci-dessous en Os Court.

   Comme dans un film policier bien construit, il faut aller jusqu’au bout de l’enquête. Sans rien en révéler, nous voici parvenus à quelque chose qui dépasse notre imagination d’héritiers de l’univers de l’espace temps d’Enstein. Le cosmos n’est pensable actuellement qu’en admettant que le vide est plein et que le plein est vide, et qu’il n’est pas à 4 dimensions  mais bel et bien à SIX (3). Seule façon de sortir d’un paradoxe incompréhensible. Les lois qui régissent l’infiniment petit, tout comme celles qui actionnent l’infiniment grand, ne sont celles qui s’appliquent à ce qui nous touche directement. Le fameux mur de Planck, pour donner un panneau indicateur.
Pour résumer notre propos, voici deux propositions qui se complètent.  Et qui, c’est à souligner, ne se contredisent d’aucune manière. Damasio perçoit qu’il existe un ordre, une unité dans le vivant. Galfard nous dit que la cosmologie est à la recherche, de son côté, d’une unité sans laquelle rien ne peut être. En nous appuyant sur ce que la méthode scientifique (4) nous apprend, nous voici avec en main à la fois un « Ordre» (Damasio) et un curieux six (Galfard) qu’il conviendra d’explorer par une autre voie d’abord. Ce sera l’objet d’une troisième LEM consacrée à l’exploration, non pas du savoir labellisé scientifique comme nous venons de le faire, mais des savoirs négligés aux racines infiniment plus anciennes. 



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 Notes :

(1) F-M Michaut, Un Ordre du vivant, LEM 1049 , 8 janvier 2018

(2)  Christophe Galfard, L’univers à portée de main, Flammarion 2015. (ISBN 2081346516) . L’auteur est ingénieur diplômé de l‘École Centrale de Paris (1999), docteur en physique théorique (Cambridge) et auteur de plusieurs livres à succès.

(3) Les constructeurs d’églises médiévales illustrent parfaitement cette notion d’espace à 6 dimensions : Est ( direction de Jérusalem ) en facade,  portail à l’ouest, faces au nord et au sud. Clocher vers le haut, et crypte vers le bas. Donc très pensable dans le seul repérage spatial.

(4) Elle ne date que de notre XVII ème siècle, formalisée par le Discours de la méthode de René Descartes. Aller des observations pour construire des théories.

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Os Court : 
  «  À nous de savoir, à personne d’autre
 Pierre Jakez Hélias

Etape numéro deux (Exmed)





Étape numéro deux 



Internet a réalisé la tour de Babel des connaissances humaines. Une somme encore jamais atteinte des productions des esprits humains  connues à ce jour depuis les débuts de notre espèce. Comme dans la Babel biblique, nous ne parlons pas le même langage.

   C’est donc une gigantesque cacophonie qui règne. Un tri s’impose pour trouver l’indispensable fil d’Ariane pour ne pas périr dans la confusion. Trop audacieux ne veut rien dire pour qui est enfermé dans une maison qui brule.


  Voilà pourquoi vous est soumise notre LEM 1051 Exploration du savoir. Les frontières sont tellement plus intéressantes que les territoires déjà bien balisés et labellisés ! À chacun, et seulement à lui, d’en éprouver la solidité. Attachez vos ceintures !


François-Marie Michaut, CO d’Exmed 22-23 janvier 2018

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