Faire le mai
Surprise un matin de 1er mai. Le tout jeune généraliste que j’étais découvre sur la place de l’église du village, où je venais d’ouvrir mon cabinet, un bric à brac de vieux objets, ferrailles, engins agricoles, carcasses de voitures. Enquête faite, les jeunes du pays durant la nuit avaient « fait le mai». Coutume rurale ancienne pour débarrasser au printemps la communauté de ce qui n’avait plus d’usage.
Finalement, les anciens de la terre n’avaient pas tort. Au lieu d’offrir un brin de muguet ( plante toxique), faire l’effort chaque année de se débarrasser des choses matérielles et intellectuelles qui encombrent inutilement notre environnement professionnel et personnel serait un exercice libérateur. Écologie de l’esprit, pour paraphraser le livre phare de Grégory Bateson en 1972.
Que devient au fil du temps le bric à brac des connaissances médicales de chaque médecin ?
RépondreSupprimerCombien de fois dans une vie professionnelle un praticien est amené à modifier les habitudes acquises au cours de sa formation ?
Autrement dit , nous avons peut-être, nous aussi, de faire notre mai. Rien à voir avec un remake de mai 68 dont les carabins (j'en étais) se sont royalement moqué...