Surdiagnostic
Ce terme est encore peu connu. Il désigne la détection de toute maladie qui serait restée cliniquement muette tout au long de la vie d’un sujet.La banalisation des moyens d’investigation paraclinique, la mode éthiquement douteuse des bilans de toute sorte alimentent ces surdiagnostics. Avec leur double conséquence : les surtraitements inutiles et redoutables et les conséquences psychologiques destructives des surtraités.. Au Royaume-Uni ( GhanouniA. Et coll. : Comparing perceived clarity of information on overdiagnosis used for breast and prostate cancer screening in England: an experimental survey ), plus de la moitié du public ne comprend pas cette notion.
En France, qu’en est-il au niveau des soignants eux-mêmes ?
Le choix d'un terrain glissant sur lequel il y a un feu rouge n'est pas innocent. Je plaide coupable de partialité !
RépondreSupprimerIl me souvient de tant de patients jadis hospitalisés parce que je ne parvenais pas à comprendre les symptômes qu'ils présentaient. Ma question dans la lettre d'admission était : "ça vient d'où ?". Et là, aucune réponse. Mais la batterie des examens avait montré qu'une anomalie encore inconnue et cliniquement muette avait été trouvée. Et voilà le diagnostic de sortie avec le traitement et le suivi hospitalier ad hoc.
Frustration du médecin et incompréhension du malade et de ses proches...