Rechercher dans ce blog

30 août 2016

Opium légal

Opium légal


Je ne le savais pas. L’Espagne, selon Elena G.Sevillano (El Païs), est le deuxième producteur mondial d’opium à usage médical. Culture on ne peut discrète de 13000 hectares, hautement surveillés. Une seule entreprise espagnole en contrôle totalement le marché de la culture à l’exportation.
Avec un peu d’imagination et d’acrobatie législative, ce genre d’activité étendue à d’autres plantes grandement consommées aurait de quoi , chez nous, recycler des agriculteurs en détresse.

F-M Michaut CO d’Exmed 31 août - 1er septembre 2016

28 août 2016

Au delà de nos habitudes

Au delà de nos habitudes LEM 978

Ce n’est parce qu’une opinion est adoptée par le plus grand nombre qu’elle doit, ou peut, être considérée comme une vérité définitive. Aucun soignant ne peut le croire. Alors, osons aller fouiller aux racines mêmes de ce qui nous a conduit dans notre ère scientifique. Sciences, dogmes et opinion, la LEM 978, vous invite à ce voyage quelque peu iconoclaste.


F-M Michaut CO d’Exmed 29-30 août 2016

Sciences, dogmes et croyances LEM 978

Lettre d'Expression médicale
LEM n° 978

29 août 2016

                            

                       Sciences, dogmes et croyances   
                     
                             Docteur François-Marie Michaut



 Un dogme, le grec en fait foi, c’est une opinion, une façon de voir les choses, qui se caractérise par le fait que sa pertinence s’impose à tous. Les religions en ont fait l’un des piliers majeurs de leur foi. Mais, pas seulement elles : les sciences, bien que revendiquant leurs différences fondamentales, et leur culte de l’expérimentation et de la preuve, ne sont pas à l’abri de ce type de fonctionnement. L’air du temps, avec la montée en puissance de discours autour des fondements idéologiques culturels de nos sociétés, nous contraint à aller plus loin. Face à des gens qui mettent en avant leurs valeurs spirituelles fondatrices, nous devons être à même de répondre. Et pour cela, choisir de faire ce qu’ils ne veulent même pas envisager pour eux-mêmes : balayer devant notre porte pour que les pendules de la connaissance soient mises à l’heure de 2016. Attention, il ne s’agit nullement de nous couvrir la tête de cendres en guise d’expiation stupide de nos attitudes anciennes, mais de dire sans détour qu’utiliser avec courage notre libre-arbitre est un puissant moteur pour accéder à un avenir non destructeur de notre  fragile planète.

Notre guide du jour est un personnage curieux, britannique pur jus résident en Inde, biologiste de formation, ce qui le rend intellectuellement cousin des médecins. Il se nomme Rupert Sheldrake. Il n’est pas inconnu des lecteurs , voici la présentation de son livre Réenchantons la science et Nouvelle et inhabituelle modestie scientifique.
Il a choisi, comme moyen de communication les conférences TED  qui sont organisées aux États-Unis, et dans d’autres pays, pour faire  connaitre, de façon concise, les points de vue les plus novateurs sur les grandes questions du monde. Technology, Entertainment and Design précise le titre. Notre biologiste va droit au but. Nos sciences occidentales sont fondées sur des a priori tout simplement invérifiables, et jamais remis sérieusement en cause.
  Voici, selon Sheldrake, quelques uns de nos dogmes actuels. Ce sont en fait des postulats, ces choses d’allure si évidente qu’il faut admettre sans les discuter, faute de pouvoir les démontrer.


        - L’univers, comme tous ses composants vivants ou inertes     fonctionne comme une machine.
         -L’univers n’est fait que de matière dénuée de toute conscience, ce que nous nommons conscience humaine ne serait qu’un artefact des observateurs.
          -Les lois de la nature, et les constantes les régissant, sont fixes depuis le Big Bang et le resteront toujours.
           - Le Big Bang est apparu de nulle part et de rien, et depuis la quantité totale de matière et d’énergie demeure inchangée.
           - La nature n’a aucun but, et l’évolution est dépourvue de direction.
            - L’hérédité est entièrement déterminée par nos gènes, ou leurs modifications. Elle n’est donc que matérielle.
            - Nos souvenirs ne sont stockés que dans notre cerveau sous forme de traces matérielles dont nous ne savons rien.
             - Notre conscience est un produit de l’activité de notre cerveau, rien de plus.
             - Les phénomènes dits paranormaux ( comme des guérisons médicalement inexpliquables) ne sont que des illusions statistiques ou des coïncidences.
             - Il ne peut exister que la médecine mécaniciste pour donner vraiment des résultats sérieux.


 Je vous propose un petit test personnel. Compter le nombre des croyances quasi religieuses (comment les nommer autrement) de la liste précédentes auxquelles vous adhérez. Vous voilà situé.
Si, comme la grande majorité d’entre nous qui avons eu la chance de faire des études,  vous êtes totalement imprégnés de ces dix dogmes,  dont la pertinence n’est jamais remise en question, comment s’étonner que règne dans nos esprits un pessimisme noir ?  Il n’a rien à voir avec les multiples «crises» matérielles si facilement invoquées comme facteurs explicatifs de notre désespoir, insoluble dans la consommation ou les divertissements.


Si nous ne parvenons pas à prendre à bras le corps chacun de ces a priori pour le démonter, nous ne pouvons avoir aucune réponse de fond à tous ceux qui veulent nous imposer leur vision traditionnelle du réel. Je songe en particulier à ce terrifiant mouvement de Boko Haram né sur les rives du Lac Tchad (1).  Sa dénomination, plus que l’étiquette religieuse dont il se réclame, doit nous faire réfléchir : l’enseignement occidental est un péché. Et si le ver destructeur de la connaissance dont nous sommes les agents créateurs (2) n’était finalement pas autre chose que notre soumission à ces diktats au nom de la science ? Ceux qui veulent  détruire notre culture, même avec des raisons que nous ne pouvons pas partager ( et qu’ils ne comprennent peut-être pas eux-mêmes)  peuvent ne pas être totalement à côté de la plaque. Notre façon de comprendre l’univers avec les seules lunettes scientifiques nous a conduit sur une voie sans issue.


    Plus que jamais, quoi qu’en disent certaines lectures littérales de l’histoire biblique du jardin terrestre, la connaissance est un devoir vital car nous sommes bien loin d’avoir épuisé tous les fruits de l’arbre qui la symbolise. Si trop d’information tue l’information, trop de connaissance renforce la connaissance.



Notes :

(1) Mon itinéraire professionnel a voulu que j’aie été, il y a 50 ans, le premier et  unique médecin du Lac Tchad. Pour mon service national au titre de la Coopération, j’y ai effectué en brousse, durant une année, une exceptionnelle formation solitaire qui m’a marqué à vie.

(2) Voilà qui évoque fortement ce que dit Philippe Guillemant, dans «La route du temps» et les LEM qu’il a publié sur ce site, nomme «Le Parc de la pensée».

 

 Os Court :

 «    Ne soyez pas prisonnier des dogmes qui obligent à vivre en obéissant à la pensée d’autrui. »

        Steve Jobs (2005)

26 août 2016

Ah les p'tites culottes

Ah les p’tites culottes


N’est-ce pas finalement une des plus grandes obsessions des phallophores du monde entier que de vouloir  régenter ce qui peut se passer dans cet accessoire vestimentaire féminin ? Ma foi, si c’est pour la gaudriole, même lourdement gauloise, pourquoi pas. Mais quand ce sont les plus hautes autorités, et les religieuses sans aucune distinction en tête, qui se sentent le droit de dire ce qui doit être et ce qui ne doit pas être, cela ne peut plus passer. Les femmes se battent depuis si longtemps pour sortir de leur servage traditionnel que la plus infime des marques de respect à leur égard est de leur laisser le choix de ce qu’elles, et elles seules, jugent bon de livrer aux regards des autres. Parole de mec.

F-M Michaut CO d’Exmed 26-28 août 2016


23 août 2016

Du triquinquennat

Du triquinquennat


L’huile solaire n’a pas eu le temps de sècher sur les peaux que nos clercs médiatiques frétillent devant les candidatures en cascade des aspirants à la monarchie de droit républicain tricolore. Un trône national pour cinq ans dit-on. En fait, il faut bien compter un an d’apprentissage pour commencer, et comme la dernière année n’est consacrée qu’à une réélection, nous allons vivre une fois encore un triennat au sommet de l’État. Aussi impossible d’avoir une vision cohérente pour une société aussi complexe que la nôtre que de former un praticien aguerri en trois ans de pratique !


F-M Michaut CO d’Exmed 24-25 août 2016

21 août 2016

Mode d’emploi LEM 977

Mode d’emploi LEM 977


Au paradis sulfureux des mots douloureux, rien ne vaut une saine rasade d’élixir de dérision pour désamorcer des visions humainement aussi désespérantes que désespérées. Jacques Grieu vous invite à son EMPLOI DU TEMPS, qui n’a rien de scolaire. Bonne lecture.

F-M Michaut CO d’Exmed 22-23 août 2016

EMPLOI DU TEMPS
 LEM 977

Lettre d'Expression médicale
LEM n° 977 sur le site Exmed
22 août 2016

                            

                             EMPLOI DU TEMPS
                     
                              Jacques Grieu



L’emploi est un gros mot dans la France au chômage,
Où Pôle-emploi ne sert qu’à un vain replâtrage
Et a perdu son nord et ses modes d’emploi !
Sa notice est gelée, engourdie par le froid ?

Les contrats Emploi-jeunes, ont maintenant vieilli
Et les recettes anciennes ont un goût de ranci.
De l’emploi, nos ministres ont, certes, le souci :
Mais c’est surtout du leur. Ils l’ont bien réussi.

Sa jeunesse on emploie à vouloir s’enrichir :
On emploie sa richesse à vouloir rajeunir !
L’intérêt de l’argent n’est que dans… son emploi,
Et s’il l’est au chômage on a fait mauvais choix.

L’érudit est un homme employant plus de mots
Qu’il n’en aurait fallu pour ne pas parler trop.
On mérite bien plus les emplois qu’on n’a pas,
Que ceux-là qu’on exerce et qui usent nos bras.

Avec un nouveau mot, au monde on se croit seul :
Quand on emploie des mots, ils disent ce qu’ils veulent !
Physique de l’emploi est notion périmée,
Depuis que bien des femmes s’emploient dans tous métiers.

Exercer deux métiers n’est pas un double emploi.
L’homme, devant l’emploi, a quelquefois le choix…
La moitié de son temps, le chômeur le reperd
Quand, à l’emploi de l’autre, ce temps-là le requiert.

Le temps est denrée chère, son emploi est précaire
L’emploi de l’agenda ne le maîtrise guère…
L’emploi du mot jamais doit être mesuré :
La fontaine est témoin qu’il est mal contrôlé.

À l’emploi des vertus nos défauts contribuent ;
L’emploi de nos défauts requiert de la… vertu !
Ce sont codes d’emploi qu’à l’usage on s’octroie :
La vie, on la reçoit sans le mode d’emploi…


                Jacques Grieu



 Os Court :

 «    En raison de la crise économique, un toréador a été mis en chômage partiel et à dû accepter un emploi de facteur à mi-temps. Il est maintenant toréfacteur.»


        Marc Esquayrol

18 août 2016

Corps exposés cachés ou corps cachés exposés ? CO Exmed 19-21/08/16

Corps exposés cachés ou corps cachés exposés ?


Quels sombres recoins de nos pulsions physiologiques et psychologiques nous actionnent si fort que ce corps,  objet favori de tous les soins de nos technosciences, soient pour certains une invention si diabolique du Créateur qu’il faille absolument le cacher aux yeux de tous ? C’est la question qui se pose dans la si peu sérieuse confrontation balnéaire entre bikinistes ( depuis bien peu d’années chez nous) et porteuses de l’étrange «bourqkini» .
Jadis, les médecins ne manquaient pas d’avoir des avis sanitaires définitifs sur toutes nos modes. Ouf, ce temps est révolu. Nos humoristes et amuseurs sont-ils insensibles à cette bien étrange façon de s’exposer sous le prétexte de se cacher ? Bon, le pronostic vital n’est pas engagé pour les débatteurs tant que ne règne que le ridicule et le dérisoire.


F-M Michaut CO d’Exmed 19-21 août 2016

15 août 2016

De l'eau plein la tête LEM 976

Lettre d'Expression médicale
LEM n° 976
  http://www.exmed.org/archives16/circu976.html
16 août 2016

                            

                      De l’eau plein la tête
                     
                             Docteur François-Marie Michaut


 Depuis bien longtemps, l’une des missions majeures de la médecine a été de répertorier et de faire connaitre les histoires cliniques les moins banales qu’elle peut observer (1). C’est même, bien humainement, un moyen d’assurer la gloire de son patronyme. Alloys Alzeimer, célébré par Jacques Grieu, personne n’oublie ton nom sans savoir quelle personne tu étais. En 2007, le mondialement révéré journal médical Lancet, a publié un cas, qui aurait dû, en toute logique, faire l’effet d’une bombe dans toutes les sciences de la vie.
De quoi s’agit-il ?
Un homme de 44 ans, nous dit Lise Loumé, dans Sciences et Avenir, vit avec une masse de matière cérébrale inférieure de 90% à la moyenne.
Ce Français est atteint d’une affection (l’hydrocéphalie) qui se caractérise par un excès de liquide céphalorachidien comprimant mécaniquement les tissus cérébraux contre la boite cranienne osseuse inextensible. Toutes les parties «nobles» de l’encéphale, comme en témoigne sans discussion possible l’imagerie médicale, sont donc sévèrement touchées.
En toute logique neurologique, il est impossible de vivre avec une atteinte aussi sévère. Or, notre homme a une vie parfaitement autonome, a une famille avec des enfants et mène presque normalement une activité de fonctionnaire. Certes, il y a des troubles fonctionnels, mais incompréhensiblement mineurs pour son état anatomique.
Ce cas a fait l’objet d’une communication du psychologue Axel  Cleermans ( Bruxelles) au congrès de l’Association for the Scientific Study for Consciousness en Argentine ( juin 2016). La conclusion est qu’il s’agirait d’une simple cas d’adaptation progressive. Voilà qui n’est guère convainquant. Cette adaptation, par quel miracle pourrait-elle se faire dans un organe où, c’est admis par le plus grand nombre depuis longtemps, c’est l’anatomie qui détermine la physiologie? On parle, pour les étudiants, de neuro-anatomie fonctionnelle. Plus d’anatomie, plus de physiologie. C’est l’impasse absolue.
À moins de mettre en question ce qui n’est qu’un dogme des neurosciences : la conscience est un produit de sécrétion de l’encéphale. Je dis dogme, car, comme dans une religion, il est demandé à tous de croire à cette vision de la réalité sans pouvoir la prouver. Personne ne peut dire quelle est la localisation -présumée intracranienne- de cette curieuse conscience, ni comment elle fonctionne normalement.
Des esprits scientifiques sérieux comme le physicien quantique David Bohm ou le biochimiste de formation britannique Rupert Scheldrake  nous suggèrent une piste à explorer sans a priori. Celle de comprendre la conscience qui nous permet d’agir comme une dimension immatérielle ( donc extérieure à notre corps) du monde qui nous entoure. Bohm parle d’ordre impliqué, Sheldrake de champs morphiques. L’école francophone actuelle de physique va plus loin encore. Alors que les notions de matière et d’espace-temps deviennent de plus en plus illusoires, la physique fondamentale nous dit qu’il existe d’autres énergies dont nous n’avons pas encore pris la mesure dans la réalité. Ils les nomment d’une part l’information, et d’autre part la conscience.
Volte-face de la pensée pour le moins surprenante, tant elle semble peu s’accorder avec ce que nous croyons percevoir. Il me semble, moi qui n’ai aucune prétention d’expertise dans un sujet aussi pointu, qu’une image peut permettre de se faire une idée de ce que pourrait être cette conscience qui n’est pas un produit de notre cerveau, ni une idée religieuse, ni un concept philosophique invérifiable. C’est celle de ces fameux clouds (nuages pour nous) purement virtuels sur lesquels nos petits ordinateurs personnels peuvent venir sans encombrer leur mémoire interne entreposer, puis venir rechercher toutes les informations, images ou musiques que nous leur confions.

Tout ceci ne doit être considéré que comme une ébauche sur ce que peut être la conscience. Si elle ne peut présenter aucun intérêt pour quiconque, jettez-la sans ménagement ! Si elle doit être amendée, contredite ou affinée, comme n’importe quelle production de l’esprit - j’allais écrire de la conscience- que personne ne s’en prive. La connaissance humaine, dans quelque domaine que ce soit, n’a jamais cheminé autrement. Et, Dieu merci, personne n’a encore été assez fou, jusqu’à ce jour, pour en décréter la propriété exclusive, marchande et insaisissable. Profitons-en sans vergogne, chers lecteurs.

Note :


NDA : Avec parfois de bien étranges trouvailles. Comme celle de la combustion spontanée. Des vieux imbibés d’alcool qui s’enflammeraient sans cause extérieure patente, comme a pu le décrire Zola ( Le docteur Pascal) ou Jules Verne ( Un capitaine de quinze ans) en 1878.




 Os Court :

 «   Rien ne dompte la conscience de l’homme, car la conscience de l’homme c’est la pensée de Dieu. »

        Victor Hugo

Fin de trève

Fin de trêve LEM 976


Les vacances, c’est fini. Quand beaucoup d’esprits sont encore traumatisés par des événements dramatiques, et sont persuadés que nous sommes en guerre contre les conséquences d’une massive ignorance de populations entières, un devoir s’impose. Celui d’avoir le courage de balayer devant notre porte et de mettre à jour notre conception  scientifique de la réalité. Nous allons tenter d’aborder ce sujet abscons à partir d’une exceptionnelle observation médicale accessible à tous : LEM 976 De l’eau plein la tête.

Accrochez vos ceintures, amis lecteurs.

F-M Michaut CO d’Exmed 16-17 août 2016

07 août 2016

Lettre d'Expression médicale
LEM n° 975  sur Exmed
8 août 2016

                            


                            À VOIR ET HÊTRE

                             
                              ÊTRE ET AVOIR
                     
                             Jacques Grieu






Yves Duteil l’a dit : « être » et « avoir » sont frères.
S’ils se sont querellés, ils restent grands compères.
Souvent jaloux d’ « avoir », « être » apprit à l’aimer,
Ses avoirs ont servi à l’avoir transformé.

Se montrant grand seigneur, « avoir » a pardonné,
En proposant à « être » un honnête marché.
En partageant les tâches, ils s’unirent et s’aidèrent.
Entre l’ « être » et l’ « avoir », ils firent leur grammaire.

Pour vivre, il faut bien être et donc « avoir » doit être ;
« Avoir » a besoin d’« être », il a fallu l’admettre.
« Être » a besoin d’ « avoir », pour ses conjugaisons.
Entre auxiliaires on s’aide, en fut la conclusion.

Mais lequel est l’aîné ? Et lequel le cadet ?
Lequel est le meilleur car le plus employé ?
« Vous êtes », plus courant qu’un banal : « vous avez » ?
« Elle est » ou bien « elle a » ? Un immense sujet !

Les deux : « j’ai » et « je suis », restent bons compagnons,
Mais « nous sommes » est-il mieux que le vieux « nous avons » ?
Ou bien encore « ils sont » serait plus fort qu’ « ils ont » ?
Problème existentiel ! C’est là, grande question !

Si la langue française a bien l’auxiliaire « être »,
Jamais dans sa grammaire on n’a le verbe « hêtre » !
Pour « avoir », il faut voir, car on a bien « à voir » :
Avec « à voir » et « hêtre » on a une autre histoire !








À voir en sa forêt, du hêtre, on dira :
Mais jusqu’où, tout la haut, sa cime montera ?
S’il se faisait avoir, un jour, « hêtre » abattu,
L’être qui l’acquerrait, il devrait l’avoir eu.

Lorsque le bûcheron, sa tête aura coupé,
Ce pauvre être amputé, à voir, fera pitié.
Car si haut que le hêtre ait pu avoir été,
Ce ne sera jamais qu’un être étêté !


                                Jacques Grieu

 

 Os Court :

 «    Écrire, c’est comme avoir un rendez-vous dangereux. »
 
          Françoise Sagan

            

Auprès de mon arbre, CO exmed

Auprès de mon arbre
LEM 975

Je vivais heureux, continuait à nous confier Georges Brassens. Sans faire de bruit. Que ce thème, considéré comme sacré par les plus grandes traditions culturelles mondiales, continue d'inspirer nos plumes poétiques, quoi de plus naturel ? Alors, foin des sermons culpabilateurs des prêcheurs écologistes dans le vent. Une bonne bouffée d'air bien oxygéné avec Jacques Grieu et son À VOIR ET HÊTRE ÊTRE ET AVOIR

F-M Michaut CO d’Exmed 8-9 août 2016

04 août 2016

Été, double sens

Été, double sens


Un beau matin estival, ces trois curieuses lettres me sont infantilement sautées aux yeux. Vacances, plage, repos et possibilité de ne -enfin- rien faire. Été : rêve contemporain en forme de carte postale, assaisonné pour les plus vieux par des parfums proustiens de leur enfance revisitée. Mais été, c’est aussi la forme passée de l’auxiliaire signifiant le fait d’être : avoir été.

Carambolage du temps  de saison et du temps des jours écoulés, ça c’est bien spécifique de la langue française. Celle-là même qui sert chaque jour, pour le meilleur comme pour le pire, quand il faut soigner ceux qui en ont besoin. Bien plus subtile qu’un seul verbiage technique destiné à tenter de standardiser les échanges entre professionnels. Ausculter les mots n’est pas moins utile en clinique que d’écouter les poumons ou de palper les articulations.

F-M Michaut CO d’Exmed 4-7 août 2016

CONTRE NATURE  NATURELLEMENT                                 La nature, il paraît, aurait horreur du… vice, S’opposant, «  par nature »,  à ...