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31 décembre 2016

Lettre d'Expression Médicale n° 996
  Sur Exmed :   http://www.exmed.org/archives17/circu996.html
    1er janvier 2017

                                          


                     CLASSEMENTS
                 Jacques Grieu

  





En première, debout ? Ou assis, en seconde ?
Laquelle option choisir ? La réponse est féconde :
C’est là qu’on voit les snobs, les fats et les poseurs !
La classe est chose innée, n’a pas de professeur.
Le chic comme le chien ne peuvent s’acheter ;
Les billets qu’on reçoit ne peuvent se changer…

En trois classes on pourrait ranger les bons apôtres :
Vaniteux, orgueilleux et puis… les autres.
Mais les autres, on les voit si peu dans le vécu,
Qu’on se demande alors s’il y en a bien eu.
Deux classes de raseurs : ceux qui ont un sujet
Et ceux qui n’en ont pas. Les pires ont un projet.

Les objets en trois classes : inutiles, égarés
Et ceux qui sont en panne. Un pensum à gérer !
Faut-il faire ses classes pour en venir à bout ?
Les traiter par l’humour en se moquant de tout ?
Il faut avoir la classe pour bien y arriver,
Maîtriser le sujet sans du tout s’énerver…

Notre chemin de fer cause souvent des morts :
Ceux de première classe ont-ils le meilleur sort ?
Pourquoi toutes ces classes à nos enterrements ?
Au paradis, en train, on irait plus souvent ?
Dans le sens de la marche, on monterait plus vite,
Si la place, en première, aux obsèques, y incite ?

Nos douces RPA, beaucoup de nous y passent :
Colonies de vacances ! Et sans rentrée des classes !
Notre lutte des classes est mal si répandu,
Que même au cimetière, on en est convaincu !
L’apartheid entre classes un peu partout s’installe,
Mais douleur comme mort pour chacun sont égales…

                    Jacques Grieu

NDLR :
Les douces RPA ? La douceur invoquée par Jacques Grieu ne peut concerner que les résidences pour personnes âgées, nos anciens hospices et maisons de retraite sans fard commercial.




Os Court :

 « On meurt par à-coups, comme on change de classe au lycée. » “
 Frédéric Dard


                 



Rentrée des classes CO d'Exmed

Rentrée des classes LEM 996


Rien de mieux qu’un sérieux effort de classement de ses affaires pour débuter le mieux possible la nouvelle année 2017. Jacques Grieu nous y convie avec la LEM 996 : CLASSEMENTS.  www.exmed.org/archives17/circu996.html


Et, classements ou pas classements, au goût de chacun, la rédaction d’Exmed souhaite une fructueuse année 2017 à tous ses lecteurs internet du monde entier.

F-M Michaut , CO d’Exmed 1-2 janvier 2017

28 décembre 2016

Apsychognosie médicale CO d'Exmed

Apsychognosie médicale


    Consacrer toute sa vie professionnelle à ceux qui sont malades est une épreuve psychique redoutable. L’image d’Épinal du saint laïque en blouse blanche drapé dans sa science qui lui tient lieu de bouclier contre toute manifestation de faiblesse a la vie dure. Comme si tout soignant, et peu importe qu’il soit médecin ou non, se trouvait vacciné par ses études éprouvantes et longues contre toute pathologie psychiatrique.
Les étudiants en médecine sont lourdement atteints, leur taux de suicide particulièrement élevé, pour en rester à une donnée objective chiffrable, en témoigne.  
      Mais, en fait, et dans le monde entier, les responsables des enseignements, des formations et des services hospitaliers font comme si cette souffrance psychique majeure n’existait pas. Malgré la rupture récente du silence entourant cette question vitale, tout semble se passer comme si le corps médical dans son ensemble se considérait lui-même comme dépourvu de toute possibilité de connaissance de l’existence de son propre psychisme. C’est le sens premier du mot apsychognosie (1).

Les médecins ont le droit d’être malades dans leur corps comme dans leur tête, et de recevoir sans tarder tous les soins que leur état impose. Qu’on se le dise dans les chaumières comme dans tous les lieux de pouvoir. Est-il normal que la profession de médecin soit celle où on se suicide le plus et où les addictions sont les plus fréquentes ?  Non, faire un tel choix de vie  plutôt tourné vers les autres ne justifie en rien la survenue de tels drames humains dans l’indifférence générale.


(1) Terme inventé  en France par Pierre Fouquet dans les années 1950 pour évoquer l’abrasion psychique majeure occasionnée par une alcoolisation chronique prolongée.


F-M Michaut  CO d'Exmed 28-31 décembre 2016

25 décembre 2016

Le soleil invaincu
 LEM 995


LEM n° 995
  http://www.exmed.org/archives16/circu995.html
    25 décembre 2016

                           
              
                         Le soleil invaincu

                             
                Docteur François-Marie Michaut

  
   Une chose semble bien établie par les historiens. Jésus de Nazareth, dont nous fêtons, sans en avoir obligatoirement pleine conscience, saoulés que nous sommes par la déferlante consumériste, la naissance, n’est certainement pas né un 25 décembre. Pourquoi, alors, avoir choisi cette date du calendrier romain comme point de départ d’une nouvelle ère ? 
Certes, elle est proche de ce que nous nommons le solstice d’hiver, mais pas assez exactement pour les calculs déjà très précis des astronomes d’il y a environ 2020 ans. Le 25 décembre était une fête religieuse latine très populaire sous le nom de Sol Invictus : le soleil invaincu. Référence à Mithra, également, disent les érudits.

Il est possible d’imaginer combien la réduction des jours, avec ses conséquences sur la température ambiante, la diminution des ressources alimentaires pour les hommes et les animaux ont pu préoccuper les premiers humains. Et si le soleil finissait par ne plus se lever du tout, que deviendrait la vie ? La mutiplicité des fêtes de la lumière sous toutes les latitudes et de tous les temps n’ont jamais quitté notre inconscient collectif. Peu importent les enrobages symboliques des religions qui se sont amalgamés au fil des cultures, des grands feux rituels aux lanternes, sapins , cierges ou autres bûches de Noël, la même soif de voir la lumière croître à nouveau reste en toile de fond. Il faut faire ce qu’il faut pour que les choses aillent bien cette année encore : c’est l’ADN de nos rites et nos fêtes depuis nos origines.

Les rayonnements solaires, leur nécessité, et pas seulement pour notre confort matériel, n’est pas discutable. Mais, même si, mentalement amidonnés par notre catéchisme de laïcité, nous faisons semblant de ne pas en tenir compte, la lumière c’est tout autre chose. C’est la capacité de connaissance que nous donne l’usage de notre cerveau humain. L’obscurité, c’est ce que nous ne savons pas. Ce que nous ne savons pas encore, les limites de nos capacités de compréhension demeurant encore totalement inconnues à ce jour.  Faut-il pour autant ranger dans des cases bien hiérachisées, les plus nobles ou les plus utiles en haut et les plus triviales ou jugées a priori sans grand intérêt en bas ? Ce serait une erreur, il suffit pour cela de regarder la curieuse histoire des inventions ou des découvertes scientifiques. Ou les résonnances profondes des productions artistiques ou spirituelles sur des peuples entiers.
Alors si le soleil invaincu dans toute son ampleur, c’est cela que nous fêtons ensemble où que nous soyons sur la planète, nous avons bien raison. Nous n’acceptons pas de nous laisser enfermer dans quelque obscurantisme que ce soit qui voudrait faire notre bonheur malgré nous : le message est sans ambiguité. Alors, que chacun à sa façon, et selon ses moyens, relève ses manches pour participer à la création du monde à venir. Celui, seul viable et seul vivable à court terme, l’écologie l’affirme, de la lumière.

 


Os Court :

 «  Le soleil est nouveau tous les jours. »

Héraclite

De Noë à Noël

De Noë à Noël


Tout juste une petite lettre en plus, dans la langue française, pour passer du déluge exterminateur à la  fête traditionnelle pour des jours meilleurs. Avec le père Noë, pas toujours un modèle de tempérance, et son histoire d’arche, c’est le symbole du sauvetage in extremis de toute l’espèce animale du plus grand désastre écologique terrestre imaginable qui est en cause. Un raté magistral de l’évolution de la création pourrait-on dire. Alors avec une toute petite labiale (ailée?) en plus, nous voici regardant du côté de la lumière avec la célébration de Noël. L’histoire ainsi racontée n’ est peut-être pas très... catholique. 
À vous de juger si elle a un sens : Le soleil invaincu, notre LEM 995. www.exmed.org/archives16/circu995.html
F-M Michaut

23 décembre 2016

Perturbateurs endocriniens C0 Exmed


                                                               Perturbateurs endocriniens

Ils sont partout autour de nous, donc obligatoirement aussi au sein de nos organismes, ces produits fabriqués par l'industrie chimique, notamment pour l'agriculture et les médicaments. Le système endocrinien humain est d'une grande complexité, et encore difficilement explorable par la clinique en dehors de ses pathologies les plus voyantes. En vérité, les médecins ne se sentent pas vraiment concernés par ces modifications imperceptibles, tant qu'un grand scandale sanitaire ne bouleversera pas l'opinion.

Du fait de sa dangerosité potentielle liée à sa puissance et à sa diffusion planétaire, l'industrie chimique devrait être hautement surveillée. La Commission européenne achève sa proposition de réglementation avec une disposition maintenant de fait l'usage des «perturbateurs endocriniens par conception ». Source : le Monde du 20 décembre 2016.

Puissent les législateurs ne pas se laisser prendre - et nous tous avec, hélas- à ce piège sémantique redoutable.


 Dr François-Marie Michaut  CO d'Exmed 23-24 décembre 2016

19 décembre 2016

Hasard, tais-toi... LEM 994

Lettre d'Expression médicale

LEM n° 994 
http://www.exmed.org/archives16/circu994.html
    19 décembre 2016

                           
               

                              Hasard, tais-toi

                                      Docteur François-Marie Michaut

  

 « Si par hasard su’le Pont des Arts...» nous chantonne encore Brassens, avec sa façon de gentiment dire à Louison de prendre garde à son jupon. Fils du hasard ou de la nécessité, cela dépend des cultures du moment, nous avons bien du mal à comprendre comment marchent les choses, et selon quels ressorts fonctionnent les curieux animaux que nous sommes.
Le désaccord est profond entre les apôtres du déterminisme soutenus à la fois par les fondamentalismes religieux - y compris dans leurs versions athées du matérialisme scientifique dominant l’Occident et les quelques rares esprits qui ne peuvent pas envisager que l’univers en évolution n’ait aucun sens.

Il parait que notre mot hasard aurait, comme pas mal d’autres, tel que celui de chimie, une parenté avec la langue arabe. Le jeu de dé, pour être précis. L’image est parlante : comme sur un coup de dé, tel ou tel évènement se produit. Ou non. Incertitude dans ce qui va se jouer, voilà qui ne convient guère aux esprits férus de rigueur scientifique. L’esprit normand n’est pas notre tasse de thé, et ceux que nous soignons nous mettent en demeure de leur parler avec précision de leur maladie à eux.

À notre corps défendant, devant la complexité extrême de tout ce qui touche le vivant et devant les limites de nos connaissances nous sommes obligés de transiger sans cesse pour avoir une image utilisable de la réalité. Rien ne peut sembler plus objectif que la prise de la pression artérielle. Un enregistrement continu permet de constater que les chiffres varient en permanences et sont influencés par de multiples facteurs, dont la personne même des soignants. Un résultat ne peut être que la moyenne de plusieurs prises. Les résultats des examens biologiques du sang sont, quant à eux, interprétés selon une méthode statistique. Toute grandeur biologique, même quand elle est normale, est exprimée selon une courbe en cloche. C’est donc le seul calcul de probabilité, ne retenant que les cas les plus fréquents, qui permet de dire où est le pathologique et où se trouve le normal.
Si nous examinons la génétique et l’épidémiologie, «la chance» d’avoir ou pas ceci ou cela, que cela survienne plus ou moins tôt, nous utilisons en permanence la notion de hasard. En fait, même si elle n’en porte pas le titre officiel, c’est notre divinité moderne. Comme pour d’autres, tout dépend de la volonté divine du Créateur. Rien à voir, circulez !

  Bon, soyons francs, cet alibi intellectuel si commode a su se rendre quasi indispensable dans beaucoup de domaines technoscientifiques. Merci à ceux qui ont eu le talent d’en tirer de tels profits. Mais n’oublions pas qu’il n’est que la signature stylisée habile de notre ignorance du moment. Comme toute connaissance, les médecins confrontés à leurs limites le vivent chaque jour, il est indispensable de la mettre sans ménagement en question pour comprendre un peu mieux ce qui nous échappe encore si largement.

Alors, oui, au risque de faire grogner des esprits ancrés dans leurs certitudes religieuses ou philosophiques, il me semble de simple salubrité publique de crier au dieu Hasard : tais-toi. Nous avons encore plus d’un tour dans notre sac.
Quand l’étendard de la scientificité des essais de médicament porte la devise du double aveugle, il n’est pas illégitime de se demander si nous ne souffrons pas  aussi d’une cécité bilatérale fondamentale bien plus grave.
 Sur demande, je peux faire parvenir aux lecteurs intéressés une piste solidement argumentée pour aller beaucoup plus loin dans cette réflexion.


Os Court :

 «    Partout où le hasard semble jouer à la surface, il est toujours sous l’emprise de lois internes cachées, et il ne s’agit que de les découvrir.»
 Friedrich Engels

Quand un gène est lié à (CO Exmed)

Quand un gène est lié à ... LEM 994


Combien de personnes on lu dans la presse cette formule prometteuse sans imaginer qu’il s’agit d’un hommage à sa majesté le Hasard ?

Pas question de perdre connaissance pour autant. La suite avec Hasard, tais-toi vous attend à www.exmed.org/archives16/circu994.html

F-M Michaut CO Exmed 19-20 décembre 2016

15 décembre 2016

Satisfaction, mon oeil CO d'Exmed


                                                           Satisfaction, mon oeil


Vous achetez le mieux possible tel ou tel objet ou autre service. Rien à faire : dans les jours suivants vous êtes poursuivis par de lointains inquisiteurs téléphoniques inconnus  cherchant à vous voler quelques minutes de votre temps pour savoir si vous êtes satisfait de votre acquisition.   
   Qu’est-ce que c’est que cette intrusion dans l’exercice de mon libre choix ? Suis-je assez immature ou gâteux (rayer la mention inutile) pour que la pertinence de ma décision soit mise en cause ? Ne suis-je pas assez grand garçon pour dire directement à mon vendeur ce que je pense de mon achat ?
La libre expression, la libre concurrence, l’importance de la bonne réputation transmise de bouche à oreille, tout cela n’existe donc plus pour les cerveaux formatés aux algorithmes des sciences de la gestion ?
 S’il vous plait, lâchez-nous la grappe, ne pensez plus pour nous! Vous n’êtes que de fragiles parasites de vraies réalités intemporelles. Parole de médecin qui a su ce que c’était que de se créer une clientèle et de la conserver au fil des années.

F-M Michaut CO Exmed 16-18 décembre 2016  www.exmed.orgwww.exmed.org

13 décembre 2016

Maux des rations CO Exmed

                                                                 Maux des rations


    Les acrobates des mots, jonglant avec les sens et ce qu’ils suggèrent, ont, plus que jamais, une place de choix au club très fermé des gens sérieux. Il est devenu impossible sur les médias de présenter une goutte de boisson forte sans qu’une bouche en cul de poule ne se sente obliger de prescrire aux idiots que nous sommes « à consommer avec modération » !

   Ces « mots des rations »  sont insupportables.Et faux. Environ 9 adultes sur 10, tous pays confondus, sont capables de maîtriser  à leur guise leurs ingestions. Hélas, sans qu’on sache encore pourquoi, un buveur sur dix ne peut pas s’arrêter quand il a commencé.

     Dans les deux cas l’injonction ne veut strictement rien dire. Taisons-nous. Soignons sans les stigmatiser ceux qui sont malades et foutons la paix aux autres.

F-M Michaut CO Exmed 14-15 décembre 2016

11 décembre 2016

GOUTIERES LEM 993

 GOÛTIÈRES
                     
                                       Jacques Grieu

   



Du mot latin gutta, la goutte est familière :
On la goûte partout, demain autant qu’hier.
Quand la goutte est au nez, cela s’appelle un rhume
Et quand elle est à l’œil, la peine nous embrume.
La goutte enfle nos pieds de toute éternité,
Mais aucun goutte-à-goutte encor ne l’a ôtée…

L’eau de vie fait mourir et se nomme la goutte :
On dit aussi le marc, mais c’est la même soupe.
L’inquiétude est poison goutte à goutte instillé
Qu’aucun raisonnement ne saurait enrayer.
Les plus petites gouttes ont percé bien des rocs
Comme nos grandes peurs ont rongé nos époques.

La confiance est denrée qu’on goûte à juste titre ;
Goutte à goutte on la gagne et on la perd… en litres !
C’est en gouttes de sueur que l’on gagne son pain,
Avec celles des larmes, on noie notre chagrin.
Mais brumes et nuages ou bien la… mayonnaise,
Sont de vraies émulsions où la goutte est à l’aise.

La dernière des gouttes est un petit chouïa
Qui fera que le vase, enfin, débordera.
C’est quand on n’y voit goutte, alors, qu’on pense fort :
Bavardage n’est qu’écume, action est goutte d’or.
Est-ce par précaution, pour mieux qu’on les écoute,
Qu’on voit certains poètes écrire au conte-goutte ?




   

 Os Court :

 «     Une collection de baïonnettes ou de guillotines ne peut pas plus arrêter une opinion qu’une collection de louis ne peut arrêter la goutte. »
 Stendhal



Des goûts et des couleurs

Des goûts et des couleurs  LEM 993


Et bien justement faisons un bon pied de nez au proverbe français interdisant qu’on en discute. Jacques Grieu nous entraine joyeusement dans un univers coloré qui n’a rien de... dégoûtant. Découvrez la LEM 993 : GOÛTIÈRES.  Dépaysement garanti.

F-M Michaut CO Exmed 12-13 décembre 2016

09 décembre 2016

Air de rien - CO Exmed

                       Air de rien


Juste un peu de froid sec, juste pas assez de vent, et notre seul et unique comburant vient à devenir difficile et dangereux à respirer autour des grandes villes d’Europe. A force d’exploiter sans aucune réflexion nos ressources naturelles comme si elles étaient inépuisables, nous nous piégeons nous-même. La conscience écologique a encore bien des cerveaux à conquérir dans tous nos domaines d’activité humaine.


F-M Michaut CO Exmed 9-11 décembre 2016

07 décembre 2016

Signe d’une société malade
, CO Exmed

Signe d’une société malade


   Fort justement, les soignants témoignent publiquement de leur souffrance au travail. Médecins ou non, ils ne sont pas dégoutés de leur métier, majoritairement ils aiment ce qu’ils font. Leur fonction que ce soit dans les hôpitaux, les cliniques ou les cabinets privés fait qu’ils sont amenés à jouer le rôle d’amortisseur pour la société toute entière. Ils sont seuls pour trouver des remèdes aux conséquences de nos multiples dysfonctionnements. 

   Tout le monde, responsables en tête, se décharge sur leurs têtes de tout ce qui ne va pas.   Ce qui se passe dans les lieux où l’on soigne est l’image fidèle, en plus dramatique, de ce qui se passe partout. Cela ne relève pas de la médecine ou de la psychologie comportementale, mais bien de la politique au sens premier du mot : régler au mieux l’harmonie du fonctionnement d’une société.
 

F-M Michaut CO Exmed 7-8 décembre 2016

05 décembre 2016

Exmed s'exporte très bien LEM 992


Lettre d'Expression médicale LEM n° 992

Sur Exmed :  
http://www.exmed.org/archives16/circu992.html
   


                          
                                 

                                                Exmed s’exporte très bien
     
               
                               
             Docteur François-Marie Michaut

  
                 
    Il y a exactement 19 ans qu’est né le site Exmed, abréviation de cette expression médicale, encore confidentielle avec sa première édition papier, que la technique de la Toile rendait soudain possible et accessible à tous à faible coût au delà de toutes les frontières. Bien sûr, comme tant d’autres de cette époque de pionniers (1), cela m’a paru ouvrir des perspectives (2) dont nous ne pouvions même pas rêver auparavant.  Qu’est-il devenu au fil des années de parution d’Exmed ce bel enthousiasme des débutants ?
  Première surprise : en l’absence voulue de tout «modèle économique» et de toute institutionalisation, avec l’appui d’un réseau informel, et en évolution permanente, de collaborateurs bénévoles et de lecteurs n’hésitant pas à s’engager, la fréquentation du site n’a pas cessé d’augmenter. En novembre 2016, notre outil statistique Awstat 7.1. a dénombré 262 visites par jour. Il parait que c’est pas mal pour un site médical plutôt « austère »! Chaque jour encore, ce sont 1121 pages qui ont été consultées. Ce qui ne veut pas dire lues, et encore moins comprises, notons-le. Cependant, plus de 5 pages demandées par chaque visiteur, et une constance maintenue d’internautes, cela rend peu crédible que la fréquentation du site puisse être liée au simple hasard des fureteurs d’occasion.

  La seconde surprise est de taille.  J’ai été persuadé dès le départ, tout comme mon ami, et soutien fidèle depuis la première heure, Jacques Blais (3) que notre audience sur le réseau des réseaux ne connaissait qu’une limite. Celle, déjà considérable et très planétaire de la francophonie. Nous avions tort.
Voici, en ordre décroissant, pour le même mois de novembre 2016 et selon le même outil d’investigation, le palmarès des six premières nationalités des visiteurs du site.
Etats-Unis 17 310 pages vues, Allemagne : 4 605, France : 3 938, Canada : 1 788, Pays-Bas : 1361, Grande-Bretagne : 1 358.
Le choix d’Exmed affirmé et revendiqué de la langue française comme vecteur de communication sur le Net ne se révélerait pas comme un obstacle insurmontable dans des cultures anglophones , germaniphones ou flamandophones. Le fait est là, très troublant. 

    Oui, les internautes français sont largement dépassés en nombre et, avec leur troisième place, confirmée au fil des mois, ne peuvent prétendre qu’à une médaille de bronze. Nul n’est prophète en son pays dit la sagesse populaire. N’ayant strictement rien à gagner avec l’audience plus ou moins large de ce site, ou avec quelque reconnaissance que ce soit, je peux me permettre d’en sourire.
Mais les Français, les cerveaux made in France, ne comptent pas pour du beurre dans la pérennité du site. Comment ne pas saluer comme ils le méritent tous ceux qui ont apporté leur pierre à la vie d’Exmed. Parmi bien d’autres qui, j’espère, me pardonneront cette sélection, un trio s’est imposé au fil des années. La très discrète Christine Bruzek à son poste ingrat de webmécanicienne, Cécile Bour dont les caricatures médicales sont toujours largement regardées et Jacques Grieu qui démontre sans cesse que la rigueur scientifique de son métier d’origine d’ingénieur fait un heureux ménage avec la poésie dont il sait nous régaler et nous enrichir. Juste la quantité qu’il faut pour faire passer dans les lettres hébdomadaires ( les LEM) quelques pilules pas toujours de digestion facile ou d’abord aisé.
L’aventure numérique, celle où nous n’avons rien à  vendre ni rien à acheter, continue vers un avenir dont personne n’est encore en mesure de préjuger.
Celui que nous forgeons au jour le jour, nous les utilisateurs de la Toile.




Notes
(1) Nous avons été qualifiés par Philippe Eveillard, spécialiste de l’internet de santé,  comme « le premier webzine de santé francophone».

(2) Dans la ligne du fameux «village planétaire» de Mac Luhan en 1967                              

(3)  Jacques Blais 
 
Os Court :

 «    Je ne connais rien à Internet, que je ne sais même pas utiliser, mais j’ai l’impression qu’il y a là un espace de liberté créatrice. »
 
Gérard Depardieu


CONTRE NATURE  NATURELLEMENT                                 La nature, il paraît, aurait horreur du… vice, S’opposant, «  par nature »,  à ...